it's you and me, always. (hae)

L'esprit imperméable, l'aisance est d'autant plus propice à gérer tant ta réflexion personnelle que le débit des mots de ton professeur de mandarin. Tes doigts pianotent avec ferveur sur le clavier de ton ordinateur tandis que ta conscience prend la teneur des propos que tu vas devoir mener avec ta petite amie. Cette dernière exposer déjà son anxiété au travers de ses mots écrit via un réseau social, autant dire que tu savais déjà que les craintes de la jeune Min vibrait déjà sous le séisme d'une certaine amplitude de stress. A peine l'enseignement annonce la fin du cours, que tu ranges dynamiquement tes affaires pour sortir de l’amphithéâtre avant que les corridors du bâtiment ne soient bondés. Tu rejoins d'un pas tranquille le parking où une voiture bleue électrique métallisé fait nettement contraste avec la rangée où tu l'as garé ce matin. Ce véhicule n'est ni plus ni moins que celui de ton patron. Tu sais pourquoi il a insisté pour que tu prennes son véhicule, un simple coup de fil de ton médecin à la clinique. Tu n'as pas chercher en dire plus, tu sais que ton employeur est avant tout un ami proche et qu'il tient à toi comme un petit frère. Même si cela ne met quelque peu mal à l'aise, tu sais aussi que la raison est de forte densité dans la réalité de ta situation. Un cheminement de raisonnement qui occupe une partie de ton chemin te menant jusqu'à l'appartement de ta petite amie. Tu laisses la voiture juste en bas de son immeuble, monte jusqu'à son étage avant de toquer à la porter en attendant qu'elle vienne t'ouvrir. Tu avais besoin de la voir, déjà pour avoir ta dose de Hae. La jeune coréenne étant devenue indispensable à sa vie, une vérité qui aurait pu l’effrayer mais en laquelle il faisait confiance. Mais tu devais également parler avec elle de chose sérieuse – à l'exemple du mail que tu venais de recevoir de Corée du Sud.
@Hae-Won Min

Attente qui se voulait interminable. Insupportable. Les pas qui s’ajoutent sans compter, le corps qui dévie dans toutes les directions. Sans trop savoir où aller. Les ongles rongées, le coeur battant. Nullement rassurée. Tu l'attendais impatiemment. Les mots de Kobe t'avaient fait douter. Cruellement. Présageant le pire. Palpitant qui ne ressentait en cet instant qu’une profonde tristesse. Optimisme d’une rareté stupéfiante à mesure que les années défilaient. Doutant trop rapidement. Beaucoup trop souvent. Éternel sourire toujours campé sur tes lippes qui semblait se faner au même rythme que les secondes qui s’écoulaient. Vérifiant toutes tes préparations une dernière fois. Les plats préparés et cuisinés toute la journée trônaient sur la table du salon. Prêts à être dégusté. Il ne pouvait pas te quitter. Pas comme ça. Pas maintenant. Tu ne voulais pas baisser les bras. T’y croyais à votre relation. À cet amour fusionnel et passionnel que vous éprouvez l’un pour l’autre. Coup sec contre la porte. Kobe venait d’arriver. Successions d’inspirations avant de te diriger vers lui. À contrecoeur. Redoutant ce qu’il était venu t’annoncer. Nullement prête à entendre ce qu’il avait à te dire. Parce qu’après tout, n’étais-tu pas vouée à être abandonnée ? Encore une fois ? Le poignet tremblotant qui actionne la poignée, te dévoilant son visage. Flamme qui crépite à l’intérieur de ta poitrine, chaleur qui vient se poser sur tes joues. Effet immédiat quand tes iris inquiets se posent sur lui. Le corps qui s’immobilise. Un court instant. N’osant rien dire. Rien faire. Les larmes tant retenues prêtes à couler. Jusqu’à ce que tu te décides à te jeter dans ses bras. Spontanément. Ses bras, synonymes de réconfort et de remède contre l’amertume et la solitude. « Hey…. » tu le salues, la voix basse. La tête contre son torse, les bras qui entourent sa taille.
@Kobe Langford

