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{flashback} Thorn & Reaghan : I'm taking you, sleeping beauty.

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J’avais envie de faire quelques choses depuis maintenant cinq jours, cinq longs jours où je n’étais pas rentré dans sa chambre. Cinq jours qu’elle s’était réveillée.

C’était surprenant, même pour moi, d’ordinaire j’aimais m’imposer, mais elle était finalement réveillée. Qu’elle soulagement ce fut pour moi, c’était comme-ci j’avais regagné une partie de moi-même, un sentiment si étrange, mais si profond.

J’avais esquivé son étage ces derniers jours, il y avait quand même pas mal de monde qui venait la voir, surtout cet idiot.

Mais en vérité, je préférais la faire attendre, j’avais eu l’idée de lui faire une plus grosse surprise encore que moi-même.

Comme d’habitude ces derniers temps, je passais souvent par l’hôpital, surtout pour vérifier les disponibilités pour les stages de vacances.

J’avais réussi de cette façon à me créer un lien avec l’infirmière de garde qui m’indiquait les différents postes possibles et libres.

Le service hospitalier de Cambridge était bondé comme d’accoutumé, je me dirigeais vers l’ascenseur avec mon parfait sourire charmeur sur le visage, ma signature, ce qui représentait mon propre caractère.

J’appuyais sur le bouton du troisième étage, attendant que j’arrive à ma destination, je profitais de cet instant pour vérifier mon portable, ma cousine Sofia avait cherché à me joindre pour prendre un café, mais aujourd’hui je devais mettre la famille de côté, il n’y avait qu’une chose qui m’intéressait aujourd’hui.

C’était cette jolie blonde, qui avait ce regard particulier, plein de vie, mais en même temps plein de nostalgie.

-Monsieur, excusez-moi ! j’entendis une petite voix derrière moi.

Je me retournais lentement toujours dans mes pensées, me rendant finalement compte que je gênais le passage d’une petite fille. Décidément, même penser à elle ça me rendait stone.

Mais une partie de moi ne voulait pas mettre le mot amour là-dessus, je n’avais pas envie de subir le fait d’avoir mal au cœur en voyant ce type et elle.

J’arrivais finalement au troisième étage, tout en me souvenant que quelques jours plutôt j'étais tombé nez-à-nez avec Jasper, il n'avait pas attention réellement à moi, et il semblait préoccupé.
Il avait surement dû se passer quelque chose avec ma petite protégée.

Je sortis de l’ascenseur chassant l’image de Jasper dans ma tête, arrivant devant le secrétariat. Je laissais mon regard se balader vers ma nouvelle amie. L’infirmière de garde et en chef : Isabel Cunter.

-Bonjour mon petit Thorn. Je ne m’attendais pas à te voir aujourd’hui. Elle nota quelque chose
sur son calepin et me fit un sourire.

Je pris ma pose d’ange, faisant un sourire charmeur et d’une voix douce de velours, j’approchais mon visage du sien derrière le comptoir, je pouvais sentir son souffle qui se troublait sur mon visage.

Faisant exprès de fixer ses lèvres roses, je luis dis :

-Dis-moi pour la 340, le médecin ne vient pas tout de suite ? Il n’y a personne qui doit faire un check-up ou rapporter des médicaments ?

Elle rougit de par notre proximité avant de me répondre hésitante.

-Non, non… soupira-t-elle fébrilement.

Lorsque je lui révélai mon plan, elle me fixa un instant incrédule avant de pousser un soupir et vérifier sa montre, pour finir elle me dit que je n’avais que deux heures pour exécuter mon plan et que c’était la dernière fois qu’elle tombait dans ma combine.
Je lui fis un bisou sur la joue, la laissant troubler un long moment avant de me diriger vers sa chambre.

Je tapais une fois, puis deux, puis sans même attendre la réponse, j’entrais dans sa chambre, plutôt spacieuse, avec pour seuls mobiliers, un lit, une table de chevet et une odeur de désinfectant qui régnait un peu partout dans l’hôpital.

