(kattis) made memories we knew would never fade

@Ottis Heimann Mardi 16 mars, seulement la veille que ta meilleure amie est partie pour un autre voyage, et que vous vous êtes enfin décollées, tels deux aimants que vous êtes. Sincèrement, tu t'en veux un peu. D'avoir passé tout ton temps à Meluzine depuis la balade en bateau pfo jusqu'à dormir le soir même avec elle. Puis le lendemain avec Gemma à lui donner des conseils (nuls) love et enfin aux anniversaires de Neal l'après-midi et Asher le soir. Y'a pas à dire ton mec te manque déjà. C'est ça aussi, d'être toujours ensemble collés inséparables depuis plusieurs semaines, sauf à des soirées par-ci par-là, mais ne pas dormir ensemble… ça c'est une première et t'as limite l'impression de lui avoir fait une infidélité. Etrangement de bon matin tu ouvres l'œil, remarques très rapidement qu'il dort encore comme un bébé, probablement encore assommé de la murge qu'il s'est mise hier soir. Tu sors du lit discrètement et te déplaces à pas de souris jusqu'à la salle de bain, histoire de prendre une douche avant d'aller te préparer et t'habiller. Même pas le bruit de ta douche où de tes allées et venues n'ont su le réveiller, alors tu vas attraper le téléphone de la chambre et décides de commander un room service. Si c'est pas le bruit que tu fais qui le réveille, est-ce que les odeurs de cafés et de viennoiseries en seront capables ? Une idée te traverse alors l'esprit et c'est sans réfléchir un instant, prise d'espièglerie que tu décides de l'appliquer sans perdre une seconde. Tu vas vers la porte de la chambre, récupères sa paire de baskets et vas la déposer au pied du lit. Tu viens doucement t'y asseoir et fais glisser ta paume sur le haut de son épaule et dans le creux de sa nuque, tentant tout de même de retenir ton excitation en adoptant une voix douce "bébé réveille toi j'ai une surprise pour toi." t'attends faussement sagement comme une gamine excitée qu'il émerge et ouvres complétement les yeux avant de te redresser, faire un pas en arrière pour glisser tes pieds à l'intérieur de ses chaussures quelques pointures trop grandes pour toi. Tu l'observes détailler ta tenue et surtout ce que t'as enfilé aux pieds. "j'ai décidé de vivre une journée dans les baskets d'Ottis Heimann. t'as le droit de me faire faire et montrer tout ce que tu veux, même ton dark side si tu veux." a-t-il seulement un dark side ? à part sa consommation certaine de joints ? Tu réalises que depuis un certain temps, c'est clairement plus lui qui vis dans ta vie. Ca avait commencé avec toutes ces soirées mondaines et notamment celle à New York, le jet, le voyage en Norvège, la présidence pforhzeimer dans laquelle tu l'avais embarqué sans trop lui laisser le choix, la famille pour Noël et pleins d'autres choses encore. Faut dire que des deux, c'est toujours lui le plus capable et enclin à se laisser aller et porter par la vie, tandis que toi tu refuses d'aller là où tu ne sais pas ce que tu vas trouver. Est-ce que pour une fois, les rôles pourraient s'inverser ? Tu retires tes pieds des baskets en riant doucement et t'approchant de nouveau du lit pour t'y asseoir et attraper sa main pour y entremêler vos doigts avant de laisser un suspens, sourire en coin, et finir par dire en riant "la seule condition, c'est qu'on termine la journée dans ce lit et nul part ailleurs."

