twisted war (theodora)

La galerie commerciale est vaste, la liste des choix possibles très étendues, mais il n'y a rien à faire, il ne s'en sort pas. Le shopping, déjà, ça n'a jamais été trop son truc et encore plus quand il ne fait pas des achats pour lui. Il a déjà suffisamment de mal à mettre le doigt sur ce qui lui plait, alors dénicher quelque chose qui soit susceptible de le faire le plaisir de quelqu'un d'autre. Oren se mâchouille la lèvre en s'enfonçant dans le dédale de portiques à vêtements de la boutique sur laquelle il a jeté son dévolu. Parfois, il s'arrête dans sa progression, farfouillant parmi les cingles, laissant ses doigts glissés sur les étoffes délicates. Il est sensé déniché un cadeau pour l'anniversaire de sa soeur mais la tâche est ardue. Il ne connaît pas tellement ses goûts et commence à se dire qu'il ferait mieux d'acheter quelque chose de plus facile. Du parfum peut-être. C'est bien le parfum. Encore faut-il savoir lequel elle porte. Il est en train de sortir son portable pour interroger son beau frère sur la question quand, se retournant brusquement, il manque de percuter une cliente. « Excusez-moi.. » il entame rapidement avant de s'interrompre en découvrant Theodora. Le monde est petit, vraiment. Peut-être même trop. @Theodora Pasquier

Theodora tente de remonter la pente comme elle le peut. Depuis sa fausse couche se fut les montagnes russes, d'abord la colère mêlée à la haine envers Gustin, puis la tristesse et la descente aux enfers, sa terre natale. En ce moment c'est la phase qu'elle vit, tous les jours lorsque Noah n'est pas là elle boit, se drogue à se mettre la tête à l'envers. Le lendemain en cours elle revient fraiche comme une fleur après une bonne nuit de sommeil, et le soir tout cela recommence. Même scénario qui s'enchaine tous les soirs, la boucle infernale. Au fond d'elle, elle espère un jour en finir, mourir d'une overdose lors de ses soirées de solitude. De toutes façons elle sait que c'est une bombe à retardement qu'un jour ou l'autre sa leucémie la tuera. Une mouche l'a piqué pour qu'elle se décide à mettre le nez dehors un samedi, en réalité elle veut dépenser faire flamber la carte comme elle le fait dans les moments où ça ne va pas. Theodora est dans une boutique de parfumerie, une vendeuse sur ses talons et une Theo qui lui ordonne à chaque fois d'aller mettre les articles choisis en caisse. Blondie se retourne et elle se fait percuter. Faites attention ! sourcils froncés que l'on arrive à voir derrière ses lunettes de soleil. Oren. Je vais finir par croire que tu l'as fait exprès. En effet, elle n'apprécie pas vraiment le jeune homme face à elle, donc elle ne serait pas surprise qu'il l'ai volontairement bousculé, elle qui ne tient qu'à un fil avant de se dénouer.

@Oren Koch

C'est bien sa veine. Parmi tous les gens de son entourage dans lequel il pourrait rentrer dedans par erreur, il faut qu'il percute Théodora. D'un autre côté ça peut pas lui faire de mal. Ca finira peut-être par la faire tomber du piédestal où elle persiste à se percher. Elle pousse la condescendance jusqu'à sous-entendre qu'il pourrait avoir prémédité tout ça. Bah voyons, dans ses rêves. « Tu devrais te surveiller, tu commences sérieusement à psychoter » à moins que ça soit juste naturel chez elle. Il se dit parfois que cette fille n'est que poudre aux yeux. Un être façonné, étudié, totalement inapte à la spontanéité. Mais peut-être que non. Peut-être qu'elle a juste été bercée trop près du mur et demeure aujourd'hui persuadée que les vies de toutes les personnes qu'elle croise gravitent strictement autour de la sienne. « Dure soirée ? T'as une sale tête  » facile comme vacherie, franchement infantile même, mais il n'a que faire de l'opinion que cette fille a de lui. @Theodora Pasquier

