Je ne contrôlais rien. Je ne contrôlais plus rien dans cette relation. Je n’arrivais même plus à contrôler les crises de celui qui est censé être mon mari. Ce mari trop particulier. Bien trop particulier, bien trop unique. Lui qui semblait déjà être entrain de refaire sa vie, j’suis pas stupide je le voyais bien. Je le sentais quelque part, lui constamment chez Nate. Et pourtant je ne disais rien, je taisais le mal être pour qu’il puisse se reconstruire et avoir un semblant de place dans sa vie. Une vie qui n’était pas la sienne, une vie qui n'était pas la mienne, une vie qui n'était pas la nôtre. Le bonheur ne dure jamais. Les sourires fond toujours place à la tristesse. Lui seul le sais à quel point je l’aime. A quel point je pourrai me déchirer, à quel point je pourrais plonger pour lui. Putain je l’avais fait combien de fois? Combien de fois je le ferai encore. Qu’importe qu’il soit Téo ou Neal. Il était juste lui, avec ses cicatrices, son passé. Et même s’il m’avait oublié, moi je ne pouvais pas. Moi j’en était incapable, incapable d’oublier tout ce qu’on a vécut, toutes ces chutes, toutes ces larmes et ces disputes. Tous ces rires et ces fous rires, tous ces plats et ces aventures. Amoureux incapable de tirer un trait pour tout recommencer autrement. Mieux peut-être? Mieux mais comment? Question que je me pose sans aucune réponse. Constamment. Et pourtant ce soir, il rentrait avec un nouveau souvenir. Probablement le plus beau. Celui que je chéri le plus. Le son de la cascade dont j’essaie de me bercer le soir. La vus de l’eau alors que je n’attend qu’un contact de sa part, un contact trop long un contact absent. Jusqu'à ce que je me retourne. Pour le voir à genoux, une boite dans les mains, et cette déclaration qui m’avait fait pleurer. De ces larmes, qui étaient probablement les plus belles que j’avais pus avoir pour lui. De ces émotions tellement fortes qu’il pouvait me donner. De ces sentiments si puissants qu’il avait su me soutirer. Des larmes d’un amour véritable, sincère, pur et unique. A notre image parfaitement imparfait. Il rentrait avec ce souvenir et je n’arrivais pas à contrôler ni lui ni mes larmes de joies qu’il se souvienne? De peine qu’il ne m’aie pas crus jusque là? Je ne saurai dire. Je ne contrôlais pas, pas même les affirmations qui sortaient toutes seules. Pas même la crise qui s'insufflait en lui et que j’essayais de stopper. Je me sentais nul, incapable, impuissant. C’est pour ça que je le laisse nous séparer par le dossier du canapé.
Incapable de venir en aide à ce mari si particulier et que j’aimais temps. Puissant à simplement aller chercher une bouteille et des verres d’eau. Posé calmement sur la table basse avant de m’installer à l'opposé. Le laisser se gérer, le laisser se sentir capable de faire tout seul. L’index et le majeur sur les tempes pour essayer de garder mon calme et de ne pas être trop bouleverser. C’était une bonne chose qu’il aie retrouvé ses souvenirs? non? Enfin non CE souvenir. Je laissais les minutes filer les yeux baissés comme ne pour ne pas voir la réalité. Jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche et qu’il laisse glisser ces mots. Ces messages qui m'avaient fait rire, ces messages sans importance parce qu’ils voulaient simplement dire que j’allais courir avec un autre qu’avec ce grand frère que j’avais trouvé en la présence d’Aaron. Rien de plus. Les garçons voulaient jouer à ça. a qui serait le plus possessif avec moi. Et ça venait tout foutre en l’air. Ou peut-être pas. Peut être qu’il avait fallu ces messages pour qu’il se souvienne du plus beau moment de notre vie. Je ne pouvais retenir le soupir. Alors que mes yeux trouvaient sur la table basse, probablement le parfait allié. Ce carnet où j’avais couché tous mes mots. Ces mots que je couchais depuis des années. Des mots qui avaient changé le mois dernier, parce que j’avais ce besoin de parler librement à l’homme que j’aime. Poser mes questions, en espérant pouvoir trouver une réponse peut être, placer mes observations, partager mon quotidien avec celui qu’il était, faire vivre celui qui m’aime quelque part. Incapable de m’en séparer. Incapable de tirer un trait sur notre histoire, tant que le corps est encore en vie. Alors je lis, des passages précis. Pour le sujet qui nous intéresse ce soir, cette histoire de course, et ces potentiels amants. Introduisant tout de même le pourquoi je lui parlais directement. La première raison de la première course, et où je m’étais retrouvé. La seconde le pourquoi Aaron m’avait accompagné, les suivantes et cette idée de marathon. Et comment nous en étions arrivé là ce soir. Toutes ces choses que j’avais écrit au fil des jours, parfois même sous son regard. Est ce que j’avais tort de me livrer d’une telle façon? Déposer mon coeur à ses pieds de cette façon. Est ce qu’il lui fallait une preuve de plus que la sincérité de ces mots? Et que seul lui comptait? J’en savais rien. Toujours est’il que je venais poser mes doigts sur mon, notre tatouage comme pour me donner du courage d’affronter la suite. Et je le voyais en faire de même. Soulageant quelque part. Alors qu’il venait s’excuser de son acte. Je secouais la tête. Les excuses ne servaient à rien.
