C'est le 11 juillet 1990 à Boston (enfin soi-disant), que les membres de la famille Winchester m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) Haytam Blake. Je suis Célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis Hétérosexuel et j'en suis fier(e). Je viens d'une classe sociale Aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de médecine légale depuis 4 ans pour devenir médecin légiste (pour l'instant assistant). Et pour terminer, je voudrais intégrer les Dunster House ou les Eliot House.
# Ambitieux
# Renfermé
# Imprévisible
# Perfectionniste
# Froid
APRÈS LA BOMBE « Haytam, cesse d’écouter cette musique, allez fou moi ces écouteurs en l’air ! » J’avais soupiré ce jour-là, comme tous les autres jours d’ailleurs. Je ne pouvais pas vivre sans musique, sans m’enfermer dans mon monde, seulement ce jour-ci, j’aurais vraiment dû écouter mon titulaire. Ne sachant pas trop pourquoi, celui-ci s’était éclipsé, visiblement inquiet pendant que j’en profitais pour remettre mes écouteurs, me préoccupant uniquement de mes affaires, sifflotant pour m’éviter de chanter, moi qui ai une si jolie voix. J’étais tranquille, insouciant, dans ma bulle lorsqu’un souffle s’empara de la salle où j’étais, dévastant tout ce qui était sur son passage. Je dois vous avouer que je n’ai rien compris sur le coup, tout était flou, vague, je m’étais retrouvé propulsé sur le mur de l’autre côté de la salle, m’effondrant ensuite sur le sol. Soufflant longuement pour essayer de ravoir une respiration normale, je regardais autour de moi, n’apercevant qu’un nuage immense de fumée et de poussière. Je toussais, encore et encore jusqu’à sentir du liquide s’échapper de mon corps pour s’étaler sur le sol blanc et froid sur lequel j’étais étendu. Mes oreilles sifflaient, mes yeux me piquaient, je ne comprenais plus rien. Je maudissais sur le coup ces foutus étudiants en science qui avaient certainement essayé une nouvelle expérience, riant tout d’un coup en me disant que cette fois-ci ils ne l’avaient pas entièrement loupée. Je n’étais pas paniqué, pas vraiment affolé ni même à l’agonie en train de supplier la mort en disant que ce n’était pas mon jour, j’étais plutôt… serein ? Cela peut en effet paraître étrange mais je crois qu’à ce moment-là je ne ressentais rien de particulier. La fumée a alors mis un sacré temps à se dissiper et c’est là que j’avais aperçu le liquide rouge se frayant un chemin à travers les carreaux du sol. Avalant avec difficulté ma salive, je m’étais mis à ramper pour sortir de la salle dans laquelle j’étais qui ne ressemblait plus à rien. Je pataugeais dans mon propre sang, manquant de glisser à chaque légère avancée. « Le plus grand danger de la bombe est dans l'explosion de bêtise qu'elle provoque. » Me répétais-je encore et encore comme pour me donner de la force. Malgré ma blessure j’ai pu sortir de la salle pour me diriger vers un endroit visiblement pas touché par la bombe, juste à temps pour m’écrouler devant un tas d’élève déjà plus que paniqué. La suite vous la connaissez, les SWAT débarquent, direction l’hôpital pour les blessés et moi me réveillant dans une chambre blanche, le teint livide et une belle cicatrice me barrant l’abdomen. Tout ce que mon titulaire à trouver à me dire c’est « Les cicatrices ça excite les filles ! Tu vas faire des ravages grâce à ça. » Les filles… comme si je m'en préoccupais...
