Friendship is a single soul living in two bodies

Je savais que Presley n'avait jamais apprécié Dmitri, tout comme Sofia, mais je pensais qu'elles étaient comme toujours, trop protectrices. J'avais passé pas mal de temps et d'énergie à leur dire qu'elles devaient le laisser tranquille. Après tout, c'était mon fiancé. Je ne pouvais pas les laisser dire certaines choses sur lui, même si tout n'était pas faux. Je savais à présent, que j'aurais du voir plus clair dans son jeu. J'avais découvert sa véritable personnalité et je ne l'appréciais pas. Maintenant que je savais comment il pouvait se comporter, je voulais mettre le plus de distance entre lui et moi. Je n'avais pas envie qu'il revienne ici. En tout cas, il n'avait pas intérêt. Je savais assez de choses sur lui pour créer un scandale dont il aura du mal à se relever. Mais même cela, je n'en avais pas envie. Je voulais juste qu'il me laisse tranquille, qu'il m'oublie. Et pour l'instant, j'y arrivais plutôt bien. Aux paroles de Presley, je reportais mon attention sur elle. « Je n'ai pas envie d'être vengée. Je veux qu'il me laisse tranquille. Et je n'ai pas envie de le faire à nouveau rentrer dans ma vie. Donc pas de vengeance à double tranchant. Il ne mérite même pas que je m'y attarde. » Je n'avais pas envie que Presley se mette dans les ennuis à cause de moi. Puis, elle était clairement pas en mesure de faire quoique ce soit. Même si je trouvais son attitude touchante. Dmitri avait beaucoup d'influence et tout ce qu'on pourrait faire contre lui, cela pourrait nous retombait dessus. Sinon j'aurais déjà essayé de faire quelque chose. Mais il fallait se rendre à l'évidence, il était intouchable pour l'instant. Puis aux secondes paroles de l'américaine, je l'observais à nouveau. « Je n'ai dis à personne qui était le père de ce bébé et je préfère que c'est mieux ainsi. » Je restais vague sur la question, non seulement pour éviter qu'on pose trop de questions mais aussi parce que je n'avais pas envie de dévoiler cette part de ma vie. Je reportais ensuite mes yeux sur Presley. « Mais non, ne dis pas ça. » Je n'étais pas très douée pour réconforter les gens, manque d'habitude. « Bref voilà pourquoi il y a eu un malaise quand tu as proposé le champagne. Je ne peux pas en boire. » Puis pour détendre l'atmosphère, j'ajoutais avec un petit sourire. « Je ne voudrais pas que ce gosse soit barge à cause de moi. » Même si je ne voulais pas de ce bébé, il n'empêche que je suivais à la lettre les recommandations du médecin. Je ne pouvais pas être une bonne mère mais je pouvais faire en sorte que son début de vie se passe bien. C'était tout ce que je pouvais faire pour le moment.

Y avait pas mieux pour que je me sentes totalement désespérée, en ce moment, c'était le gros bordel ... j'avais les yeux bouchés de merde carrément, non ! Je la regardais, la voyant réagir à mes propos, me donnant presque toujours tord, ouais, elle voulait pas être vengée mais dans l'énervement et le dégout, j'avais pourtant bien envie de lui botter le cul à ce mec. Je détestais qu'on fasse du mal à mes rares très très proches amis qui étaient comme la famille que je n'avais pas ou plus. Elle avait confiance ne moi, je le savais et je comptais pas trahir sa confiance donc quand elle me parla du fait qu'elle voulait pas s'étendre sur tous ça auprès des gens, je le compris et me contentais d’acquiescer. Je me recroquevillais un peu plus comme traumatisé de me rendre compte que les malheurs et nouvelles malencontreuses s'enchainaient comme une tournée de boisson, un soir de Match. Elle ne s’étendait pas non plus par rapport à ma plainte concernant ma propre personne, elle n'avait jamais été le genre à consoler les gens, elle le voulait mais comme moi, elle était pas douée, c'était aussi ça qui faisait de nous, un duo de folie puis un trio avec notre chère Sofia. Bien sur, elle me rappela que la scène de ce soir était donc normal vu que j'avais proposé le champagne et que ce n'était pas bon et je me contentais de reprendre la parole ; Oui, oui, maintenant j'ai bien compris ... c'est juste que bah, je me sentais vraiment à l'écart mais merci de m'avoir expliqué en tout cas ma belle ! Avais-je dit d'une voix très calme, parce que je n'avais plus de raison de m'énerver sauf contre moi-même. Ah elle semblait vouloir détendre l'atmosphère parce qu'elle ajouta avec un sourire qu'elle ne voulait pas rendre un enfant barge et j'eus un sourire timide, je ne savais pas trop comment réagir. Définitivement, je crois que tout m échappe et que je ne sais réagir à rien. Doucement, je m'approchais de mon amie, la prenant dans mes bras comme un acte de paix, de toute manière, on restait jamais fâché longtemps. Je relâchais mon étreinte sur mon amie pour la regarder, mes mains juste posées sur ses épaules et lui dire ; On ne se fait plus de cachoteries ... Avec un sourire qui en disait long sur toute ma sincérité et mon envie de ne plus penser à tous ça.

