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† BFF
Athénais était une jolie petite blonde de l'âge de ma sœur. Je l'avais rencontré par hasard car nous étions tous les deux membres de la splendide Eliot House. Ce petit bout de princesse était plutôt remarquable. Je voyais en elle un chemin sur lequel j'aurais du placer Grace très tôt, bien avant qu'elle ne dérive de partout sur chaque vice que ce Monde nous offre. Jolie, intelligente, mature et très agréable au fil des rencontres et des délires nous avions construit une amitié à rude épreuve. Vraiment solide, on partageait tout, que ce soit nos déboires amoureux, nos cafés matinaux, nos plans machiavéliques pour détruire les gueux et les gourgandines, nous étions vraiment proche. Et c'était avec cette personne que j'allais passer mon après-midi sur la terrasse d'un café, à discuter. Ainsi, je me levais tard, profitant de cette matinée, me droguant au café clopes là où je dormais, pensif et hâtif à mon après-midi.
J'avais échappé ce matin aux cours de musique, je n'avais pas vraiment envie de gratter sur ma guitare ou encore de balader mes doigts sur le clavier d'un piano. J'étais d'humeur à la flemme, et je comptais bien rien faire de ma matinée. Cela dit, pas contre un peu d'écoute, je me laissais envahir par les joies de la bonne musique anglaise qui ravivait mes oreilles. Bien loin du mauvais bruit commercial, je préparais mes affaires et ma tenue pour sortir. Comme à mon habitude, portant un style hobo alliant chaussures italiennes, chemise, bolero et un jean banal, je préparais un peu de liquide, mes clopes, mon téléphone et de quoi distraire mon temps d'attente. Soit un livre et de la musique. Jouant avec mes clés de voiture, j'empruntais des routes simples pour me garer au plus près d'un café basique. L'après midi débutait, le soleil chauffait les pores de ma peau et je me plongeais dans ma lecture et ma musique. Attendant mon café, et surtout, Athénais ma meilleure amie.
Laissant la fumée de cigarette s'échapper d'entre mes lèvres, sirotant quelques gorgées de la boisson chaude, je m'intéressais à cette lecture qui ne faisait office que de passe-temps. Abaissant mes lunettes de soleil pour repérer si jamais elle arrivait, je la voyais se présenter vers moi. Souriant et stoppant toute activité autre que de la regarder arriver, je replaçais mes lunettes. De mon air malgré tout hautain et froid, il m'arrivait de sourire, surtout lorsque je savais à quel point mon après-midi allait être agréable.
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