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I need explanation - Victoria

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J'ai donné rendez-vous à Victoria à l'hôpital. J'entame ma longue nuit de garde. J'ai décidé de quitter la clinique pour retourner à l'hôpital, parce que j'avais besoin d'adrénaline. J'avais besoin d'explications sur ce qu'elle a pu faire il y a quelques années en arrière. Depuis notre rupture, je n'ai pas eu de relations sérieuses. J'en ai pas eu parce que je n'ai clairement plus confiance en la gente féminine, mais également en moi. Je ne sais pas ce que j'ai fais de travers pour qu'elle en arrive là. J'ai besoin de savoir si c'était moi le problème ou pas. Donc après quelques semaines depuis notre dernière rencontre, j'ai décidé de lui envoyer ce message pour lui donner rendez-vous à l'hôpital. Je suis dans la salle de repos des médecins, et j'attends juste qu'elle vienne me rejoindre. On ira boire un café pour qu'on discute de tout ça. Et après je passerai ma première garde depuis un petit moment. Je ne regrette pas d'avoir quitter la clinique. J'ai besoin d'adrénaline. J'ai besoin de tout cela. Je pensais qu'avoir des horaires correctes suffirait, mais au final ça ne me suffisait pas. Tout ce que j'aimais à l'hôpital, je ne l'avais plus à la clinique. Donc le choix a été vite fait. La place était libre. Ils ne m'avaient pas réellement remplacé, donc me revoilà dans le rôle de pédiatre. Je finis par sortir de la salle de garde pour aller dans la cafétéria. Je me prends un café pour ensuite juste prévenir Victoria que je suis déjà à la cafet' et qu'elle peut directement m'y rejoindre.

@Victoria Lahey
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Vêtue sobrement d'un pantalon noir et un petit chemisier, j’observe une dernière fois mon reflet dans le mirroir avant d’enfiler une veste et me mettre en route pour l’hôpital. J’ai l’impression de me diriger vers un entretien d’embauche, tant dans mon choix vestimentaire que par le stress qui s’accompagne souvent à ces entretiens. J’ai les mains moites et le cœur qui bat la chamade. Après près de six années de silence, Gabriel m’a contacté hier pour obtenir une explication et si j’estime qu’il est bien trop tard pour rouvrir ces blessures, je n’ai pas osé lui refuser le rendez-vous. Je sais pertinemment qu’il mérite de savoir afin de pouvoir tourner cette page lui aussi, mais je ne vois pas ce que ça va pouvoir lui apporter aussi longtemps après les faits. Je n’ai d’ailleurs toujours pas décidé de ce que je vais lui dire, partagée entre l’envie de tout lui révéler et celle de l’épargner, comme à l’époque, quitte à passer pour la pire sorcière que ce monde aie créé. J’inspire et expire lentement quand son message m’indique qu’il m’attend à la cafétéria et traverse les couloirs que j’ai arpenté pendant tellement d'années. Mon estomac est noué et une boule se forme dans ma gorge. J’ignore si ce sont tous les souvenirs, ici, ou la rencontre qui m'attendent, mais je me sens nauséeuse et rêve de faire demi-tour pour fuir ce qui fut, un jour, toute ma vie (ou presque). Les yeux rivés sur le sol, tête baissée, je prie pour ne croiser aucun ancien collègue que je n’aurais pas encore revu depuis août, afin d’éviter un interrogatoire sur mon départ précipité, et entre enfin dans la cafet’. Certains anciens nous ont connu ensembles, avec Gabriel, et l’idée de faire jaser à notre sujet en partageant ce café devant tous ne m’enchante pas, mais je n’ai pas cherché à le dissuader. Il avait apparemment besoin de réponse ici et maintenant. « Bonsoir. » Je souffle quand j’arrive à sa hauteur, lui adresse un maigre sourire et détourne déjà mon regard du sien. « Je vais prendre un café, j’arrive. » Je lui annonce, afin de m’octroyer une minute de plus, et vais récupérer ma boisson avant de prendre place en face de lui, les deux mains autour de mon gobelet en carton. Le café de l’hôpital ne m’a pas manqué le moins du monde. Je relève enfin les yeux vers lui et l’observe, sans parvenir à me lancer - je ne sais même pas par où commencer.
