we'll find a way. — (( loubil ))

T’es fatiguée. Fatiguée de la discussion que tu viens d’avoir avec Basile, des belles paroles dont il t’a assénée après t’avoir avoué les raisons de ton départ qui ne demeurent que trop familières. La seule chose qui résonne en toi, c’est qu’il a visiblement eu besoin de sa liberté. En regagnant le bâtiment, t’as fait un détour par les toilettes pour tenter de te rafraîchir et apaiser la colère qui avait commencé à grandir en toi. Rapide texto envoyé à Yelena pour lui demander où elle était de manière à pouvoir la rejoindre et décompresser, tu retournes finalement en direction de la salle pour tenter de retrouver Giuseppe, tes sandales à talons commençant tout doucement à te faire souffrir dans une grimace à peine masquée.

dire qu’à la base, tu n’étais même pas censé te rendre à ce bal et très sûrement voir ta petite amie aux côtés d’un autre homme que toi comme cavalier. et puis finalement t’as cédé ; déterminé à l’idée de mettre enfin les choses au clair concernant votre relation plus que jamais floue depuis plusieurs semaines, préférant mettre un terme plutôt que de continuer ainsi. c’était du moins avant de tomber par pur hasard sur la jeune femme et basile au beau milieu d’une querelle qui aura réussi à te convaincre que la décision que tu as prise intérieurement n’était finalement peut-être pas la bonne. en revenant de nouveau dans la salle, tu la vois au loin et fini par t’approcher lentement derrière elle, assez pour qu’elle ne puisse pas t’apercevoir aux premiers abords avant que commencer. « sûrement l’genre de soirée que t’imaginais pour conclure cette fin d’année, j’me trompe? » lances-tu furtivement d’un ton sarcastique pour narguer celle-ci, assez pour qu’elle puisse remarquer ta présence.

Presque suffisamment épuisée par ta conversation avec Basile pour avoir envie de disparaître de la soirée, tu t’arrêtes un instant dans la salle principale du bal pour tenter de voir Giuseppe ou Yelena au loin. C’est pourtant une voix que trop familière qui vient finalement chambouler ton palpitant, celui-ci s’accélérant soudainement. Nabil. Alors il est revenu ? Ce soir ? T’ignores ce qu’il compte te dire mais, quelque part, t’es soulagée, espérant presque qu’il t’apporte une bonne nouvelle pour contrebalancer le cours de cette soirée. Et sans bouger, toujours dos à lui, tu réponds : « Pas vraiment, non. » C’est pas le genre de soirée que t’espérais. Parce que toi, t’espérais passer le bal à ses côtés, heureuse, avec un thème certainement plus sophistiqué. Mais faut croire que c’est pas ton année. Un demi-tour sur toi-même pour lui faire face, dévoilant ainsi ton ventre déjà arrondi moulé dans ta robe. « J’ai cru que tu reviendrais jamais. » que t’avoues finalement, sans trop savoir ce qu’il compte te dire à présent.