Caesalia ~ Imagination

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✰ w/ @Katalia Borgia

Jeudi 18 mars

J'te l'avais dit que je te volerais aux mains de ton copain un jour. Et ce jour était arrivé. J'avais hésité à t'emmener peindre dans le Vieux Carré de la Nouvelle Orléans, juste pour le plaisir d'observer les couleurs des murs et l'architecture des façades. Ouais mais c'était trop simple. J'étais au courant d'autre chose. Et un Spring Break dans la capitale de la Louisiane tombait vraiment à pique. J't'ai pas dis ce que je tramais mais je t'ai demandé d'amener puis de porter ta robe digne du tapis rouge. Ce soir, t'allez avoir le droit à tout et peut-être même une surprise si tu en voudras. J'avais mis un beau costume qui allait avec ta robe. C'était drôle comme on arrivait toujours à s'accorder sans se parler. On est classe quand même habillé comme ça n'est-ce pas ? J'avais loué une Maserati pour l'occasion. Vraiment trop fois rien mais je voulais pas arriver comme ça et la limousine aurait été un poil trop clinquant.
J'suis venu jusqu'à ta chambre toquer. T'es sortie comme une princesse. Attention, je dis pas que t'es pas une princesse juste ... T'as pas le titre quoi ! Je donne alors mon bras que tu prends. "Vous êtes prête pour la surprise Mademoiselle Borgia ?" Est-ce que j'abuse de la politesse ? Oui mais j'aime en jouer. Est-ce que je vais te dire où on va ? Absolument pas. Tu le découvriras par toi-même madame la présidente. J'ai ouvert la porte de la voiture et t'ai aidé à t'assoir sans que tu ne tombes ou craques ta robe. Ce serait embêtant. J'ai fermé la porte avant de passer du côté conducteur. "Et c'est parti!" lançais-je en faisant ronronner le moteur. Elle n'est pas aussi bien que ma voiture mais c'est correct et ça annoncera la couleur quand nous arriveront. Je commence à rouler, pas très vite pour pas te faire flipper mais pas doucement parce que j'ai hâte que tu vois ce que j'ai préparé.
A quelques mètres du feu où j'étais arrêté, je la voyais. Je la voyais la petite boutique de par son apparence, ses lumières, accueillir déjà quelque personnes. "Nous ne seront pas les premiers" laçais-je à la brune à mes côté, pointant du doigt la galerie. Et oui Borgia, je t'amène voir de l'art. Tu étais la seule à connaitre les prix. Tu n'aurais jamais enchéri et gagné ce que je proposais sans intérêt. Je le sentais bien, que derrière ces allures de femme droite et logique se cache peut-être une artiste qui est trop timide pour s'exprimer. Ce serait ma théorie. A toi de me montrer que j'ai tord et sache Katalia, que je n'ai que très rarement tard. Alors j'avais décider d'y aller progressivement. D'abord une galerie avant de revenir à Boston et ensuite je t'inviterais peindre ou dessiner ou sculpter ou photographier ou peu importe l'art que tu préfères. Parce que parfois, il faut savoir écouter son cœur. Alors oui, nous étions déjà devant cette petite galerie qui caché bien son jeu derrière son allure de petit boutique. La salle du fond n'est pas toujours accessible mais ce soir, il y a une exposition. "Dis-moi ce que tu en penses Borgia" demandais-je en lui ouvrant la porte de la galerie. Je sais que t'ai honnête et que t'hésiteras pas à tout critiquer. C'est pour ça que je t'ai emmener. Parce que dieux sait que j'aime critiquer et particulièrement le travail des autres...

