(raphine) too bad if it bothers

w/ @Raphaël Desrosiers
(samedi 10 avril, 2021) Tu as entendu parler de cette fameuse soirée. On parle d'elle comme étant un évènement, et tu n'as pas reçu l'ombre d'une invitation de l'organisateur. Pourtant, vous vous connaissez fort bien, et ça depuis des années. S'il te t'invite pas, tu comptes bien pour autant y aller. Tu n'es pas du genre à baisser les bras. Bien au contraire, lorsque tu as une idée en tête, tu campes dessus, et rien ne peut te faire changer d'avis. Ce n'est certainement pas au goût de tout le monde, et ça tu t'en moques royalement. Tant que tu obtiens ce que tu désires, c'est tout ce qui comptes. Venue sans tes acolytes de toujours, tu te fonds un peu plus dans le décor. On remarque facilement une fille entourée par tant de mecs. Mais tu n'as pas besoin de tes potes de toujours pour te faire remarquer. Tu y arrives parfaitement seule. La preuve, toi jeune "innocente", te vois se faire proposer des petits rails en toute intimité. Impossible de refuser une si gentille proposition.

Ce samedi, un changement de décor s’impose et Raph s’est décidé à organiser une soirée chez lui plutôt que de la passer au LUX. Quelque chose d’un peu plus calme, si on peut dire, plus chill que les basses du club qui rythment trop souvent les battements de son cœur. Quelques messages envoyés et le mot est vite passé de bouche à oreille. Lorsqu’il voit les gens arriver, le français réalise que, comme toujours, il ne connaît pas la moitié des personnes présentes - il a donc bien fait de faire retirer les objets de valeur par sa femme de ménage afin de les mettre dans une pièce vérrouillée. Ca lui est bien trop souvent arrivé de voir des choses disparaître et s’il s’en moque, d’un point de vue financier, ça le rend dingue qu’on puisse se servir chez lui alors qu’il accueille ces imbéciles. Déjà bien entamé, il quitte le groupe avec lequel il est depuis une bonne heure à présent et se rend à la cuisine pour se resservir un verre. Ca danse, ça boit, ça se fait des lignes un peu partout et rien de tout cela ne le choque, jusqu’à ce que ses yeux tombent sur la crinière brune de Capucine qui se dirige vers l’étage accompagnée. Raph les suit, attrape son poignet et lui adresse un large sourire lorsque la jeune femme fait volte-face. « Désolé mon pote, elle a déjà tout ce qu’il lui faut. » Raph signale à l’inconnu, tout en lui adressant un coup de menton pour l’inviter à descendre. « Personne à l’étage. » La règle est plutôt claire, même s’il n’est pas le premier à la transcrire. « Tu t’es perdue Beauregard ? » Il demande dans leur langue maternelle, un sourcil arqué, parce qu'elle n’a rien à foutre ici.

@Capucine Beauregard

w/ @Capucine Beauregard
Les soirées, c’est sympa, s’incruster à l’une d’entre elles encore plus, et se faire offrir un petit plaisir l’est encore-encore plus. Tu ne te refuses pas grand-chose, mais alors une petite dose de poudre magique, impossible de dire non. Ta manière de procéder, car il faut toujours s’assurer que ce n’est pas de la merde qu’il te file, s’assurer que le mec en a déjà consommé et le faire à nouveau consommer devant toi. Laisser agir quelques minutes, puis te faire plaisir à ton tour. Enfin, ça aurait pu se passer comme ça, mais c’était sans compter sur le propriétaire des lieux, Raphaël. Pourquoi, il est toujours sur ton dos ? Tu t’es faufilée discrètement, et malgré tout il arrive à te repérer. Il doit avoir des radars, ce n’est pas possible autrement. Poignet pris au piège, tu te retournes et le vois avec son grand sourire. Ça fait un peu hypocrite, celui heureux d’avoir envoyé valser tes plans. ❝ Heureusement que personne n’est pas mon prénom. Tu te moques bien des règles, les transgressant presque à longueur de journée, et fais un petit signe de la main à ton lâche de camarade. Même pas il a tenu tête, il est reparti la queue entre les jambes, comme on dit. Bon, tu trouveras mieux comme partenaire visiblement. ❝ J’crois pas non. On est bien chez toi, là ? Ce n’est pas vraiment une question, mais plus un : oui, et ? ça change quoi que tu sois là, finalement ? Car tu doutes fortement qu’il connaisse tout le monde et que tous soient ses invités. Toi au moins, tu le connais, et ça depuis fort longtemps. Tu ne t’incrustes pas totalement quand on y pense. ❝ Pourquoi t’es toujours-là à casser mes bails ?