Theodora a ce besoin cruel de se changer les idées, de faire les magasins et de faire flamber sa carte bancaire. La belle a plusieurs thérapie, l'équitation et les magasins. Mais pas n'importe quels magasins, ceux de luxe car elle vit dans la luxure donc aucune chance de la voir trainer dans un magasin bas de gamme. Blondie est heurtée par quelqu'un, surprise que de voir Oren, à croire qu'il la suit partout. Me surveiller ? Devrais-tu plutôt dire TE surveiller.. dit-elle alors. N'émets pas d'insinuation sans me connaitre. Theodora est à fleur de peau, derrière ses lunettes de soleil se cache des cernes, des yeux meurtris de douleurs et rougis par les pleurs alors la moindre réflexion, la moindre étincelle et tout part en vrille. Qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu t'intéresses maintenant à ce que je fais de mes soirées ? Bien il y a de l'évolution. Theodora hausse des épaules et pousse un long soupire. T'aurais préféré la passer avec moi ? Il aurait pu venir, et il aurait eu droit à une soirée droguée, pas forcément au goût du jeune homme.

@Oren Koch

Elle va d'incohérence en incohérence, réclamant de lui qu'il ne prétende pas la connaître tout en lui renvoyant la balle, sous entendant qu'elle le connaît. Horripilante. Peut-être plus que d'habitude en fait, si c'est seulement possible. A croire qu'elle est vraiment en plein milieu d'une mauvaise journée qu'il ne va clairement pas s'employer à lui rendre meilleure. Non pas qu'il prenne son pied à entrer en conflit les gens. Il n'aime pas franchement ça, en fait, mais il y a quelque chose chez Théodora Pasquier qui incite pour ainsi dire au conflit. A croire qu'elle aime ça. Qu'elle préfère de loin s'entourer d'ennemis plutôt que d'amis ou tout du moins d'alliés. Et elle reprend la parole, se montant tout un film comme si elle était une putain de psy, capable de transcender sans mal les frontières de l'esprit humain. « Arrête de te donner autant d'importance. Je t'ai juste dis que t'as l'air crevée, pas plus. Inutile de m'inventer une vie à partir de là. » Qu'il rétorque pour la forme. Cela mène à rien, de lui parler. Il ne sait même pas pourquoi il le fait. Autant dialoguer avec une sourde. @Theodora Pasquier

Theodora a l'esprit de contradiction, tantôt elle te dira blanc, tantôt noir et le lendemain sera le gris, subtil mélanges des deux couleurs précédentes. D'une humeur maussade, elle ne désire pas parler, elle veut juste qu'on la laisse tranquille et pourtant elle s'acharne à répondre à Oren, comme si le simple fait de cracher son venin la soulageait de ses souffrances. Eh bien dans ce cas je ne te permets pas de juger mon état de fatigue. Mais comment ne pas juger une Theodora avec des lunettes de soleil sur le nez, pas maquillée et vêtue de vêtements simples alors qu'habituellement c'est la princesse parfaite qui fait son entrée ? Theodora pourrait continuer de lui faire la conversation pour tenter de soutirer des informations vis à vis d'Orphéa, car c'est en partie à cause d'elle que Theodora est dans cet état. Si Sainte Nitouche n'était pas allée pleurer dans les bras de Gustin, ce dernier n'aurait pas violenté Theodora la faisant ainsi perdre leur bébé. Sois proche de tes amis Theo, mais encore plus de tes ennemis. Tu transmettras mes amitiés à Orphéa, si toutefois tu as des nouvelles... Son petit ami doit lui prendre tout son temps. Peu habituée à recevoir de l'intention cette petite.. commence t-elle par dire En même temps la découverte de la vie dans un bunker marque les esprits.. pose sa main sur l'épaule masculine mais bon tu vois ce que je veux dire. Peste comme à son habitude, Theodora adore jouer, manipuler et être méchante.

