(yonalia) habits

@Yoni Joseph Leger répit, pause dans ce tourbillon de révisions dans lequel tu t'es plongé depuis quelques jours déjà. Plus qu'un petit mois avant les examens de fin d'année, et fidèle à toi même tu commences déjà à stresser. T'as encore eu des hauts et des bas cette année, des choses qui ont fait que, parfois, t'as eu à te concentrer sur bien d'autres choses que sur ta réussite scolaire… pourtant ça reste ta priorité et désormais tu ne vas vivre plus que pour ça. Ce n'était pas sans compter sur ton ordinateur qui est tombé en panne la veille, te mettant encore plus en retard dans ton programme. T'as décidé d'aller le récupérer chez le réparateur à pied, car t'es pas non plus à vingt minutes près et que t'as surtout l'envie et le besoin de prendre l'air. Une fois chose faite, tu commences à prendre le pas du retour vers ton quartier, lunettes de vues sur le haut de ta tête, à un instant pourtant tu décides de les faire glisser sur le haut de ton nez. T'as une intuition, une impression que t'as besoin d'y voir clair, d'y voir net. Ton regard discrètement va partout autour, sans bouger la tête ceci dit. Vous savez, lorsqu'on a cette impression que quelqu'un nous fixe ? C'est exactement celle que tu ressens à cet instant. Tu t'arêtes devant la vitrine d'un grand magasin, fais semblant de regarder les articles de l'autre côté, en réalité tu regardes dans le reflet de la vitre de l'autre côté de la rue. Une silhouette se détache des autres, et étrangement t'as l'impression de bien la reconnaitre, malgré que floutée par le reflet pas très précis de la vitre. Tu décides d'entrer dans la boutique, fais un petit tour avant de ressortir, sors ton téléphone pour passer un coup de fil fictif et feindre que ton attention est bien ailleurs. Tu traverses la rue, la pression le stress monte et finalement tu le reconnais, ayant avancé d'un coin de rue à l'autre. Yoni. Tu fais mine de ne pas l'avoir vu mais ton cœur prend un loupé et alors que tu feins de prendre une direction autre que la sienne, au dernier moment tu presses les pas dans sa direction "heureusement que vous avez décidé d'être garde du corps et pas espion." tu redresses les lunettes de vue de nouveau en haut de ta tête, t'as plus besoin d'y voir très net désormais, maintenant c'est bon tu l'as repéré. "bonjour… Yoni." tu lances à celui que jamais t'aurais cru recroiser un jour dans ta vie après l'an dernier.

Remettre le couvert. La folie. Plus jamais que j’avais dit. Et j’avais signé le contrat le lendemain de l’appel. J’avais même chercher un endroit, un pied à terre pour me sentir chez moi. Un refuge quand tu deviens de trop. Une baraque à retaper près de la plage. Et un appartement tout frais payé dans un hôtel. Des ordres clairs : protéger, servir et être intraitable. Mais on sait tous, mes deux explosifs, portent magnifiquement bien leur surnom. Était-ce pour cette raison que j’avais dit oui ? Vie bien trop calme au Wessex, m’obligeant à me rappeler la Vie que j’ai perdu. J’aurais pu devenir instructeur dans les Marines mais ce n’était pas suffisamment trépidant pour moi. Faut croire qu’être nounou auprès de deux jeunes femmes l’était. En attendant, pour mon premier jour de service, j’allais devoir me présenter. Si les filles étaient ravies de mon départ, elles allaient être encore plus heureuses avec mon retour. J’avais lancé à pile ou face pour savoir à qui j’allais me montrer. Jamais les deux en même temps, j’allais perdre un tympan sinon. Et elles étaient infâmes quand elles ont trouvé un ennemi commun. Cela dit, leur plus belle qualité. Et ce fut Katalia en premier. Me replonger dans sa Vie, anticiper son prochain déplacement. Fouiller sans jamais aller trop loin dans son intimité. Bien que son père m’avait clairement dit que j’avais le droit de tout faire, j’avais des limites moi. Et lire des conversations pouvant heurter ma chasteté, non merci ! Mais j’avais quand même vu un message pour son ordinateur. Avec le nom du destinataire, je savais que mes yeux allaient être safe. C’est donc dans le centre ville que je la retrouve et non loin de la boutique informatique. La suivre, l’air de rien. Attendre le bon moment pour la surprendre. Mais elle s’arrête, alors que je suis sur le trottoir d’en face. Du lèche vitrine soit. Elle entre. J’attends patiemment faisant tout aussi semblant, en regardant une devanture. M’avait elle repéré ? Elle ressort, je reprends mon chemin. Coin de rue. Découvert. Sourire en coin. Mlle Borgia, c’est un plaisir de vous revoir. Il faut croire que vous allez devoir m’apprendre l’espionnage. Vous semblez avoir obtenu de véritables compétences en mon absence. Vous permettez que je vous raccompagne. Main dans le dos et l'autre à l'inviter à poursuivre son chemin, le regard à toujours anticiper le danger. Des contrats mais des vies humaines. C’était ça la raison : protéger quelqu’un. Auriez-vous l’amabilité de me faire un résumé de tout ce que j’ai loupé ?