GROUPE 1. Je pense que je corresponds aux critères des Dunster. Je suis un brillant élève, le meilleur de sa section, le boulot est un jeu d’enfant pour moi. Je ne cesse quasiment jamais de bosser, j’ai toujours la tête dans les bouquins, pas parce que j’en ai besoin mais tout simplement parce que j’ai toujours envie d’agrandir ma réflexion, ma culture, faire travailler ma matière grise. Malgré ce que peuvent dire les gens autour de moi, surtout ma famille, j’ai un avenir tout tracé, celui que j’ai décidé de me décrire. Je veux être médecin légiste. Certaines personnes affichent du dédain ou encore du dégout lorsque je parle de ma future profession et je me contente de répondre qu’il en faut, que sans médecins légistes certaines professions seraient dépourvues d'un truc essentiel. Cette profession est un maillon important d’une grande chaine, maillon qui est souvent dissimulé dans l’ombre il est vrai mais alors ? Ce n’est pas non plus la lumière que je convoite sans cesse. Et puis ce n’est que mon avis, mais les morts sont bien plus funs que les vivants, je préfère largement leurs compagnie à celles des playboys ou des garces de l’Université.
GROUPE 2. Eliot est la maison que je convoite après la maison des Dunster, tout simplement parce que mon statut social me l’autorise. Fils issu d’une famille réputée et surtout très riche, je ne peux que postuler dans cette maison. Que dire d’autre ? Pour le côté snob et hautain, ne cherchez pas plus loin que le bout de votre nez, je suis devant vous, moi Haytam le petit génie. Ce qui me retient de postuler dans les autres maisons, c’est sûrement que je ne suis pas vraiment fête, alcool, drogue et tout ce qui va avec, ni même fille. En fin de compte, je ne vais pas vous mentir, c’est seulement grâce à mon statut que je pourrais éventuellement faire partie de cette maison ; moi qui préfère pourtant mettre mes capacités plutôt que mon compte en banque en avant…
Andrew Garfield
# Glauque
# Calme
# Intelligent
# Puceau
# Distant
DMC
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle DMC et j'ai 158 ans. Je suis Français et j'ai connu le forum grâce à Bazzart. OMFGOSH I'TS AMAZING alors j'ai décidé de m'inscrire. Question intégration, généralement ça coule de source. J'utilise Andrew Garfield comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Battery Fox. Je fais environ de 500 à 1500 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.
Haytam Blake Winchester, né à Boston il y a 22 ans, issu d’une famille pilier de cette grande ville. Que dire d’autre à mon sujet ? Parfois je me demande si je suis vraiment un enfant désiré, c’est vrai après tout je n’ai jamais vraiment passé beaucoup de temps en compagnie de mes parents, mis à part pour des longs et silencieux diners, chacun fourré de part et d’autre de la grande table du salon. Enfant innocent, j’avais toujours la tête fourrée dans les livres à me cacher pour que ma nourrice ne me trouve pas, histoire de la faire courir et d’avoir un peu de temps pour moi. C’est dingue que des parents, diplomate et avocat décident de confier leur seul et unique enfant à une gamine de quatorze ans passant ses journées au téléphone et à se poser du vernis à ongle en disant qu’elle aimerait bien que le beau gosse du lycée la prenne par-derrière. J’ai comme qui dirait une vision du monde légèrement différente, je suis souvent coincé dans ma bulle. Nombreuses sont les heures que j’ai passé sur un divan à regarder le plafond pendant qu’un homme me pose des questions aussi inutiles que sa cravate à pois. Pendant que les autres enfants jouaient dans le jardin privé des gros bourges, formant une sorte de confrérie pendant que les plus jeunes étaient scotchés devant la télé, surveillés d’un œil par les femmes buvant le thé, moi je restais coincé à faire des choses qui ne sont pas dignes d’un gamin pendant que mes parents plaidaient la folie. J’étais reclus sur moi-même, je me sentais étranger, je sentais également qu’il manquait quelque chose en moi, que je n’étais seul que par dépit, que je ne devais pas l’être à la base. Des délires d’enfant, rien de plus n'affirmait le psy pendant que mes parents espéraient que je grandisse plus vite, rêvant d’un élève doué, haut placé, marié à une voisine tout aussi riche, formant le couple quasi princier, tout ça pour la gloire, la réputation et toutes les choses que l’on peut mettre dans ce lot infâme de conneries. Grandis mon fils, tu verras, ça ira mieux me susurrait ma mère avant que je ne m’endorme. Grandir ? Mieux vaut mourir.