@Caesar Falls T'es absolument sure que ton mec aurait été jaloux de te voir dans une telle tenue pour aller avec un autre, mais ça tombe bien il n'est pas là. Il est parti faire le tour des bars de la Nouvelle-Orléans avec Aidan et toi, ça te permet de terminer de te préparer tranquillement, sans l'appréhension de l'entendre ronchonner ou bien de vouloir t'arracher ta robe pour t'empêcher de t'échapper. A croire que celui-ci n'a pas vraiment de considération pour l'ensemble de tes vêtements. Entre ces coups là et le premier jour du spring break ou il a ni plus ni moins que ruiné la moitié de tes vêtements en les passant sous l'eau avec qu'ils étaient tachés de peinture (pensant bien faire), tu ne sais pas vraiment ce qui est le pire. En tout cas, c'est cet incident qui t'as fait changé tous tes plans (et surtout ta tenue) pour la soirée prévue avec Caesar. De base la robe était longue, très sombre voir noire et avec un décolleté plongeant dans le dos comme tu les aime. Mais la merveille s'est retrouvée complétement tachée de peinture rouge alors… tu as du improviser. Courir les boutiques prestigieuses de la ville avec ta meilleure amie avant de trouver une remplaçante de taille à celle que tu avais de base prévue. Bleu nuit, en satin, un joli décolleté, les épaules dénudées et même une fente sur le côté, plus cocktail que diner de gala mais ça fera très bien l'affaire. L'une de tes nombreuses passions, toujours choisir des tenues qui en laisse apparaitre mais jamais trop. Après un dernier coup d'œil dans le miroir pour t'assurer que ton maquillage et tes cheveux soient parfaits, tu attrapes ta veste et sors de ta chambre pour le rejoindre lorsqu'il arrive. "très élégant." tu t'es même permise de lui dire en riant doucement lorsque t'as constaté qu'il avait choisi un costume tirant aussi sur le bleu nuit, accordant vos tenus sans même l'avoir su. Gentleman il t'aide à monter dans la voiture bien qu'il n'y ai aucuns risques avec une robe courte, t'apprécies quand même le geste qu'au fond, tu trouves normal. Enfin arrivés à destination, tu comprends vite ou est-ce qu'il a décidé de vous conduire ce soir. Une galerie d'art. Il t'ouvre la porte, d'un coup d'œil tu parcours la première salle de l'exposition, tu devines rapidement qu'il s'agit d'une au sujet de la ville, sur la musique en particulier. Photographies, peintures, il y a un peu de tout. Tu fais un pas en avant, gardant le silence avant de finalement faire volte face pour te retourner vers lui "pourquoi est-ce que t'as cru que de m'emmener voir des gribouillis accrochés aux murs allait me plaire ?"

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✰ w/ @Katalia Borgia

J'avais tout de même fait un effort. J'avais mis un chemise noir, accompagnée d'une belle veste en satin bleu nuit. Parfois, c'est pas facile d'être beau gosse, il y a toujours trop de choix dans les vêtements. Mais quand j't'ai vu sortir de ta chambre, je me suis dit que j'ai eu du bol d'avoir choisi cet ensemble au final.
Pour le coup, j'étais pas totalement sûr de mon coup quand je t'ai fait sortir de la voiture. T'avais cette moue indescriptible. Mais bon, t'es une Borgia et, comme ta cousine, il est pas toujours facile de vous comprendre. J'ai glissé ma main entre tes omoplates pour te guider sans que l'on nous prenne pour un couple, ce qui, clairement, n'était pas le cas. J't'ai emmené vers un premier tableau après avoir salué le gérant de la galerie. "De 1, mademoiselle Borgia, ce ne sont pas des "gribouillis" quoique parfois, cela prête à confusion, et de 2, je sais qu'au fond de ton petit cœur de pierre, t'es pas totalement insatisfaite de sortir ici." Bah ouais, ce genre de sortie élitiste c'est pile poil ta came. Le champagne est gratuit ce qui montre à quel point l'exposition est de haut standing. Et t'aime bien ça Kat. Parce que ça te fait sentir puissante. Tu m'as reposé la question et je t'ai donc honnêtement exposé ma théorie. "T'étais la seule à connaître les prix des enchères pfo/dud. Tu savais ce qu'il y avait à gagner en enchérissant sur moi. Et je ne suis pas sûr que ce soit uniquement pour mes beaux yeux que tu as enchéris, je me trompe ?". Vas-y, mens moi pour voir. Je souris à quelques personnes arrivant dans l'enceinte du hall avant de les observer s'engouffrer dans la grande salle du fond. C'est là qu'il y a ma surprise Katalia. "De plus, il y avait d'autre gens qui avait enchéris, j'ai bien vu. Donc tu ne peux pas dire que c'était uniquement pour la bonne cause ou pour faire gagner la pfo et montrer une fois de plus notre supériorité. T'aurais pu t'arrêter à 180 ou 190." Je te vois du coin de mon œil te poser plein de questions. Comment je sais tout ça ? Comment j'ai pu deviner un truc pareil ou comment j'ai pu l'inventer ? "Mais la seule chose que je ne sais pas, c'est quel est ton rapport avec l'art ? Je t'ai jamais entendu jouer de la musique, jamais vu dessiner, jamais vu peindre non plus, tu n'as pas les mains d'une sculpteuse, donc qu'est-ce qu'il en est ? Tu es quelqu'un de logique et tu calcules beaucoup plus de chose qu'on ne le pense. Alors que me caches-tu mademoiselle Borgia ?" avais-je fini par chuchoter, passant d'un tableau à un autre, sans te regarder. J'étais pas sûr de moi, je dois l'avouer, mais je sentais que je touchais quelque chose de sensible. Et si tu refusais d'en parler à une foule, ce qui est totalement compréhensible, peut-être que seul à seul tu m'en dirais plus ? Parce que nous ne sommes pas si différent si j'ai raison. Parce que très peu de gens savent que je peins, parce que la peinture, bien qu'innocente, m'a déjà apportée plus de problème qu'autre chose. Mais ça, ça restera mon petit secret, n'est-ce pas Katalia ?