@Katalia Borgia Je me rends compte que ce Spring Break passe à une allure... c'est trop rapide. Des vacances comme ça, j'en veux tous les jours. On s'était dit qu'on allait pas se quitter d'une semelle et finalement, on a du mal à tenir cette promesse. Je suis emporté par Kian, Aidan et toute la cavalerie, et elle, elle a tiraillée entre toutes les demandes de ses amis. Moi, j'ai mon petit cocon de potes, il n'est pas nombreux mais me va parfaitement. Kat, contrairement à moi, elle a toujours un tas de gens à voir, à contacter, à appeler. Entre nous, c'est elle la plus populaire. Enfin, populaire ça veut dire quoi ? La personne qui a le plus d'amis sur terre ? Ou qui est la plus connue de tous ? Mh, ce serait encore Kat qui gagne à ce petit jeu. Il faut dire que la présidence pforzheimer lui a poussé des ailes et je la sens toujours pleinement épanouie d'organiser pleins de trucs et de recevoir des commentaires positifs. Tout ça pour dire - avant que je m'égare à faire une éloge sur ma petite-amie - que ça fait du bien de se retrouver. Aujourd'hui, on a bloqué le jour rien que pour nous deux. Personne ne peut nous déranger. Quoi de prévu ? Improvisation totale. Quoi que, Borgia, elle est forte pour organiser des trucs inattendus. J'entends d'ailleurs sa petite voix frivole qui me réveille des bras de Morphée. " mhh. " encore l'envie de dormir, les yeux lourds et la tête qui toque un peu. Je me redresse difficilement sur les coudes et attrape la bouteille d'eau sur la table de nuit pour m'hydrater. Je l'écoute en fronçant les sourcils, amusé, manquant de recracher l'eau dans ma bouche. Je vous l'avais dit, elle a toujours des idées folles et spontanées. " si tu prends mes chaussures, ne m'oblige pas à mettre tes talons. " manquerait plus qu'on échange les rôles et que je devienne Katalia Borgia le temps d'une journée. Pfiou, ça doit être totalement fatiguant. La brune vient s'asseoir et attrape ma main. Je souris à sa condition et je me couche sur ses cuisses en enroulant mes bras autour de sa taille. " t'as toujours de ces idées... je me demande jusqu'où ton niveau d'imagination s'arrête parfois. " mais c'est fun. Pourquoi pas. Du coup, je dois la faire vivre comme moi. Voyons voir... Je la tire pour la faire tomber sur moi et je l'emprisonne de mes genoux. " qu'est-ce qu'Ottis Heimann a le plus besoin le matin ? " aha, question piège. Y'a plusieurs choses et ça peut varier. Parfois je me lève et je suis d'humeur ultra câline alors j'ai besoin de bisous, parfois j'ai tellement la dalle que je me rue sur un pain au chocolat avec un café, ou d'autres fois, j'ai juste besoin de commencer la journée en fumant une clope. On va bientôt vivre ensemble, il faut qu'elle sache à quoi s'attendre tout de même.

@Ottis Heimann Y'a rien de mieux que ces moments là, ces journées là. Ou de base il n'y avait rien de prévu, sauf peut être de prévoir que c'est une journée sans rien de prévu. C'est déjà mieux que rien, non ? C'est quelque chose dont t'as beaucoup parlé avec ta psy lors des dernières séances et malgré le fait que tu ne seras jamais parfaite sur ce point là, elle semble bien pensé et toi aussi que t'es sur la bonne pente. En soit, ton réel problème n'est pas ton gout surdéveloppé de l'organisation, c'est surtout tes manières de perdre complétement pied dès que quelque chose ne se passe pas comme prévu, dès que tu perds un minimum le contrôle. Ces vacances, ça te fait du bien, et bien que tu vas surement en entendre parler pendant très longtemps, du fait que tu filtres tous les appels de ton père, en ce moment c'est le cadet de tes soucis. T'as même séché tes séances de révisions des derniers jours et honnêtement, heureusement qu'Ottis n'est pas tombé sur le livre d'éco que t'avais prévu de lire lors du voyage sinon… bien, ça aussi tu en auras entendu parler. T'es plutôt fière de toi, du fait que t'arrives à décrocher, pas totalement mais presque entièrement. Quel meilleur exercice de lâché prise que de le laisser prendre position de ton planning, de toi et de toute ta vie entière pendant une journée ? Amusée par l'image de -littéralement- entrer dans ses baskets, c'est pourtant ses mots qui te font rire. "c'est une idée, ça pourrait être hilarant." dommage que ce ne soit pas toi qui décide du programme, enfin plutôt heureusement pour lui. Ses bras enroulés autour de ta taille, sa tête sur tes cuisses, tu viens faire passer tes doigts dans ses cheveux qui commencent à bien repousser, qui vont cette fois ne plus être coupés ou tomber… Tes doigts commencent à masser son crane avant qu'il ne te tire sur lui. Appuyée sur les mains au dessus de ses épaules, ton visage en face du sien tu fais mine de réfléchir longuement, les sourcils froncés et l'air très concentrée avant de plisser le nez et prendre un sourire amusé "d'une douche." tu fais semblant de faire la grimace avant de t'approcher, rencontrer ses lèvres et rester aussi longtemps que ton poids retenu par tes avant-bras pas sportifs te le permettent. Tu te redresses complétement, restes sur tes jambes repliées au dessus de ses hanches avant d'énumérer "de manger ! de café, de pains au chocolat, salades de fruits, tartines de confitures. oh et des pancakes aussi ! et du chocolat noir !" c'est cramé, à quel point t'as toi-même faim ?