The first decision.
Tu seras politicien mon fils, un bel avenir est devant toi, ça coule de source. J’étais à table, ne touchant pas à ma nourriture, simplement parce qu’elle était là pour décorer, pour faire croire qu'on mange toujours à foison dans ce genre de dîner, de la nourriture saine que l’on se contente de jeter après le passage des invités, simplement parce qu’elle a été faite en quantité monstrueuse. Mon père continuait à parler avec ses pseudos amis pendant que ma mère riait avec les siennes. S’en était trop, toute cette tension que j’avais accumulée durant l’adolescence bouillait en moi comme un feu ardent qui ne demandait qu’à cramer mes tripes. Il fallait que ça sorte, que je sorte, tout simplement. Quelque chose ne va pas ? Me demande la future Madame Haytam Winchester. Je posais alors mon regard sur son facies de tanche avant de déglutir, les invités se stoppant sur moi une seconde, une infime petite seconde avant de reprendre leur train-train, comme si je n’étais rien, comme si je n’existais pas, comme si je n’avais rien à dire ou à faire comprendre comme si… S’en était trop, je tapais du poing sur la table, un rictus s’installant sur mon visage, me rappelant que mon teint blafard n’était pas là pour me faire avoir des conquêtes en me faisant passer pour un mec à grande dent, mais tout simplement parce que j’étais faible, préservé de toute vie saine, mis en cage. Plus un mot, plus un regard, tout était arrêté, c’était mon moment, celui que je devais attraper pour tout avouer. Je ne voulais pas me marier, connaitre une fille, ou ne serait-ce pas même faire des études en France pour devenir politicien, je voulais être moi-même, ce moi qui a toujours terrifié mes parents, ce moi que je me suis obligé à dissimuler en la présence de toute cette classe sociale. Je ne ferai pas politique, je serai médecin légiste, rien d’autre. Stupeur dans le public, tout le monde se retient de commenter. Voilà comment plomber une soirée, comment détruire la réputation d’une famille, voilà comment on m’a mis dans la catégorie des gens à éviter, à lapider dès qu’on le peut. Haytam le découpeur de mort est né, en attendant moi, je coupais mon poulet tout en enfourchant la bouchée dans mon gosier, un sourire satisfait, ça y est, j’existais enfin.
The first independence.
Aussitôt dit, aussitôt fait. J’embarquais pour Havard, les mains dans mes poches trouées, sans fric ou presque, renié par ma grande famille affichant pourtant une mine si soudée depuis ma naissance. Supercherie. Je roule ma bosse, un vulgaire sac à dos, le long d’une route, pousse levé qu’il vente, neige ou pleuve, que le ciel me tombe sur la tête, j’irai à Harvard, rien d’autre. Mon père ne m’avait plus adressé un mot depuis le fameux diner, pourtant je croyais avoir mis assez de conviction pour lui faire faire un arrêt, faut croire que j’en avais mis trop puisqu’il avait apparemment mangé sa langue. Ma mère me comprenait un peu plus même si dès le jour d'après elle avait fait venir tous les prêtres de la ville histoire de m’exorciser, foutue famille catho. Malgré mes déboires, j’ai été accepté à Harvard. Pourquoi ? Parce que je suis issu d’une famille riche et soi-disant aimante, et que j’ai plus que des bons résultats, et parce que le scandale n’est pas encore arrivé jusqu’à cette prestigieuse école. Les frais de scolarité ? C’est une autre histoire, mais pas malheureuse étant donné que j’ai accès à un compte très bien rempli depuis ma jeunesse, compte auquel les parents n’ont pas accès, prévus justement pour les études. Mais comment vivre seul, sans rien alors que tous les jours des jeunes femmes vous apportent vos chaussons et votre pot de chambre ? C’est une bonne question étant donné que je n’avais pas les connaissances nécessaires à la survie. Zombie Survival, vive ma bible, voilà d’où j’ai tiré toute ma soif de vie. J’ai loué un appart, acheter les trucs nécessaires, apprenant par la suite qu’il ne faut pas s'endormir en laissant sa chemise sur une lampe, tout simplement parce qu’il n’y a personne pour retirer cette chemise une fois que vous êtes dans les bras de Morphée. Le feu ça brule, bien c’est une chose, et la vie se consume, chose importante à savoir également. Une nouvelle vie s’offrait enfin à moi, l’indépendance et ces bienfaits, ou presque. T'es le petit nouveau toi hein ? Bienvenue dans le coin, t’as l’air cool. Peut-être bien, ou peut-être pas, tout dépend de ce que l’on entend par cool. Je sens que je vais bien me plaire ici.
