(kattis) indélébile est ton prénom

harvard prom
w/ @Katalia Borgia

Un soir de bal pas comme les autres. Mais on peut dire qu'il est moins pire que l'année dernière. Oui, non ? Je ne pensais pas qu'un malaise allait s'abattre si vite autour de la table avec la présence de Theodora. Enfin... peut-être une petite gêne. Les deux filles ont normalement mis leur rancoeur de côté. Je m'étais dit qu'avec ma rémission, ça apaiserait toutes les tensions, qu'elles partageraient comme tout le monde cette envie commune de profiter de la vie qui est si courte. Car tout peut arriver. Pas le temps pour les gamineries. Faut croire que le naturel revient au galop plus vite que prévu. J'ai senti Katalia se crisper toute la soirée et c'est à peine si je l'ai vu manger quelque chose. Après le repas, je décide d'aller prendre l'air. J'embarque ma demoiselle avec moi. On se retrouve sur la terrasse extérieure et je fouille dans mes poches pour trouver mes cigarettes. Faut rompre le silence. On s'est à peine échangé un mot pendant la soirée. Clope au bec, je demande un briquet à quelqu'un pour l'allumer et j'expire la fumée lentement. « tu vas me faire la gueule toute la soirée ? » les yeux qui cherchent les siens. Je m'approche tout en veillant à ne pas l'empoisonner avec la fumée. « je ne l'ai pas invitée à la table. » c'est plutôt elle qui s'est imposée. Et si jamais l'envie m'avait traversée, je t'en aurais parlé avant tout, évidemment. Est-ce que je suis déçu qu'une potentielle entente entre les jeunes femmes se soit envolée ? Bien sûr. Mais je ne peux pas les forcer. Faire semblant aurait été encore plus douloureux.

@Ottis Heimann Compliqué ce bal. Même s'il faut quand même le souligner, c'est tout de même le jour et la nuit. L'an dernier tu t'étais littéralement comme un vulgaire déchet qu'on abandonne sur le bas côté. Là… là c'est compliqué mais au fond tu sais pertinemment que t'es pas seule et que t'as le plus solide des soutiens que t'as jamais eu. Même si actuellement tu fais encore un peu la tête, t'es contente qu'il te tire dehors avec lui. T'as fait semblant d'hésiter mais à la finalité t'y vas sans broncher, là tout de suite t'as clairement besoin de respirer. Tu restes silencieuse, t'as pas envie de mettre les pieds dans le plat, tu veux d'abord jauger la température. Il prend enfin la parole et… ça commence bien. T'ouvres la bouche mais finalement tu te mords la langue. Inutile d'envenimer les choses avec ta fierté mal placée. T'aimes mieux lorsqu'il reprend la parole, tu changes de place pour aller de l'autre côté lorsqu'une bourrasque pousse la fumée vers ton visage. "je te crois." tu finis par répondre après un long silence. "mais t'es quand même ravi de la voir." tu continues un peu vite avant de soupirer doucement et te reprendre "j'ten veux pas j'veux dire, t'as le droit, c'est ton amie" tu sais pas te retenir de tordre légèrement les lèvres sur le dernier mot. "mais je veux juste ne pas avoir à voir ça." Ca te brule la langue d'ajouter un petit si tu savais ce qu'elle a fait acerbe et bien placé mais… il y a déjà eu assez de mal de fait, pas besoin d'en rajouter une couche. "plus à a cause des autres… on avait dit…" tu souffles vraiment triste en baissant les yeux, le regard dans le vide loin derrière lui.