@Katalia Borgia J'espère qu'elle en aura encore des idées folles comme ça. Oh, oui, je pense bien. Si dans dix ans, trente ans, la vie ne nous a pas séparé, je sais pertinemment que des drines électriques vont lui prendre à lancer pleins d'idées pour égayer nos journées. Tant mieux ? Ainsi, ce sera jamais chiant. La routine chez Kattis, ça n'existe pas. Y'a des hauts et des bas. Du drama, des larmes mais aussi et surtout beaucoup de rire et de folie. Me réveiller le matin, c'est presque déjà le parcours du combattant. Mais le faire d'une façon originale, ça me motive à me lever. Enfin presque, j'arrive quand même à rester au lit en attrapant Kat pour qu'elle me rejoigne. Il est trop tôt. " il est quelle heure ? " que je lance spontanément en venant frotter les yeux comme un petit bébé qui se lève de sa sieste. Allez Kat, réfléchis. De quoi ai-je besoin pour bien commencer la journée ? Je fais rouler mes yeux, amusé par sa réplique. C'est vrai, la douche avant tout. Surtout en vacances, tellement je me dépense que je prends une douche matin et soir. Ses lèvres viennent m'encourager et elle se redresse pour me laisser bouger. Je m'exécute, tire la couverture de mes jambes pour ensuite les laisser pendre sur le bord pour que le sol réceptionne mes pieds. Je prends des nouvelles affaires dans ma valise et écoute les énumérations de la présidente. " on va trouver tout ça en ville ? parce que... du coup, Ottis, ça lui plairait vachement de petit-déjeuner à l'extérieur rien qu'avec la présidente. " mes yeux qui papillonnent. Allez, trouve-nous un restau/café super. Moi, je file me laver. Je rentre dans la salle de bain, me faufile sous l'eau chaude qui me donne la peau rouge et me savonne tout en chantonnant. Une bonne dizaine de minutes plus tard, je quitte la salle de bain, serviette à la taille. J'inspecte la tenue de Katalia. " tu vas vraiment garder mes baskets ? " sourire amusé. Car du coup, je dois en sortir une autre paire dans ma valise. En espérant qu'elles aillent avec la tenue que je porte.

@Ottis Heimann C'est rare les fois où il s'est déjà réveillé avant toi, tu pourrais surement le compter sur les doigts des mains d'ailleurs. T'as grandit en entendant ton père te répéter encore et encore que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, et même lors du spring break ? C'est pareil. Tes paupières s'ouvrent quand même assez tard sur les journées qui débutent, mais toujours plus tôt que lui apparemment. "onze heures passées." en vrai il est à peine dix heures trente mais tu sais pertinemment que si tu lui dis la vérité, il va ronchonner et te tirer avec lui sous les draps pour gratter quelques minutes de sommeil encore. Il finit par se redresser alors, enfin se lever pour aller rejoindre la salle de bain. Toi, tu mords ta lèvre en espérant qu'il ne croise aucunes horloge sur la route, laissant ton dos retomber sur le matelas confortable lorsqu'il te lance depuis la douche qu'il a envie d'aller manger dehors. D'accord, t'as bien compris le message. Tu laisses retomber ton bras qui commençait à se tendre vers le téléphone pour commander room service, et attrapes ton téléphone pour chercher des bonnes adresses sur des blogs touristiques de la ville. Après quelques longues minutes à chercher et lui enfin sorti de la douche, tu lui lances, toujours couchée sur le lit et l'écran de ton téléphone