Apocalypticodramatic • MAXYM

Je retirais d'un coup sec la seringue de mon bras. J'inspirais le plus d'air possible avant de me laisser tomber sur mon lit, les yeux dans le vague. Je voulais me détendre avant la soirée de ce soir. Je savais qu'avec Maxym, le rythme était toujours très dur à tenir. Après tout, nous nous l'imposions à nous-même, et chaque shot était un nouveau défi, chaque shoot, une provocation. Dans toutes les boîtes, tous les bars, nous sommes les rois. Personne n'arrive à nous suivre. Au fond, cela nous permet d'éjecter tous les lourds en quête d'amour ou d'amitié. Pas de ça. Nos soirées sont nos soirées. Quitte à finir tous les deux au bord du coma éthylique. Côté alcool, elle me bat haut la main, mais côté défonce... Je la devancerais toujours. Je m'y suis tellement habitué que je ne me vois même plus me piquer, tant tout est exécuté, je ne me retrouve qu'avec le plaisir, divin. Nous sommes tous deux les descendants de Dorian Gray, à la recherche d'un plaisir constant, sans bornes, sans fin. Je me relevais de mon matelas, j'ajustais ma chemise et sortais de mon appartement, tout à fait serein, prêt pour une nuit très spéciale. J'allais au People's Republik à pied. Autant se mettre en jambes, car je n'en repartirais certainement qu'en rampant. Je me postais devant la boîte, attendant l'arrivée de la belle.