The first drunk.
Hé le petit nouveau, tu viens prendre un verre ? Jamais de ma vie je n’aurais cru entendre une phrase pareille, enfin une phrase du genre s’adressant à moi. Et je n’avais pas complètement tort car jamais plus je n’entendrai ce genre de phrase à mon égard. J’acquiesçais en fermant ma porte d’appartement, me dirigeant directement dans celui de mon voisin depuis seulement une semaine. Après avoir passé le seuil je m’étais mis à tousser jusqu’à en cracher mes poumons, cette fumée me faisait pleurer et me brulait de l’intérieur. J’étais le petit nouveau, l’inconnu qui paraissait cool, celui à qui il fallait faire un chaleureux accueil, le mec qui allait devoir faire ses preuves. Je saluais tour à tour les gens tout en passant de pièce à pièce. Alors tu prends quoi ? Ce genre de question que je ne supporte pas, tout simplement parce que je ne sais pas quoi répondre. Si mon voisin m’avait posé une question sur le corps humain du genre pourquoi le silicium Organique est important pour notre organisme ? Ou encore de quoi le tissu épithélial est-il composé ? Là j’aurai su lui donner une réponse cohérente. Vodka, Whisky, ou tout simplement bière ? Je me contentais de sourire en acquiesçant disant oui à tout, si seulement j’avais su. Alors toi t’es un sacré dur, un bon fêtard ! Quoi ? Que venait-il de dire ? Faire la fête n’était pas vraiment dans mon vocabulaire. Je fronçais alors les sourcils pendant qu’il prenait un verre d’une taille plus grande que la normale, et mes yeux s’étaient écarquillés lorsque j’avais enfin compris l’histoire, il versait tous les alcools qu’il venait de me proposer dans un seul et unique verre. Je m’étais soudainement mais à paniqué, ça se comprend, je n’avais jamais bu d’alcool auparavant. Monsieur est servi m’avait-il dit, la bonne blague, j’aurais préféré balancer le premier alcool que je connaissais, juste pour ne pas boire cette mélasse qu’il me tendait avec un grand sourire. Un air faussement joyeux je portais donc la boisson à mes lèvres, et trouvais ça étonnement bon, c’est bien pour ça que je n’avais pas arrêté de picoler par la suite, soutenu par mes nouveaux amis, et c’est comme ça que je me retrouvais pour la première fois en rendez-vous galant avec la dénommée et séduisante cuvette des toilettes, mon gobelet toujours à la main. La soirée m’a paru longue, mais apparemment celle-ci était plutôt du genre raisonnable. Je dois avouer que je ne me souviens de… bah pas grand-chose en fait. Haytam tu devrais renter vieux ! J’entendais cette phrase encore et encore, jusqu’à ce que je finisse par écouter en fait. Titubant jusqu’à mon appartement, lâchant mon verre dans le couloir. Une fois dans mon appartement, j’avais mis la musique à fond, retirant chacune de mes fringues, attrapant les objets qui étaient autour de moi, me mettant à danser, me retenant à ma chaise toutes les trente secondes pour ne pas tomber jusqu’à ce que quelqu’un frappe à ma porte. Pensant que c’était le proprio, je baissais la musique, me précipitant vers la porte dans mon plus simple appareil.