S’il te plait arrête de te torturer … j’aimerai juste que la prochaine si ça arrive tu viennes me voir … plutôt que ça te mette mal … Je … Je m’en fout que tu lises dans mon portable … Je n’ai rien à te cacher … comme je t’ai dis … Tu veux lire … lis … Et pose-moi toutes les questions que tu veux … Oui je pourrais répondre à tout, je préférais ça à n'importe quoi d’autre. Je saisissais alors mon verre pour boire un peu d’eau tandis qu’il soupirait. Rappelant qu’il se souvenait de la demande en mariage.
Il semblait tout de même plus calme, prêt à discuter et c’était rassurant je crois. Un doux sourire venait éclairer mon visage alors qu’il avait tant de mal à y croire.
Un sourire pour dire oui Amore c’est arrivé même si tu n’y crois pas. Oui je t’ai dis oui pour le meilleur et pour le pire. Oui pour parcourir le chemin aussi longtemps qu’il nous sera possible. Qu’importe si c’est les pavés de l’enfer ou du paradis que nous foulons tant que c’est ensemble. Il se retournait alors sur le canapé pour me faire face et tapotait le canapé pour m’inviter à venir après avoir demandé ce que voulait dire cette désignation qu’on s’était donnée. Ce mari particulier. Lentement je me redressais pour franchir les quelques mètres qui nous séparaient. Déposant le verre à côté du sien, je venais alors m’allonger face à lui passant un bras sous sa tête quand ma main libre venait se poser vers son oreille et mon pouce caressait lentement sa joue. Plaçant mon regard dans le sien.
Mari particulier, ça veut dire accepter ton passé pour construire le futur.C’est s’engager pour la vie même si tu en à d’autres ...C’est accepter tes besoins d’aller voir ailleurs parce que je suis pas ce dominant dont parfois tu as besoin. C’est accepter qu'il y aura des disputes et des colères à ce sujet parce que tu auras pas sus contrôler tes pulsions et que tu t’en voudras. C’est accepter qu’il n’y aura peut-être jamais de cérémonie officielle, ni de bout de papier pour l’acter, mais probablement porter le nom de l’un et l’autre dans nos coeur. C’est être là pour toi lors des tes crises. C’est être présent l’un pour l’autre quoi qu’il arrive. C’est s’aimer et se chérir avec tout l’amour qu’on se porte. C’est partager des instants fabuleux, des corps à corps uniques, c’est tout arrêter pour faire l’amour parce que nos corps se réclame trop. C’est se sentir vivant quand on est ensemble, et un peu trop perdu quand l’autre n’est pas là. C’est construire cette famille particulière, c’est être ce second père pour Aurore. Mari particulier c’est se dire qu’on se connaît depuis si longtemps et qu’on à beau être séparé on fini toujours pas se retrouver … Paroles sincère dans cette définition, probablement que j’aurai d’autre chose à ajouter, probablement oui. C’étais un peu tout ces choses à la fois.
… Je crois qu’on peut le définir comme ça. Définition qui faisait office de déclaration.
@Neal T. Hood