Qu'est-ce qui nous arrives ? → Ocyllie

Cela fait quelque jours que nous sommes rentrés de Thaïlande et depuis cette fameuse nuit ou je me suis donner corps et âme à Ocy' nous, nous sommes plus adressés la parole, nous, nous évitons et cette situation me dérange, je ne voulais vraiment pas que cette nuit nous sépares, j'ai pensé que ça nous rapprocherait, mais je me suis tromper et j'en payé le prix. Ce soir j'ai décidé d'aller me saouler dans un bar et de m'envoyer deux ou trois hommes assez sexy avant de rentrer chez les Mather et m'endormir comme une masse. Lorsque je suis rentrée dans le bar, j'ai été salué le barman et lui demander une bouteille de vodka, mais je finis par apercevoir Ocy' seule à une table entourer des livres et une tasse de café, je demanda finalement deux verres avec la bouteille et je finis par aller près de la table d'Ocy. « Pourquoi on s'éloigne toutes les deux ? »

En ce moment, je suis débordé. Je ne sais plus où donner de la tête. Depuis mon retour de Thaïlande, j’ai bien du mal à concilier cours, danse et petits plaisirs de la vie. Je suis devenu flemmarde, casanière. Je n’ai plus envie de rien. Sortir ne m’intéresse pas tant que ça ces derniers jours. J’ai un mal de tronche permanent, un petit peu comme si quelqu’un était en train de me marteler la boîte crânienne à grands coups de masse, le tout accompagné d’un bon gros rhume. J’étais bien loin d’être sexy dans mon jeans slim avec mon sweat à capuche, que j’avais dû piquer à l’un de mes potes vu la taille un brin trop grande pour la crevette que je suis, mes converse aux pieds et mes cheveux en un grossier chignon sur le dessus de ma tête. Je n’ai même plus envie de plaire. C’est étrange, même si j’ai toujours eu la fibre studieuse, je n’ai envie que passer mon temps, le nez dans les bouquins, sous ma couette à boire des cafés ou mieux, des bons chocolats chauds et à bouffer de la guimauve. Je me fais peur. Sincèrement. Ce soir, je décide de me prendre un peu en main. Je ne prends pas le temps de me changer, je suis trop bien dans mon petit cocon fait de mon sweat et de mon jeans, de toute façon je suis bonne, j’attire les hommes et ça que je sois à poil ou habillé comme un esquimau. Je pousse la porte du premier bar que je trouve. Il n’y a pas grand monde, tant mieux je ne veux vois personne ce soir. D’habitude, après le repas, je m’enfile un petit verre d’alcool fort, mais là j’ai envie de quelque chose de bien plus doux. Je commande un café et je m’installe à une table pour sortir ma paperasse et m’enfermer un petit peu plus dans un monde studieux. Je révise et j’ai envie qu’on me foute la paix. Je ne lève pas les yeux un seul instant de ma feuille. Même pas lorsqu’une voix féminine que je connais bien s’élève tout près de moi. « On ne s’éloigne pas, j’ai juste autre chose à faire en ce moment. » Je réponds du tac au tac, sans même me soucier de si je viens de la blesser ou non.

En rentrant de Thaïlande, je suis retomber dans la routine, les fêtes, les cours, la création de nouveau vêtements, les cours qui on repris, les devoirs... Il m'arrive par moment le soir dans mon lit de repenser à cette fameuse nuit où je me suis donner corps et âme à Ocyllie, depuis elle m'évite et j'en fais de même, mais elle me manque, non pas parce que j'ai pris mon pied à avec elle, mais parce que nous passions vraiment des bons moments ensemble. Ce soir j'ai décidé de ne pas me laisser aller et d'agir comme d'habitude, c'est à dire aller me saouler la gueule dans un bar, mon fameux admirateur secret n'a pas refait surface depuis notre départ pour la Thaïlande, m'inquiéter pour un parfait inconnue n'est pas mon genre, alors je préfère quelque chose qui est plus dans mes habitudes. En arrivant au bar j'ai eu l'intention de me saouler et de finir dans un hôtel avec un homme, mais en voyant Ocy' mes envies on changer et j'ai eu envie de brisé la table, voilà ce que je fais à sa table avec une bouteille de vodka et deux verres. Je me fiche bien qu'elle soit entrain de réviser je veux savoir ce qu'ils nous arrives. « Oh que si qu'on s'éloigne, depuis cette fameuse nuit en Thaïlande... J'aurais sut je n'aurais rien fait. » Sans lui demander la permission, je m'assis à sa table et versa de la vodka dans les verres.

Si je pensais que ma soirée allait se passer exactement comme je le pensais, que j’allais réviser mes cours autour de quelques bons cafés avant de m’enfiler un ou deux verres d’alcool fort puis que j’allais rentrer chez moi comme si de rien n’était et bien je m’étais fourré le doigt dans l’œil et bien profondément en plus de ça. Assise à une table, en train de relire un passage de mon cours sur l’histoire de l’art, quelqu’un venait m’aborder. Il ne s’agissait pas de l’un de ses gros lourds qui me regardaient avec insistance depuis plus d’une demi-heure, mais bel et bien d’une voix féminine que je connaissais plutôt bien. Anastasia. Je n’avais pas besoin de lever les yeux de mes feuilles pour la reconnaître. Je lui répondais du tac au tac sans me soucier de si je venais de la blesser ou non. J’avais bien mieux à faire que de m’occuper des lamentations d’une nana qui avait tout pour elle. Elle ne comptait pas lâcher l’affaire la petite brune. Elle tirait la chaise se trouvant en face de moi pour venir s’installer à ma table avant de verser je ne savais quel liquide dans je ne savais quel récipient tout en me faisant part de ce qui la tourmentait. Cette fameuse nuit en Thaïlande. Là, je remettais le capuchon de mon stylo au bout de celui-ci pour le fermer avant de lever les yeux vers elle. Si elle avait su, elle n’aurait rien fait. « Pour être franche, j’aurais aimé que, comme toutes les autres fois, tu ne te rappelles de rien à cause de l’alcool. Au moins il n’y aurait pas de malaise entre nous. » Sans le vouloir je venais d’avouer qu’il y avait un petit quelque chose qui n’allait pas entre nous, mais je n’avais pas envie d’étaler le reste de ma vie, de mes sentiments dans ce bar miteux où tout le monde nous espionnait, nous prenant très certainement pour un couple de lesbienne en pleine crise.