(lenail) somebody that i used to know.

@Mikhail Sabourov
Des personnes vivantes peuvent nous hanter, qui l’eu cru ? Pas moi, jusqu’à ce jour du moins : celui où Mikha - un collègue - s’est rappelé notre nuit fiévreuse ou nous avons passé des heures à scander notre plaisir dans des situations bien particulières, bien singulières, puisque je ne me pensais pas ainsi, à aimer d’être malmené par un homme sexuellement parlant. Pourtant, ça a été le cas et j’ai tout fait afin qu’il se remémore cet instant, bien que je m’interrogeais quant au fait qu’il puisse ne pas se souvenir. Après tout, comment ne pas se remémorer une telle nuit de sexe à outrance ? Lorsque j’en ai saisi la raison, par messages échangés, je n’ai plus souhaité le voir, ni même lui parler. *Pas encore.* J’avais songé, puisqu’Owen - l’homme que j’aimais éperdument - était drogué et qu’il a terminé par m’abandonner en se suicidant, malgré tout l’amour qu’il me portait.
Une nouvelle lettre, puisque je t’en écris une chaque jour. Dans cette dernière, je te parle toujours de lui, de cet homme qui est sous substances et qui m’a prise comme aucun homme ne l’a fait, même pas toi. Je ne comprends pas ce qui m’a poussé à le laisser faire, à me comporter ainsi en lui offrant ce que je n’ai jamais fait avec aucun autre. Je ne saisis pas ce qu’il a de spécial puisqu’il n’est pas toi, qu’il ne te ressemble pas. Alors qu’est-ce qu’il m’arrive, au juste ? C’est ce que je te demande, avec une certaine confusion, mais aussi une sorte de détresse, avant que je ne la range avec toutes les autres, sous mon lit, pour me saisir de mon Stitch et humer son odeur rassurante tout en le pressant contre ma poitrine. « Je sors mon petit bonhomme. » J’annonce, pour l’allonger sur notre lit et rejoindre l’entrée, dans une robe, comme souvent, lorsque je pars en soirée. Mon lieu de beuverie, cette fois-ci, est le Nephilim, où je ne me rends jamais vraiment et c’est pour cela que je le teste, je crois. Ayant fait la queue, me voici au bar - accoudée à ce dernier - après qu’un homme m’ait laissé son assise afin que j’y prenne place. *Il doit penser que je vais m’intéresser à lui, mais ce n’est pas le cas.* Je songe, bien que je me montre polie ainsi que souriante et tandis que l’on me sert un White Russian, je tourne mon visage de côté puisque je sens une nouvelle présence à mes côtés. J’en frissonne même, avant que je ne croise son regard et que je comprenne de qui il s’agit. *Merde !* Je jure intérieurement, sans répondre à ses mots et je rapporte mon attention sur celui qui m’a cédé sa place, comme si je m’accrochais à lui comme à une bouée de sauvetage. La raison ? Je ne dois pas communiquer avec Mikha et il ne doit rien m’expliquer, ni même m’emmener dans un coin afin que nous puissions nous entretenir, car l’attraction que j’éprouve envers lui est si grande, immense que je ne pourrais décemment pas lui résister, je le sais, j’en ai conscience. « Pardonnez-moi, quel est votre prénom, déjà ? » Je lui tourne ostensiblement le dos, l’un de mes coudes déposé sur le bar, mon visage calé dans le creux de ma main tandis que dans l’autre, je détiens mon verre et trinque avec ce parfait inconnu.