@Caesar Falls Ta tête qui va à gauche, à droite, qui observe, qui permet à tes pupilles de se balader un peu partout. Partout sauf sur les propres traits de son visage. Pour pas qu'il le voit, qu'il voit ce petit reflet brillant qui anime tes pupilles à observer tout ce qui se trouve autour de vous. Car si être une amatrice d'art n'est pas vraiment un secret (une Borgia se doit d'avoir du gout et de s'intéresser un minimum à toutes formes d'arts), être toi même une artiste en est complétement un. Car toi Katalia, t'es pas faite pour ça. T'es faite pour être terre à terre, assez sérieuse pour prétendre à prendre le siège du pdg un jour, certainement pas rêveuse pour coucher tes pensées agitées sur du papier ou sur une toile. Puis t'es allergique à l'imperfection. Et même si toi, malgré cet air déterminé et ce rehaussement de menton assuré, t'es un véritable fouillis d'imperfection. Ce que tu fais, ce que tu veux, ce que tu entreprends, tout ça doit toujours l'être ; parfait. Et ton apprentissage autodidacte de ce passe temps est très loin de l'être, de ton avis. Alors tu joues l'indifférence, car c'est plus facile, c'est même trop facile. Tu humectes tes lèvres avant de répondre à ses premiers mots "j'aurais préféré un bar. où est le Champagne ?" nonchalante et légèrement provocatrice, tu fais mine de regarder partout ailleurs, l'air volontairement complétement distraire alors que chacun de tes mouvements est soigneusement étudié avant d'être joué. Tu te fais un peu désirer à regarder un peu partout autour de toi avant de finalement faire tomber ton regard sur son visage, le mince sourire sur les lèvres et l'air un peu narquois dans les traits. "je les trouve très beaux tes yeux Cae, ils valaient clairement les 200 dollars que j'ai lâché ce soir là." Si Ottis était là, il serait fier, t'as été à bonne école. D'habitude éviter une conversation avec de l'humour, c'est sa technique. Sa petite tirade terminée, tu prends quelques instants avant de répondre, l'observant de ton regard perçant et pesant bien chacun de tes mots avant de les prononcer "t'es trop intelligent pour ne rester qu'un simple collègue pforzheimer. l'es-tu assez pour mériter que je te partage tout mes petits secrets ?"

