ALEJSIA STORMI BLOSSOM ► josephine langford.

D'extérieur, une histoire banale comme une autre. Troisième d'une fratrie de quatre filles, d'un père médecin et d'une mère écrivaine, née un dix-huit aout quatre-vingt-seize, en Pologne, Alejsia semble destiner à une vie tout à fait normale. Elevée au sein d'une famille aimante, leur inculquant la meilleure éducation possible, elle a grandi dans un cadre qui en ferait rêver plus d'un. Depuis son plus jeune âge, Alejsia a toujours été la plus différente de ses sœurs, plus effacée qu'elles, plus introvertie, celle qui ressentait plus le besoin d'être auprès de ses parents. Elle ne suivait pas ses sœurs lorsqu'elles mettaient en place des stratagèmes pour faire des bêtises, se contentant de les regarder, assise sur le canapé. La petite fille sage, qui faisait fondre les amis de ses parents. Dès l'âge de quatre ans, la petite blonde se passionne pour la danse classique, et ses parents décident de l'y inscrire, sport qu'elle pratiquera jusqu'à l'âge de dix-sept ans, avant de réaliser qu'elle n'a malheureusement plus le temps de s'entraîner, malgré son niveau professionnel. Elève modèle également, elle fait la fierté de ses parents lors des réunions avec ses professeurs, récoltant toujours d'excellentes notes. Car, c'est une travailleuse, Alejsia. Elle peut réviser pendant des heures, marquer simplement une pause pour manger, et reprendre sans se lasser jusqu'à l'heure de dormir. Et elle adore ça, toujours fourrée dans les pattes de son père pour qu'il lui apprenne de nouvelles choses sur son métier, car la médecine l'a toujours passionnée. Pouvoir sauver des vies, guérir des souffrances, c'est magique. Son puissant coté humanitaire, qui l'a toujours poussée à être auprès des gens nécessiteux, qui ont besoin d'aide, que ce soit un membre de sa famille, un ami ou même un parfait inconnu dans la rue. Quelques années plus tôt, elle était le genre à ramener une personne sans domicile fixe dans sa chambre, et lui faire un coin pour dormir, jusqu'à ce que ses parents le lui interdisent, lui expliquant les dangers que cela pouvait représenter. Oui, elle était un peu tête en l'air à cette époque, quelque peu naïve, cependant cela ne l'a pas arrêté. Si elle ne pouvait pas les accueillir chez elle, alors elle ferait du bénévolat et irait vers eux, avec des kits de secours. Parfois aussi lors de voyages humanitaires dans des pays démunis, tels que sur le continent africain, en Inde, et d'autres, où elle se rendait avec son association le temps de quelques jours. Et encore aujourd'hui, dès qu'elle a une minute à accorder, elle le fait, plus prudente toutefois. Tout le monde l'appréciait Alejsia. On savait qu'on pouvait toujours compter sur elle, qu'elle détenait une immense bonté. A l'école, à la différence de ses sœurs, elle était loin d'être la fille la plus populaire, préférant de loin raser les murs et ne pas se faire remarquer, restant tranquillement avec ses copines. Et son seul objectif a toujours été d'intégrer une prestigieuse université et de devenir pédiatre, aimant beaucoup les enfants, qu'elle jugeait comme des êtres purs. Grâce à son acharnement, toutes les universités auxquelles elle a postulé lui ont ouvert ses portes, et c'est celle de Harvard qu'elle a choisi, rejoignant le chemin de ses aînées, qui y ont étudié également. Quitter ses parents s'est révélé être un véritable challenge pour Alejsia, qui adorait aller se blottir dans les bras de sa maman ou de son papa le soir venu. Et elle qui pensait que la vie allait s'écouler paisiblement a vécu un véritable traumatisme, lorsque l'année dernière, un crash d'avion a emporté ses parents. Elle a cru que son cœur s'était déchiré en mille morceaux, et même encore aujourd'hui, refuse de parler de cela, et a du mal à faire son deuil, choquée de ce subite double décès. Heureusement, elle est entourée de ses sœurs, et tente de faire bonne figure, chanceuse de les avoir, et se jetant corps et âme dans ses études de médecine, pour sa seconde année à la Medical School, après quatre ans dans la faculté de médecine.