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J'ai cru que la page était tournée de notre relation. Mais au final, elle ne l'est pas. Sinon je serais resté indifférent à notre dernière rencontre. Sauf que depuis ce jour là, j'ai besoin de savoir ce qui s'est passé. J'ai besoin de comprendre pourquoi elle m'a trompé. J'ai besoin de savoir si c'est de ma faute ou pas. Peut être qu'elle ne m'aimait juste plus. Ou peut être que j'ai fais quelque chose qu'il ne fallait pas ? Aucune idée. Mais si c'est le cas, j'ai besoin de savoir, parce que je ne voudrais pas reproduire les mêmes erreurs si je viens à me mettre en couple, un jour, avec une autre femme. Pour le moment je n'y pense pas. Mais je sais aussi que j'ai déjà trente trois ans et que si je veux des enfants, il va falloir que je me pose un jour sérieusement. Et pour le moment je n'arrive pas à faire confiance. Et surtout je doute aussi de moi. Je ne pensais pas avoir besoin un jour d'avoir cette conversation, mais apparemment si. Alors je l'attends à la cafet de l'hôpital. Cafet' qu'elle connaît. Elle y a passé quelques heures par le passé. Maintenant c'est à la caserne, avec ma meilleure amie. Je finis par la voir arriver et je sens mon pouls s'accélerer. Oui j'appréhende moi aussi, cette conversation, parce que ça va faire mal. Je l'ai aimé de tout mon coeur. Oui bien sûr. Que je lui réponds alors que je m'attaque au mien avant qu'il ne soit froid. Cette nuit je vais tenir grâce aux cafés parce que j'ai perdu l'habitude des gardes de nuit. Je la regarde revenir s'installer face à moi et le silence qu'il y a entre nous est plutôt pesant. Je veux juste comprendre Vic'... je veux juste comprendre ce que j'ai fais de mal pour que t'en arrive là... On était pourtant bien tous les deux. On s'était marié. On vivait ensemble. On parlait enfants et tout s'est effondré du jour au lendemain. J'encaissais la vérité et ça m'aiderai à tourner pour de bons la page sur notre histoire. Parce que je n'ai jamais su la vraie raison de son geste. Je ne lui ai jamais laissé le temps de s'expliquer, parce que j'étais bien trop blessé à cette époque pour comprendre quoi que se soit.
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Lorsque j’arrive, je vais me chercher un café en me demandant ce qui m’a pris d’accepter cette rencontre. Lui fournir une explication est le moins que je puisse faire vu la manière dont les choses se sont terminées entre nous, mais je ne m’attendais pas à devoir le faire autant d’années après les faits. Pour moi, la page de notre mariage était définitivement tournée de part et d’autre, sans que Gabriel ne cherche réellement une explication à mon geste. Combien d’hommes, de femmes, trompent leur conjoint sans raison ? Des tonnes. Un jour tout va bien, le lendemain ils cèdent à la luxure dans les bras d’un(e) autre, simplement parce que l’opportunité se présente. Mais ce n’est pas réellement ce qui s’est passé entre nous. Albus ne m’est pas simplement tombé sous la main par erreur un soir où mon mari était absent. J’étais au plus mal, l’un était présent, l’autre un peu moins… On s’est cherché jusqu’à se trouver. Lorsque je relève la tête et ancre mon regard à celui de Gabriel, mon cœur se serre légèrement. Quoi qu’il en pense, je l’ai sincèrement aimé. Peut-être pas assez, pas comme j’aime Elizabeth, mais lorsque je lui parlais de faire notre vie ensemble, j’y croyais.