Elle était là, Reaghan était vraiment là, elle était réveillée, je pouvais bien voir ses yeux, nous étions que tous les deux, et avec un énorme sourire et sans rien lui dire de plus, je lançais fièrement :

-En avant ma belle-au-bois dormant, aujourd’hui je t’embarque et je n’accepte aucune contestation.

Je lui fis un clin d’œil commençant déjà à m’occuper de ses fils et de son fauteuil roulant.

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J'étais assise sur mon lit, sur le drap. J'étais vêtue d'un jean et d'un t-shirt avec un gilet par dessus. Il ne faisait pas très froid mais je me sentais encore fatiguée et de gros frissons parcouraient mon corps. Je lisais un magazine que Charlie m'avait apporté. Cela faisait quelques jours que je m'étais réveillée et je me sentais toujours autant déconnectée de la réalité. J'avais du mal à me dire qu'un mois était passé et que j'étais restée endormie pendant tout ce temps. J'avais dévoré pas mal de journaux afin de rattraper mon retard. Puis j'avais réussi à parler avec Andy. Cela me faisait bizarre. Je n'étais pas très à l'aise en sa présence mais je me doute que cela devait être la même chose pour lui. Nous allions avoir du mal à nous découvrir. Mais je comptais le faire, petit à petit. Nous n'étions pas du tout du même milieu. Nous n'avions pas non plus les mêmes valeurs, surtout notre rapport avec l'argent. Mais j'espérais que nous allions avoir d'autres points communs. Des écouteurs à mes oreilles, une musique se diffusait. Cela me faisait oublier où je me trouvais. J'avais envie de bouger mais je n'avais pas le droit. Le médecin m'avait ordonné de rester tranquille et de ne pas me fatiguer davantage. Oui seulement rester ainsi, à ne rien faire, remuer toutes les choses négatives qui s'étaient produites ces derniers temps. La visite de Jasper notamment. Il avait coupé les ponts après notre dispute. Et depuis, je n'avais aucune nouvelle de lui et je doutais sérieusement d'en avoir à nouveau. J'évitais de penser à tout cela afin de ne pas fondre en larmes. D'ailleurs, j'étais sur le fil depuis sa visite. Je me demandais si j'avais vraiment prise la bonne décision. Puis je me disais que oui. Oui j'avais fais le bon choix même s'il ne le comprenait pas. Si c'était à refaire, je referais la même chose. En fait non... si c'était à refaire, je ne me serais pas attachée à lui comme je l'ai fais.

J'étais dans ses pensées quand j'ai senti une brise froide sur ma peau. Je levais les yeux pour apercevoir TJ à l'entrée de ma chambre. Je retirais mes écouteurs. Je fronçais les sourcils à ses paroles alors qu'il entrait dans ma chambre en poussant un fauteuil roulant. « Quoi? Mais... les médecins m'ont dit de ne pas bouger... » En même temps, sortir était très tentant. Je ne l'avais pas fait depuis presque quarante jours. Puis je le regardais mettre correctement les fils dont celui de ma perfusion sur le bras en fer du fauteuil. Puis je soupirais, amusée. « Tu as réussi à faire les yeux doux à l'infirmière Cunter? » Je fixais son visage. « C'est pas juste pour elle, tu sais qu'elle ne peut rien te refuser. » Je savais que TJ était charmeur. D'ailleurs il m'avait déjà dragué. Et la plupart du temps cela fonctionnait très bien. Je refermais ensuite mon magazine en faisant attention à ne pas arracher l'un des fils. Je venais ensuite m'asseoir sur le fauteuil quand TJ me prit la main. Puis alors que je mettais correctement mon gilet, je lui demandais: « Mais ça m'arrange là que les filles ne puissent pas te résister. » Ouais et comment! J'étais contente de pouvoir sortir de cette chambre.
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Je l
ui fis mon plus beau sourire, sûr de moi, je l'aidais à s'installer sur son fauteuil, le contact de sa peau contre la mienne me fit agréablement du bien, chassant cette pensée de ma tête, je jetais un dernier coup d'oeil à sa chambre avant de lui répondre.