que tu portes devant ton visage. "ok j'ai trouvé un super brunch avec des spécialités locales, tout fait maison. on peut même prendre à emporter si tu veux." t'as pas oublié le deal, de le suivre partout ou et quand il voudra y aller et ça pour toute la journée entière. Tu roules sur le lit pour te retrouver sur le ventre, appuyée sur les coudes, l'attention toujours absorbée par le petit écran entre tes mains "j'ai trouvé de super trucs à aller voir ! des musées, des visites de l'office de tourisme, oh et puis faut qu'on aille voir la Cathédrale St-Louis aussi." T'as comme déjà oublié qu'aujourd'hui ce n'était pas ton programme. Tu ris lorsqu'il te parle des baskets, réalises qu'elles sont toujours à tes pieds et secoues doucement tes jambes au bout du lit pour les faire glisser et tomber au sol. "non je te les laisse, elles sont un peu trop grandes." les quelques pointures de différence te font des pieds énormes t'as l'impression. Tu soupires doucement, secouant la tête comme pour chasser les idées que tu viens de lancer, ce sera pour un autre jour. "si j'étais partie de mon côté avec des copines, qu'est ce que tu ferais du reste de ta matinée ?" Tu te redresses enfin du lit pour aller chercher des affaires pour sortir, venant ensuite t'y réinstaller pour le regarder terminer de se préparer.

@Katalia Borgia Je sors de la douche et récupère mes vêtements préparés avec soin. Je laisse tomber la serviette sur le sol, fais profiter les petits yeux de Kat en lui exposant mon fessier et saute dans mon slip que je remonte jusqu'à ma taille. " non, pas à emporter. " que je réponds en bougeant négativement la tête. Je préfère qu'on se déplace. Même si on doit marcher une heure avant de trouver le restaurant, je m'en fiche. Au moins on s'oxygène et on se balade. C'est trop triste de passer tout son temps dans la chambre. Ah, maintenant qu'elle m'a réveillé, je compte bien me dépenser. Je m'amuse à l'écouter m'énoncer toutes sortes de propositions de visites. On dirait que c'est sa journée en fait. J'enfile un short et un t-shirt blanc et m'approche d'elle après lui avoir fait la remarque des chaussures. " pas de musées aujourd'hui, je veux pas être enfermé. t'as vu le beau soleil qu'on a ? " je pose mes fesses sur le bord du lit et réceptionne mes baskets pour les enfiler à mes pieds. La question qu'elle me pose me fait sourire. Je termine de faire mes lacets puis je pivote vers elle, pensif. " ça dépend si tu m'as levé avant ou pas. " car si elle ne m'a pas réveillé en partant, croyez-moi, ma matinée, je la passe à roupiller comme un ours qui hiberne en hiver. Je fais l'effort de réfléchir, du moins, d'imaginer ce que je ferais si j'étais motivé de bon matin. " c'est difficile de prévoir vraiment ce que je fais. je suis toujours dans l'improvisation. " et ça, elle le sait très bien. Je pourrais aller voir Kian ou Aidan ou je pourrais aller me balader en ville pour m'acheter quelques trucs, souvenirs ou babioles inutiles. Difficile à dire. Je me redresse, tends mes mains pour qu'elle les attrape et je la tire pour la sortir du lit. " mais je crois que j'arrêterais pas de t'harceler de messages pour que t'écourtes ton moment girly pour me rejoindre dans la chambre. " sourire coquin, je dégage ses cheveux sur une de ses épaules pour venir écraser mes lèvres qui n'ont pas eu assez de Kat ce matin au réveil.