Je fronce doucement les sourcils lorsqu’il me demande ce qu’il a fait de mal, septique, car je pense que c’est la première fois qu’il se remet en question. Vu la chute de notre histoire, il a été facile de tout me mettre sur le dos et Gabriel n’a jamais pris aucune part de responsabilité dans la fin de notre couple. Je ne lui en ai jamais voulu de faire de moi la “méchante” de l’histoire et n’ai jamais cherché à me justifier non plus, mais qu’il comprenne seul qu’il a aussi eu son rôle à jouer me rassure en quelque sorte pour la suite. La conversation ne sera pas plus facile à avoir, mais il ne s’adresse pas à moi comme si j’étais le diable en personne, ce qui est un bon début. « Tu n’as rien fait Gab’. Le problème n’est pas ce que tu as fait, mais ce que tu n’as pas fait. » Je souffle d’un ton calme, ne cherchant pas à le mettre sur le banc des accusés. Je jette un regard circulaire pour m’assurer que personne ne nous écoute, avant de me redresser et me pencher légèrement au-dessus de la table, afin de ne pas devoir parler trop fort. « J’étais enceinte, en octobre 2014. » J’avoue et joue nerveusement avec mon gobelet de café, sans me détourner de ses yeux bleus qui pouvaient lire en moi comme dans un livre ouvert, avant. Je ne vais pas plus loin dans ma révélation, afin de laisser le temps, à lui, d’encaisser l’information, et à moi de me préparer à lui fournir les détails qui me font toujours autant de peine, six ans plus tard.
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J'ai longtemps cru que l'échec de notre relation était uniquement à cause de Victoria. Mais au final, pourquoi je ne serais pas le fautif aussi ? Après tout on est à deux dans une relation. Je peux avoir autant merdé que elle. Si elle fait ce geste impardonnable, c'est peut être parce que j'ai fais quelque chose qui lui a déplu ou alors elle ne m'aimait juste plus. Plus comme on l'avait été. C'est toujours compliqué de l'avoir face à moi, parce que je ne peux m'empêcher de repenser au passé et à notre histoire. Elle n'était pas parfaite. On a eu des hauts et des bas, mais ça reste mon premier amour. La première femme que j'ai aimé. La femme que j'ai décidé d'épouser. Avec qui j'ai décidé d'habiter et avec qui je voulais des enfants. Mais tout s'est terminé et je regrette énormément, alors j'ai besoin de comprendre ce qui a pu se passer. Qu'est ce que j'ai fais de mal ? Ou pas. Je suis prêt à encaisser. je suis prêt à encaisser la vérité. Je suis prêt à entendre que j'étais un mauvais mari, qu'elle ne m'aimait plus ou je ne sais quoi. Je la laisse alors se mettre à l'aise en revenant avec un café. Je la regarde et j'attends juste qu'elle m'explique. Je sais que c'est compliqué, juste avant d'entamer une garde. Parce que forcément si les raisons ne me plaisent pas, la nuit de garde peut être très longue parce que je vais repenser à tout cela, toute la nuit, pendant ma garde. Ce que je n'ai pas fais ? Je fronce les sourcils en la regardant. Alors là ça m'intrigue vraiment beaucoup. Qu'est ce que je n'ai pas fais. Je vois pas en quoi c'est mal. Je lui disais que je l'aimais, on arrivait à se trouver du temps tous les deux malgré nos emplois du temps. ALors je comprends encore moins. Mais j'attends les explications supplémentaires. Je la vois se rapprocher de moi et quand elle lâche la bombe, parce que c'est bien une bombe qu'elle me lance, je reste sans voix. Heureusement que je suis assis d'ailleurs. Elle était enceinte. Octobre 2014. On était encore ensemble, elle est même. C'était juste quelques mois avant son dérapage. Comment ? Enfin... qu'est ce qui s'est passé ? Parce que à priori, elle a du perdre le bébé ou alors je ne sais pas, mais il n'y a jamais eu de bébés. Dit moi ce qui s'est passé Vic'... Que je finis par dire alors que je pose ma main sur la sienne.
