ARLIE MAY HAYES ► haley lu richardson

cadette de neuf ans et benjamine de la famille hayes, arlie may adore la vie dès les premiers instants où ses yeux ont pu s’émerveiller de ce qui l’entoure. arlie may, surnommée arlie ou amy par ses initiales, était la surprise inattendue de cette dynastie aux normes traditionnels et fermés - ce qui, ironiquement, a conditionné la jolie fleur à se positionner contre ces valeurs familiales. elle aime la vie arlie, ne fait entendre ses cris de bambins qu’à de rares occasions, adule de ses yeux innocents la nourrice et sa sœur, les figures parentales se rapprochant le plus de cette définition. père et mère manquant à l’appel la majorité de son enfance, arlie ne grandit qu’entourée de sa nourrice, ses poupées et ses amis imaginaires comme le qualifiaient sa génitrice ( non, ils n’étaient pas imaginaires, elle en proteste jusqu’à ce jour ). arlie ne connaît pas d’enfance tragique pour autant, ne peut prétendre à avoir vécu des expériences traumatisantes tant elle était protégée et se protégeait de tout regard extérieur. apprenant à lire assez précocement, son intérêt pour la nature et les sciences de la nature s’invite très tôt dans sa petite vie, ignorant aisément les jugements de ses pairs. elle rêve de voler comme ses amis les oiseaux arlie, et dans ses songes, elle vole. loin, très loin. cause de ses troubles de concentration, qu’ils lui disaient ces docteurs. « arlie, est-ce que tu rester concentrée sur le petits points en face de toi et me donner chaque couleur de chaque point, s’il te plaît ? » et chaque point, chaque couleur gagna son petit récit, sa petite histoire, sa petite anecdote. elle avait six ans. puis bizarrement, ses parents ont encore été moins présents. sa soeur, oui mais sa soeur, elle, ne rêvait pas aussi facilement qu’arlie. sa soeur est son modèle, son miroir, arlie, en cadette exemplaire, s’imprégnait de chaque parcelle de son aînée, sa meilleure amie. elle était grande, belle et très intelligente sa soeur et plus grande, elle se le promettait, elle serait tout comme elle. sauf que rosa, elle est partie, elle a rencontré son prince charmant, et arlie n’avait plus son exemple, lâchée sauvagement dans la nature. ainsi comme toute proie tentant de survivre dans la jungle, arlie s’est créée ses propres règles, ses propres normes. pourquoi est-ce qu’on ne pouvait pas être amis avec les animaux et les livres ? qui l’avait interdit ? sûrement pas arlie. pourquoi les gens la fuyaient, pourquoi ne pouvait-elle pas simplement venir à eux et les saluer quand bien même elle ne recevait aucune réponse en retour ? qui l’avait interdit ? sûrement pas arlie. pourquoi ne pouvait-elle pas chanter à tue-tête, donner son concert privé à ses poupées et sa nourrice, sa fervente supportrice, et demander à être considérée comme ‘normale’ ? qui l’a interdit ? sûrement pas arlie. qui avait décidé et officialisé la définition de « être normale » soit dit en passant ? pourquoi elle ne pouvait pas décider d’elle-même ? elle était constituée biologiquement parlant, de façon identique, à tous les êtres humains pour être considérée comme ‘normale’. donc elle l’avait décidé assez tôt arlie, elle ferait ses propres règles et ne s’offusque d’aucun regard parce qu’elle était assez dans la normalité pour elle, et c’était tout ce qui comptait. arlie mène ainsi une vie d’adolescente accompagnée de ses propres amis - non humains - et ses pancartes défendant à chaque nouveau jour une nouvelle cause parce qu’elle en avait décidé ainsi. mr. johnson - son psychologue attitré parce que maman et papa craignaient pour le futur de leur cadette - lui avait donné l’autorisation, au même titre que sa nourrice. elle a adopté une nouvelle façon de découvrir la vie et ne s’en démord pas. quand elle ne comprend pas quelque chose arlie, elle fait des recherches, quand elle ne comprend pas quelqu’un, elle l’observe avec attention,  parcimonie et entêtement jusqu’à ce qu’elle pense saisir qui se tient en face d’elle. elle adore les énigmes et chaque être rentrant dans cette catégorie ne passe pas au travers de ses filets. c’est pour cette raison que ses parents ont décidé de l’envoyer à l’autre bout de birmingham pour ses études d’ailleurs - parce qu’elle adore étudier, surtout les mathématiques, et se démarquaient dans son école pour son excellence scolaire. elle a sauté une classe d’ailleurs arlie, à ses douze ans, et aurait pu en sauter une deuxième mais a refusé de laisser derrière elle blue, son oiseau adoptif au collège. mais elle a rattrapé les camarades de son âge en passant une année sabbatique avant d’intégrer harvard à être bénévole à la spa et une librairie. c’est la définition d’arlie pour cette année de découverte conseillée par les adultes et elle a appris arlie, beaucoup appris, notamment comment parler aux animaux. elle les comprend, elle le sait même si le garçon mignon qui passe son temps à la spa l’observe de ce regard intrigué et presque mauvais qu’elle a reçu toute sa vie. arlie le trouvait mignon mais les sentiments n’étaient pas partagés lorsqu’elle lui avait annoncé de but en blanc, lui, se moquant même ouvertement de cet intérêt qu’elle lui portait. mais tant pis, arlie s’est réfugiée avec ses livres le soir même et sa nouvelle cause du lendemain et tout était oublié. elle sait qu’elle trouvera son prince charmant, tout comme rosa donc elle ne se préoccupe pas des malpolis. arlie chante, beaucoup même si personne ne l’a jamais écouté; elle veut devenir chanteuse. arlie aime bien qu’on l’appelle ‘amy’ parce que toutes les amy’s qu’elle a connu étaient belles. arlie, en vrai bébé de cette génération connectée, est collée à son téléphone et son ordinateur, toujours présents pour répondre à ses questions de maths ou sciences quand personne ne lui répond. arlie a quelques tendances kleptomanes mais fidèle à son caractère de naïve, elle rend tout aussi tôt l’objet volé; c’est l’adrénaline qu’elle préfère, s’en fiche de tous biens matériaux. arlie a déjà piégé quelques uns de ces rares personnes, à venir à sa fête d’anniversaire de ses quinze ans, à boire du ciment; c’était drôle, sentiment non partagé mais arlie a raconté sa journée avec passion dans son journal intime le soir. arlie crush sur un garçon aussi vite qu’elle change de page dans son journal mais tout est toujours resté à l’état de crush. arlie a créé sa propre bombe de défense contre ces hommes lorsqu’elle s’était baladée très tardivement un soir; son briquet et son shampoing sec sont ses primordiaux dans son sac à main ( et c’est toujours un utile d’avoir du shampoing sec sur soi, soit dit en passant ). arlie a quelques amis humains malgré les apparences mais ils se comptent sur les doigts de la main, même d’un seul doigt, depuis son enfance. kieran qu’il s’appelle. et depuis son intégration à harvard, à la adams, elle a rencontré ces individus similaires à elle avec qui elle n’a eu, comme à son habitude, aucune gêne dès le départ. arlie est addict à tik tok et les réseaux sociaux dans son général. arlie aime son prénom même si elle ne comprend pas ce que le ‘may’ vient s’imbriquer dans l’histoire alors qu’elle est née en octobre. bref, arlie may hayes est solaire solaire, rayonnante, et sans histoires mais intrigante. arlie may vit sa vie selon ses règles et rien d’autre.