A peine a-t-elle entre ouvert la porte principale que tu aperçois ses prunelles voilées par le flot de larmes qu'elle retient. Nombreuses sont les années qui ce sont écoulées depuis que tu connais Hae, une durée qui t'a également permis de sonder ses émotions mais surtout de cerner l'anxiété qui fait bien souvent la tourmente de son esprit, qui nourrit ses craintes. A peinte a-t-elle ouvert la porte principale que son petit corps se jette contre le tien, ses deux bras enserrant fortement ta taille de toutes ses forces. Les pieds ancrés au sol, tu lui offres à ton tour une étreinte solide et sincère, la berçant doucement. Au bout de quelques minutes, tu recules d'un pas avant de déposer un baiser dans ses cheveux. Tes deux mains encadres avec tendresse son visage et tu la toises calmement, le sourire doux et ton air d'ange rigolard accroché à tes lippes. « Bien que j'aime ton sens de l’accueil, j'aimerai bien que tu m'expliques pour quoi tu es stressé. ». Une assertion véridique que la jeune coréenne ne saurait trahir. Tu lui prends la main tout en rentrant à l'intérieur du logement qu'elle partage avec l'une de ses meilleures amis. Alimenter l'ennui des voisins curieux n'étant guère dans tes habitudes. Tu enlèves ta veste en cuir que tu déposes sur le canapé, avant de t'installer sur le canapé, tirant ta petite amie sur tes genoux. « Bon, si tu me disais que tu as bien pu imaginer dans ton esprit ma belle, mh ? ». Lui demandes-tu tout  en entremêlant vos mains droites.
@Hae-Won Min

Dès lors qu’il arrive face à toi, tu ne peux t’empêcher de te jeter sur lui. L’enlaçant fermement. De toutes tes forces. Proximité nécessaire. Partagée entre l’angoisse et la fébrilité. Situation désespérée. Geste impulsif. Incontrôlable. Ressentant ce besoin irrépressible de le tenir tout contre toi. Ce besoin impérieux de le sentir tout près de toi. Kobe, il représentait tout pour toi. Ton passé, ton présent et ton futur. Et clairement t’avais cette désagréable impression que tout se finirait entre vous, ici même. Ce ton grave et sérieux que t’avais ressenti lors de vos échanges par messages t’avais surpris. Étonnée. Retournée. Son corps qui finit par s’éloigner du tien pour venir embrasser tendrement tes cheveux. Ton visage encore loin d’être apaisé, encadré par ses mains. T’obligeant à lui faire face. Et pourtant tes yeux se détournent des siens. T’as peur de le dire. À voix haute. Parce que de cette manière tes mots deviendront réels. Ils prendront forme, et tu faisais tout pour l’éviter. Sa main dans la tienne, il vous entraine à l’intérieur de l’appartement. S’installant directement sur le canapé après avoir retiré sa veste. Désormais assise sur ses genoux, tu demeures immobile. Vos doigts entrelacés. Position qui te permettait de ne pas avoir à le regarder directement dans les yeux. Plutôt pratique. Mais lâche de ta part. Te faisant violence pour ne pas le toucher. Tu meurs d’envie de lui effleurer le visage du bout des doigts. Ce désir impérieux qui implose dans ton coeur, qui transparait dans ton regard. Mais tu ne bouges pas. Bloquée, incapable de faire le moindre geste à son égard. « C’est la fin non ? » Retiens tes larmes Hae. Cesse d’être aussi émotive. Cesse d’être autant impliquée dans tes relations. Parce qu’au final c’est toujours toi à la fin qui finit par souffrir le plus. « Faut croire qu’on finira toujours par me laisser tomber… » la voix qui se brise, la voix qui se lasse de cette souffrance qui n’en finit plus.