@Oren Koch

Et madame ne veut pas qu'on la juge. Toujours encline à faire ce qu'elle ne veut pas qu'on lui fasse. Classique de sa part, franchement, mais ça n'en est clairement pas exaspérant. Il devrait juste se barrer, Oren. Y a que ça à faire. Mais elle le pique, rouvre la bouche. Le nom d'Orphéa survient dans la conversation. Oren ne sait pas ce qu'il s'est passé entre les deux filles. Theodora n'aime pas Orphéa, la réciproque lui est de toute évidence rendue. Quant à la raison, a-t'il seulement besoin de la connaître, franchement ? Il a assez à faire avec ses propres problèmes. Et elle fait allusion au bunker. Comme si c'était un jeu. Salope. Y a des baffes qui se perdent et c'est pas l'envie d'en asséner une à Théodora qui manque à Oren mais il se contrôle encore suffisamment pour éviter pareille dérapage. « Qu'est-ce qui se passe Théo ? » Qu'il la raille, la voix ourlée de dégoût. « Tu pleurniches sur le petit ami d'une autre ? » Les larmes en moins, ça en a quand même tout l'air. « Harvard est un grand campus. Il n'est pas exclu que tu finisses par mettre la main sur un gars capable de te supporter. » Mais il n'y met pas sa main à couper. @Theodora Pasquier

Theodora tente de prendre sur elle et de ne pas hurler dans tous les magasins. Bien sûr qu'elle ne va pas bien mais elle ne veut pas que la terre entière soit informée de sa faiblesse passagère. Fronce les sourcils lorsqu'il lui demande ce qu'il se passe, jamais il ne lui viendrait l'idée de se confier à lui. Il l'attaque à son tour, Theo a le don pour faire ressortir le mauvais côté d'autrui, c'est son petit jeu malsain.Tu parles d'un petit ami, qui la trompe dès qu'elle a le dos tourné et qui a plus de noirceur en lui qu'un partisan de Satan. Theodora parle en connaissance de cause, elle sait comment est Gustin et comment il peut agir, animé par le colère le brunet fait bien souvent des crises à celle aux airs de bonne soeur. Croise les bras et lui dit sourire narquois aux lèvres Et tu penses vraiment que moi je supporterais un gars du campus ? Arque un sourcil et lui lance un regard de défi derrière ses lunettes de soleil.

@Oren Koch

Il ne sait même pas pourquoi la conversation a dévié sur le couple d'Orphéa. Il ne sait même pas pourquoi il s'embête à avoir des conversations avec Theodora. Son attitude l'agace et elle a de toute évidence aussi une dent contre lui, même si là encore il n'a aucune idée de pourquoi. Il ne lui a jamais rien fait, rien qui justifie une forme d'animosité, mais c'est pas nécessaire avec cette fille. A croire qu'elle ne prend son pied que dans le conflit, dans l'attaque. Elle agresse plus qu'elle ne parle, multipliant les piques, multipliant les angles d'attaque. Orphéa d'abord, puis la secte. Elle appuie sur des boutons et elle guette l'explosion. Elle parle de Gustin Mahoney de l'antéchrist, et c'est peut-être effectivement un con, mais venant de Theodora Pasquier... C'est véritablement l'hôpital qui se fou de la charité. Elle n'a de leçons de bienveillance à donner à personne. Il relève pas ce commentaire là, la laisse cracher sa bile. Peut-être que Gustin l'a plaquée pour Orphéa et qu'elle l'a pas surmonté. Il n'en sait rien et très sincèrement il s'en fou. Il ne veut pas que son amie souffre, soit, mais il pourrait difficilement se soucier moins des déboires sentimentales de Theodora. Il la vanne quand même, lui balançant ce qu'il pense à savoir que y a peut-être moyen qu'elle se déniche un type apte à la supporter. Pauvre gars. Sortir avec Theodora... Un coup à se faire bouffer tout cru. Elle l'interroge et il se fend d'un haussement d'épaules. « Si c'est le cas c'est peut-être mieux pour tout le monde. Je ne souhaite à personne de rester trop longtemps auprès de toi. » Il se détourne de Theodora le temps d'attraper un flacon de parfum testeur et d'en arroser une languette en papier. Il le porte vaguement à son nez. Un peu car il doit encore trouver un cadeau. Un peu aussi pour que Theo se barre et aille cracher son venin ailleurs. @Theodora Pasquier