@Yoni Joseph Ce rôle de sale gosse un peu trop tempétueuse et ridiculement trop surfait, il te scie littéralement à merveille. L'an dernier déjà, le pauvre en avait bavé lorsque de cette mission ayant presque duré deux mois. A toujours vouloir t'échapper à droite à gauche, ignorer ses recommandations et faire comme si ta vie n'était absolument pas à danger alors qu'honnêtement… si. Un kidnapping, les menaces sur ta vie aux armes blanches et à feu… cette histoire restera à tout jamais gravée dans ta mémoire et dans ta chaire. Pourtant jamais t'admettras que sa présence, même lointaine, même "lourde" comme t'aimais le dire à l'époque, a aussi été à la base du sentiment de sécurité que t'avais alors de nouveau ressenti à l'époque. Il était ensuite parti vers un autre avenir, et avec une lourde pointe au cœur t'avais hoché la tête poliment lorsqu'il te l'avait annoncé. Pourtant à cet instant lorsque tu le reconnais, c'est pas de la nostalgie que tu ressens, ni de la sécurité, non rien de tout ça, c'est juste une colère qui gronde et qui grandit dans ton bide. Qu'est ce qu'il fait là ? Est-ce qu'il est là pour toi ? T'as besoin de réponses, et le plus tôt sera le mieux. Ce prénom que t'avais presque oublié, qu'en faut tu aurais aimé oublier. Mais en fait non pas du tout, il est là devant toi et tu te souviens de tout, sa présence te ramène inexorablement au cauchemar que t'as vécu l'an dernier et pour lequel il avait été payer pour t'en préserver… "quoi… c'est quoi cette histoire de me raccompagner, je… non !" Tu commences à percuter alors que ses mots doucement mais surement font leur petit bout de chemin. "c'est mon père ? la raison de votre venu, c'est lui ?" Tu commences à voir rouge, te décales légèrement sur la droite en marchant pour lui échapper mais tu vois qu'il suis le mouvement avec une aisance presque flippante. "c'est pas vrai, jamais il ne sera décidé à me foutre la paix…" tu marmonnes de façon presque inaudible alors que finalement tu t'arrêtes pour lui faire face "absolument. un résumé ? j'ai pris des cours d'espionnage, et de combat rapproché aussi. du coup je sais me débrouiller toute seule. vous pouvez dire à mon père que je peux me passer de vos services. merci, bonne journée." Et tu te retournes, te mets à marcher aussi vite que tes talons peuvent te le permettre, avec pourtant cette horrible impression qu'il est encore et toujours là, juste derrière toi…

