trapped (edie)

Peut-être que la situation n'exige effectivement pas de remerciements. Sans doute qu'il serait sorti rapidement de là, même sans elle. Il avait son portable sur lui après tout. Il aurait sans doute juste mis plus de temps à mater son angoisse. Quoi qu'il en soit, il la remercie quand même en s'efforçant de retrouver une apparence potable. Elle lui propose ensuite de le ramener et il hésite un instant. Il ne veut pas abuser. Il voulait rentrer dormir à la dudley mais il a appris que Zed dormait là-bas avec sa soeur et il ne souhaite pas imposer sa présence à la fratrie Burgess. De plus, compte tenu de ce qu'il viens de vivre, il est quasiment sûr d'être en route pour une nuit blanche. Pour faire les cents pas avec des idées douloureuses plein la tête, il sera franchement tout aussi bien dans son appart. Alors il finit par acquiescer, ou du moins quelque chose y ressemblant. « T'es sûre que ça ne te dérange pas? » Il se mord la lèvre. « Mon appart est dans le centre de Boston, mais je peux rentrer par mes propres moyens. » Un taxi. Ou sa propre voiture, qui n'est pas bien loin non plus même si conduire ne serait pas l'idée du siècle compte tenu de ce qu'il viens de vivre. Il est déjà assez dangereux avec un volant entre les mains quand il ne viens pas de sortir d'une crise d'angoisse. @Edie Reuben

C'est tout naturellement que tu avais proposé au jeune homme de le déposer. Un comportement loin de surprendre ton entourage car tu avais le cœur sur la main en dépit d'une méfiance qui s'exprime lors de certaines occasions. Néanmoins, cela ne mangeait pas de pain de le proposer surtout que tu étais en voiture et un détour – ou non – ne changerait pas grand-chose pour toi. Tu te rends bien compte que Oren est un peu hésitant, la pensée étant une pleine réflexion sans aucun doute alors qu'il te dit demande si cela te dérange pas. « Non, aucun si je te le propose c'est que ça ne me dérange pas. ». Lui dis-tu tout en secouant la tête, un sourire honnête et joviale peint sur tes lippes. Afin de le rassurer que pour toi ce n'est un problème et sa destination n'est vraiment un détour en soi puisque tu habites également dans le ce centre de la ville. « Je vis dans le centre ville également, donc ça tombe plutôt bien. ». Tu réajustes la bandoulière de ton sac sur ton épaule tout en te dirigeant vers la sortie du bâtiment pour rejoindre ton véhicule. « Tu es étudiant à Harvard depuis longtemps ? ». Une interrogation simple à laquelle il pouvait répondre par la positive comme par la négative, tu comprendrais sans le moindre souci.
@Oren Koch

Elle n'a pas attendu longtemps avec lui devant la porte et ne semble pas particulièrement prise par le temps et pressée de rentrer chez elle ou ailleurs, mais qu'importe. Il ne souhaite pas la forcer à faire un détour ou même à le conduire ou que ce soit. Elle ne lui doit rien et il se débrouillera quoi qu'il arrive. Elle insiste, toutefois, arguant qu'elle vit dans le centre aussi. Bon, il cède donc, n'ayant rien à gagner à jouer les entêtés. « Je veux bien alors, merci. » Ils se mettent en route, sacs sur le dos, Oren tâtant rapidement ses poches pour vérifier qu'il a toujours ses clés et son portable. Pour parfaire sa nuit, il ne manquerait clairement plus qu'il se retrouve comme un idiot devant la porte close de son appartement et incapable d'entrer dedans. Rassuré à ce sujet, il recommence à regarder devant lui. Un petit silence s'installe qu'Edie prend le parti de rompre, l'interrogeant sur le temps écoulé depuis son arrivée à Harvard. « A la rentrée ça fera deux ans » un laps de temps qui lui paraît à la fois court et long. Cela dépend des jours, des moments. « Et toi ? Tu étudies quoi au fait ? » Il serait aussi à l'aise de faire le trajet en silence mais outre le fait que ce ne serait pas très charitable de sa part, ça lui fait également du bien de parler, de s'intéresser à Edie pour se détourner des pensées tortueuses qui pullulent nerveusement en lui. @Edie Reuben