harvard prom
w/ @Katalia Borgia

Je vous avoue que je n'ai jamais compris pourquoi il y avait de la tension entre les filles. Je suis peut-être aveugle. Lorsque j'ai essayé d'avoir des informations, Kat m'avait juste détaillé ses défauts. Mais il n'y a rien de concret. Aucune n'a causé du tord à l'autre. Ou alors je suis vraiment innocent dans l'histoire. Peu importe. Je ne peux pas forcer les gens à s'aimer. Moi, j'ai bien du mal à apprécier cette Gemma. Je grince des dents dès que j'entends son prénom. Mais ça ne va pas plus loin. Si je la croise ce soir, si elle se retrouvait à notre table, je n'aurais pas tordu la main de Kat comme elle l'a fait avec mes doigts. On a chacun un tempérament différent. Et je sais qu'elle s'est canalisée très fort pour ne pas exploser. Je prends une taffe de ma cigarette. Ce moment de pause nicotine dont j'avais bien besoin. « ravi, c'est un grand mot. » que je réponds désintéressé. Oui j'étais content de la voir car la dernière fois, quand j'ai voulu lui faire plaisir pour son anniversaire, j'ai découvert une Theodora totalement renfermée. Elle n'est plus lumineuse. Quelque chose s'est passé. Je suis intrigué. Forcément, c'est mon amie. Piqué par le fait qu'elle ne veut plus voir notre amitié, je rétorque. Obligé de prendre la défense de la blonde. « je pensais que ça allait mieux entre vous deux. il s'est passé quelque chose dont j'suis pas au courant ? » que ni une ni l'autre m'aurait expliqué ? Ou c'est toujours cette même rancoeur qu'elles ont parfaitement camouflés pour me faire plaisir le soir de la fête de ma rémission. J'ai l'impression d'être pris pour un con. La mine de Kat se décompose et je fronce les sourcils. « oui, et plus de secrets. » pourquoi j'ai l'impression d'être toujours le dernier au courant des potins ? S'il y a eu un incident entre les jeunes femmes, j'estime avoir le droit d'être informé.

@Ottis Heimann Est-ce vraiment la réalité ou est-ce qu'il dit juste ça pour te faire plaisir ? Pourquoi ne pas être "ravi" ? Ca te brule la langue de demander pourquoi mais… c'est tout de même au dessus de tes forces. Avec n'importe qui d'autre, t'aurais eu à cœur de comprendre pourquoi, de lui offrir ton aide pour arranger la situation, mais là clairement ici et maintenant tes mots sonneraient faux. En plus ça fait plusieurs mois déjà qu'Ottis sait lire entre les lignes avec toi, inutile d'essayer et de t'enfoncer. "je dirais pas que c'est pire mais une chose est sure, j'ai peine à croire que ça ira un jour mieux…" Pendant une seconde, tu regrettes de ne pas t'être amené un verre. Pour occuper tes mains, tes pensées, faussement re hydrater ta gorge qui commence à te bruler. Mais t'as déjà bu deux coupes de Champagne et c'est bien assez suffisant pour toi, on sait jamais en plus, d'ici quelques minutes le roi et reine seront annoncés et t'as tous sauf envie de faire tache au milieu de toutes les candidates avec un bout du nez tout rouge. Prise d'un frisson qui te fait redescendre sur terre, tu réprimandes une légère grimace quand tes talons commencent de nouveau à te lancer un peu à force d'être debout "j'ai mal aux pieds, viens on va s'asseoir." direction un petit banc en pierres sur la terrasse dehors. T'as l'impression qu'il va lâcher l'affaire, qu'il va passer à autre chose, mais non. "j'ai pas envie de te mêler à toutes ses sales histoires…" C'est pourtant complétement contradictoire avec ton comportement, le fait que tu peux pas t'empêcher de lancer des regards noirs dès qu'elle apparait dans la pièce ou que son prénom tombe dans un conversation.

harvard prom
w/ @Katalia Borgia

J'ai jamais eu d'ennemis jurés dans ma vie. Si, peut-être en maternelle quand on se disputait avec quelqu'un et qu'on criait haut et fort que c'était notre ennemi jusqu'à la fin de l'année. Il m'arrive d'avoir des embrouilles avec des gens, rarement, mais ça m'arrive. Mais de là à détester quelqu'un comme Katalia le fait avec Theodora, non. Si on compare à Gemma, je la déteste pas, je n'ai juste pas envie d'apprendre à la connaitre. J'ai bêtement des réticences. Je juge sans connaitre. Je ne réponds pas à sa réponse. Que dire ? Ce sera une conversation de sourd à tous les coups. Elle m'invite à s'asseoir sur un banc et je l'accompagne, toujours de ma clope au bec. « quelles histoires ? dis-moi, on est ensemble non ? » l'un pour l'autre quoi qu'il arrive. Et si je peux apaiser le coeur de ma copine en étant témoin de la confidence, je dis oui. Crache le morceau. Y'a un truc qui me trotte dans la tête. Quelque chose qu'elle a dit lorsque la dudley a fait son entrée. Quelque chose qui ne m'a pas forcément fait plaisir. Je l'ai au fond de la gorge, et tant que j'en aurais pas parlé, je vais garder ce malaise et cette pointe à la poitrine. J'inspire la fumée puis je jette ma cigarette plus loin. « quand t'as dit que toutes mes exs allaient débarquer... ça m'a fait chier. » voilà, je l'ai dit. Pfiou. Car tu sais très bien que j'ai pas d'exs, que y'a que toi et y'a toujours eu que toi. Contrairement à toi qui a déjà partagé ton coeur avec plusieurs garçons. Et ouais, c'est peut-être un détail mais j'ai pris ça comme une insulte. Une insulte envers elle, comme si j'étais pas fidèle, que je me lassais et que j'empochais des filles à la pelle.

