Evacuate - Jaggiel

Les histoires d'amour finisse mal en général, comme disait l'autre. Je ne souhaitais ça à personne et surtout pas à Nate, passer ma vie à rester dans l'ombre, à le voir heureux avec un autre plutôt que de devoir le ramasser à la petite cuillère. Sa décision, une force incroyable de la prendre alors qu'il semble tellement amoureux de cet homme. Une idée qui m'est venus immédiatement en tête, terminant ce que je faisais, filant sur la douche je e retrouve rapidement devant chez lui. Sourire compatissant que je lui adresse quand il s'approche, je le regarde s'installer Je te ferais pas l'affront de te demander comment tu va, tu est prêt on y va ?. Je pars direction le centre ville, une adresse que j'avais déjà testé à mon retour de Nouméa, qui m'avais aidé aussi à sortir ce que je ne disais pas sur l'année dernière. Je me gare non loin du lieu "Suis je bien garé pour monsieur ?". On entre dans l'établissement, je réserve une salle, équipement enfiler et je laisse passer Nate devant. "Choisis ton armes" batte de base-ball, pied de biche, marteau et autre "Frappe autant que tu veux, aussi fort que tu veux, tu peux hurler les pièces sont insonorisées. Sors tout ce que tu as là et là dis je en posant à la suite un doigt sur ma tempe puis une main sur mon cœur "C'est pas magique, t'auras toujours mal après je te le cache pas, mais je te garantit que c'est un gros soulagement..."

C’est moi qui ait cessé la romance mais l’espoir qu’il accepte d’etre dans nos vies perdure. Ses vu me détruisent. Mais ça aurait ete tres con de croire qu’il allait me dire oui. Pense-t-il que je ne l’ai jamais aimé ? Ca me révolte. J’ai si mal. Je l’aime. Beaucoup trop. Pour etre sain. Entre nous. Je l’aime. Au point, de ne plus pouvoir poser un pied chez moi. Des le reveil, j’etais parti. Malade toute la nuit. Épuisé. Mais je fuyais nos souvenirs. Nos rires. Nos déclarations. Tout. Je voulais exploser mon téléphone. Devenir un autre. Je l’aime. Au point de regarder nos tatouages. Et j’ai si mal. J’aurais dû dire non. Maintenant, il etait doublement dans ma peau. Maintenant, le coeur se dechirait. Les larmes coulent. Jagger arrive. Et j’essuie mon visage sur mon tshirt. Un salut a peine audible. Et je le suis. Tête appuyée contre la voiture. Je somnole. S’il me parle. J’entends pas. Il me secoue pour signifier que nous etions arrives. « Oui parfait » Je le suis docilement. Habituellement, j’aurais sauté partout mais là, ce n’est qu’une coquille vide qui se deplace. Oreille qui écoute tout de meme les consignes de sécurité. Casque et lunette. Outil entre les mains. Un maillet. Je regarde la piece. Timide dans les debuts. Il suffit d’un objet qui me rappelle l’Amant et toute la souffrance s’eveille. Et je frappe. Je détruis. Je hurle mes tripes. Les larmes encore. « Je hais d’être ainsi. Je hais d’aimer. Je hais de ressentir. Je hais qu’il m’ait menti. Je hais de l’aimer. Je hais de ne pas avoir accepté davantage. Je hais. Je hais. Je me hais. Jamais, j’aurais dû l’accepter. Jamais, il aurait dû perdre son temps pour l’être misérable que je suis. Il est bien trop parfait. Je hais ceux qui lui ont tiré dessus. Jamais, on aurait dû vivre ce bonheur. Il me manque deja. Jamais, j’aurais dû y croire. Jamais, j’aurais dû preparer un autre projet pour lui. Il a quelqu’un. Il a un putain de quelqu’un. Fiancé. Marié. Baisé. Et moi, je suis rien. Je suis juste un passe-temps. Étais-je important pour lui ? Une distraction ? Il etait mon monde. Ma Vie. Tout. Je veux qu’il revienne. » Coup de trop. Corps qui lache. Genoux à terre. La suite de l’histoire, je ne saurais la dire. Je me vois juste tomber a la renverse et sombrer.