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Les années qui se sont écoulées ne m’empêchent pas de m’inquiéter de la réaction de Gabriel lorsqu’il apprendra que, pendant quelques semaines du moins, je portais notre enfant. Je crains qu’il s’énerve mais par-dessus tout, j’ai peur de lui briser le cœur une nouvelle fois. Un peu plus que lorsqu’il m’a trouvé dans les bras d’un autre. J’ignore tout de l’homme qu’il est devenu mais mon ex mari voulait cet enfant plus que tout et d’apprendre que nous sommes passés proche de cette vie tous les trois risque de lui faire plus de mal que de bien. Gabriel pense avoir besoin de la vérité pour avancer, mais moi j’ai peur que cette information le fasse reculer plus qu’autre chose, hors je ne lui souhaite pas de vivre dans le passé. Cette grossesse avortée est toujours douloureuse, il n’y a pas un jour qui passe sans que je pense à l’enfant que je pourrais avoir et à ceux que je n’aurai jamais, mais j’ai avancé. J’ai tourné la page sur nous, notre mariage, la famille que nous n’aurons jamais. J’ai été assez chanceuse pour connaître l’amour une deuxième fois, après lui, et j’aimerais qu’il en soit de même pour lui. Malgré mon hésitation, c’est l'honnêteté que je choisis après des années de non-dits, de mensonge, et je le vois. Je vois la surprise dans ses yeux, et son monde qui s’écroule dans ceux-ci. Je parviens à soutenir son regard, estimant que je lui dois bien ça, et pince les lèvres lorsque les questions arrivent. Je ne m’attendais pas à ce qu’il accepte cette information sans chercher à savoir ce qui s’est passé, exactement, mais les mots restent coincés au fond de ma gorge. Je ne parviens pas à m’exprimer et tremble lorsque sa main se pose sur la mienne. Ce geste, je n’ai pas pu le préméditer. J’ai pensé à des cris, des reproches, des larmes peut-être… mais certainement pas à une certaine forme de soutien de sa part. Mes doigts serrent doucement les siens et de mon autre main, je chasse une larme qui roule sur ma joue avant d’inspirer profondément. « Je m’en suis rendue compte pendant une garde. » Ici même, dans les couloirs du lieu qui était à l’époque toute ma vie, ou presque. Notre appartement n’était qu’un lieu de passage dans lequel on se croisait rapidement entre deux gardes, parfois ensembles, souvent décalées. « J’ai été prise de douleurs atroces dans l’abdomen, je perdais du sang. Lisa s’est chargé de me faire une écho. » Je marque une pause, bat des paupières et m’ordonne de respirer calmement pour retenir les larmes.  « J’étais de 7 semaines déjà. J’étais tellement occupée avec les examens qui arrivaient, ça ne m’a même pas traversé l’esprit avant ce jour. » Et si je sais que cela n’aurait rien changé à la viabilité du bébé, je m’en suis énormément voulu de ne rien comprendre plus tôt. « Il n’aurait jamais pu vivre, Gab. La grossesse était risquée pour moi et le bébé n’avait aucune chance de survie. » Mon choix aurait pu être différent si lui, il allait bien. Peut-être aurais-je risqué ma vie pour la donner, mais la question ne s’était pas posée parce que notre bébé n’avait jamais eu la moindre chance.
