drunked (bailee)

L'année universitaire est officiellement clôturée et la nuit est en passe de l'être bientôt. Oren a échoué à la Adams après le bal en lui-même. Il est assis au bord de la piscine, ses longues jambes trempant dans l'eau, un énième verre de l'espèce de cocktail rose et bleu à la main. Il le descend, gorgée après gorgée. Il devrait arrêter pourtant. Quand bien même il ne sait pas exactement ce que le cocktail contiens, il n'est en revanche que trop conscient d'avoir déjà plus beaucoup plus qu'il ne le devrait. Non pas qu'il détonne franchement. Autour de lui, tout le monde ou presque est saoul. Si la piscine a commençait à se vider, il y a encore pas mal de gens. La foule s'est juste dissipée, permettant de discerner plus facilement les gens présents. Du regard, Oren repère des connaissances, mais ses yeux bleu ne s'attardent sur aucun visage particulier. Il agite lentement les jambes avec l'impression curieuse d'être immergé tout entier. Quelques instants s'écoulent avant qu'il ne redresse la tête et accroche son regard trouble à celui de Bailee Rothschild. Bailee qui se trouve à quelques pas de lui, dans la piscine, avec un type proche d'elle. Son cavalier peut-être ? Ou un autre, pour ce que l'esprit émoussé d'Oren en sait. Elle n'est après tout pas la femme d'un seul homme. Loin de là. Il a du mal à se concentrer, la tête lui tourne un peu. Il se mord la lèvre, un peu trop fort. Il réalise avec quelques secondes de retard qu'il a renversé la moitié de son verre dans la piscine. Oh. Il repose le verre sur le bord de la piscine à côté de lui et puis il entre totalement dans l'eau. Il est énervé tout à coup. Une émotion brute, instinctive, et clairement indésirable. Il a conscience de combien il est bourré et que le temps est venu de se retirer, mais c'est plus fort que lui. Sa cervelle est anesthésiée, le laissant en pilote automatique, animé par des émotions qu'il a d'ordinaire le bon goût de réfréner. En quelques mouvements troubles il rejoins Bailee et le type dont il parviens pas à invoquer le nom. « Hey » sa voix est râpeuse, plus proche du grognement que de la salutation. Il a l’air de ce qu’il est en cet instant : un mec totalement bourré et qu’il est, de fait, plus raisonnable d’éviter. @Bailee Rothschild

Il ne doit rien à Bailee, pas plus qu'elle ne lui doit quoi que ce soit. C'est comme ça qu'il aime ses relations d'ailleurs, comme ça qu'il s'emploie à les maintenir. Du sexe sans conséquences, sans règles, sans complications. Pas forcément sans attaches, mais sans embrouilles et sans sentiments ambigus qui manqueront pas de foutre le bordel et tout gâcher. Et il n'est pas amoureux de Bailee, pas plus que d'une autre. Il a pas envie d'être son mec. Il n'a pas les épaules pour ça. Il n'en a même pas envie. Ça reviendrait à exiger trop de lui. Il se connaît assez pour savoir que ce serait perdu d'avance. Compte tenu de tout ça, ça devrait pas lui faire quoi que ce soit de voir Bailee avec un autre type, dans un bikini incendiaire qui, sans être franchement plus osé de celui des autres filles présentes à la fête, n'en est pas moins une invitation à la séduction. Oren devrait rester à sa place. Rester dans son coin, ou tout du moins pas aller vers Bailee quand elle est clairement pas disponible pour quoi que ce soit avec lui, là tout de suite. Mais l'alcool attise le pincement qu'il éprouve à la voir flirter avec d'autres donc il est là, à fendre gauchement l'eau, fonçant vers sa perte. Un danger ambulant. Il finit par atteindre Bailee et le mec dont elle se rapproche, encore et encore. A moins qu'ils soient pas si proches que ça. A moins que ce soit juste dans sa tête. Sa tête retournée, imbibée d'alcool. Le trouble s'invite sur la figure de Bailee. Elle décèle que quelque chose ne va pas. En même temps c'est pas bien dur. Les yeux d'Oren sont immenses, vitreux et tout son corps lui paraît ankylosé. Il ferait vraiment mieux de se traîner jusqu'à son lit à la Dudley. « Alors t'es comme ça! » Sa voix se fait amère, irraisonnable agressive, et puis un peu engourdie. Une voix d'ivrogne. C'est ce qu'il est, après tout. Un être d'excès et de vice. « Tu le laisses te prendre là, devant tout le monde! Tu nous fais un foutu show, Rothschild! » Il secoue la tête, sa voix dure, vrombissante. Un moteur détraqué, à deux doigts de caler. Il serait presque de bon goût qu'il se laisse sombrer.  @Bailee Rothschild