Lorsqu’on aime, on ne compte pas. Et la fête, c’est un peu ce qui fait battre le cœur de Raphaël au quotidien. Il claque l’argent de son père sans le moindre scrupule et organise soirée sur soirée, lorsque ce n’est pas dans de la coke que passe son pognon. Papa s’en fout, même si Desrosiers Senior l’a un peu plus à l'œil depuis son overdose. Louise, sa petite sœur, est là pour veiller au grain… Ou du moins c’est l’espoir de leur paternel parce que la naïveté de Louise la perdra. Elle ne voit rien alors que tout se déroule sous ses yeux et ça convient parfaitement à Raphaël qui souhaite préserver l'innocence de sa sœur. Et lorsqu’il voit Capucine, parmi ses “amis”, se rendant à l’étage, c’est des flashs de Louise qu’il a. Elles ne sont pas amies pour rien… Est-ce que Mini-Desrosiers adopte le même comportement et que des deux, c’est lui le grand naïf ? Raph ne tient pas à se faire des films, d’autant plus que sa sœur lui fait remarque sur remarque concernant la drogue, mais il ne peut s’empêcher de se poser la question. « T’as 12 ans pour faire cette réflexion ? » Raph demande, la juge de haut en bas et sourit de plus belle. « Pas bien loin en fait. » Ca lui fait plaisir de lui rappeler qu’elle n’est qu’une gamine, même s’il arrive au français d’oublier ce détail, lorsque Capucine se fait plus femme dans le comportement qu’elle adopte avec lui. « Moi j’y suis bien, oui. Toi, en revanche, je me demande qu’est-ce que tu fous là ? » Elle a subtilisé un carton d’invitation ? Ha ! Impossible puisque de nos jours, tout se fait par internet ! « Si tu veux te faire quelques lignes et t’envoyer en l’air, je peux te conseiller un très bon hôtel pas loin. Ma maison n’en est pas un. » Pas pour elle, du moins, parce que malgré l’interdiction de se rendre à l’étage et plusieurs personnes fermées, il y a toujours un ou deux chambres d'amis accessibles aux invités.

w/ @Raphaël Desrosiers

Tu lèves les épaules vers le ciel. Tu t’en fous comme de l’an quarante, si ta blague n’est pas à son goût. Ce n’était pas dans le but de lui plaire. Tu aurais joué une autre carte si tu avais voulu plaire à ses yeux. Il rajoute que ton âge s’en rapproche, te rappelles que tu n’es qu’une gamine. Mais c’est peut-être lui qui est trop vieux, qui ne comprend plus la jeunesse. ❝ Tu peux rajouter une dizaine d’années, mais si ça te plaît de le penser, je m’en fous. Difficile d’être plus claire. T’es comme ça, à te moquer de l’avis des autres. Seul le tien compte, a d’importance à tes yeux. Enfin peut-être pas uniquement le tien, mais certainement pas celui d’un mec de trente ans qui continue à se comporter comme un « gamin » de ton âge. ❝ Comme la moitié des gens qui sont là, on m’a partagé une invitation et dit de venir. Qu’est-ce que ça peut lui faire que tu sois là ? Ce n’est pas comme si tu étais la seule gamine de vingt ans présente. Sauf que toi, il te connaît, à l’inverse des autres. Tout ce qui le dérange, c’est justement le fait qu’il te connaisse et qu’il te voit comme il voit sa petite sœur. Sauf que tu n’as rien à voir avec Louise. Vous êtes si différentes. Tu souhaites pleinement profiter de la vie, ne pas t’imposer de limite. T’arques un sourcil. Voilà comme il te voit, une nana qui se défonce dans tous les sens du terme. Il n’y a qu’une exactitude. Tu ne refuses pas les poudres et comprimés magiques. En revanche, tu es loin d’être une fille de joie. T’es celle qui aime séduire et couper l’herbe sous le pied, riant de ces mecs qui ne pensent qu’avec leur queue entre les jambes. ❝ Wouah, quelle belle vision tu as de moi.