La gamine à les nerfs tendus. Comment toujours avec moi. Si au début, j'en étais impressionné. Parce qu'honnêtement, on ne dirait pas comme ça, mais elle peut mordre. On peut se dire que ce n'est qu'une peste mais elle a un sacré mental. Elle perd son énergie avec moi mais bon, je me dis qu'en la voyant ainsi, c'est qu'elle est de bonne humeur. Ma venue dans son quotidien la met en colère et je ne peux que la comprendre. Qui a envie d’avoir un chien de garde ? Chien imposé. Chien bien déterminé à remplir sa tache : protéger même quand elle ne le veut pas. L’espoir de me distancer est vain. Mais la discussion doit se faire. Je presse le pas pour la devancer. Et m’arrêter face à elle. Bras croisés, je la toise. C’est probablement une des rares fois où je me permettrais une telle familiarité avec elle. Katalia. Que tu le veuilles ou non, je suis la. Je serais là aussi longtemps que ton père le voudra. Je suis là pour toi et ta cousine. Et je veux pas entendre que tu es capable de te débrouiller seule. J’en ai rien à secouer. C'est toi avec tes petits talons qui va plaquer quelqu'un qui tente de t'en prendre à toi ? Tu vas lever la jambe pour la lui mettre dans la carotide ? L'imaginer est quand drôle mais je me retiens. Je me devais d'être sérieux. Je laisse les mots prendre place dans son crâne. Amuse toi à me semer encore. Et je t’enferme pour de vrai. Je vais te traîner par la cheville et te faire subir le même traitement comme dans les films Saw pour te libérer. Est ce que tu saisis ? Tu m’as eu une fois. On peut grimper d’un autre niveau en guise de surveillance. J’ai été sympa la dernière fois. Je ne permettrais pas que vous soyez exposé au danger. Ni toi. Ni ta cousine. Alors épargne moi tes caprices. Et rentrons. T’es une adulte. Agis comme tel. Je la regarde une dernière fois. Les choses dites, je me décale et la laisse se remettre en marche. J'espère que je n'y étais pas allé trop fort. Je sens que je vais me confronter un démon dans les prochains jours. Tu es fou Yoni. J’attends ce résumé. Merci. Il se peut que ça m'est un peu manqué d'entendre leur aventure.

@Yoni Joseph S'il y bien quelque chose que tu sais qu'on ne peut lui voler, c'est bien sa détermination. Il t'avait toujours donné cette impression de savoir ce qu'il faisait, comment le faire. L'an dernier, il avait été à l'origine chez toi d'un certain sentiment de sécurité mais là… là tu ne comprends pas. Tu te sens déjà en sécurité, y'a pas d'ex psychopathe qui te tourne autour comme l'an dernier. Personne ne te cherche (trop) de problème ou en tout cas, rien qui ne nécessite la présence d'un garde du corps. Et alors finalement il prend la parole, et là tout s'explique… donc la rumeur de votre nouvelle guerre entre Borgia a bel et bien su traverser l'atlantique. Vos pères ont entendus que c'était de nouveau tendu entre vous, que tu allais même déménager et le tien à donc décidé de refaire appel à celui qui avait été ton ombre il y a un peu plus d'un an. Pour ne pas veiller à ce que le monde extérieur vous provoque des malheurs mais surtout, pour éviter que vous deux vous en provoquiez ? Tu trouves ça vraiment démesuré, mais sur le coup t'es trop choquée de le réaliser pour dire quoi que ce soit. Tu ne réagis pas. Même pas quand il te parle d'une histoire de talons dans la carotide. Tiens c'est une bonne idée. Ou pas, t'as pas assez souple. Bref, tu fronces les sourcils avant de retorquer "m'enfermer pour de vrai ? je- waouh ! dois-je appeler un autre garde du corps pour me protéger de vous ?" T'es pas d'humeur à jouer la sympathie, pas même d'humeur à te comporter comme si c'était bel et bien un être humain en face de toi. Non en fait t'es juste d'humeur à voir les barreaux autour de ta vie et de tes libertés qu'il va d'ici peu tenter de mettre. Et toi qui disait à Neal que tu appréciais Boston loin de ta famille pour être libre… t'as littéralement parlé trop vite. "ok c'est bon on rentre !" Tu ne veux pas plus te battre, pas dans la rue du moins. Tu rejoins le taxi que tu as commandé, il s'assoit près de l'autre fenêtre sur la banquette arrière avec toi et c'est finalement le regard dans le vide mais les sens aiguisés que tu te lances avec un air narquois "un résumé sur quel sujet en particulier ? sur notre dernière joute verbale avec miss Borgia numéro deux ?" bah quoi ? Il est très probablement là pour ça, autant donné du grain à moudre à ton traitre de père via son nouveau messager.