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Je m'attendais à tout sauf à cette révélation. Je dois bien l'avouer. Heureusement que je suis bien assis, parce que ses paroles résonnent encore dans ma tête. Elle a été enceinte en Octobre 2014. Et je ne comprends pas comment c'est possible. On était ensemble. je l'aurais vu non ? On en parlait d'avoir un enfant. Et l'entendre me dire qu'elle était enceinte me replonge des années en arrière et j'essaye de comprendre ce que j'ai loupé pour ne pas le voir. Et je ne m'énerve pas. Je connais Victoria. Il doit y avoir une explication derrière tout cela. Elle a été enceinte, mais ne m'en a pas parlé et surtout elle n'a pas été jusqu'au terme. Pourquoi ? Je la connais. Il y a forcément une explication à tout cela. Parce que cet enfant, on le voulait tous les deux. On en parlait d'en avoir un, une fois, nos études achevées et notre carrière bien débuté. Je sais très bien que ça aurait mit du temps, mais on l'aurait eu cet enfant. Mais savoir que j'aurais pu être père. Ca me fait quelque chose. Et je sens que c'est dur pour elle aussi. Je viens même poser ma main sur la sienne. Je veux qu'elle me parle. Je veux savoir ce qui s'est passé. Je sais que ça me fera sûrement du mal. C'est même sûr. Mais j'ai besoin de tout entendre. Je n'ai pas envie de détester la jeune femme à vie. Il faut savoir pardonner pour pouvoir avancer dans la vie. Je vois une larme couler le long de son visage et je l'écoute parler, sans l'interrompre. Elle était enceinte de sept semaines quand elle s'en ai rendu compte. Et là c'est le coup fatal, elle m'apprend que la grossesse était risquée pour elle et que notre bébé n'avait aucune chance de survie. Je me mords la lèvre inférieure mais clairement ça me fait tellement de mal t'entendre ça. Je... Je suis tellement désolé Vic... Que t'ai vécu ça seule... Mais... Je... Je suis vraiment perturbé là. Dans ma tête, j'essaye de retourner dans le passé pour éventuellement voir ce que j'ai loupé à ce moment là. J'aurais du le voir. J'aurais du le voir pour pouvoir l'aider à traverser tout cela. Pourquoi tu ne m'as rien dis à l'époque ? On aurait été deux et même si ça aurait été dur, j'aurais été pour te soutenir Vic... Je sais que ça fait désormais partit du passé. Mais je tiens tellement à lui dire tout cela. Je l'aurais soutenu et peut être qu'on en serait pas là. Ou peut être que si parce que ça aurait été une épreuve beaucoup trop dur pour nos deux, aucune idée, et on le saura jamais. Je sais que je parle au passé, mais je t'aurais jamais abandonné... Jamais. Je l'aimais beaucoup trop pour ça. C'est pour ça que t'as couché avec lui ?
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Même s’il est à l’origine de ce rendez-vous juste avant son service, Gabriel ne pouvait pas deviner ce qu’il l’attendait au cours de cette conversation et je m’en veux de lui apprendre tout ça dans un lieu public. Je ne pense plus au monde qui nous entoure, pas à ce qui va pouvoir se dire si on aperçoit sa main sur la mienne, parce que le bébé que nous avons perdu est bien plus important que tout le reste. J’ai eu six années pour en faire le deuil et malgré tout, en parler est toujours aussi douloureux aujourd’hui. J’ignore comment Gabriel va pouvoir assurer sa garde après cette révélation mais je ne peux malheureusement rien pour lui à ce stade, autre que des explications. Je déglutis lorsqu’il s’excuse que j’ai eu à vivre ça seule, alors que je ne lui ai pas laissé la moindre chance d’être là pour moi. J’ai choisi, de mon plein gré, de traverser cette épreuve seule et même si je lui en ai beaucoup voulu à l’époque, je sais que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. J’ai fait n’importe quoi, ai laissé ce trou béant dans ma poitrine guider mes actions et m’aveugler. Je soupire de manière saccadée lorsqu’il me signale qu’il aurait été là pour moi, car je n’ai jamais eu le moindre doute à ce sujet. S’il avait su, Gabriel m’aurait épaulée de toutes les manières possibles. Seulement je n’ai rien dit et lui n’a pas su voir ma détresse. Les yeux rivés sur nos mains, je les relève vers lui lorsqu’il mentionne Albus et fronce doucement les sourcils. Je sais que cet acte l’a énormément