Il est pas habitué à encaisser des coups, ou tout du moins il ne l'est plus. D'un autre côté, il n'a pas non plus pour habitude de se comporter comme le dernier des salauds. Sauf ce soir, là, tout de suite. La main de Bailee percute sa joue puis les paroles fusent. Elles ne rebondissent pas sur Oren. Elles viennent griffer sa peau, mais l'alcool avale un peu la douleur. Elle s'éveillera plus tard, une fois qu'il aura commencé à dessaouler et recouvrer ses facultés à penser et à agir correctement. Bailee lui assène qu'elle plaint sa cavalière et son esprit embrumé, haché, effleure le souvenir de Rhéa avant d'être à nouveau capté par son amie qui pourrait bien ne pas le rester longtemps. Il est vague conscient, Oren, de la connerie de ses actes. Que les mots lui manquent et qu'il est dans l'incapacité d'assembler des pensées cohérentes. Il n'a pas de justification, pas de répartie à asséner. Il est comme un con, uniquement shooté au surplus d'alcool et à l'égo boursoufflé. « Je trouverais bien quelqu'un d'autre avec qui m'amuser » sa voix se gorge d'un élan de fiel qui sonne creux. « Les filles prêtes à ouvrir les jambes partout et pour n'importe qui, c'est vraiment pas ce qui manque » il s'insulte plus qu'il ne l'insulte elle, s'enfonce méthodiquement. @Bailee Rothschild

Il va le regretter. Il va vraiment le regretter. Et il le sait déjà, même cet instant alors que tout son corps lui paraît peser une tonne et que ses sens sont comme engourdis, émoussés. La colère de Bailee commence presque à le dessaouler, fracturant son monde bousillé, lui laissant entrevoir l'ampleur du désastre qu'il viens de causer. Non pas qu'il ait tant que ça a perdre. Ils sont pas ensemble ni rien, d'où l'absurde totale de la situation. Elle ne lui appartiens pas, il ne lui appartiens pas, ce sont les lignes qu'ils ont tous deux consentis à tracer. Les lignes qu'Oren trace constamment, presque dans un automatisme à présent. Les lignes qui le confortent, le rassurent. Les lignes qui l'enferment peut-être aussi, lui qui crève pour plus d'indépendance, de liberté. Bordel. Il sent poindre un mal de crâne, une gueule de bois avant l'heure. Faut qu'il se barre de là. Faut vraiment qu'il se barre de là. Bailee lance des regards à son cavalier. Pauvre mec. Il doit le prendre pour un psychopathe. C'est peut--être pas faut d'ailleurs. Peut-être qu'il lui manque vraiment une case à Oren. « Ouais, je devrais. » Y a plus de colère dans la voix d'Oren, plus que du vide. Il secoue la tête. Faut qu'il sorte de cette piscine. Qu'il s'effondre quelque part, de préférence sur un matelas. De préférence à l'abris des regards aussi. Il s'est suffisamment donné en spectacle comme ça. @Bailee Rothschild

Elle pourrait être plus dure. Elle le ménage. Elle ne devrait pas même si, d'un autre côté, ça ne sert pour ainsi dire à rien de se disputer avec lui lorsqu'il est dans un état pareil. D'une voix froide, radicale, Bailee l'encourage à partir, à rentrer chez lui par le biais d'un taxi ou quelqu'un d'autre. Un taxi ouais, sans doute, ou pas. Il ne prendra pas le volant en tout cas, évidemment. Il est bourré et viens d'avoir une réaction totalement inappropriée, mais il ne se mettra pas en danger sur la route. Il a l'impression de devoir dire quelque chose. S'excuser. C'est tout ce qu'il a à faire. Mais les mots n'atteignent pas ses lèvres. Il s'étrangle dessus. Un ange passe sans qu'il ne dévie son regard de celui de Bailee. Il se demande vaguement, Oren, à quel point les dégâts qu'il viens de commettre vont altérer leur relation. Il ne pourra blâmer personne d'autre que lui-même quoi qu'il en soit. Finalement, à défaut de se sentir la force de prononcer un mot de plus, il se borne à faire volte face et repars de son côté. En une nage maladroite, il regagne le bord de la piscine et s'en extraie au prix d'un effort. Il se sent lourd. Tellement lourd qu'il a presque l'impression d'accomplir un exploit en s'extrayant de l'eau. Il n'aurait plus manqué que ça d'un autre côté : qu'après son coup d'éclat il ait besoin d'aider pour sortir de la piscine. Il se sera au moins épargné cette humiliation. Pas sûr que ça le console. --fin du rp @Bailee Rothschild