@Ottis Heimann Il n'aurait pas eu besoin d'insister très longtemps pour te tirer le nez dehors, hors de cette chambre. La preuve, t'étais déjà habillée et prête à partir alors que lui flirtait encore avec le sommeil. Il secoue la tête, souffles doucement alors que tu souris avant de compléter "à emporter, je voulais dire pour se balader dans la ville en mangeant. mais tes désirs sont des ordres monsieur Heimann." Large sourire alors que t'attends qu'il tourne la tête vers toi, pour qu'il croise ton regard et puisse voir dans le tien que t'as les pupilles qui brillent, qu'aujourd'hui t'es clairement prête à tout (ou presque). A te rejoindre au bout du lit pour enfiler ses baskets, questions réponses qui au final n'est là que pour la forme car au fond de toi tu connais la réponse. Souvent tu t'amuses à le nommer de marmotte, toujours plus fatigué que toi, à cause du traitement assurément ces dernières semaines, pourtant c'est une habitude qu'il avait déjà bien avant et qu'il a encore aujourd'hui, la preuve ce matin. Tu pinces doucement les lèvres, hoches la tête car effectivement sa réponse est prévisible pourtant ça ne t'empêche pas de retorquer, guillerette "improvisons !" Le soleil est déjà bien haut dans le ciel, pas un nuage à l'horizon, les rues en contre bas sont déjà animées de touristes et de promeneurs dont les dires et les rires montent dans les airs. Cette journée est pleine de promesses et aucuns obstacles ne sauront se trouver sur votre chemin. Tu attrapes ses mains et te laisse tirer pour bondir sur tes deux jambes, l'élan te fait atterrir directement contre son torse et pourtant il ne recule pas il ne bouge pas. Il dégage tes mèches de ton épaule rendue nue car les bretelles de ta robe ne sont pas très larges et que t'as pas encore enfilé la veste par dessus. Tu frisonnes au contact de sa bouche sur ta peau, bascules inconsciemment un peu la tête en arrière et fais remonter l'une de tes mains derrière sa nuque à la base de ses cheveux "et tu penses que j'aurais fait quoi ? que j'aurais abandonné les filles sur le champs ?"

@Katalia Borgia Difficile pour moi de prévoir un planning et d'encore plus de le respecter. C'est du Kat tout craché ça. Je sais qu'elle tient un agenda rempli avec les heures et les choses urgentes à faire. Moi ? Je n'ai jamais eu d'agenda de ma vie, je mets tout dans ma tête en espérant ne pas tout perdre. J'ai la mémoire courte. Alors aujourd'hui, Katalia Borgia si tu veux devenir moi, tu dois aussi avoir une mémoire de poisson rouge. Tu verras, on s'y habitue vite. Allez, c'est parti. J'ai réussi à me motiver à sortir du lit, à prendre une douche et à m'habiller. Je suis prêt pour le petit déjeuner. J'attrape les bras de Kat pour la soulever et la faire sortir du lit. Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres. Ses doigts dans ma nuque me provoquent des frissons. Je pouffe en levant les yeux au ciel. " illico presto." parce que je suis ta personne préférée non ? Je viens écraser mes lèvres sur les siennes, tiraillé entre l'envie de commencer cette journée par lui faire l'amour mais le risque c'est qu'on ne puisse pas me tirer du lit avant un long moment. Non allez, elle l'a dit, on terminera la journée ici comme il se doit. Allons manger à l'extérieur. " on y va ? " je la lâche, prends mes affaires pour les mettre dans les poches de mon short et on se dirige hors de la chambre. J'ai l'impression que l'hôtel est vide ou que tout le monde dort. On est des lève-tôt ? A mon avis, la soirée a été rude pour certains. On déambule dans les rues de la nouvelle Orléans et je passe mon bras sur les épaules de Kat. " il est où ce super brunch ? " je compte sur elle car inutile de lui rappeler que moi et l'orientation ça fait dix mile. Je sais pas si le sens de l'orientation est un truc inné ou si on peut devenir fort en prenant des cours ? J'en sais rien, mais vraiment, c'est quelque chose qui m'handicape et qui va surement me réserver de drôles de blagues pour plus tard.