blessé et fut le point final de notre relation, mais est-ce vraiment la chose dont il a envie de parler alors que je viens de lui parler du bébé que nous avons perdu ? « Je n’ai rien voulu te dire parce que je savais à quel point tu le voulais, ce bébé. » Je l’aimais assez pour ne pas désirer partager ma peine. « J’ai voulu te protéger de tout ça. J’ai cru que la douleur passerait. Que le vide passerait. » Mais au lieu de placer, le vide dans ma poitrine s’était fait plus grand chaque jour, chaque semaine, jusqu’à ce que je ne ressente plus rien d’autre que de la colère contre le monde entier, à commencer par mon mari. « J’étais au plus bas et tu n’as rien vu Gab. Je ne dis pas ça pour t'accabler alors que j’ai fait le choix de ne rien te dire… Mais tu n’as rien vu. T’étais censé être la personne qui me connaissait par cœur. » Un sourire par ci, un sourire par là et il avait cru que tout allait bien. Gabriel ne s’était jamais posé de questions. « Je ne l’ai pas fait pour te blesser... Albus était là, il a compris que ça allait mal. » Il avait été là mais par-dessus tout, il partageait mon besoin de tout foutre en l’air. Nous avons ça dans le sang, tous les deux. Pendant un très court laps de temps, ce petit jeu avec le polonais m’avait amusée. Nos regards échangés, sous les yeux de mon mari, nos sous-entendus. Je ressentais quelque chose pour la première fois en plusieurs mois, l’adrénaline, la peur d’être prise m'avaient permis de me sentir vivante à nouveau. « Je ne ressentais plus rien d’autre que de la colère quand c’est arrivé, je n’en avais plus rien à faire de rien. » Dis-je honnêtement, sans ciller. Ce n’était arrivé qu’une seule et une seule fois, mais c’était celle de trop.
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J'ai tellement du mal à réaliser qu'elle a été enceinte de moi. Et je ne comprends pas pourquoi elle ne m'en a pas parlé. Oui ok ce bébé ne pouvait pas naître. Mais au moins j'aurais été à ses côtés à ce moment là. Je l'aurais soutenu. On se serait soutenu mutuellement. Mais au lieu de ça, elle a préféré vivre une telle chose toute seule. Je ne comprends pas pourquoi. J'étais son mari, on s'aimait et oui elle aurait du m'en parler. Mais je ne peux pas lui en vouloir. Comment avouer à son mari qu'on est enceinte mais qu'on ne peut malheureusement pas le garder. Je peux comprendre que ça soit quelque chose de compliqué. Donc je n'arrive pas à lui en vouloir pour ça. Et ma main est toujours posé sur la sienne. J'ai tourné la page de notre histoire. Oui je lui en veux terriblement de m'avoir trompé. Mais la page de notre histoire, de notre mariage est tournée. On le sait tous les deux, on ne se reverra sûrement pas après ce soir. Ou peut être juste à la caserne si je passe rendre visite à ma meilleure amie. On se serait soutenu à deux dans cette épreuve... Peut être que notre couple aurait survécu ou peut être que non. Qui sait ? Après tout, sur ce genre d'épreuve, certains couples en ressortent séparés, d'autres en ressortent plus fort. Ca dépend. Et là il est trop tard pour dire quoi que se soit. Peut importe, ça ne changera rien à ce qui a pu se passer. Quand elle m'explique pourquoi elle a été couché avec Albus, je sens quand même mon coeur se tordre dans ma poitrine. Je n'ai rien vu à son mal être. Lui oui. Je n'ai rien vu parce que j'étais en plein dans mes examens finaux. J'étais tellement concerné dans mes bouquins, que je n'ai rien vu. C'était sous mes yeux et je n'ai rien vu. Je... c'était sous mes yeux... J'étais plus préoccupé sur mes derniers exams que sur toi... C'est de ma faute en quelque sorte. Elle est tout autant fautive, puisqu'elle a couché avec. Mais peut être que si j'avais vu, peut être qu'elle ne serait pas aller coucher avec Albus. Mais c'était ma dernière année. Je devais réussir pour pouvoir avoir mon diplôme d'Harvard. Je ne sais plus vraiment quoi dire. Je me sens un peu responsable de l'échec de notre mariage désormais. Je suis désolé... Désolé de n'avoir rien vu et de ne pas avoir été là quand il le fallait. Mais au moins maintenant tout est clair dans ma tête. J'ai eu mes explications. Merci de m'avoir dit la vérité... Mais là je suis clairement chamboulé pour le coup.