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✰ w/ @Katalia Borgia

Te voilà qui me pose une question. Où se trouve le champagne ? "Dans la pièce à côté" t'ai-je répondu, tout sourire. C'est excitant de savoir ce qu'il y a à côté et pas toi. Oh que oui, ça l'est. Mais j'étais là pour mettre quelques petites choses au clair. Je passe sur un troisième tableau. "Le coup de pinceau est trop fin, les lignes vont s'estomper un peu trop avec le temps." Ca en devient presque un réflexe. J'aime critiquer. Et je sais que c'est aussi ton cas Kat. Vas-tu mordre à l'hameçon ? Rien n'est moins sûr. Tu me regardes. Pourquoi me regardes-tu ? Tu souris, presque comme si tu allais me débiter le plus grand de tes mensonges. Après tout, tu apprécie l'humour. Et tu parles de mes yeux en répondant à ma question. Tu me mens. Tu es comme ça, tu te protèges. Tu te protèges toujours. C'est presque triste de ne pas être libre mais qui suis-je pour avancer cela ? "Je sais que mes yeux sont magnifiques, ils le sont autant que les tiens mais saches que je détecte le mensonge et que là, mes sens en sont presque aveuglés." C'est pas ta faute Katalia, c'est pas ta faute si je repère la supercherie la plus secrète. "Viens par là, tu vas peut-être comprendre que je suis définitivement digne d'un secret." J't'ai attrapée par la taille et j'ai fait signe au gérant en direction de la salle arrière, caché aux yeux des non-connaisseurs. Il me fit un signe d'approbation. et j'ouvris de la main l'entrée, cachée par deux rideaux noirs. Cela nous laissait pénétrer dans une immense salle, au plafond haut. Nous descendîmes les quelques marches qui nous y menaient. "Bienvenue dans le côté sombre de la galerie. Sombre mais légale. Ici, point d'enchères, mais seulement des petites gommettes. L'œuvre appartient à la personne qui pose la dernière gommette. Basique. C'est comme ça que ça marche par ici. Champagne ?" lançais-je en prenant deux coupes du plateau d'un serveur qui passait. Je t'en tendis une, poliment. Et je jettais alors un coup d'oeil, prompt, rapide, en ta direction. Je le vois bien Katalia. Malgré ce que tu veux cacher, je le vois que t'aimerais ce qu'il y a devant. Est-ce que je te dis maintenant d'où tout cela vient ? Qui les a fait ? Que je t'en dise un peu plus sur l'exposition en somme ...

@Caesar Falls Une coupe, rien qu'une petite coupe, histoire de profiter de la soirée sans trop en dévoiler. Tu connais tes limites et pour les avoir quelques fois -rarement- légèrement repoussées et t'être dévoilée, tu te jures alors que ça n'arrivera pas ce soir. Rien ne doit te tromper, même pas le fait qu'il t'ai emmener dans une galerie d'art, encore moins l'alcool qui pourra courir dans tes veines. "hm hm si tu le dis." Il a raison, le coup de pinceau est trop fin et, de ton avis, ne rend pas justice à la représentation qui se dégage du tableau. Toi t'aurais fait différemment c'est sur. Mais plutôt que de donner ton avis, de répondre honnêtement, tu préfères faire comme si tu n'y connaissais rien. Rapidement, tu te détournes des œuvres sur les murs qui vous entourent, pour planter ton regard sur lui. Garder le silence un instant, jauger à quel point les ficèles du pantin qu'il pourrait être son malléables. Y'a un truc dans son regard qui te pousse à penser qu'il a la même réflexion, tu souris doucement en silence sans dire un mot ; il peut, c'est de bonne guerre. "t'es en train de me traiter de menteuse ? c'est comme ça que tu abordes les gens ?" Tu viens à croiser tes avant bras sous ta poitrine en marchant, dans une salle vers laquelle il vous conduit. Largement plus grande que la précédente, mais tellement plus intimiste à son nombre de personnes, sa façon d'y accéder et surtout à l'ambiance qui s'en dégage. Tu prends la coupe qu'il te tend, trinques avec lui avant de faire quelques pas pour aller récupérer une petite planche de gommettes sur une petite table nappée, choisissant la couleur jaune/doré évidemment. Tu reviens ensuite à son niveau en agitant doucement la plaquette à hauteur de vos visages "c'est juste car j'aime avoir la victoire." Evidemment que tu vas jouer le jeu mais est-ce que cette supercherie, ce petit jeu du chat et de la souris sur le thème de la passion secrète commune va encore durer longtemps ? T'en sais rien, t'es pas décidée encore.