@Ottis Heimann Il insiste. Et cette fois tu le sens, il ne va pas te laisser dévier sur un autre sujet comme si de rien n'était. T'as trop de fois repoussé cette conversation, trop de fois mordu ta langue dès que son prénom pouvait revenir. "j'ai pas envie de te blesser en disant ce que je pense…" Parce que pour une raison que tu ne comprends pas, Ottis il tient à elle. Comme une amie tu le vois et tu le sens, aussi fort que ça peut te donner mal de tête lorsque t'y pense. C'est plus qu'une simple question de jalouse, encore si ce n'était que ça… T'as déjà été jalouse de certaines de son entourage, avec Danna tu t'en souviens bien, mais t'avais aucune haine pour elle, vous aviez même terminé par devenir amies avec le temps. Mais la dudley… c'est différent, tu te mets dans des états pas possibles car une part de toi a peur qu'elle fasse du mal à celui que t'aimes, et ça tu refuses de laisser faire. "mais son numéro de fille sympa avec certains, dont toi, j'y crois pas." tu lâches songeuse après un long silence, les sourcils froncés avant d'enfin remonter vers son visage et croiser son regard. "quelle fille sympa promet à l'une de ses copines qu'elle veut te draguer et nous faire rompre ? quelle fille sympa tente de retrouver des pforzheimers témoins de notre "discussion" à toutes les deux à la pfoho pour me faire virer de l'université ?" t'as pas envie de rajouter qu'elle t'a menacé de balancer pour l'overdose en novembre y'a pas dix minutes dans les toilettes du gymnase… ça tu le lui laisse, après tout t'es venue et t'as toi-même commencé à parler de sa double vie de dealeuse… Si elle fait des trucs pareils avec toi, qui dit qu'elle ne lui fera pas à lui ? Tu te retiens de lâcher un petit "je t'avais dit que je voulais pas te le dire" ou des conneries dans ce genre, ça lui fera déjà du mal d'entendre ces mots de ta bouche alors inutile d'en rajouter encore et encore. Ce soir tu fais tout de travers et tu le comprends d'autant plus lorsqu'il continue "je le pensais pas, c'était complétement débile de dire un truc pareil" tu cherches un peu son regard sans trop le trouver. "je sais très bien que t'as pas d'ex enfin ou n'importe quoi, mais lorsque je l'ai vu arriver et que j'ai pensé que tu le savais, j'ai vraiment pris ça comme un horrible mensonge et j'ai… déraillé. je suis désolé…" La colère peut faire des ravages et vu les dégâts qu'elle a déjà laissé sur son passage, hors de question de te laisser de nouveau déborder.