Il commence timidement, il a un déclic et la rage s’empare de lui violement, il évacue sa colère, sa tristesse, le dégout qu’il avait pour cette histoire terminée, je me mets en retrait, j’étais là pour surveiller, garder un œil sur lui, le soutenir si besoin. J’écoute chaque mot, poignant, ça me fait mal au cœur, tellement de le voir dans cet état, j’aimerais prendre sa peine pour moi, le soulager, lui dire à quel point il avait tort de se descendre lui-même comme ça, mais ce n’est pas mon combat. Alors je regarde, soufrant à chaque mot à chaque parole qu’il prononçait, détaillant son visage bouffé par la tristesse, mais la suite me met en panique. L’ange s’écroule, l’ange s’éteint “NATE!” et je jette mes protections lunette, gant, je m’agenouille près de lui, me coupe en posant ma main au sol, douleur que je ne sens pas, je prends Nate contre moi, tente de le réveiller, mais le trop plein d’émotion là fais sombre, alors je le soulève, défonce la porte à coup de pied pour l’emmener jusqu’à la voiture, l’hôpital non loin de là je l’installe dans le siège passager, entoure ma plaie avec un chiffon qui trainait dans ma portière et je démarre en trombe. Je porte l’ange jusqu’au milieu des urgences, en panique, il est pris en charge rapidement et on vient aussi me recoudre. On est tous les deux installé dans un box et je reste là sur une chaise, près de la tête du jeune homme à le regarder, gardant sa main dans la mienne, ignorant si j’avais le droit de faire ça

Évanouissement qui s’est mué en un sommeil de quelques heures. Tension bien trop basse, d’un jeune homme éreinté et brisé. La réalité m’est pénible. Je cligne des yeux plusieurs fois avant de les rouvrir. Je decouvre le brun a mes côtés. Et où nous etions. Je soupire. Main prise. Je regarde nos doigts entremêlés. Je devrais retirer la mienne mais je n’en fais rien. Pas la force de me questionner. Juste apprécier sa présence. Je l’observe plus longuement. Ses tatouages. Pulpes des doigts qui suit le tracé sans le toucher. Je me sens honteux de lui avoir imposer ma presence misérable. L’infirmière passe. Tension qui ne remonte pas. Ordre de rester. Parce qu’on savait que j’allais pas me reposer. Merde. Il s’éveille. Et cette moue si innocente me fait tristement sourire. Rappel de l’Amant au reveil. Larme qui coule. Je l’essuie rapidement. « J’ai gagné une nuit ici. » Voix lasse. [b]« Je suis desole Jagger. Pour ce triste spectacle que tu as eu. Merci d’etre là. Tu devrais rentrer. Tu as assez perdu de temps avec moi. »[/b{

Peut être que c'était juste pour qu'il sente ma présence ou bien pour le rassurer, mais ce contact me faisais du bien, l'impression qui pouvais me filer entre les doigts z tout moments. Je finisbpar somnoler quelque temps, je me réveil, croisant son regard, sourire rassurant me souviens de sa main dans la mienne et je la retire sous prétexte de lui servir à boire "Tiens, ils ont parlé de déshydratation aussi" je me redresse pour lui tendre le verre, grimace en m'appuyant sur ma main bande "Comment tu te sens ?" j'avais eu peur de le perde, tout m'étais passé par la tête, mais c'était juste une réaction de son corps ourblui dite stop, qu'il devait se poser un peu et j'étais rassuré de savoir qu'il allait rester là cette nuit. Je secoue la tête "Je perds pas mon temps, hors de question que je te laisse cet nuit tu serais capable de filer par la fenêtre..." je souris timidement, il pouvait mettre dehors il en avait le droit après tout "Si ça te dérange pas, je préfère rester ... tu m'a fais tellement peur Nate... je préférais garder un œil sur toi... je veux pas te laisser seul" cœur qui bat la chamade de savoir qui pouvais me dire de partir et de ne plus jamais revenir

Je ne savais pas si je voulais etre seul. Pour sûr, je serais parti. Signer une decharge et j’aurais fuit. Je bois mon verre et fixe sa main bandelée. « Il s’est passé quoi ? » L’inquietude change de camp. « Elle a quoi ta main ? » Le questionner pour eluder sur comment je me sens. Mal. Brisé. Pathétique. Miserable. Et il perd son temps quand meme. « Je vais demander le forfait lit double alors. Si tu dois rester. Que tu aies un minimum de confort. » Pour me supporter. Pour etre temoin de ma gueule de déterré. Je soupire et termine mon verre. « Y’a moyen de negocier une pizza ? » Regard de chiot. « Et promis, je te remercierais comme il se doit » Ca aurait pu etre sexuel mais j’en avais meme pas le coeur. Pas aujourd’hui. Donc oui, aucune arrière-pensée pour une fois. « Je suis desole de t’avoir fait peur. Et pour tout .. »