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✰ w/ @Katalia Borgia

Katalia Borgia ! C'est que tu ne me rends pas la vie facile qui plus est ! Je t'ai lancé une perche avec cette histoire de trait mais t'as feins l'ignorance. Ce que tu peux être bornée parfois. Je pensais que les pfo étaient fiers et pleins d'ambition. Mais visiblement, ce n'est pas celle-ci que tu veux me montrer. Et pourtant je rame. Et pourtant je t'ai amené ici exprès pour parler. Et pourtant ... Mais tu feins l'ignorance. "Moi ? Te traiter de menteuse ??? Peut-être ..." que je te lance, sourire en coin, pommettes hautes et yeux pétillants. Tu sais ce que je pense.
Je t'amène alors dans la pièce de l'exposition. Tu prends les gommettes et je t'offre une coupe de champagne et m'en prends une au passage. "Surveille moi, ça doit être le seul verre que je prends" Non seulement je conduis après, mais qui plus est, j'essaie de me sevrer et prendre plus d'une coupe serait jouer avec le diable mais ça, tu le sais. Tu tends le paquet de gommette doré "Toujours de bon goût" te laçais-je. Qui plus est, le bleu et le doré vont bien ensemble. Coïncidence ? Tu ne le sais pas encore mais ce soir, tu n'auras même pas à payer. Alors partons à ta recherche de la victoire... Je t'ai d'abord emmené voir les sculptures et je t'ai dis que rien ne valait le coup. Tu m'as écouté naïvement. Nous sommes allés voir les photographies mais elle n'était pas particulièrement intéressantes. Puis nous nous sommes attardés sur les peintures. "Tu en penses quoi madame "mmh si tu le dis" ?" Pas de question fermée, je veux que tu parles, je veux te décrypter lorsque tu critiques ce que tu vois. Tu ne peux pas juste me dire que j'ai raison, même si c'est le cas. Tu ne peux pas car c'est louche. Quand bien même ça ne te passionne pas, ce qui peut être le cas, tu es du genre à critiquer. T'es une Borgia en plus ! T'as forcément été un minimum initiée à l'art. Donc se reposer sur ma critique c'est trop louche. Alors dis moi Katalia, dis moi tout, dis moi ce qui te passionne, dis moi ce que tu penses de l'œuvre devant tes yeux, dis moi ce que cela t'évoque, dis le moi Katalia, honnêtement, franchement, comme à ton habitude.

@Caesar Falls S'il peut bien être sur de quelque chose, c'est que sur ce point loin, ce n'est certainement pas toi qui l'engrainer sur la mauvaise pente. Est-ce qu'il l'a compris, à ta façon d'à peine tremper les lèvres dans ton verre la dernière fois à la soirée d'Aymalyne ? est-ce qu'il l'a vu aussi lors des nombreuses soirées à la pforzheimer house, que tes verres étaient bien plus de couleur bleue que rouge ? Des questions qui au fond n'en sont pas vraiment. S'il est tellement dans l'observation au point d'aller fait le lien entre toi et un certain gout d'un art bien en particulier, assurément qu'il a du remarquer cette habitude que elle, tu ne cache absolument pas. "d'accord, moi aussi." t'as plus vraiment l'habitude de l'alcool et hormis le gros craquage avec Meluzine le second soir du spring break, t'as su rester sage et respecter ton nouveau régime que tu t'es imposé à toi-même depuis novembre dernier… Les sculptures étaient sympas à voir mais rien d'intéressant, rien qui ne te parle vraiment. Les photographies aussi, bien que moins vibrantes encore que les peintures vers lesquelles tes yeux vont rapidement, trop rapidement. Ton avis est réquisitionné, et cette fois c'est pas juste pour une histoire de mauvaise foi que tu mets du temps à répondre. Non c'est parce que t'es bien trop occupée à observer, admirer, et que t'es lasse de faire comme si tout cela pouvait bien t'indifférer. Tu fais quelques pas, oublies complétement la coupe dans ta main à peine touchée qui désormais ne fait plus que t'encombrer. Les doigts de ton autre mains lisent en silence la petite plaquette de gommettes dorées et enfin, tes pas s'arrêtent devant une toile bien particulière. "celle-là." T'humectes doucement tes lèvres, bois quelques gorgées de Champagne avant de tourner doucement la tête vers le pforzheimer lui offrant un léger sourire, cette fois un vrai "c'est celle-là que je veux."

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{imagination}
✰ w/ @Katalia Borgia