Bien que votre proximité est  au plus proche physiquement, tu sens que psychiquement, la blondinette semble à des kilomètres de toi car bien trop entravé par l'angoisse qui la ronge. L'anxiété est devenue la grande aiguille de ce compas qui l'influence par des pensées négatives. Pressant légèrement vos deux mains jointes, tu l'entends une première fois émettre une interrogation murmurée à la tonalité de la peur. Une peur qui s'apprête à l'engloutir à tout instant tandis que ses prunelles si pétillantes de coutume s'embrument. Sa seconde réplique cadence cette blessure armé qui n'a nullement besoin d'être parce qu'elle tout bonnement fausse route. Cependant, tu ne la laisses pas aller au bout de sa dernière phrase que car tu déposes ton doigt sur ses lippes, l'imposant au silence. Une fraction de seconde où ce dernier instaure une quiétude intérieure afin que tu puisses capter toute son attention mais surtout son regard noisette sur lequel tu pourrais composer pendant des heures. La paume de ta main glisse ensuite sur sa joue, ton pouce exerçant une légère caresse. « Tu es dans l'erreur Hae. Qu'est-ce que tu as été t'imaginer encore que je te quittais ? ». Lui dis-tu tout en penchant quelque peu la tête sur le coté tout en fronçant les sourcils. Tu viens coller ton front au sien, fermant les paupières alors que tu sens son souffle danser sur tes lèvres. Un appel à l'amour comme un hymne musical profond et pur d'une évidence rare. « Compte pas sur moi pour te laisser tomber, il me semble que je te l'ai déjà dit, mh ? ». Tu rouvres les yeux, le bout de nez caressant le sien avant que tu ne l'embrasses avec passion et vérité. Elle était la personne qui avait réveillé bien des sensations mais surtout qui c'était fait une place dans ce cœur que tu as barricadé depuis de longues années. Tu recules légèrement après cette échange avant de lâcher un soupire aphone. « La raison pour laquelle je voulais en discuter en face en face c''est parce qu'on m'a proposé un stage de deux semaines à Séoul ... ». Tu avais reçu l'e-mail en tout début de semaine dernière et tu n'avais pas réellement pris le temps d'y réfléchir. À l'époque, lorsque tu as postulé tu n'étais pas encore en couple avec la jeune Min. aujourd'hui, bien des choses ont changés et se doivent d'être prise en compte. Ce stage se situait dans un grand musée de la capitale où tu pourrais aiguiser tes qualités d’interprète sur un site en particulier de l'histoire du pays. « Et je voudrais que tu viennes avec moi ? Si bien évidement, tu n'as rien de prévue à ce moment là ? ».
@Hae-Won Min

t'as horreur de ça. cette négativité dans tes traits, dans la voix, dans les gestes. cette mélancolie qui semble affecter chaque pensée, chaque décision. tu sembles prisonnière de tes doutes, de tes craintes, de tes insécurités. fragilité qui t'entrave, qui t'empêche d'avancer sereinement. et même malgré le fait d'être assise sur ses genoux, t'as le regard fuyant. parce que tu ne veux pas qu'il regrette son choix. qu'il regrette d'être tombé amoureux de toi. le décevoir, la seule chose qui t'insupportait, qui t'horrifiait. difficile de faire confiance, même à ceux que t'aimes. ton flot de paroles brusquement interrompu par son doigt posé sur tes lèvres, t'intimant de te taire. tendre caresse apportée sur ta joue. geste qui avait ce don de t'apaiser. instinctivement. tout comme sa voix. qu'est-ce que t'aimais l'écouter. douce mélodie perçue par tes oreilles. la tête finissant par se relever pour plonger tes prunelles confuses dans les siennes. n'arrivant pas à répondre, la gorge qui demeure serrée, entravée. son front qui se colle au tien. vos souffles qui s'entremêlent. et ton amour pour lui qui ne fait que grandir de jour en jour. douceur qui te désarçonne. ne cesserait-il jamais d'être aussi parfait ? d'être aussi gentil ? d'être aussi compréhensif envers toi ? immense soulagement qui transparait dans ton regard dès lors que tu captes ce qu'il vient de t'annoncer. n'ayant nullement l'intention de t'abandonner. t'avais encore faux sur toute la ligne. pour changer. tu te sens vivre à nouveau. te sentant beaucoup mieux, soulagée d'un seul coup. poids qu'on retire de tes épaules. "t'étais tellement sérieux par message... j'ai cru... j'ai eu peur... je...je...me sens stupide maintenant et..." il te laisse pas le temps de finir. te volant un baiser passionné sans prévenir. tes bras qui viennent se placer derrière sa nuque. tes jambes de part et d'autre de son torse, face à lui. le lui rendant au centuple. les sentiments, les émotions décuplées. à bout de souffle, vous finissez par y mettre fin. à contre coeur. t'en redemandais déjà. accro à ses lippes. addicte à sa tendresse et à cet amour qu'il te donnait sans relâche. tes iris le fixent avec intensité. attendant qu'il finisse par t'expliquer enfin la véritable signification cachée derrière tout ce malentendu. t'es désemparée. fronçant légèrement les sourcils. "un stage ? en corée du sud ? sérieusement kobe ?" ce n'était donc que ça... traits désormais rassurés qui illuminent ton visage. long soupir qui s'échappe de tes lèvres. venant capturer à nouveau les siennes. "t'as même pas besoin de me poser la question... tu connais déjà la réponse... je te suivrai jusqu'au bout du monde kobe langford..."  tu lâches, légèrement exténuée par ce virement de situation. ta tête posée sur ton torse. les yeux qui se ferment. ta respiration qui se cale à la sienne.  

