Artur x Brooke - Une interview pas comme les autres (Flashback)

Brooke et Arthur

Une interview pas comme les autres ☠

C'était la deuxième semaine, lors de sa troisième année, de la reprise des activités à Harvard et comme tout bon Mather qui soit, Arthur avait fêté ça comme il se devait la veille avec tous ses camarades jusqu'à très avancé dans la nuit. Le problème ? D'abord, c'était qu'il était complètement à l'ouest, la tête dans le guidon comme on pourrait dire. Il venait de se lever et le soleil lui tapait royalement sur la tête alors qu'il arborait des lunettes de soleil pour camoufler un peu tout ça quand même. L'autre problème, leur prof de spécialisation journalistique n'avait rien trouvé de mieux que leur faire faire un devoir déjà et pas n'importe lequel. Celui-ci constituait à faire une interview de quelqu'un sur le thème de la vie à Harvard et la rivalité entre les maisons, le groupe des Cabot lui avait même été imposé pour ne pas qu'il questionne des gens de sa maison où amis. Pas timide pour un sous, Arthur avait réussi à aborder une fille prénommée Brooke qui en faisait partie et l'avait convaincu d'accepter d'y participer. Il avait rendez-vous 15 minutes plus tard, dans le parc alors qu'il avait son bloc-note et un crayon dans une main. Il se dirigea d'abord vers la cafétéria afin de prendre à emporter deux cafés, il ne voulait pas paraitre impoli en le buvant seul devant elle. Un camarade à lui passait par là et lui fit une tape amicale sur la tête qui sembla résonné plus fort qu'un orchestre à l'intérieur du crane.

Que...

Salut Arthur, tu as une de ses mines.

Un faible sourire ironique, ce fut la seule réponse du Mather alors qu'il rejoignait le lieu, s'asseyant sur l'herbe. Brooke fut ponctuelle et débarqua dans les temps peu après lui et il lui fit un sourire.

Salut, merci d'être venu. Tiens ... Je ne sais pas si tu bois du café, mais je t'en ai pris un.

Alors qu'il lui tendait la boisson, il prépara son cal-pin en repensant à toutes les discussions coquines qu'il avait eu la veille à la soirée ... Pourquoi maintenant ? C'était un mystère, mais le cerveau de l'étudiant n'était pas des plus net aujourd'hui.

© Macha

Brooke Cunningham a plusieurs passions dans la vie. Le shopping évidemment, entre dans le top 3. Viennent ensuite les chaussures, ses cheveux blonds et pas très loin après ... le culte de sa propre personnalité. Même si elle n'avait pas tellement tendance à apparaître égocentrique, elle était sans aucun doute narcissique et n'avait aucun problème à affirmer qu'elle se trouvait fabuleuse. L'apparence est selon elle la clé de bien des choses et surtout des rapports humains. C'est donc avec un enthousiasme non dissimulé qu'elle avait accepté d'être interviewé par un Mather, moyen comme un autre de se trouver pour quelques temps au centre de l'attention. Si dans la sphère privée, Brooke pouvait montrer un visage bien différent et moins superficiel, dans la sphère publique, elle restait toujours la blonde de service montée sur talons hauts. D'ailleurs en parlant de chaussures, elle n'avait pas hésité à sortir ses jolies bottines Chanel caramel, assortie à une robe beige qui mettait un peu de joie dans cet hiver qui n'en finissait plus. Un long trench marquant sa taille et son sac à la main, elle rejoignait le lieu de rendez-vous donné par le journaliste en herbe. Le voyant déjà assis, elle lui accorde un grand sourire Colgate avant de prendre place à ses côtés. La blonde lui fait un signe de la main, hésitant quelques instants à s'aventurer sur le gazon. Bon faut ce qu'il faut alors avec une petite grimace elle fait quelques pas vers lui sans pour autant s'asseoir mais suffisamment prêt pour réceptionner le café qu'il lui tend. Elle lui sourit à nouveau, avec un "merci" enthousiaste avant de d'ouvrir le couvercle pour vérifier le contenu.
-C'est du lait de soja ? Ou du lait écrémé ?
Bah oui, question de calorie oblige. Et apparemment c'était bien ici et là qu'ils allaient faire l'interview ... sur l'herbe. Horreur et abomination, l'herbe ça tâche et en plus s'asseoir par terre, c'était loin de rentrer dans ses idéaux de perfection.
-Tu voulais faire ça .... là ?
Elle désigne de son index l'herbe comme si c'était la chose la plus horrible et terrifiante sur cette planète avant de reporter son regard n brin paniqué sur le jeune homme.