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« Je sais. » Je souffle et inspire profondément. Je n’ai jamais douté du fait qu’il aurait été présent pour moi et m’aurait soutenu autant que possible si j’avais partagé mon deuil avec lui. J’ai voulu le protéger mais je pense que j’ai aussi voulu me protéger, moi. J’ai cru que si je n’avais pas à parler de ce bébé que j’avais perdu, ce serait comme si ça n’était jamais arrivé. Je n’ai pas eu la force de lui briser le cœur et voir la peine dans ses yeux au quotidien ensuite, et c’est ce qui nous a couler.  Notre couple n’aurait jamais pu survivre à ce mensonge, je le sais à présent, mais il est bien trop tard pour changer la manière dont les choses se sont passées à l’époque. Tout ce qu’il me reste, c’est aujourd’hui et ces explications qu’il mérite d’avoir, même après si longtemps. « Gabriel, je n’ai aucun doute sur le fait que tu aurais été là pour moi. » Je veux qu’il le sache, ça. Il n’a rien vu de mon mal-être et je l’ai détesté pour cela, mais je sais que je ne lui ai pas laissé une chance d’être là pour moi. « C’était une année stressante. » Dis-je pour le déculpabiliser. Je l’ai vraiment détesté de ne rien voir à l’époque, tirant mes propres conclusions sur notre mariage. Il était clair que je ne comptais pas assez pour lui, s’il n’était même pas capable de réaliser que je sombrais jour après jour dans la dépression. Mais avec le recul, je sais que l’amour qu’il me portait n’est certainement pas la seule chose à remettre en question. Nous étions tous les deux concentrés sur nos études et pour suivre le même programme que lui, je sais que cela demandait cent-pour-cent de notre énergie. Il y a rarement de la place pour une vie de couple en études de médecine, c’est en soi un miracle qu’on ait réussi à s’octroyer du temps l’un pour l’autre les années qui ont précédés l’avortement. On s’aimait assez pour faire de notre couple une priorité et trouver du temps l’un pour l’autre. J’ai oublié tout ça après la perte du bébé mais avec le recul, je parviens à voir tout ça et à ne plus ressentir aucune colère ou rancœur à son égard. « J’apprécie tes excuses… Mais je sais que je suis responsable à 90% de l’échec de notre mariage et je suis sincèrement désolée de t’avoir gardé dans l’ombre. » Je pose ma deuxième main par-dessus la sienne pour la serrer doucement en l’observant dans les yeux, avant de retirer mes deux mains pour les poser à nouveau autour de mon gobelet de café.  « Tu as un cœur en or Gabriel. Je te souhaite de trouver quelqu’un qui saura en prendre soin. » Mieux que moi je ne l’ai fait, à l’époque. Un poids que je ne pensais même pas porter se libère de mes épaules face à cette conclusion de notre histoire et je lui adresse un léger sourire. « Tu seras un bon père un jour, je n’ai aucun doute là-dessus. » Car contrairement à moi, ses chances d’avoir un enfant ne sont pas proches de zéro. Il n’a plus “qu’à” trouver la femme qui saura lui donner tout ce dont il a toujours rêvé, si ce n’est déjà fait car je n’ai aucune idée de ce qui se passe dans sa vie.
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