-Heureusement qu'elle ne peut rien me résister, mais on n'a pas beaucoup de temps.

Je caressais sa main quelques secondes, le temps qu'elle mette bien son gilet, je regardais quelque chose qui m'interpela posé sur la table de chevet à côté d'une pile de magazine, son appareil photo.

-Et toi alors tu ne peux rien me refuser ? lui demandais-je après avoir entendu ce qu'elle m'avait dit.

Je rapprochais mon visage un peu comme avec l'infirmière prêt du sien, sauf que cette fois-ci peut-être était ce moi le plus gêner, très vite je saisis l'objet sur la table de chevet, toujours en train de fixer la tonne de magazine dans cette chambre.

-Tu devais vraiment t'ennuyer, il était temps que je vienne à ton secours.

Je lui tendis son appareil, lui faisant comprendre d'un regard que nous ferions mieux de le prendre, c'était notre premier moment ensemble depuis si longtemps autant l'immortalisé.

Pour moi les photos ne voulaient pas dire grand-chose avant, c'était mon boulot d'être devant l'objectif et de prendre des pauses, afin d'attirer la clientèle éventuelle sur différents vêtements.

Mais lorsque j'étais avec Reaghan, tout prenait un sens joyeux, c'était comme-ci la photo avait une âme un moment dans une vie fragile. Pas que j'avais peur qu'elle meurt, mon angoisse était partie ses derniers jours, non mais plutôt qu'elle profite de la vie qui lui tendait les bras.

Je me mis à pousser son fauteuil roulant en chantonnant :

-En avant ma belle au bois dormant ! sur un ton extrêmement enjoué.

Je la poussais jusqu'à l'ascenseur le plus éloigné de sa chambre, autant ne croiser personne, j'appuyais sur le bouton attendant notre billet de sortie, je me retournais vers Reaghan, elle avait maigri, mais elle était toujours aussi mignonne et sublime.

-Je t'emmène au jardin en-bas, tu verras, ça te fera du bien et en plus tu as la meilleure compagnie du monde.

La sonnerie qui indiquait que l'ascenseur était arrivée m'interpela, je poussai de nouveau mon amie, cette fois-ci vers le rez-de-chaussée.

Le couloir ouest qui menait au jardin de l'hôpital était assez bien fait avec d'immenses baies vitrés, qui donnaient l'impression d'être dans une cage en verre avec une vue inégalable sur le jardin, très bien entretenue d'ailleurs.
Je profitais du cadre pour glisser à Reaghan quelques mots :

-Désolé de n'être pas venu plutôt, mais je n'avais pas envie de te déranger, ton frère est venu te voir, non ?

Incroyable, son demi-frère était l'un de mes plus grands potes Andy, c'était vraiment un mec sympa, et je lui devais d'avoir sauvé la vie de sa petite soeur.

Je n'avais pas envie d'aborder le sujet de Jasper, sachant que tôt ou tard, elle m'en parlerait surement.