Je ne savais pas définir notre relation, ami ou simple connaissance ? Pas sur que ma place auprès de lui sois légitime, pour moi elle l'était tout cas. Je hausse les épaules, lève ma main vers lui et souris "Blessure de guerre, c'est pas évident d'être un héro" réflexe idiot d'enlever mes protection quand le sol est couvert de débris "Quand tu t'es evanouis qet que je suis venus vers toi j'ai balancer mes gants et quand j'ai foutu la main par terre bah ... 4 points de suture trois fois rien" je regarde la chaise où je suis assis "Ten fais pas pour moi. Je suis sur que ma chaise est plus confortable que ton lit" mensonge, mais mon co fort importait peu sur le coup. "Hum... si je vais te chercher une pizza tu va fuir en mon absence ?" vrai question alors que je sors mon téléphone "Me remercier, tu va me faire à manger la prochaine fois ? Je crois que je vais passer mon tour, ta encore besoin de cours" sourire en coin, tenter de le faire rire ou au moins sourire un peu. Compliqué. Je me redresse sur ma chaise "Tu n'a pas à t'excuser c'était sans doutes trop tôt, trop frais pour que je t'emmene la bas ...je pensais que ça t'aiderais... mais on voit le résultat de mes idées folle... c'est à moi de m'excuser plutôt"

Je grimace quand il m’ explique la raison de sa blessure. Un timide « Désolé » s’échappe de mes lèvres. La culpabilité s’installe en moi. Je roule des yeux par deux fois. La première pour son confort. « Tu iras dans un lit point. » et la seconde pour une hypothétique fuite. « Tu n’as toujours pas compris.. Tant qu’il y a de la bouffe, je reste avec toi. » Je lui fais un doigt d’honneur quand il se moque de mes compétences inexistantes en cuisine. « Il faudra te plaindre a mon prof. » Sourire sincere. J’avais adoré cette soiree. Je le regarde tristement quand il s’excuse. « Je me suis pas nourris, mal reposé, des jours sous tension. C’était évident que le corps allait craquer. Tu n’y es pour rien. Bien au contraire, je suppose que toi et mon entourage m’avez empêché de faire une connerie. » Comme brûler mon appartement ou débarquer chez Neal et son fiancé.

Je porte ma main à ma tête pour lui faire un salue “C’est l’elu qui décide après tout” sourire amuser et je repense à la soirée cuisine, moment de complicité entre nous, avant que tout s’effondre dans sa vie, je fais semblant de m’insurger “Le prof n’y est pour rien si l’élève est un être perturbateur” un petit rire et je me confonds ensuite en excuse, je ne pouvais pas m’empêcher de m’en vouloir alors que je l’avais vu dans un sale état et j’aurais clairement préféré évité ça, mais au moins là il était sain et sauf et j’avais pu être là pour lui son malaise aurait très bien pu se produire alors qu’il était seul. Je chassais cette image, j’étais bien assez inquiet pour lui sans en plus me faire des films. Je hausse les épaules “Je suis là pour toi maintenant et pour toutes les autres fois où l’envie te prend à vouloir faire des conneries appelle moi, je répondrais toujours” Je me redresse sur ma chaise et appuie mes coudes sur son lit, téléphone en main lui présentant la carte à pizza “Fais ton choix et je peux même commander une de chaque si ça peut aider ton estomac à se remplir” hors de question que je laisse, j’allais convaincre le livreur de venir jusqu’ici.  

J'aime quand tu parles de l'Elu. Je me sens surpuissant alors que je suis, misérable en vérité. Et tu peux le dire. J'ai fait n'importe quoi. Je ne pouvais pas me voiler la face, je n'avais pas du tout gérer. Et je doute que j'y arriverais en restant ici. Mais pour l'heure, je me devais de le rassurer aussi. Il est vrai que l'élève fut autant perturbant que le prof. Une sacrée soirée qui n'aurait pas dû avoir lieu mais je ne le regrettais pas. Ce qui m'avait fait me questionner d'ailleurs. Je souris tristement, ne jamais me laisser. C'est ce que j'aurais aimé entendre d'une autre bouche. Mais bon, je devais me faire une raison. J'éteins le cerveau à ce sujet. C'est fini Nate. Douloureusement fini. Je prends une pizza base sauce tomate et une pizza base crème fraiche. Ca te va ? Une infirmière repasse et j'ose demander, si on peut avoir une chambre avec deux lits et je lui donne mon numéro de santé. Je me surprends d'ailleurs. Je sais plus si j'avais mes affaires avec moi. Ou je suis parti comme un voleur ?