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30 Mai - Nuit
J'ai relu le message. Je l'ai relu. C'était une blague. Non, impossible. Pas son genre. Trop glauque. J'ai exigé la présence d'Eros. Tout seul à l'appartement. J'allais faire une connerie. Chaton à la rescousse. Je lui en demandais bien trop. Telephone dans la main, crispé. Non, c'est un cauchemar. Je peux pas le croire. Non, pas lui. Pas lui. Je relis chaque mot. Je prends une grande inspiration. Poids dans la poitrine. Je tremble à composer le numéro de ma tante. Cinq appels et enfin elle décroche. Je tente de parler clairement. Sanglots. Jet commandé. Je préviens mes parents par message. Je marche dans l'appartement. Et je finis par degueuler aux toilettes. Semi-conscient. Pas en danger. Mais je voulais le voir. Attendre. Nuit affreuse en prévision. Je me tiens contre le mur. Me concentrer sur ma respiration. Je sais qu'il allait mal ... Mais pas au point de ... Non, refus de penser au pire... C'est un battant. C'est mon modèle. Larmes qui me menacent. Cage thoracique qui se comprime. Tremblements dans les mains. Des images sanglantes qui defilent. Je me fais secouer. L'Amant. Je m'accroche litteralement à lui et j'éclate en sanglots. C'est trop. C'est trop pour moi. C'est trop. L'Amant. Céleste. Jessie. Qui ensuite ? Je m'accroche à cet homme, comme une bouée. Je le supplie de plus jamais me lâcher. Depuis les bals, c'est les montagnes emotionnelles. C'était de trop. J'étouffe. Suis entrain de payer quels méfaits avec un tel Karma ..... Poupée de chiffons se laisse trainer jusqu'à son lit. Se laisser dans les bras. Les larmes ravagent le visage. Les mains froissent le tshirt, et serrent plus encore aux moindres mouvements.
31 Mai - Apres-midi
@Nevada Arnault | C’etait seul que j’étais retourné à l’hôpital. Seul que j’affrontais la réalité. Je savais que nous étions deux numéros d’urgence mais dans ma panique, je n’avais pas demandé qui c’était. J’avais peu dormi. Ne realisant pas la tragedie. Il etait dans cette chambre. Je fixe le numéro. Je prends une grande inspiration et j’entre. Les larmes montent aussitôt. Il semble si paisible. Des tubes. Je fixe l’électrocardiogramme. Il vit. C’est tout ce que je retiens. Mon cousin vit. Celui que j’admire et que j’aime si fort reviendra parmi nous. Je prends place dans le feuteuil, informe les proches qui passent par la tete. Puis je le regarde à nouveau. La colere monte. Faire la peau a ce mec qui l’avait rétamé. C’etait lui le problème. Je soupire longuement. Puis une notification. Nevada. Elle arrive. Et j’en suis soulagé. Les minutes s’ecoulent. Mais pas le poids de la tristesse. Je l’accueille et la serre dans mes bras. « Merci d’etre là. » On remonte ensemble. C’est irréel. Perdre le contrôle de sa moto ? Où avait-il la tête ? Des questions qui me compressent la poitrine. Des questions dont les réponses me deplaisent. J’oscille cette haine pour autrui et la peine de le perdre. Garder des ondes positives. J’essaye. Un pic de trop sur l’electro, je me redresse, en alerte. Je regarde la porte, preparant à me faire ejecter. Mais non, rien. Soulagement. Eclater en sanglots.
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