The first girl.
Haytam le petit nouveau, à croquer. Une belle blonde élancée se tenait sur le seuil de mon appartement, me zieutant de ces yeux de biche. Elle était entrée sans me demander l’autorisation, me susurrant qu’elle avait envie de moi, de mon corps d’athlète, et c’est en fait à ce moment-là que j’avais compris qu’elle était aussi saoule que moi. Ses mains se baladaient alors sur mon corps après qu’elle ait remonté le son de la musique, se mettant elle aussi à se déshabiller, se rapprochant toujours un peu plus de moi. À un moment, la demoiselle m’avait dirigé vers le lit, me poussant du fatal coup du doigt, enlevant le dernier vêtement qui cachait ses dessous. Ma bouche était tout bonnement ouverte, je ne savais que dire et que faire, entre le fait que je n’avais jamais vu une telle déesse à moitié nue, enfin sauf dans les magazines. Ça plus l’effet de l’alcool, je peux vous dire que dans ma tête on était plusieurs et que c’était la fête. Elle s’était alors mise à me chevaucher, passant ses mains sur mon torse pendant que je frissonnais. Mes mains étaient alors montées jusqu’à ses cheveux blonds, un sourire béat accroché à mes lèvres. J’ai envie de toi… Oh si tu savais à quel point j’avais envie de toi également. Je pourrais vous dire que nos corps se sont collés durant toute une nuit, que nous avons transpirés et partagés un tas de choses ensemble, que cette relation a été plus que torride, que j’ai totalement assuré pour ma première fois, qu’elle en redemandait encore et encore pendant qu’elle se débridait au fur et à mesure que les heures passaient. Je pourrais vous raconter un tas de choses à propos de cette nuit si… exceptionnelle, mais il n’en est rien. Tout simplement parce qu'au moment où j’approchais mes lèvres d’elle, la demoiselle s'était écartée pour vomir sur mon beau parquet, avant de s’endormir telle une grosse vache sur mon lit une place. Voilà le réel discours de ma torride soirée qui n’en était pas une. Soufflant, désespéré, je n’avais rien trouvé d’autre que de m’endormir à mon tour les secondes qui suivaient.
The first brawl.
Un bruit sourd, une sorte de cognement, non plutôt un tambourinement contre quelque chose. Un second bruit sourd, une voix rauque mais également criarde. Je me réveillais doucement, de la bave coulant encore sur le coin de ma bouche, le bras sur le dos de l’inconnue d’hier soir. Je n’ai pas capté tout de suite, j’avais juste l’impression que quelqu’un avait essayé de me fracasser le crâne avec une petite cuillère durant toute la nuit. Mes yeux papillonnaient le temps que je reprenne mon souffle. Haytam gros connard, je vais te faire la peau. Je plissais les yeux en me redressant, passant une main dans mes cheveux, est-ce que je rêvais ? Je ne saisissais rien à la situation. C’est alors que ma porte lâcha, elle s’était ouverte dans un grand fracas pendant que je levais la tête, toisant du regard un grand baraqué d’un mètre quatre-vingt-dix qui me toisait du regard, visiblement pas très content. Espèce de connard, tu t’es tapé ma copine. Hein ? Quelle copine, qui a tapé ? Je fronce les sourcils pendant que son regard se détourne sur le corps de la belle au bois dormant. Je me lève d’un bond, surpris qu’une fille soit dans mon lit, cherchant à tout prix une solution pour me sortir de ce pétrin, ne me rappelant même pas s’il s’est passé quelque chose entre elle-même est moi. Je vais te faire la peau me disait-il en s’approchant de moi. Je reculais alors, craintif, lui en profitant pour me foncer dessus comme dans les fameux matchs de football américain. Fort heureusement en essayant de l’éviter, je glissais sur le vomi de ma conquête d’hier soir, me retrouvant par terre dans l’espèce de flaque, mais ayant évité l’attaque de front de la brute qui avait alors fini sa course dans mon bureau. Je m’étais alors relevé immédiatement, manquant de trébucher alors qu’il m’attrapait par l’épaule. Ce n’est pas ce que tu crois, j’aurais pu balancer des tas de phrases de ce genre, mais les faits étaient là, moi et la demoiselle étions quasiment dévêtus, et même moi je doutais de cette soirée. La suite vous la connaissez, croché du droit dans l’abdomen, coup de boule en plein front, coup de pied dans le ménisque gauche. Bref il m’a enfilé sans que je puisse faire quoi que ce soit, moi et mes poings de la taille de ces rotules. Il m’avait alors laissé sur le sol, gisant comme un vieux mouchoir après une branlette, moi souffrant pendant que lui rigolait, alors que la fille ne s’était même pas réveillée. Plus jamais je ne toucherai aux femmes, plus jamais.