Contrairement à ce que pouvait ressentir Presley, lui parler m'avait fait du bien. Peut-être parce que je ne voulais pas qu'il y a des incompréhensions entre nous. Elle comptait pour moi, autant que Sofia et elle devait savoir. Même si les mots avaient du mal à sortir. Je ne voulais pas cacher plus longtemps ce qu'il se passait. J'avais confiance en Presley et je savais qu'elle allait garder tout ça pour elle. Aux paroles de Presley, je ne pouvais m'empêcher d'esquisser un sourire. Je me doutais qu'elle s'était sentie mise à l'écart et pourtant cela n'allait pas été le cas. C'était juste que certains sujets étaient plus faciles à aborder que d'autres. Dire à la nageuse que mon fiancé m'avait violée n'était pas facile. Tout comme il n'était pas facile de l'accepter pour moi même. Je m'en sentais encore responsable. Et je crois que cela n'allait pas changer de si tôt. J'avais ma part de responsabilité dans ce qui s'était passé, j'en étais convaincue. Mais pour l'instant, je voulais un peu oublier et me concentrer sur moi. Je regardais ensuite ma meilleure amie. « Tu vas cesser de te faire des films maintenant? » Je lui souriais. Je n'aimais pas les tensions ou plutôt, je ne les supportais plus. J'avais besoin que les choses soient aplanies autour de moi afin que je me sente bien. Puis quand elle me serra dans ses bras, je fus un peu surprise. Presley n'était pas très démonstrative, tout comme moi. Et il était rare de voir ce genre d'effusion. Je souris toutefois, la gardant contre moi. Puis je me détachais d'elle pour l'observer. « Plus jamais. Rassurée? » Je lui redonnais le cousin que j'avais pris contre moi, quelques minutes plus tôt puis je me redressais. « Je vais te laisser dormir. Quant à moi je vais manger un petit truc. J'ai une faim de loup. » Je m'avançais vers la porte de la chambre. « Bonne nuit. » Puis je quittais la pièce. Maintenant que les choses s'étaient éclaircies entre nous, j'espérais que notre colocation allait bien se passer. Mais avec Sofia, j'en doutais à présent...

Elle aussi ne voulait plus de cachotterie. Oxana m'avait donc prise aussi dans ses bras promettant que les cachotteries cessaient aujourd'hui et ça me donnait le sourire. J'étais tout de même bien crevée, donc c'était un petit sourire. J’acquiesçais pour lui montrer que oui, cela me rassurait et montrer par mon regard que ça allait beaucoup mieux à présent. Elle me rendait mon coussin que je remettais bien en place, prêt à faire un gros dodo dès notre conversation terminée, puis je la vus, comme attendu, se lever pour rejoindre la porte en m'annonçant qu'elle me laissait dormir à présent et qu'elle allait se manger quelques choses car elle avait faim. Je souriais ; Ah oui, le problème des femmes enceintes ... toujours faim ! Vas y chérie ... et va te reposer ! J'avais dit ça avec soucie de sa santé et beaucoup de gentillesse. Elle arrivait à la porte et me lançais un bonne nuit qui me décrocha un nouveau sourire et je la saluais de la main avant de me glisser plus dans mon lit et de me mettre dans la meilleure position possible pour dormir. Je fermais la lumière, soulagée et prête à rejoindre le pays des rêves, apaisée.