Je le sens, je le sais. Cette Vie ici, ne sera pas de tout repos. Mais bon, il faut croire que je m’ennuyais bien trop pour avoir accepter de signer. Ca sera bien plus calme que des histoires de gang, drogue et règlements de comptes. M’enfin, on parlait des Borgia et de ce que j’ai pu saisir, la demoiselle à côté de moi, pour regler ses comptes ne manquait pas d’idées. J’hésite entre admiration et frayeur parfois. Je me donne pas la peine de la regarder. « Tout ce qui compose votre quotidien. Mais principalement vos querelles avec Rosalia. Avec tout ce qui vous ait arrivé, je vous pensais bien plus soudé. Que s’est-il encore passé ? L’une et l’autre, ca vous fatigue pas de vous bouffer comme ca ? Vous pouvez régner sur le monde, mais vous depensez votre energie a vous battre. Je suis dépassé. Je prefere quand vous avez un ennemi commun. » Mais pas moi. Cette fois, je la regarde, un peu de l’incompréhension.

@Yoni Joseph Tu comprends pas vraiment comment ni pourquoi lui, Yoni Joseph, après tout ce qu'il a fait de sa vie (oui toi aussi tu avais fait des recherches déjà l'an dernier) a bien pu se retrouver à jouer à la nounou de deux gamines insupportables et hautaines. Ton père doit le payer une petite fortune, tu ne vois absolument aucunes autres issue à la question. T'étais prête à tout sauf à tomber sur lui, lorsque t'es partie au magasin. A vrai dire, jamais de ta vie tu n'aurais pensé le revoir… en tout cas certainement pas ici, à Boston. Ton havre de paix, loin de ton père et de ta famille, désormais tout sera différent. C'est plus cette idée que sa réelle présence qui te dérange, mais le pauvre officiera comme punchingball car ton père est bien trop loin et que tu joues bien trop fort à la digne fille pour oser lui dire quoi que ce soit. "quoi, tu te proposes pour jouer le rôle de l'ennemi commun ?" tu ricanes alors qu'inconsciemment tu t'écrases, le laissant prendre le lead sur la direction car de toute manière, ça serait débile de te mettre à courir, t'as des talons et il a de bien plus grandes jambes que toi. Tu vois le uber que t'avais commandé plus tôt s'arrêter au coin de la rue, tu vas t'y engouffrer tandis que, bien évidemment, Yoni suit. Il donne l'adresse de votre appartement, bien sur qu'il sait ça aussi… C'est l'appartement de vos pères, il est au courant de tout. Tu rages en silence, petit volcan qui grandit dans ton ventre. Ta langue te brule, t'as l'impression que si t'ouvres la bouche rien de bon n'en sortira. T'es incapable de lui donner une vrai réponse à sa question, ni dans le véhicule ni au moment où il te raccompagne jusque devant la prote de l'appartement. T'as bien trop les nerfs, tu dois diriger la nouvelle de sa présence dans nouveau dans ta vie et surtout dans ton quotidien. Il ne saura rien aujourd'hui, rien de ta part en tout cas, ça attendra bien plus tard.

fin du rp