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« Hey Aleks... J'crois qu'il faudrait qu'on s'voit, c'est très important. Et ce n’est pas pour te faire chier, c'est promis. » Voilà le texto que j’ai envoyé à mon pire ennemi. Et c’est vrai : Ce n’est pas pour le faire chier. Je savais qu’Alekseï était parti en Russie avec Anastasiya pour rompre leurs fiançailles et qu’il était de retour aujourd’hui : il a donc reçu ce message en rentrant au pays, en retrouvant le réseau.
Je sais… Que même s’il ne le sait pas encore, il aurait préféré que je lui demande de me voir pour que je puisse le faire chier. Mais il fallait une façon d’le convaincre de venir me voir sans qu’il ne me pose de lapin parce qu’il n’a pas envie de se prendre la tête. Il fallait ABSOLUMENT que ce soit moi qui lui annonce. Sa petite amie était décédée… ce n’est pas n’importe qui. Si Alekseï devait mettre la faute sur quelqu’un, s’il devait détester quelqu’un pour le mettre au pied du mur… Autant que ce soit moi qu’une personne qu’il aime.
Si Andy se suicidait demain, je serais démolie. Alors j’allais être douce et gentille « comme avant » pour une fois avec Alekseï… Il va passer un moment difficile et en tant qu’Eliot, c’était mon devoir d’être là pour un membre de ma maison. Bref, l’hôtel où il restait n’était pas très loin de mon appartement, je pouvais y aller à pied pour prendre l’air un peu. Une fois arrivée, je m’informai à la réception pour le numéro de sa chambre et montai ensuite. Je cognai à sa porte.
(Invité)
Elle m'avait envoyé un sms alors que je venais juste d'arriver à l'aéroport, elle ne perdait vraiment pas de temps pour me faire chier. Elle vouait me voir, me parler, c'était important selon elle, je n'aurais pas cru que la première chose que je ferais en retournant ici serait de la retrouver pour entendre ce qu'elle avait à me dire, j'avais beaucoup mieux à faire comme aller retrouver Solweig, celle que j'aime et qui ne m'a jamais autant manqué. Je quittais l'aéroport pour me rendre à cet hôtel qui est mon toit depuis je ne sais plus combien de temps, pour dire depuis que Anya m'a virer de chez elle il y a pas mal de mois de ça, enfin bref, je me rendais ici juste parce que c'était là que je lui avais donné rendez-vous. Je descendais du taxi en prenant ma valise et payant le chauffeur avant de pénétrer dans le bâtiment et de me rendre jusqu'à ma suite. Quelques minutes après j'entendais frapper, j'allais ouvrir, la voyant tout de même avec un air de mal-être Vu la gueule que tu tires, je suppose que tu es toujours autant ravie de me revoir, je sais que je t'ai manqué Kovaleski... je souriais, tout jouait sur l'ironie, avant de m'écarter pour la laisse entrer.