Je continuais de lui sourire, tout en nous trouvant une place prêt d'un banc et de magnifiques roses.
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Je ne pouvais m'empêcher de sourire à ces mots. Je levais mes yeux bleus sur lui, en scrutant son visage. Nous étions très proches tous les deux. Est-ce qu'il essayait de me faire encore son plan drague là? Cela m'amusait intérieurement mais je ne faisais rien paraître sur mes traits. « Apparemment, je suis la seule à être immunisé contre ta drague. Mais tu peux toujours essayer, j'aime bien. » Bah oui, quelle fille n'aimerait pas se faire draguer par un beau garçon. Surtout que ce garçon était loin d'être moche et idiot. Puis je me laissais conduire hors de la chambre. C'était bizarre mais j'avais l'impression d'être un prisonnier qui tente de s'évader de sa prison. C'était amusant même si je sais que si nous nous faisions attraper, j'allais avoir droit à un savon. Puis une crainte me fit perdre mon sourire. « Tu ne risques pas d'avoir des ennuis si un médecin nous voit? » Moi, à part le passage de savon, ça s'arrêtait là. TJ lui, risquait de perdre son stage et sa place dans l'hôpital. En même temps, j'avais très envie de sortir de ma chambre. Cela n'était pas arrivé depuis un moment. Et puis, en y rependant, je me disais que le renvoie pour une petite balade était un peu abusé. Alors je me faisais un peu moins de souci. Puis TJ me donna mon appareil photo. Je le prenais en main, le posant doucement contre moi. C'était Max qui me l'avait rapporté pour qu'on se fasse une série de clichés toutes les deux. Cela m'avait fait sourire. Mais je n'avais pas vraiment l'occasion de prendre des photographies, enfermée ainsi dans ma chambre. Dans le jardin, je pourrais davantage me faire plaisir. Je me sentais bien là depuis que TJ était venu me voir. Je savais qu'il bossait là et je m'étais posée la question, à savoir s'il était passé quand j'étais endormie. Alors que nous avancions vers l'ascenseur, je posais mon regard sur le garçon. Je fermais un peu plus mon gilet, sentant le froid parcourir mes membres. « Là, je ne peux pas te contredire. Je passe toujours un bon moment avec toi. » Et j'étais sincère. Je m'étais toujours très bien entendue avec lui. Que je sois en pleine forme ou complètement malade à cause de ma maladie, il restait là avec moi, à parler de tout et de rien. Et je crois que c'était ça que j'appréciais le plus chez lui. Il n'était pas ce genre de mec à fuir dès qu'il y avait une difficulté ou un obstacle... pas comme certains. Je reportais mon regard sur lui, en souriant alors qu'il se tenait à côté de l'ascenseur. Celui-ci arriva bien vite et quelques secondes plus tard, nous étions en route pour le jardin. Dans le couloir, TJ reprit la parole alors que j'observais la vue avec plaisir. Aux mots du garçon, je fronçais un peu les sourcils. « Mais ne raconte pas de bêtises, tu ne me dérange jamais. Tu devrais savoir depuis le temps. » Pourquoi pensait-il ça? Puis nous arrivions enfin dehors. L'air frais me fit du bien. Je fermais les yeux pour respirer cet air à plein poumons. En plus, je sentais tous les parfums des différentes fleurs et plantes qui avaient été plantés là. C'était tellement agréable. « Oui Andy est venu. Je lui ai tout raconté pour son adoption... et il a paru... tellement stoïque... » Je soupirais un peu alors que TJ arrêtait le fauteuil près d'un banc où il prit place. Je pouvais ainsi le regarder pour lui parler. « Je ne le connais pas encore très bien et j'avoue que je suis parfois perdue quand je lui parle. » Il y avait un fossé entre Andy et moi. Mais c'était probablement normal vu tout ce qui nous séparait encore maintenant. Puis je soupirais une nouvelle fois avant d'ajouter. « Jasper est passé aussi... » Je savais que TJ ne l'aimait pas mais j'avais eu besoin de lui dire. Pour cette histoire aussi, il savait tout.
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« Jasper est passé aussi... »

Je levais les yeux au ciel, je m'en doutais de celle-là, je l'attendais, et ce fut directement son vraiment me retenir que je fis un tête beaucoup plus sombre. Rien à dire, je ne pouvais pas saquer ce type, qu'est-ce qu'elle pouvait lui trouver ?

Elle méritait mieux qu'un mec qui ... qui n'avait pas supporté qu'elle lui mente à propos de sa maladie.

Je levais les yeux vers elle, limite avec un regard de chien battu.

-Ah ... ouais j'ai cru le voir ... ça a pas l'air d'aller fort entre vous ?

Je ne voulais pas vraiment entrer dans ce genre de détail, mais une partie de moi était fortement curieuse de savoir comment se passait leur relation, il avait l'air dégoûté l'autre jour et le ton qu'employait ma douce Reaghan ne pouvait pas me mentir.

Il y avait anguille sous roche, un instant j'avais bien dit ma douce Reaghan.... je me demandais ce qu'elle ressentait pour moi, est-ce qu'elle me prenait pour un clown qui était uniquement bon à la faire rire ?