Raphaël a envie de se dire que la comparaison entre Capucine et Louise est ridicule, car la cadette Desrosiers lui a bien assez souvent pris la tête sur sa consommation, ce serait surprenant qu’elle tombe de nez dans la poudre elle aussi. Surprenant et de très mauvaise foi. Mais au fond qu’en sait-il ? Raph ne prête sans doute pas assez attention aux sorties de sa petite sœur et l’idéalise trop pour voir les choses clairement, et ça le fait franchement flipper.  « Ouh madame est majeure. » Dit-il d’un ton théâtral en levant sa main libre alors que l’autre est toujours refermée autour du poignet de Capucine. Il était bien plus jeune qu’elle lorsqu’il s’est essayé à toutes les substances possibles et imaginables, en dehors de l’héroïne. Ça a toujours été sa limite et malgré trois cures et une overdose au compteur, Raph ne l’a jamais dépassée. « T’aurais dû vérifier avec le propriétaire. » C’est bien beau de voir un événement sur les réseaux sociaux mais elle aurait clairement pu lui demander s’il était d’accord. En vérité, Raph se moquerait bien qu’elle soit là si Capucine se contentait de profiter de la soirée sans abuser des bonnes choses. « Ne fais pas ta princesse choquée. Tu penses qu’il se serait passé quoi une fois seule à l’étage et complètement défoncée ? » Peut-être rien. Le gars qui l’accompagnait il y a quelques secondes n’avait pas forcément de mauvaises intentions mais le fait qu’il avait souhaité l’emmener à l’écart alors que personne ne se gênait pour se faire plaisir à vue de tous ne disait rien qui vaille. Et puis les invités avaient été prévenus que l’étage était hors limite, s’il y en a bien une qui n’échapperait pas à cette règle, c’était bien Capucine. « Lou sait que tu tapes dans la poudre ? » Il ne sait même pas pourquoi il lui pose cette question, car sa petite sœur n’a pas grand - chose à dire sur la manière dont ses potes gèrent leur vie - ou en l'occurrence leurs soirées - mais l’info l'intéresse.

w. @Raphaël Desrosiers // T’arques les sourcils, le jugeant, en retour, du regard. Qu’est-ce qui lui prend ? Parce qu’il a trente ans, il est plus responsable que toi ? Seul, lui le pense dans ce cas, car clairement, tu n’y crois pas une seule seconde. C’est même pathétique à tes yeux. Parce que t’as la vingtaine, tu es forcément une gamine. L’âge ne veut absolument rien dire, chacun à son niveau de responsabilité. Certes, de ton côté, ce n’est pas très élevé. T’aimes beaucoup jouer avec les limites, sortir des rangs battus et pousser à bout les autres. Comme le fait de venir à cette soirée sans demander l’avis au principal intéressé. Car concrètement, tu te moques de son avis. ❝ Ce n’est pas vraiment ce qu’on fait lorsqu’on s’incruste. Je peux récupérer mon poignet ? Où tu comptes me diriger toi-même vers la porte de sortie ? dis-tu en secouant la tête. Il n’y a plus d’effet de surprise après sinon. À quoi ça sert dans ce cas ? Et s’il tenait plus particulièrement à ne pas avoir de personnes indésirables à sa soirée, il n’avait qu’à s’y prendre autrement. Oui, tu rejettes totalement la faute sur ses épaules. Tu le pousses presque à te mener vers la sortie. S’il ne veut vraiment pas te voir, il n’a qu’à te mettre à la porte sur le champ. ❝ Tout le monde ne pense pas avec ce qu’il a entre les jambes. Qu’importe, imagine ce que tu veux, jm’en cogne. Selon toi, il ne se serait rien passé. Et si c’était l’inverse, que l’homme avait des idées derrière la tête, tu serais rentrée dans son jeu pour finalement le laisser sans son reste. Tout ce que tu voulais, c’était sa poudre magique, rien de plus. ❝ Quoi ? Qu’est-ce que ça peut lui faire ce que je me mets dans le nez ? Enfin, je n’en fais pas un secret d’état. Non, c’est sûr, tout le monde est au courant de tes débordements.