Voyant qu'il accepte finalement ta proposition, tu te mets en route en direction du parking tandis que ses remerciements résonnent. Tu hoches lentement la tête en guise de réponse car après tout pour toi rendre service est loin d'être un souci – d'autant plus que vous habitez dans le même arrondissement. Une fois devant ta voiture, tu déverrouilles les portes et monte coté conducteur tout en l'interrogeant sur sa présence au sein du campus. Il faut dire que ce dernier est particulièrement vaste même pour ceux qui sont inscrits depuis quelques années. Tu ne serais pas surpris si jamais Oren venait a décider de conserver le silence, cela arrive et tu respectes cela sans aucun problème. Le jeune homme finit par t'apprendre qu'il est à Harvard depuis bientôt deux années. Bien évidement à son tour il te retourne la question alors que tu démarres. « Hm ça fera presque six ans en septembre, mais quelques fois j'ai l'impression que c'était hier. ». Dis-tu un peu songeuse avant de le considérer d'un petit sourire puis de vous mettre en route. C'est vrai, lors de ton arrivée à Boston jamais tu n'aurais cru tomber amoureuse d'un gars qui ne l'était pas, et encore moins tomber enceinte. Non pas le moins du monde et pourtant c'est une réalité aujourd'hui. On avance avec ce que la vie nous offre et quelques vois rien n'est dû au hasard. « J'étudie la chirurgie vétérinaire et toi ? ».
@Oren Koch

Il prend place dans le véhicule, attache sa ceinture et hoche la tête au commentaire d'Edie quant au temps qui passe. Le temps est une drôle de chose vraiment. Deux ans presque qu'il se trouve à Boston et une année de plus écoulée depuis sa sortie du bunker. Il se tend un peu à cette idée et s'enfonce légèrement dans le siège de la voiture. Il aimerait bien pouvoir accélérer le temps, d'Oren, ne serait-ce que pour avoir un aperçu du gars qu'il sera dans cinq ou dix ans. Ça le rassurerait peut-être, ou pas. Peut-être qu'il ne gagnerait rien à savoir, au contraire. « Finance et économie » il lui délivre son premier domaine d'étude, laisse un instant s'écouler avant de délivrer le second. « Et danse classique aussi. » Non pas que ça lui apporte quoi que ce soit à l'heure actuelle. Les finances pourraient difficilement susciter moins d'intérêt chez lui et la danse le frustre plus qu'autre chose. @Edie Reuben

le centre-ville est habituellement calme, un quotidien nocturne qui s'éprend vite d'une ambiance au loin de l'arrondissement de Cambridge qui demeure bien plus animé en fin de journée. Alors que tu te roules en direction du centre de Boston, Oren t'interroge sur le cursus universitaire que tu étudies et tu en profites pour lui retourner la question. Deux domaines opposés qui se veulent complémentaires si l'on y songe avec beaucoup plus de profondeur. Une matière d'esprit et une autre pour évacuer mais surtout exprimer des sentiments au travers du corps. « C'est génial ça ! Et tu pratiques la danse classique depuis longtemps ? ». Lui demandes-tu tout en le considérant d'un sourire sincère tout en reportant ton attention sur la route. Il faut dire que tu admires beaucoup ceux qui se plongent dans leur passion, leur envie même passagère, c'est important. Alors que tu arrives en plein cœur du quartier résidentiel, tu ralentis légèrement. « Tu habites bien dans le coin, histoire que je ne me trompe pas de chemin ... ». Tu esquisses un mince sourire timide car le jeune homme avait mentionné son adresse brièvement un peu plus tôt mais tu n'étais pas certaine.
@Oren Koch