@Ottis Heimann Peut être que tu l'aurais fait, ou peut être qu'absolument pas, laisser tomber tes copines pour courir dans ses bras. Surement. Mais la question ne se pose pas très longtemps car là t'es bel et bien avec lui et pas prête ni psychologiquement ni physiquement à t'en détacher. Pour cette journée comme en général, hors de question. Un baiser passionné plus tard et ses mots qui vous invitent à sortir et vous voilà enfin sur le départ. Tu cherches du regard ton boitier de lunettes de soleil à ta vue, t'es bien trop fatiguée et les pupilles trop sèches de ta petite nuit pour trouver le courage d'aller mettre tes lentilles. La correction sur les verres feront très bien l'affaire et si tu entres dans un espace clos et doit les retirer, t'y verras flou et c'est pas très grave, t'as l'habitude. L'hôtel est calme, comme si le monde ici vivait sur un autre fuseau horaire et pourtant le soleil est déjà haut dans le ciel. Onze heures passées et ton estomac qui commence à gronder, tu déposes une main sur ton ventre lorsqu'un gargouillement se mélange au bruit de l'ascenseur qui vous conduit jusqu'au rez-de-chaussée pour rejoindre le hall puis la ville dehors. "pas très loin, attend on doit prendre… cette rue." tu lances après avoir bien observé le plan sur l'écran de ton téléphone. Une fois dehors tu farfouilles dans ton sac à la recherche du boitier de lunettes, les font glisser sur le haut de ton nez pour enfin réaliser… que tu t'es trompée de paire. T'as pris les nouvelles, celles qui sont canons mais dont les verres ne sont pas à ta vue. L'écran de ton téléphone est bien net sous tes yeux lorsque tu l'approches de ton visage, le noms des rues et les panneaux beaucoup moins. Tu plisses les paupières derrière tes lunettes de soleil pour y voir plus clair, tu galères pas mal, fais la moue et fronces les sourcils de façon théâtrale lorsqu'il se moque de toi. "ah ça y est on y est !" tu lances joyeusement, soulagée d'être enfin arrivée dans la bonne demi-heure de marche à travers le centre ville. Tes yeux sont un peu fatigués de voir flou, si bien que t'es beaucoup plus concentrée dans les indications de l'application plans de ton téléphone plutôt que les réelles devantures des boutiques juste devant ton nez. Alors tu ne remarques même pas que tu déposes la main sur la mauvaise poignée de porte pour la pousser et entrer, entrainant Ottis avec toi malgré ses contestations que tu ignores. L'entrée du restaurant brunch est cinq mètres plus loin, en fait…

@Katalia Borgia Nous voilà enfin sorti de la chambre. Programme totalement improvisé, comme je les aime. Voir Katalia essayer d'entrer dans ma peau, ça m'amuse. D'un côté, cela veut dire qu'elle a encore envie d'apprendre à me connaitre. On s'est rencontré il y a un an plus ou moins. Avril, je crois. Mai d'office puisque j'ai foutu la merde dans son couple avec Toni, le soir du bal. Anyway, après un an, on se découvre encore, un peu plus tous les jours et mon amour pour elle ne fait que s'amplifier. Parfois, quand elle dort profondément, je la regarde tendrement et je repense à tout ce qu'on a vécu. Elle a été mon pilier pendant ma maladie et depuis que j'ai vu tout le courage et l'énergie qu'elle dépensait par amour pour moi, je me suis dit que c'était la bonne. Réellement la bonne. Je veux personne d'autre, toujours elle à mes côtés et je ne ferais plus la connerie débile de la faire souffrir. Je veux son bonheur, au-delà du mien. Est-ce qu'elle est toujours heureuse avec moi ? Ma pire crainte serait qu'on tombe dans la routine et que notre amour s'efface avec le temps. Car le temps peut bien faire les choses mais il peut aussi être traitre. Dans ces moments comme celui-là, où on est coupé du monde et des autres, je les adore, car on l'impression de mettre pause et de voguer dans une autre galaxie. Celle rien qu'à nous. Je compte sur elle pour trouver ce fameux brunch car si on compte sur moi, on y arrivera dans trois jours, et encore... Je m'amuse à la regarder jouer avec ses lunettes et son téléphone. " t'es si myope que ça ? " je la taquine, me penche sur son téléphone pour essayer de déchiffrer les indications. On peut faire comme les petits vieux, je lis et c'est elle qui prend l'information pour gérer le truc. Un peu comme quand papy demande à mamy de lire les infos dans le journal. Puis soudain, Kat, elle pousse une porte et on débarque dans le mauvais endroit. Une vieille femme nous salue, des bijoux pleins les doigts et les bras, avec un ruban dans ses cheveux. " euh Kat, on est chez madame Irma ici. " que je lui souffle à l'oreille. Sans un mot, la vieille dame tend la main vers nous avec un sourire tendre. Elle veut lire l'avenir ? Nous jeter un sort ? Okay, là je suis pas du tout serein.