Catch me if you can ft. Lys

Mardi 13 Avril - Minuit

J'aime frôler les limites. Je ne me crois pas au dessus des lois, bien au contraire. C'est ce sentiment de risquer de tout perdre qui m'enivre. C'est plus fort que moi. Ce regain d'énergie qui puls dans mes veines. Je ne me sens pas invincible non plus mais ... Je n'aurais l'expliquer. Jouissif au possible. Moins quand mes parents me rappellent à l'ordre. Mais cela ne m'empêche jamais de transgresser l'interdit. Et ce soir, va l'être. Soirée underground, sous l'asphalte de notre chere ville. La seconde fois où j'y participe. Des jours à se faire teaser l'emplacement, à devoir trouver des indices. Lieu revélé il y a maintenant cinq minutes. Bien sûr on s'était chauffé avec des potes, un before où j'avais pris le temps de me préparer. Vêtu de blanc de la tête aux pieds. Lunette et bonnet pour croire que personne n'allait me reconnaitre. Et surtout ne pas finir dans la presse à scandales. Apprendre qu'un potentiel prince participe à des soirées interdites où on peut finir en prison, fait toujours mauvais genre. Et c'est bien pour ça que j'y prends part. J'allais morfler demain en allant en cours mais c'était le prix à payer pour ma liberté. Jouer les enfants royaux parfaits. Ou presque. J'envoie quand même une photo de moi à mon entourage et je laisse mon téléphone à l'appartement quand on quitte les lieux. Quelques minutes et un bus plus tard et on arrive dans une ruelle et une poubelle. Techniquement, c'est ici. Je relis la consigne. Hésitants au début, on se met à chanter BabyShark en guise de mot de passe et la poubelle se met à bouger. Vigile qui nous fouille s'assurant que nous avions ni téléphone ni armes puis on entre. On pénètre dans un monde psychédélique. Vaut mieux pas être photosensible, sinon t'es mort. On se fraie un chemin et découvrant que le thème est la glace. On s'arrête au ice bar pour commander et démarrer les festivités.

#incruste
@Lys Marin

- Mardi 13 Avril

Fin des cours au lycée, c'est l'heure d'aller s'aérer la tête. La semaine commence à peine mais j'ai bien besoin d'un peu de distraction. Alors évidemment, aujourd'hui c'est pas une simple soirée, mais une soirée underground comme je les aime. J'ai reçu le lieu de la fête pendant la dernière heure de cours, et ça a beau être loin du lycée, j'ai une assez bonne condition physique pour traverser la moitié de la ville à pied. J'ai pas les moyens de faire autrement de toute façon. Marcher, ça maintient en forme il paraît. Ça m'arrange, parce qu'avec le nombre de clopes que je fume, mieux vaut que je garde la forme à côté.
Évidemment je m'étais préparé avant d'aller en cours, j'ai des affaires de rechange dans un sac, pour ne pas avoir à repasser par chez moi. Une fois changée, habillée d'une chemise trop blanche à mon goût et d'une jupe bleue, par dessus des collants blancs eux aussi, qui me donnent l'air d'une poupée plus que d'une ado, je sors du lycée.
Je mets mes écouteurs, lance ma playlist de Sløtface et m'élance sur le chemin qui m'emmèra jusqu'à l'ébriété totale, si tout va bien.

Arrivée, je chante cette chanson débile qui a fait le tour du monde une bonne centaine de fois. On m'ouvre, me prend mon téléphone, que j'espère pouvoir récupérer après, et me voilà, à 16 ans dans une fête clandestine, sans téléphone ni moyen de me défendre en cas d'agression. Bref, le plan parfait pour m'assurer des frissons garantis et profiter de bonne musique. Le monde dans lequel j'entre n'a rien des soirées underground auxquelles j'ai l'habitude. Ici, les couleurs illuminent la pièce immense et là où je suis habituée à voir des murs recouverts de vomi, des lumières dansent et tournoient dans tous les sens.
L'impression d'avoir un peu trop fumé en étant sobre, c'est nouveau pour moi. Je me perds dans la foule en admirant cet univers qui contraste totalement avec le bitume qui surplombe nos têtes.
Je me lâche, me libère, laisse exploser tous mes maux et commence à danser à en perdre la tête.

Insouciance. Ivresse. Corps dansants. Basses vibrantes. Oublier le quotidien. Se lâcher. Rire sans se souvenir de la raison. J’aime ce genre de soirée. Même si, elles me sont interdites d'ordinaire. Et que mes parents me tueraient cent fois. Personne ne se connait mais tout le monde se liait. Jusqu’à un certain point. Et là, c’est la panique. Alarme qui retentit. On se fige avec les potes. Se disperser. Se presser. Se faire bousculer. La partie délicate. Mais incluse dans l’underground. Six sorties de prévu. On piétine, puis enfin on arrive à sortir... ou pas. Nouvelle pièce. D’autres avec moi, se questionne du regard. Puis on entend des bruits de pas alors j’attrape la demoiselle à cote de moi et on fuit. Trouver la sortie. Une lumière qui se fait au loin. Je glisse en faisant demi tour et j’ouvre une porte pour nous faufiler, la verrouiller. S’accroupir contre la porte et attendre. Bonsoir. Dis je amusé et paniqué.