Tout en poursuivant la conversation engagée avec Edie, son regard dévie sur le centre-ville qui défile. Il retiens un soupire. Une partie de lui n'a pas envie de descendre de cette voiture. Il n'aime pas ce qui l'attend derrière. Peut-être qu'il aurait dut dormir sur le campus, quitte à imposer sa présence à la fratrie Burgess au lieu de bouder sa chambre à Dudley. Peut-être qu'il lui aurait été plus simple de dormir, ou tout du moins de se détendre là-bas. Enfin, peu importe. Sa décision est prise. En attendant, il se diverti tant bien que mal, écoutant Elie qui l'interroge sur la danse. « Depuis que je suis tout petit, ma mère dansait aussi quand elle était plus jeune, du coup elle m'a transmis sa passion » il s'applique à lui rendre son sourire même si le sien est comme recouvert d'un voile, à l'instar de son regard un peu préoccupé. La voiture s'engage plus profondément dans les rues familières et Edie l'interroge. C'est vrai qu'avec tout ça, il ne lui a même pas donné son adresse. « On y est » il s'avance dans son siège, tirant un peu sur sa ceinture pour lui désigner un immeuble un peu plus loin. Il la laisse se garer et défait sa ceinture. Il se penche à nouveau pour récupérer le sac à ses pieds avant de se redresser et de se fendre d'un sourire, sa main droite entrouvrant la portière. « Merci de m'avoir ramené. » De lui être venu en aide, surtout. @Edie Reuben

C'est avec beaucoup d'attention que tu écoutes les propos tenu par ton voisin. Tu remarques la manière dont il parle de sa figure maternelle au passé, une réalité qui ne te laisse pas de marbre au contraire et qui renforce l'idée – que peut être – que Oren a vécu bien des événements difficiles. Bien évidement, il ne t'a rien dit de cela mais son attitude et ses paroles même brèves en dit long. Tu hoches lentement la tête admirative de le voir poursuivre une passion qui véhicule le souvenir de sa mère. « C'est très beau, en tout cas c'est bien que tu puisses poursuivre une activité qui te fasse plaisir. ». Ton intonation de voix transpire la sincérité mais également le soutien qui même implicite demeure tactile à l’ouïe. Une fois arrivé dans l'arrondissement résidentiel les plus prisés du centre de Boston, tu demandes au jeune homme si tu es sur la bonne voie et il ne tarde pas à t'indiquer le bâtiment qui est le sien. Tu ralentis la voiture avant de la garer sur le bas coté du trottoir. «[color=darkslategray Il n'y a pas de quoi vraiment, ça m'a fait plaisir ... [/color]». Lui dis-tu en le considérant d'un petit sourire alors qu'il s'apprête à quitter l'habitacle de la voiture. « … Oren, si jamais cela te dit on pourra aller se boire un coup un de ces jours ? Ou si jamais tu as besoin de quoi que cela soit hésite pas ... ». tu t'embrouilles un peu dans tes paroles mais tu parviens tout de même à lui communiquer l'essentiel.
@Oren Koch

Il devine qu'elle cogite un peu, qu'elle interprète peut-être maladroitement ses propos. Qu'elle devine, tout du moins, qu'il a eut son lot de déboires. Il pourrait lui parler, tracer les lignes épaisses de vérité sans s'embourber dans les détails. Mais l'envie de parler lui est un peu passée. Il a déjà la tête dans son appart, scindé entre l'envie de ne pas quitter la voiture et celle de regagner sa solitude. Il se contente d'acquiescer aux propos d'Edie sur la danse. Ils atteignent finalement son immeuble et Oren se libère de sa ceinture, rassemble sa ceinture et actionne le système d'ouverture de la portière. Il la remercie encore et se fend d'un sourire lorsqu'elle lui répond qu'il n'y a pas de quoi.  Il commence à se détourner, prêt à sortir du véhicule, mais il s'interrompt lorsqu'elle rouvre la bouche, le retenant encore quelques instants. Les paroles d'Edie se teintent d'un poil d'hésitation, de confusion, mais l'intention est indiscutablement là et il l'apprécie vraiment. « Bien sûr, oui, avec plaisir. » Ses traits se font plus doux. Et il lui adresse un dernier regard avant de la saluer. « Salut, bonne soirée » sur ce, il quitte l'habitacle du véhicule, referme la porte et rejoins la porte de son appart sans dévier le regard. @Edie Reuben

(fin du rp)