C'est avec un charmant sourire qu'il la vit arriver d'abord donc sur son 31, puis après cela, elle se comporta comme une parfaite Cabot. En règle générale, quand ce n'était pas dans un lit, Arthur ne fréquentait que très rarement les gens de cette maison et la raison qu'il avançait toujours ? Il avait peur de perdre des neurones. Cependant, elle avait gentiment accepté de faire cette interview alors l'espace d'un temp, il avait décidé de mettre tous ses préjugés de côté et de se montrer courtois. Il rigola doucement même lorsqu'elle lui demanda si c'était du lait de soja où du lait écrémé ... Malheureusement, il ne savait pas que c'était ce qu'elle prenait d'habitude alors il haussa les épaules

Non, c'est du café ... Je ne savais pas ce que tu voulais, mais si tu n'aimes pas, un deuxième ne peut que me faire du bien aujourd'hui.

Il remarqua que l'herbe la rendait hésitante et il leva les yeux au ciel avant de se lever pour regarder aux alentours. Un peu plus loin, il y avait des tables dont les étudiants les plus consciencieux, dont il ne faisait pas parti, se servaient pour réviser où pour déjeuner le midi. Il lui fit un clin d'oeil avant de lui faire un signe de le suivre.

On va faire ça sur les tables si tu veux, ce sera plus ... Pratique.

D'habitude, deux où trois vannes auraient fusé à ce sujet, mais courtoisie oblige, il n'en fut rien. Il s'installa donc sur l'une d'elle et attendit qu'elle en fasse de même en face de lui. Il ouvrit son bloc-note et lui fit de nouveau un petit sourire, il n'avait pas retiré ses lunettes de soleil de peur que l'on voit l'état de ses yeux.

Si tu es prêtes on peut commencer ...

Il avait déjà préparé quelques questions la veille et se fut machinalement et sans réfléchir qu'il débita la première.

As-tu déjà participé à un tricycle ?

Tricycle ... Plan à trois ... Le regard d'Arthur se figea d'un seul coup, ses camarades Mathers à qui il avait parlé de l'interview semblaient avoir trouvé drôle de trafiquer les questions et c'est tout gêné qu'il l'a regarda sans trop savoir quoi dire.

Euh ...

Avec une petite grimace, elle lui tend à nouveau le gobelet. Elle évitait de boire du café en trop grande quantité -sauf les lendemains de cuite- parce que ça jaunit les dents et qu'elle refuse de voir son corps altéré par une stupide boisson. Bref, reprenant son sourire habituel, elle attend sagement qu'il approuve sa demande de changer d'endroit histoire de ne pas se salir dans la pelouse. Heureusement d'ailleurs qu'il porte des lunettes de soleil et qu'elle ne voit pas son petit lever de regard face à ses exigences un peu spéciales, sans quoi il l'aurait rapidement vexé. Elle hoche légèrement de la tête en regardant les tables qu'il désigne. Ca fera parfaitement l'affaire, et dans tous les cas, c'est toujours mieux que le sol plein de terre et d'autres trucs sur lesquels elle refuse de s'asseoir. La blonde le suit donc, prenant place en face de lui en replaçant ses cheveux autour de son visage avant de sourire de plus belle.
-Je suis prête !
Toute façon, elle était toujours prête quand il s'agissait de parler d'elle. Mais elle bug un peu sur la première question, fronçant des sourcils. Mais vu sa détermination à la poser, ce n'était pas une blague. Soit, ça ne froissait pas tant que ça une pseudo candeur qu'aurait pu caché sa blonde-attitude.
-Non. On me l'a déjà proposé mais ça me tentait pas trop.
Bon voilà, au moins ça c'est dit. Et avec le plus grand naturel du monde, comme si il lui avait demandé la marque du shampoing qu'elle utilise. Elle lui adresse un nouveau sourire, les avant-bras posés sur la table, attendant la prochaine question.

Assise en face de la jolie blonde, le soleil commençait à lui taper sur la tête et l'interview d'Arthur était donc partie un peu de travers sur la première question et alors qu'il avait légèrement bugué pour se justifier, elle au contraire s'était montrée étonnamment stoïque. Il aurait compris qu'elle se vexe voir même qu'elle s'en aille, mais non, elle avait tout simplement répondu à la question et cela lui arracha un sourire partagé entre excuse et amusement. Il jugea préférable de ne pas se confondre en excuse pour que cela passe plus facilement, après tout c'était trop tard pour ça et comme elle avait répondu, il décida de passer à la suite, reprenant un peu ses esprits.

Alors, trouves-tu que la rivalité entre les différentes maisons à Harvard est saine ? Et comment te situes tu là-dedans ?