harvard prom
w/ @Katalia Borgia

J'ai besoin de savoir. Je ne veux plus de faux semblants. Et si la vérité doit sortir elle sortira plutôt de la bouche de Katalia. Elle en qui j'ai totalement confiance. Plus que Theodora, malgré qu'elle soit mon amie. Une amitié fraiche, depuis ma rémission. Mais avant ça, je ne savais pas trop définir ce que je représentais pour elle. Aveuglé par une autre femme, je ne remarquais pas les avances bien placées de la française. Parfois, la réponse est devant mon nez mais on doit m'aider pour la trouver. Je vois le bon chez les autres, même chez les personnes les plus sombres. J'y peux rien, je suis né comme ça. Après avoir insisté, Kat crache enfin le morceau. Selon elle, l'amitié fille/garçon avec Theodora n'existe pas. Faire semblant d'être proche de quelqu'un pour mieux toucher l'autre. J'ai eu un doute, le fameux soir où elle est venue me voir la bouche en coeur et que je lui ai avoué que j'étais malade. Elle n'a plus cherché à me séduire et elle m'a fait croire qu'elle pouvait avoir de l'empathie. Avec ce que raconte la présidente pfo, je suis totalement perdu. Qu'elle veuille s'en prendre à notre couple est une chose, mais qu'elle s'en prenne à Katalia en est une autre. « mais... pourquoi elle ferait ça ? je veux dire... casser notre couple et te nuire ? » réveille-toi Ottis. On ne vit pas dans le monde des bisounours. L'amitié est parfois faite de désillusions. Elle blesse et elle fait mal. « elle ne m'a jamais ouvertement dragué ou quoi que ce soit... elle t'a surement dit ça pour t'ennuyer. » pour tester le couple de son amie peut-être ? J'en sais rien. Elles ont été amies un jour ? Je crois que Theodora est une femme qui a du pouvoir et qui peut obtenir ce qu'elle veut d'un battement de cils. Si elle avait voulu foutre la merde dans notre couple, elle aurait orchestré de je-ne-sais-quelle-manière pour nous déchirer, mais elle n'a rien fait. Pour moi, ce ne sont que de belles paroles pour que Katalia lui cède sa couronne de fille la plus populaire du campus. Je ne vois rien d'autre. Dans les confessions, je lui avoue que j'ai une remarque qui me reste en travers de la gorge. J'aurais du lui dire, j'ai juste laissé un peu de suspens pour ne pas qu'elle se mette dans tous ses états pendant la préparation du bal. « mh je l'ai peut-être un peu mérité. » que je dis confus, baissant moi aussi le regard. Si je peux piquer Katalia concernant ses exs en parlant de Toni, elle, elle n'a rien pour m'ennuyer. Car c'est la seule et l'unique qui a pris, prend et prendra possession de mon coeur. Je lève mon visage et l'invite à faire de même en passant ma main sur sa joue. « toutes les fois où quelqu'un te laissera croire qu'il peut détruire ce qu'on a, rappelle-toi que mon coeur est à toi et personne d'autre en sera le détenteur. » uniquement toi, Katalia Borgia. C'est écrit dans les lignes, partout où l'on va. Jamais toi sans moi.

@Ottis Heimann Les gens parfois peuvent changer du tout au tout. Provoquer des retournements de situation, des bouleversements tels dans leurs vies dans leurs caractères. Lui il est passé du bourreau des cœurs, accroché à rien d'autre qu'à sa liberté, ses amis, ses délires. Toi t'as appris à ne plus contrôler le moindre petit détail de ta vie, lâcher la bride, à laisser sur le bas côté ton petit côté manipulatrice pour profiter du bonheur qu'il pouvait te procurer malgré lui. Oh bien sur, t'as toujours les airs d'une psychocritique, mais lui au moins il sait qu'au fond t'es tout sauf ça. Tout le monde change, parfois un peu, parfois beaucoup, parfois loin d'être assez. Et c'est juste ça en fait. T'as la sensation qu'elle n'a pas changé, qu'elle ne changera jamais. Que cette fille qui nargue, cherche et pique à ta table au bal, c'est toujours exactement la même fille que t'as entendu avouer à son amie il y a des mois le plan diabolique qu'elle avait derrière la tête. Rien n'a changé. Rien sinon tes appréhensions, tes craintes, tes peurs. Elles toutes, elles sont grandies. "c'est pas à moi qu'elle à dit ça, c'était pas pour me piquer. je l'ai entendu dire ça à l'une de ses amies à la pfo, j'étais dans un couloir elle ne m'avait pas vu." Tu hausses les épaules à sa question, fronces les sourcils, pinces les lèvres avant de répondre, le regard dans le vide "parce qu'elle ne peut pas me voir en peinture ? parce qu'elle me déteste ? parce qu'elle a compris que même sa propre sœur jumelle me trouvait plus gentille ? j'en sais rien…" et à vrai dire t'as jamais cherché à comprendre. Tu t'es juste te concentrer à renvoyer les coups, parfois à les infliger la première. Les remords viennent ensuite, les excuses, le mal dans le cœur car tu détestes te trouver dans cette position avec lui, la position où t'as l'impression que tu le déçois. Tu frisonnes lorsque tu sens ses doigts glisser sur ta joue, jusqu'au coin de ta mâchoire pour te pousser à redresser le visage. "je sais que… personne pourra détruire ce qu'on a. je laisserai jamais personne le faire, même pas nous…" tu mords doucement ta lèvre inférieure. Tu commences à geler dehors, ta robe est belle mais clairement pas adaptée aux températures des nuits de printemps. "j'ai confiance en toi. moins en moi quand j'ai peur." Personne d'autre de ce monde ne saura détruire de que vous aviez, votre pire ennemi c'est vous. Vous et vos peurs, vos jalousies, vos colères.