The first autopsy.
Haytam, le brillant élève d'Harvard, le plus doué de sa promo en médecine légale, que demander de plus ? J’étais la tête à claques, le nerd qu’il fallait éviter, celui qu’on s’amusait à torturer quand on ne riait pas de moi. Mais qu’importe, j’étais et je suis toujours intelligent, le mec qui prendra soin de vos morts ou pas d’ailleurs. Je suis rancunier, oh oui j’aime les vengeances froides, comme les corps des morts sur lesquels je travaillerai plus tard. Haytam, veux-tu nous faire le plaisir d’être le premier à t’exercer sur un vrai corps ? J’avais le sourire aux lèvres, enfin mon heure de gloire arrivait, j’allais pouvoir montrer à tous ces fils à papa et branleurs que j’en valais le coup, qu’ils me devaient gloire et obéissance parce que j’étais supérieur. Avec plaisir avais-je répondu, normal me direz-vous. Je m’étais alors approché, enfilant mes gants de latex, attrapant le premier scalpel à ma droite, un sourire presque malsain voire diabolique accroché à mes lèvres. Mais tout se chamboula, tout changea en un instant, l’instant où mon titulaire avait enlevé le drap blanc. Une blonde élancée, parfaitement formée était allongée là, vous avez deviné ? Je suis tout d’un coup devenu blafard, j’avais en face de moi la seule fille qui avait voulu de mon corps si chétif, même si elle était saoule ce soir-là. Ma main s’était subitement misé à trembler pendant que j’essayais de balbutier quelque chose. C’est toujours difficile la première fois avouait mon titulaire. Non ce n’était pas dur, ça ne devait pas être dur, j’ai attendu toute ma vie ce moment, c’était mon moment, je ne devais pas le rater. Je soufflais longuement alors qu’un étudiant venait à mes côtés, lui aussi avait reconnu cette fille, j’ignorais d’où il la connaissait mais une chose est sure, elle ne l’avait pas non plus laissé indifférent. Hé mais on la connaît, comment ça se fait que ce soit elle qu’on autopsie aujourd’hui ? Jamais je ne pourrais toucher son corps moi, même pas en rêve, c’est comme si on violait son intimité, je sais, c’est bizarre. Mauviette. Je me pinçais les lèvres tout en maintenant le scalpel, il n’avait pas tout à fait tort, pourtant j’étais même prêt à autopsier ma propre famille s’il le fallait, alors pourquoi je n’arrivais à faire cela ? C’est normal Haytam, je comprends, rentre, tu feras ça une autrefois, quelqu’un va prendre le relai. Même pas en rêve je laisserai quelqu’un me dominer dans cette branche, jamais au grand jamais. Je coupais alors mon souffle tout en enfonçant la lame dans le corps de cette sulfureuse blonde pendant que tout le monde lâchait un léger cri de stupeur. J’étais alors passé en une fraction d’Haytam le renfermé, le nerd, la grosse tête à Haytam le tueur, le boucher, l’homme sans cœur. Et c’est vrai que ce jour-là, j’ai su que rien ne m’arrêterait.
The first identity.
