une pause dans les révisions. (Simon)

Et donc, Simon te propose un programme bien chargé mais dont tu as réellement besoin en cette période d'examen. Tu passes ton temps à réviser et comme te l'a si bien dit ton frère, il faut que tu apprennes à te détendre, en profiter de ta jeunesse. Tu dis que ce n'est pas la priorité mais parfois, tu as besoin de souffler malgré tout. A trop passer la tête dans les bouquins, tu en deviens insociable. C'est vrai que tu travailles tout le temps, lorsque tu n'es pas en train de réviser au centre, tu travailles à l'hôpital ou encore au Drink. Tu ne t'es pas vraiment fait d'amis parce que tu ne prends pas le temps. Ça va te faire du bien de passer du temps en compagnie de Simon. Après les cours, tu rejoins donc le Luna Coffee, lieu sur lequel vous vous êtes donnés rendez-vous. Tu entends encore la voix de ton professeur qui vous rappelle de profiter de la dernière ligne droite pour réviser. En attendant, le premier examen c'est bien passé et ça ne sert à rien de forcer. Tu connais déjà tout, il serait temps que tu te fasses un petit peu plus confiance. Tu as les capacités et les connaissances, il n'y a pas de raison pour que tu te ramasses. La seule chose qui peut te faire perdre pied à l'heure actuelle, c'est le stress si tu te laisses bouffer. Tu as un peu d'avance alors, tu en profites pour regarder la vitrine du café et ainsi, te vider la tête. Tu observes les quelques pâtisseries qui si trouvent et tu repars rapidement en enfance, quand tu louchais sur toutes ces couleurs qui te faisaient de l'oeil. De temps en temps, ton père vous faisait la surprise et ramener un bon gros gâteau. Tu avais des coeurs dans les yeux. C'est vraiment génial parce que aujourd'hui, on est le dix du moins et tu as encore de l'argent sur ton compte ! C'est un peu un exploit pour toi qui galères tous les mois ! Finalement, tu as bien fait de prendre ce job au Drink. Tu ne remercieras jamais assez Wesley de t'avoir mise sur le coup. C'est bien payé malgré les horaires beaucoup plus fatigantes que la bibliothèque. Faut dire que tu travailles beaucoup plus et souvent le soir, voire la nuit. @Simon Nightindale

des heures, à souffler les mêmes lignes - noir sur blanc, ou blanc sur noir, les mots s'accumulent, c'est juste une succession de formules, humaines, rien de bien compliqué. juste à analyser les autres étudiants, à avoir des idées plein la tête quand j'ai juste besoin de m'égarer. à m'échapper des gros bouquins qui me menacent de se refermer sur moi, d'un grand fracas, d'un rien de plus, comme d'un tout en moins. c'est juste la réussite, à défaut des crises de colère. juste la réussite, à défaut d'être toujours dans le droit chemin. mais on s'échappe, comme juste des adolescents, un sourire aux lèvres à voir l'amie en admiration devant la vitrine aux saveurs sucrées. à s'approcher, discrètement, comme un passant curieux des délices de la soirée. " wow, c'est un sacré choix. vous me conseillerez quoi, vous ? " au regard rieur, joueur, les mains dans les poches de la veste en cuir, à attendre patiemment une réponse comme un vulgaire passant attendrait un murmure, une parole...

T'es au point. T'as toujours été au point. T'as pas besoin de réviser pour obtenir ton diplôme. Surement que tu seras une nouvelle fois majeure de ta promo. Tu l'espères en tout cas. T'as mis toutes les chances de ton côté. Sauf qu'à trop réviser, tu commences à avoir mal au crâne. Du coup, quand Simon tu proposes de prendre le goûter en sa compagnie, t'acceptes volontiers. T'as besoin de ça. Alors, tu arrives devant le Luna Coffee. Tu observes la vitrine avec attention. Tu t'attardes sur les viennoiseries. Les tartelettes te mette l'eau à la bouche. Tes yeux pétillants s'arrêtent sur les gâteaux tous plus colorés les uns que les autres. Tu te mets à réfléchir au passé. Bride de souvenir qui te vient en tête. Toi en train de voler sur les épaules de papa. Isaiah en train de se pendre à sa jambe, attendant impatiemment son tour. Les vendredis soirs, lorsque papa vous ramenait à chacun votre pâtisserie préférée, c'était un moment de fête. Tu attendais toute la semaine pour que ça se produise. Il précisait à chaque fois qu'il fallait bien travailler à l'école pour mériter ce moment. Tu n'avais pas besoin qu'il le précise, c'était toujours le cas. Tu te donnais corps et âme pour réussir à t'assurer un bel avenir. Déjà à l'époque, tu pensais au futur. Mais ces moments-là, ils ont vite dérapé. C'était avant que les médicaments de maman ne deviennent hors de prix. Il n'en avait plus que pour vous, les enfants. Et ensuite, cet instant est devenu un simple souvenir. Une voix s'élève, t'extirpe de tes pensées. Sourire aux lèvres lorsque tu reconnais Simon. Je comptais sur toi mais m'aider ! Il semblerait que vous soyez dans une impasse. J'ai envie de tout goûter... Moue faussement triste de devoir prendre une décision.

c’est juste le temps d’une pause, que la tête puisse enfin s’égarer sans penser à toutes ces phrases compliquées, à ces mots que les autres n’arrivent pas à imprimer sur leurs lèvres. c’est juste une question de temps, de permettre de pouvoir vivre autre chose que les bouquins qui discutent avec moi de choses insignifiantes, à venir cogner contre la tempe quand vient le moment d’être un peu sérieux. goûter encore à la liberté enfantine avec l’amie, comme un simple inconnu, jouer à la comédie d’une banale rencontre jusqu’à se pencher sur les délices sucrés. “ tu vois, moi je retire tout ce qui est fruit. avec la boxe, je mange bien assez équilibré, donc je vais tout dépenser après. ” à peut-être trop apprécier les saveurs gourmandes, sucrées jusqu’à s’en faire des grimaces de dégoût. le corps se redresse, presque fier de sa trouvaille, à tendre le doigt vers la vitrine comme un enfant fier de sa trouvaille. trésor sucré que mes prunelles dévorent déjà. “ l’immense part de gâteau au chocolat est pour moi. j’veux rien savoir, je l’ai vue en premier ! ” au sourire insouciant, et aux allures innocentes quand je ne suis qu’un bon comédien.