Elle était vraiment la seule fille à me rendre dans cet état là.

Je ne voulais pas qu'elle voit qu'elle me troublait, mais Reaghan n'était pas idiote, elle savait parfaitement que quelque chose chez moi changeait lorsqu'elle était dans la même pièce que moi.

Lorsque j'avais entendu qu'elle s'était réveillée, c'était comme-ci je revivais de nouveau, il n'y avait pas à chercher plus loin... j'étais... j'étais amoureux de cette fille.

Mais qui aimait sûrement son petit-ami, ce n'était qu'une crise passagère.

Je saisis l'appareil photo et tournai l'objectif vers elle avec un sourire carnassier, chassant la mauvaise humeur dû à l'évocation de Jasper, j'appuyais sur le bouton pour prendre Reaghan en photo, la coupant dans ses explications.

Je lui tirai la langue.

-Je suis trop mignon, tu ne peux pas m'en vouloir ... d'après certaines filles j'ai raté ma vocation de prêtre. Mais il y aurait une vague de suicide si j'étais obligé de ne plus coucher avec certaines, ou alors j'aurais pêché, j'aurais pas pu tenir.

J'aimais sortir des phrases comme ça dans l'espoir secret de la faire rire, mais aussi de voir sa réaction, la majorité du temps elle réagissait plutôt d'une manière neutre.

Je me sentais comme un gros gamin, qui aimait provoquer et narguer, voir prêcher le faux pour avoir le vrai. Mais je devais m'y faire, je n'étais pour elle que celui qui l'a protégé, qui était là quand elle avait besoin d'elle.

Celui qui ne la quitterait jamais.

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J'avais mon appareil photo en main et j'observais le parc. Il y avait quelques patients mais l'endroit était assez calme. Tant mieux, je m'étais un peu habituée à ce genre de sérénité. C'était le seul point positif à rester dans cet hôpital. Je reportais mon attention sur TJ quand il me demandait ce qui se passait entre Jasper et moi. Thorn avait été aux premières loges quand j'avais commencé à me rapprocher du Dunster. A ce moment là, j'allais déjà assez souvent à l'hôpital. Et complices tous les deux, j'avais fini par sortir une, puis deux, trois phrases. Et finalement je lui avais tout raconté. Je soupirais à sa question. « Pas vraiment... » Et c'était un euphémisme. « T'es égoïste. Égoïste et lâche. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. T'es qu'une gamine, des mecs y'en aura pleins. J'espère pour eux que ça t'a servit de leçon. » Je me rappelais de chacune de ses paroles. Et je ne pensais pas être capable de les oublier de si tôt... « Voilà ce qu'il m'a dit. » Tu m'étonnes que ça m'avait servi de leçon. Je n'allais plus me faire avoir de si tôt. Les mecs, c'était fini. Je ne voulais plus tomber amoureuse. Ça faisait trop mal. Cela faisait trois jours que le Dunster avait quitté l'hôpital et ma vie et j'avais encore du mal à m'y faire. Il allait me falloir un peu de temps pour digérer tout ça. Je sortais de mes rêveries quand TJ s'empara de mon appareil photo pour prendre un cliché. J'étais surprise mais cela chassa mes sombres pensées. Je finis par esquisser un léger sourire tout en reprenant mon appareil des mains de l'étudiant. « J'avoue... j'ai du mal à t'en vouloir. » Mon sourire s'estompa à ses dernières paroles. Pourquoi est-ce que les garçons agissaient de cette façon? Blesser sans même en être conscient? Je me rendais compte que l'amour nous rendaient, nous les femmes, vraiment vulnérables et que certains garçons en jouaient. Je levais mes yeux sur TJ avant de demander. « Et si une fille tombait amoureuse de toi? Et que ce n'était pas réciproque? Tu continuerais à la voir, uniquement pour avoir ce que tu veux? » J'avais commencé mon apprentissage de la gente masculine. Et j'étais encore très loin de les connaître parfaitement. Pour moi, ils étaient une espèce étrange. Et après, on disait que c'était les femmes qui étaient difficiles à cerner... Quel toupet. Puis je remarquais le regard de TJ sur moi. Je me rendais compte que mes mots avaient peut-être pu le blesser. « Excuse-moi. Ce n'est pas ce que je voulais dire...Et je sais très bien que tu n'es pas ce genre de garçon... pardon. » Cette histoire me torturait et si ça continuait, j'allais en vouloir à la terre entière. Je soupirais avant, avec hésitation, venir prendre sa main dans la mienne. Puis je disais au bout d'un moment: « Tu es une espèce en voie de disparition... Et je n'ai pas envie de te perdre. » Depuis notre rencontre qui datait de la rentrée, il était devenu mon ami, mon confident, mon compagnon de jeu, mon guide et aussi mon ange-gardien dans un sens. Je tenais à lui et je ne voulais pas qu'il pense que notre amitié ne comptait pas à mes yeux.
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    Mon visage se dessina en une grimace de colère, je ne voulais qu'une chose c'était cogner cet idiot de Jasper, ce mec réussissait à faire perdre à Reaghan tout espoir, cette chose si importante pour elle, ça me faisait mal à sa place, je ne savais pas pourquoi j'étais si attaché à elle, était-ce à cause de son sourire si mutin ? Son visage charmeur ? Sa gentillesse qui vous fend le cœur ? Tout n'était qu'une tornade dans mon cerveau lorsque ça concernait Reaghan.

