Lhumanité souffre et je souffre avec elle.
Que voulez-vous que je vous dise, je suis bien née, on peut même dire que j'ai toujours eu le cul bénit. Oui, je suis née dans une famille aisée, une famille bien nantie versant depuis lurette dans la politique. Je suis une Clinton, oui rien que ça autant dire que la renommée médiatique de ma famille fait encore parler d'elle aujourd'hui. Ce bien après que mon grand-père, le très séduisant Bill Clinton est effectué son mandat de président de la Nation. Je suis née un 7 février 1989, et loin d'être née seule puisque j'ai une frangine, une jumelle. Comme une autre facette de moi, un partie de mon être, quand je la regardais, petite j'avais toujours l'impression de me regarder au travers d'un miroir. Fusionnelle nous l'étions c'est certain comme les deux facettes d'une même pièce. Ma famille est très attachée aux traditions de notre chère patrie, elle est assez terre à terre et même si peu exhibitionniste pour autant, elle a toujours du un minimum sauvegarder les apparences. Ce ne fut guère facile, quand vous êtes comme ça, sur le devant de la scène, les gens passent votre vie au crible pour découvrir vos moindre petits travers. Untel couche avec unetelle et vice et versa, oh mon dieu, c'est un débauché. Stéréotypes en tous genre, on ne vous passe pas grand chose quand vous représenter la nation toute entière. Je vous passe les rumeurs, après tout je pense que chaque membre de ce pays à une vague petite idée des rumeurs qui courent sur mon très cher grand-papa sans que je n'ai à me défendre de cela. J'admire beaucoup ma grand-mère Hilary c'est une femme forte et digne, un modèle selon moi. Derrière chaque grand homme il se trouve toujours une femme, sachez-le.
On nous appelle aisément la jeunesse dorée .
Je pourrais vous racontez l'histoire de mon enfance, comme un véritable conte de fée à l'eau de rose mais, ce serait tellement pathétique non? J'ai eu de la chance d'avoir une famille aimante et de n'avoir jamais connu aucune ombre à mon tableau. De quoi aurais-je à me plaindre, je n'ai jamais manqué de rien dans la vie et ce depuis toujours. Alors laissez moi sauter cette étape tellement banale et si peu intéressante. Elle ne vaut vraiment pas la peine d'être couchée sur le papier exposée à vos prunelles avides de commérages en tout genre. Je n'ai rien d'exceptionnel à vous offrir, pas d'histoire à vous faire pleurer dans vos chaumières au coin du feu. J'ai depuis toujours attiré les regards sur moi, après tout quoi de plus logique quand vous vous pavanez dès l'âge du permis dans une voiture superbe, que vous êtes toujours hyper féminine habillée de grandes marques, que tout chez vous dégouline de faste et de luxe? Comment ne pas attiser les convoitises ou encore les jalousies de certain. J'étais un peu la coqueluche du lycée, une bande de copines qui me ressemblaient assez, toujours fourrées à quatre, nous affichant au bras des plus séduisants sportifs du lycée. Une vie dorée, une adolescence rêvée. J'ai passé les plus belles années de ma vie à cette époque car même si mes ambitions étaient déjà grandissantes, je faisais preuves de beaucoup plus d'insouciance. L'insouciance de l'adolescence. J'ai pas mal déliré pendant ces années-là, menant tout de même de front mes études et obtenant les meilleurs notes. Les études ont tout de même toujours été importantes à mes yeux. Quand on veut réussir dans la vie, il faut se donner tous les moyens d'y arriver. Ce n'est pas en jouant les tires aux flancs qu'on obtient des résultats. Côté sentimental, j'ai toujours eu du mal avec les relations. Mon premier petit copain date de cette période de lycée justement, je suis restée en couple près de deux ans, je l'avoue j'étais une fille droite, loyale, fidèle et très attachée même si mon caractère était déjà foudroyant à l'époque. Je l'avoue oui je suis hyper possessive, enfin je l'étais du moins. Jusqu'au jour où on a vraiment tous bien déconné. Je savais que je n'aurai pas du boire moi aussi au bal de la promotion. J'aurai du écouter cette petite voix de la raison qui faisait écho dans ma tête et pourtant, non je n'ai pas écouté. Non, j'avais envie de m'amuser moi aussi, de profiter. La soirée était magnifique, mon cavalier Tom était séduisant, on s'est même éclipsé du petit groupe d'amis que nous formions pour aller fricoter tout les deux. Ma première fois, elle fut parfaite, divine, mémorable. Pas un seul moment, je ne me doutais que cette nuit en plus d'être la plus fabuleuse à mes yeux de demoiselle serait aussi la pire de ma vie. On aurait pu se louer une limousine pour rentrer, ou alors prendre un taxi, ce n'était pourtant pas sorcier. Mais obstiné Tom a voulu prendre le volant quand-même. J'aurai du l'en empêcher... Oui j'aurai du mais, je n'ai rien fait, une fois de plus...