Tu avais acquiescé à ma question. En même temps, je ne t'avais jamais vu boire Kat. Ou pas autant que la plupart des étudiants. Je ne sais pas si c'est parce que tu n'aimes pas l'alcool, parce que tu as peur d'un jour te montrer indécente devant quelqu'un ou tout simplement parce que tu as peur d'un mauvais mélange. Peut importe Kat, tu as tes raisons. La mienne est plus simple : j'en suis accro. Et si prendre un verre est dangereux pour ma sobriété, ça l'est d'autant plus avec un deuxième verre. Mais passons. Je t'ai demandé ce que tu pensais de la quantité de toiles devant nous. T'as pas du un mots, trop concentrée à fixer les moindre détails des tableaux. C'était évident maintenant, j'avais vu juste en t'amenant ici. Mes soupçons venaient de se confirmer : tu aimes l'art plus que tu ne veux le laisser penser. Je vis ta main tenir avec fermeté la plaquette de gommette dorée. Tu tournais dans les allées, lisant de temps à autre les plaquettes informatives où certaines autres gommettes colorées étaient déjà arborées. Et tu t'es arrêté devant le plus unique des tableaux. Probablement la seule peinture triste dans le lot d'ailleurs.
Même s'il l'ensemble était coloré, il était figé dans le temps. Une peinture simple d'apparence, une guitare jaune, presque dorée elle aussi, tenue par quelqu'un qui joue. Le style est presque impressionniste, plutôt graphique, entre-deux de plusieurs style. "C'est pour mettre à la pfo où dans ton appart ?" que je te lance en ne pouvant m'empêcher d'emmètre un léger rire. "Je suis presque pas étonné. C'est aussi mon tableau préféré." Non, je ne suis jamais venu ici et pourtant oui, j'ai déjà vu cette peinture. "Outre ce que l'on voit, cette peinture est bien plus triste qu'on ne le croit. Elle montre le choc, la confrontation entre le paraître et la vérité. Le style de peinture pourrait faire croire que c'est purement esthétique pour ajouter un côté graph, un espèce de renouveau mais en réalité, on dirait plus que quelqu'un a pleuré, brouillant l'encre, un peu comme quand on pleure sur une copie." Ouais, je m'y connais en pleurs sur les copies, laissant baver tendrement l'encre. "La personne joue et continuera à jouer parce que c'est aussi sa façon d'être libre ou de se libérer. C'est son ambition. C'est sa passion, c'est sa vie parce que même quand tout tombe et tout s'estompe, la personne du tableau tiendra toujours sa guitare." Je suis persuadé que t'y voyais plus qu'une simple guitare. Je le sais parce que je vois la façon dont tu regardes le tableau. Je me mets à lire la petite plaque qui récapitule tout le tableau. "Ils n'ont décidément rien compris" que je dis en pointant du doigt le texte. Il y avait déjà deux gommettes. Une bleue nuit et une rouge sang. Je prends un sticker de la plaquette que tu tiens et dépose celui-ci sur la plaque du mur. "Si tel est ton souhait, ainsi soit-il et tu n'auras même pas à payer." Parce que je ne peux pas accepter ton argent Katalia.

the peinture:

@Caesar Falls Malgré toutes les œuvres, toutes les peintures, toutes les couleurs vibrantes faisant un schéma simple, rapide et, à ton sens, pas très recherché, celle-ci se dégage de toutes les autres. Comme un phare lumineux au milieu de l'obscurité alors que pourtant, c'est celle qui te percute le plus de mélancolie. C'est facile de représenter la Nouvelle-Orléans avec des couleurs, la fête, la nuit, les néons, les tenues flamboyantes des danseuses ; ça l'est beaucoup de s'exprimer et de faire ressentir autant d'émotions avec une palette aussi réduite. Il s'approche, vient à côté de toi et aussitôt ton regard va ailleurs, tes épaules bougent doucement et un soupir s'échappe alors que tu ne te sens plus seule, plus seule pour ressentir tout ce que tu pourrais bien ressentir. "peut être à la pfo, dans la salon, juste au dessus du canapé, celui à droite quand on rentre tu sais, en face de la baie vitrée." Tu humectes tes lèvres, fronces légèrement les sourcils lorsqu'il reprend la parole. Hochant plusieurs fois la tête avant de lâcher un presque inaudible "hm hm" tu continues à garder le silence quelques instants avant d'ouvrir à ton tour la bouche "je suis d'accord, en même temps que trouve que le cadrage laisse l'impression d'une grande proximité, peut être même trop." Etrange pour toi de te planter devant cette œuvre en particulier, toi qui a toujours aimé et toi-même peint des paysage de loin, jamais dans le détail, jamais d'aussi près, comme si ton art pourrait réfléchir ton caractère de tous les jours, du recul, du recul, du recul. "ça donne presque envie d'imaginer que la personne pourrait se recroqueviller, se recentrer dans le tout petit espace de ce cadrage, pour trouver ses armes et pouvoir avancer, affronter le monde entier après." c'est comme ça que toi tu le ressens, du moins. Tu secoues la tête, sors de tes rêveries avant de tourner la tête vers lui lorsque tu le sens attraper la plaquette de stickers pour en coller un. "c'est pas parce que c'est toi qui nous a amené ici que c'est à toi de vouloir gagner le tableau." cette histoire de tableau aux enchères t'es complétement sortie de la tête, et à vrai dire à cet instant tu ne penses à rien d'autre.