harvard prom
w/ @Katalia Borgia

C'est quand même fou, je veux dire, d'avoir tellement de haine contre quelqu'un qu'on est prêt à détruire sa vie et lui voler tout ce qu'elle possède. Je connais le tempérament de Theodora. Mais à part ça, je ne connais pas tellement de choses sur elle. Son secret sur sa maladie. Mais son passé ? Ses anciennes histoires d'amour ? A quoi elle pense quand elle est avec moi ? Aucune idée. J'sais pas si j'ai envie de le savoir ou pas. Je suis le genre de gamin qui ne voit pas quand les autres sont un danger pour autrui et j'ai souvent droit à des désillusions. Après, selon moi, ce ne sont juste que des mots. Theodora n'a rien fait concrètement pour nuire notre couple. Ou alors je suis aveugle et j'ai la mémoire courte. « on peut pas détester quelqu'un sans raison. » il doit y avoir quelque chose. Soit Katalia sait ce que c'est mais ne veut pas me le dire, soit elle ne sait pas non plus elle-même, ce qui veut dire que la dudley a un sacré problème. Bref, je ne veux pas passer mon temps à essayer de comprendre cette histoire. Je ne crois pas que ce soit le bon endroit approprié pour ça. On a appris, elle et moi, que quand quelque chose nous chiffonne, on doit en parler directement et ne pas attendre. C'est pour ça que je voulais qu'on ait une petite discussion en quittant la table. On se détend, on reprend une bonne bouffée d'oxygène et on continue la soirée. Katalia qui frissonne, je me rapproche d'elle pour passer mon bras sur ses épaules et lui offrir un peu de chaleur. « le fait que je t'aime ça devrait t'aider à prendre confiance en toi, non ? » je lui donne tout l'amour que je peux, je pourrais même tout donner de moi pour qu'elle se sente en parfaite harmonie dans son esprit. Qu'elle se valorise, qu'elle soit fière de ce qu'elle est. Je retire mon bras pour venir jouer avec son oreille. « et si je te disais que Theo n'a pas que du mauvais ? qu'elle m'a aidé lors de mon cancer... » je souffle et je lâche ses cheveux. J'ai promis à Theodora de ne pas en parler, mais si ça peut aider Katalia a la voir d'un autre oeil...

@Ottis Heimann Si tu veux bien admettre que t'as toujours eu tendance à te méfier, à pas donner ta confiance trop vite dans la crainte d'être déçue par la suite, lui est clairement ton total opposé. Quand quelqu'un l'apprécie lui, c'est jamais à moitié et pour cause, Ottis est l'une des personnes les plus sincères et honnêtes que t'as jamais connu. Ses sourires crient la vérité et son cœur lui veut toujours voir le meilleur. Quand lui t'apprend à ouvrir ton esprit et élargir ton champ des possibles, toi tu tentes de lui faire comprendre que le monde n'est pas remplis de bisounours et de bonnes intentions. L'idéal serait de trouver un juste milieu, mais vos visions des choses sont si éloignées que parfois vous vous entrechoquez. Comme ce soir. "peut être mais maintenant les choses sont parties trop loin, impossible de faire un retour en arrière…" Ca a beau être fatiguant, épuisant, jamais tu ne pliera ou n'abandonnera devant Theo, car cette faille que tu lui offrira très probablement ta perte. Il se rapproche lorsqu'il te voit frissonner, et c'est pas tant son bras mais surtout ta proximité qui arrive à te réchauffer un peu le corps et le cœur. "si, et c'est déjà le cas." tu souris contre ses lèvres avant d'y déposer rapidement les tiennes. Tu montes une main pour effacer la trace de brillant que t'as laissé au coin des siennes. Tu sens ses doigts jouer dans tes longueurs et c'est les sourcils froncés que tu tournes la tête vers lui, l'air interrogateur sur les traits "comment ça ?"