Nous étions six dans la voiture, roulant à vive allure sur le chemin du retour. Nous étions agités, en plein délire, puis des phares nous ont éblouis et c'est là qu'en une fraction de seconde, le rêve à tourné au cauchemar. Il a perdu le contrôle du véhicule et notre voiture s'est rabattu dans le sens inverse entrant en collision avec un autre véhicule. Ce fut le choc. Trois d'entre nous y ont laissé la vie et comme vous le constatez en me voyant ici devant vous en bonne santé, j'ai eu encore une fois le cul bénit. Moi j'en suis sortie presque indemne. Je pense que je l'aimais réellement pourtant, je n'ai pas pu lui pardonner. Je l'ai tenu fautif de la mort de nos amis, encore heureux que ma jumelle, elle, n'ai pas été avec nous ce soir-là... Car je pense que s'il lui était arrivé quelque chose? j'aurai tué de mes propres mains Tomas. Je l'ai quitté après ce drame, je ne lui ai plus jamais adressé la parole. Oh lui a insisté bien longtemps après ça, me harcelant de coups de fils, venant dans mes endroits habituels, pour parler? rien n'y fit. Pour moi notre histoire était finie, je ne l'ai toujours pas pardonné même si dans le fond nous étions tous aussi fautifs les uns que les autres. Depuis ce jour, je ne me suis plus jamais attachée sentimentalement à un gars.
Lhumanité souffre et je souffre avec elle.
Alyx ma jumelle, je ne vous ai pas encore beaucoup parlé d'elle jusqu'à présent. Elle a toujours été tout pour moi, bien plus qu'une frangine, elle est celle qui me ressemble le plus. Oh et je ne parle pas que de physique hein. Mais, aussi de caractère, nous étions fusionnelles, proches? c'est normal c'est comme si un lien invisible nous reliait. Parfois il n'est pas besoin de mots pour se comprendre, pas besoin de nous acharnez à poser des tonnes de questions pour comprendre ce qui n'allait pas pour l'une ou pour l'autre... Pourtant, je n'ai pas compris tout ses choix de vie. Selon moi, elle s'est mariée bien trop jeune. C'était une erreur à mes yeux, la seconde fut cet engagement pour l'armée. Oh loin de moi de penser que c'est un sot métier, non c'est pas ça ni de penser qu'être militaire ce n'est pas la place d'une femme. Seulement m'imaginer ma jumelle à l'autre bout du monde, risquant sa vie pour sa patrie. N'ayant que de bref contacts , non mais quoi? Est-ce qu'elle a pensé un peu à moi en choisissant cette voie? Je suis peut-être égocentrique et égoiste dans le fond mais, c'était elle qui comptait le plus à mes yeux. J'ai pris ça un peu comme un abandon pur et simple de sa part. Il faut que je le dise j'ai un caractère de merde parfois, je n'aime pas que l'on me pousse dans mes retranchements ni que l'on me bouscule dans mes certitudes ou dans mon quotidien du coup je réagis au coup de sang. Je n'hésite pas à bousculer à mon tour et mieux vaut ne pas se trouver sur mon sillage quand je m'emporte sous peine d'essuyer une effroyable tempête.
Je sais c'est certainement très nul de ma part de ne pas l'avoir soutenue dans ses choix, dans son envie de carrière... Après tout je suis sa jumelle c'était mon rôle de l'épauler et moi je suis devenue distante ne lui pardonnant pas le fait de s'éloigner de moi. Oh oui je le regrette dans le fond, d'avoir mit autant de tensions entre nous. Mais, elle restera toujours ma chair et mon sang sachez-le je pourrais donner ma vie pour elle si cela était nécessaire. Mon apparente froideur, mon entêtement dissimule mes sentiments inconditionnels envers elle. La voir malheureuse n'est pas ce que je souhaite. La voir rentrer du front, la voir enceinte m'a touchée et ce même si parfois je préférerais me mordre la langue que de le lui faire comprendre. J'ai toujours eu ce petit côté plus réticent à montrer mes réelles émotions.
Moi ma voie est toute tracée, j'étudie la politique. Mon rêve très ambitieux est de devenir pourquoi pas la première femme présidente un jour... Il n'est pas interdit de rêver. Ce sont de nos rêves que naissent les plus belles passions, et mon crédo est qu'il ne faut pas se contenter de rêver sa mais, bien de vivre ses rêves. Je suis une fille obstinée, téméraire et courageuse qui se donnent réellement tous les moyens d'arriver à ses fins et ce même s'il faut manipuler un peu mon monde. Après tout ceux qui diraient que la manipulation ne fait pas partie intégrante de la vie des politiciens seraient de fieffés menteurs. Bon en même temps, ils sont doués pour le mensonge du moins pour la plus grosse majorité d'entre eux.