    Je fis une drôle de moue à l'entente de sa question, c'était étrange Reaghan commençait à me questionner sur mes propres intentions dans sa situation, je voyais bien qu'elle était un peu perdu et que ces derniers temps avaient été loin d'être facile. Je m'en voulais un peu de ne pas avoir été plus important pour elle plutôt, j'aurais aimé la connaitre avant qu'elle ne fasse la rencontre de Jasper, peut-être que là ... là les choses auraient été différentes, j'en étais certain.

    -Je ne pense pas que je continuerais à voir la fille uniquement si c'était pour mon intérêt, je n'ai pas besoin de profiter d'une fille et de lui donner des mauvais espoirs je trouve ça lâche ... personnellement je suis quelqu'un de franc et impulsif, je pense que le mieux à faire et de mettre les choses au clair immédiatement.

    Mon regard se posa sur elle un instant, et apparemment ça avait réussi à la troubler, elle avait cru m'avoir blessé ou quelque chose de la sorte, une part de moi, celle que je lui montrais lui sourit avant d'éclater dans un petit rire de ma voix de velours, mais l'autre partie de mon être cachée, elle se sentait un peu troublée, elle ne savait pas comment prendre ces remarques, étais-je simplement un coureur de jupon à ses yeux ?

    Un ami avec qui elle passait le temps, parce que personne ne prenait vraiment la peine de prendre son temps pour la comprendre et tout le monde semblait savoir mieux qu'elle ce qu'elle voulait, tout simplement parce qu'elle était restée dans le coma, c'en était révoltant.

    -Je suis une espèce rare ? C'est la première fois qu'on me dit ça ... dis-je avec surprise et gentiment.

    Je jubilais, la surprise de cette remarque était comme une explosion de feus d'artifice intérieurs, c'était dingue, je me sentais vraiment ravi d'entendre cela, peut-être qu'au fond d'elle je lui plaisait, peut-être que Reaghan tenait à moi plus qu'un ami, elle m'aimait peut-être, juste l'idée de cette hypothèse me rendit ravi, même si j'avais peu d'espoir, cela me faisait plaisir d'imaginer qu'une partie de son cerveau m'appréciait.

    Je me rapprochais d'elle pour lui dire de ma façon la plus mignonne :

    -Alors si je suis si rare, tu as intérêt à prendre soin de moins.

    Je repris un peu mes esprits en levant ma main un peu militairement, avec un sourire et prenant un ton viril et d'une voix plus rauque d'ordinaire je lui dis :

    -Sergent Forster prêt à rester à vos côtés colonelle Evers ! Par tous les temps colonelle c'est promis.

    J'adorais la voir sourire, car j'étais obligé de sourire avec elle.
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