Le sens du toucher n'a jamais été important, disons que tu n'y as jamais prêté la moindre importance. De nature peu tactile, tu ne dépeignais que très rarement tes émotions qui ont toujours été imperméable à l’œil nu. Et même si aujourd'hui cela l'est toujours, tu laisses la jeune coréenne être perméable à ton myocarde qui apprend à palpiter avec raisons et sentiments depuis que vous êtes ensemble. On pourrait presque croire que votre complicité – au delà de votre longue amitié – remonte à une date antérieure alors que vous ne formez qu'un depuis seulement quelques mois. Le baiser dont tu étais le premier investigateur se prolonge par le désir de la blondinette qui se rapproche davantage de toi. Tu glisses tes mains autour de sa taille fine, souriant contre ses lippes alors qu'elle te confie se sentir ridicule à l'idée d'avoir penser que vous puissiez vous séparez. Une crainte qui s'est nourrit au fur et à mesure de ses mauvaises expériences de cœur et qui lui coûtent toujours autant en prise de confiance qui devient une méfiance défaitiste. Tu sais qu'avec le temps les choses s'arrangeront et que tu feras tout ce qui est en ton possible pour lui démontrer le contraire. L'encre sombre de ses iris se posent sur toi, sans trop s'imposant pour autant alors qu'elle la mesure de tes explications au sujet de ton stage. Ce dernier se déroule à Séoul et tu as été retenu parmi un nombre fort restreint de jeunes étudiants du monde entier. Une place de prestige dans un pays qui forgent une bonne partie de l'apprentissage de ton cursus universitaire. Bien évidement, tu sais que tes excellents résultats et ton travail renvoie une image des plus imposantes et que c'est aucun doute cela qui a permis de faire de mouche. Tu hoches lentement la tête en guise de réponses à ses interrogations successives puis penche la tête quelque peu sur le coté pour jauger sa réaction lorsqu'elle vient unir à nouveau ses lèvres aux tiennes. Une douceur un brin égoïste dont tu profites caprice mais c'est ce que tu aimes lorsque tu es avec elle. Sa dernière tirade positive donne déjà l'esquisse d'un programme d'été fort chargé mais dont vous pourrez profitez tous les deux puisque c'est le pays natal de ta petite amie. « J'aime l'idée que tu me suives jusqu'au bout du monde Hae, mais sache que la réciproque est aussi valable, mh ? ». Lui dis-tu tout en caressant ses mèches soyeuses avant de relever doucement son menton du bout des doigts. « Le stage ne dure que deux semaines, mais j'aurai du temps libre pour que tu me fasses découvrir le pays où tu es né ? Ce que tu aimes faire lorsque tu vas là-bas … tout ce genre de choses. ».
@Hae-Won Min