La main de Raphaël passe du poignet de Capucine à la rampe d’escalier lorsqu’elle lui demande s’il compte la mettre à la porte. Ils ont l’air malins, plantés au beau milieu du chemin, mais le français ne compte pas décamper tant qu’elle n’aura pas pris la décision de retrouver l’étage du bas. « Tu connais le chemin, non? » Il la questionne, le regard sévère, avant de lever les épaules. Raphaël n’est pas quelqu’un de prise de tête et si elle tient à se défoncer, ce n’est au fond pas son problème, tant qu’elle le fait de manière responsable. La dernière chos qu’il souhaite est de se retrouver avec un accident sur la conscience ou les parents Beauregards sur le dos, mais pour le reste, la jeune femme est assez grande pour prendre ses décisions. « Fais ce que tu veux, mais personne à l’étage. La règle est la même pour tes beaux yeux. » S’il y a bien une chose qui ne lui retirera pas, c’est ça. Cela ne la rend pas moins chiante, mais Raphaël peut admettre que les yeux de Capucine sont magnifiques, malgré le ton de leur conversation.  « Si tu le dis. » Et ils pensent avec quoi, si ce n’est avec ce qu’ils ont entre les jambes ? Peu importe, ça lui est franchement égal si la gamine n’est pas contre l’idée de se faire sauter rapidement contre quelques lignes. « J’ai pas dit que ça lui faisait quoi que ce soit. Elle se défonce avec toi ? » Autant en venir aux faits, même si Raphaël est à peu près certain que Beauregard n’irait pas balancer sa pote si c’était le cas. Lui, en revanche, compte bien en parler à Lou afin de jauger sa réaction et deviner si sa petite sœur a les mêmes fléaux que les siens, ce qui ne serait, en toute honnêteté, pas étonnant. « Quand tu veux quelque chose, tu peux aussi demander gentiment, histoire d’être certaine qu’on ne te refile pas de la merde. » De manière contrôlée, Raphaël n’est pas contre l’idée de la fournir et préfère de loin savoir ce qu’elle ingurgite, plutôt que de laisser un pauvre con lui refiler un truc de mauvaise qualité, voir dangereux.

w. @Raphaël Desrosiers Comme si tu allais partir. Il peut carrément se foutre un doigt dans l’œil. Ce n’est pas dans tes attentions. Encore moins s’il s’agit de répondre à un pseudo-ordre de direction. Si tu voulais partir, tu l’aurais fait depuis longtemps. ❝ C’est fort probable. Joueuse jusqu’au bout la Parisienne. On peut lui dicter une conduite, elle va jusqu’au bout de ses envies. Difficile de la raisonner, de lui faire entendre raison. Enfin, rien de nouveau. On sait comment tu fonctionnes. Et Raphaël n’est pas un débutant. Depuis toutes ses années, il sait comment il faut agir avec toi. Ou presque. Il connaît les principaux codes disons. Flattant ton ego, il essaie de te faire comprendre que personne, même toi ne peut monter. Ok, t’acceptes la règle du jeu. Tu ne monteras pas à l’étage. L’accès est interdit. Le ton reste malgré tout sérieux. Mais tu ne comprends pas pourquoi il te parle de Louise. Comme si c’était son genre de s’évaporer avec toi. Trop droite la gamine, pas aussi volage que toi. Tu ne peux retenir un rire, tellement c’est trop gros. ❝ Tu sais qu’on parle de ta sœur, là ? De Louise ? Tu as un certain doute vu sa question. Ou alors il connaît fort mal celle qui porte le même sang que toi. Tu ne vois pas d’autres solutions. Sourire en coin, t’aimes tout particulièrement son invitation. C’est une proposition que tu ne peux refuser. Loin de là. ❝ Ah ouais ? demandes-tu en te mordant la lèvre inférieure. ❝ Genre, là, je te dis s’il te plaît Raph, et tu partages ?