Je n’ai jamais été le mec super-populaire, plutôt le genre de mec à raser les murs, ne faisant attention à personne parce que la race humaine est du genre à me dégouter, à me prendre la tête. Je suis souvent seul pour ne pas dire toujours, mais qu’importe, je suis bien ainsi, dans mon monde, dans ma bulle. Je suis encore aujourd’hui le meilleur de ma section et j’en suis fière, je prends souvent un malin plaisir à le rappeler à mes camarades qui aimeraient bien me voir disparaitre. Je me sens puissant, rien à comparer avec la puissance que peuvent ressentir les pompoms-girls ou encore les quarterbacks, non c’est autre chose. Je soufflais tout en souriant, marchant dans un long couloir vide, me disant qu’au final, j’aurais pu être plus que doué en politique, légèrement tyran, dictateur, mais cela aurait été drôle. Hé Matéo, attends-moi ! Je fronce les sourcils tout en entendant les pas, n’y prêtant pas forcément attention, après tout ce n’était pas mon prénom. Hé mais Matéo, attend ! Encore ce foutu Matéo ? Je croyais pourtant être le seul dans ce couloir, mis à part cet énergumène qui crie à tout bout de champ. Le mec s’arrête alors à mes côtés, me souriant. Matéo, faut que tu ailles voir le doyen, il te demande, pour des papiers je crois. C’est quoi tes fringues ? Tu étais plus classe hier, et genre tu portes des lunettes, t’essaye l’approche du petit intello pour les filles ? La bonne blague ! Allez viens Matéo ! Je me stoppais net, ce mec était tout simplement stupide ou bien ? Il ne voyait pas que je n’avais rien à avoir avec ce… Matéo ? Je ne connaissais personne de ce nom, pas étonnant non plus me connaissant. Je fronçais alors les sourcils, surpris et à la fois curieux. Je réfléchissais alors une fraction de seconde, me demandant bien ce que j’allais faire, posant mon regard sur la tête de consanguin qu’avait le mec qui m’appelait par un autre prénom. Ma curiosité avait pris le dessus, je décidais de le suivre dans le bureau du doyen. Matéo ! Content de vous revoir ! Je m’excuse de vous déranger mais j’ai encore quelques papiers à vous faire signer pour votre dossier. Je prends un air nonchalant, fixant le dossier qui était devant moi sur son bureau de marbre. Je me penchais alors délicatement, effleurant les pages de mes mains froides, écarquillant les yeux en voyant la photo de cet élève. C’était mon portrait craché, je n’y comprenais rien. Quelqu’un usurpait mon identité et ces foutus cons n’étaient pas capables de voir la supercherie ? C’est bizarre… vous me rappelez quelqu’un, un autre élève sans doute, à cet âge-là, tout le monde se ressemble. Et il ose blaguer le bougre ? Pour qui il se prend cet abruti de doyen ? Je bouillonnais intérieurement, ne sachant pas vraiment comment réagir. Après tout, qu’est-ce que je pouvais dire ? Cette photo était une photo de moi bien que je ne me rappelle pas l’avoir prise, niez que c'était moi me ferait passer pour un fou, ce que je suis déjà à vrai dire. Je m’étais alors mis à souffler pour m’apaiser, signant les papiers comme si de rien n’était, sortant rapidement du bureau par la suite. Bon je dois aller en cours, on se voit plus tard Mat' ? C’est ça, cours toujours, continue à m’appeler par ce prénom stupide et je te découpe en apéricube pour te donner en apéritif au doyen. La sonnerie s’était alors mise à sonner pendant que je reprenais mon chemin de tout à l’heure, quelque chose clochait. Les gens me saluaient par le même prénom que l’autre consanguin, les filles se mettaient subitement à me regarder. Je fixais alors le sol, accélérant le pas, mon cerveau réfléchissant à mille à l’heure. Quelque chose se passait, une magouille derrière mon dos, quelque chose que je ne supportais pas. Une chose était sûre, je n’allais pas me laisser avoir aussi facilement, j’allais trouver ce qui se passait et vite, cette histoire était loin d’être terminée.