Bien joué le Mather, il était parvenu à poser une question qui était en rapport avec le sujet, il n'aurait pas dit qu'il en était fier, mais au moins, il se remettait un peu dedans, pour l'instant ... Alors qu'elle semblait réfléchir, la fatigue, le soleil et les questions idiotes qu'avaient rajouté ses compagnons de maisons revinrent à la charge. Il était en train de les lire, mais s'en faire attention, il en sorti deux autres à voix haute pendant avant qu'elle ait le temps de répondre aux premières, étonné et amusé par celles-ci

êtes vous pour une relation fidèle où des galipettes à droite à gauche ? La baquette arrière d'une voiture est-elle un endroit approprié ? Mais quelle bande de ...

Il se figea de nouveau se rendant compte de ce qu'il venait de faire en la voyant qui l'écoutait ... Là oui il se sentit mal à l'aise et cette fois-ci d'ajouter sur un mensonge

Désolé, ce ne sont pas mes questions, pas obligé de répondre c'est ... Un sondage de chez les mathers que je lisais.

Heureusement, la prochaine question est plus ... normale. Sinon elle aurait fini par se poser des questions sur le véritable thème de cette interview. Mais bon, pour l'instant, elle continue de faire celle qui n'était pas vraiment surprise, en mode j'ai tout vécu et rien ne me fait peur. C'est sûr que ce n'était pas vraiment courant comme entré en matière mais heureusement, il passe vite à autre chose, enchaînant sur la rivalité entre confrérie. Il faut dire qu'elle n'avait jamais vraiment ressenti ce genre de choses, étant du genre sociable peu import les maisons.
-J'sais pas, j'trouve que c'est plutôt cool en ce moment. A un moment les Winthrop nous faisaient un peu la misère mais là ils se sont calmés. Toute façon j'trouve ça débile de se faire la guerre parce qu'on est pas dans la même confrérie.
Mais apparemment il est plus intéressé par ses propres questions que par ce qu'elle pourrait raconter. Et elle écarquille un peu les yeux en entendant la suite des réjouissances. Eh ben, si elle avait su que le questionnaire portait en réalité sur sa vie sexuelle, elle aurait peut-être réfléchi à deux fois avant d'accepter. Et puis bon, ça justification ne tient pas vraiment la route vu la tête qu'il fait et son léger malaise.
-Un sondage que t'as écrit à côté des questions de l'interview ?
Elle lui lance un sourire en coin. Elle est peut-être blonde mais stupide non plus. Finalement elle soupire en attrapant son sac. Si c'était ça l'interview, elle préférait utiliser son temps pour des choses plus importantes, comme faire du shopping.
-T'avais vraiment des questions à m'poser ou c'est juste une espèce de blague de mauvais goût ?
Prête à attraper son sac et à partir si il s'avérait que ce n'était qu'un truc stupide, elle attend la réponse avec un léger agacement.

Arthur était allé trop loin et même si de toute évidence ce n'était pas parti de sa propre volonté, tout était devenu un vrai fiasco. Il ne savait pas trop comment réagir et le pire dans tout ça, c'était qu'il avait vraiment besoin de faire cette interview, qui était en plus, pour le lendemain à rendre. Il devait vraiment paraitre pour un abrutis à ce moment-là et il n'eut pas le temps de répondre lorsqu'elle lui demandait des justifications. Finalement, il la vit attraper son sac, prête à partir, ce qu'il comprenait au vu de ce qui venait de se passer. Lorsqu'elle lui demanda si c'était une blague, il hésita, mais à raconter des bêtises, il s'était mis dans l'embarras tout seul alors il la regarda en soupirant.
J'ai vraiment une interview à faire avec de vrais questions, pas celles que je t'ai posées ...
Il lui tendit son calepin pour faire preuve de bonne foi, il ne savait pas si cela suffirait, mais c'était sans doute la meilleure chose à faire. Alors qu'il la regardait jeter un oeil à ses notes, il reprit la parole, un peu gêné, il fallait l'admettre.
Ecoutes, hier, j'ai fait une grosse soirée, je suis un peu fatigué aujourd'hui ... J'avais parlé de cette interview à mes camarades et si tu regardes bien, les questions ajoutées, ce n'est pas mon écriture ... Les miennes sont au-dessus, ils se sont amusés à ajouter ça hier soir ... J'ai juste parlé tout haut parce que je suis un peu à côté de la plaque aujourd'hui ...
Il tenta un sourire et fit une moue un peu embarrassé en se levant à son tour, légèrement blasé, après tout, il ne pouvait pas la forcer...
Je dois rendre le devoir demain, je vais m'arranger pour trouver ... quelqu'un d'autre, désolé pour tout cela et de t'avoir fait perdre ton temps, c'est gentil.
Cela s'annonçait difficile, mais il n'avait pas envie de s'afficher davantage, elle n'avait pas l'air du tout d'avoir trouvé ça amusant.

C'est vrai que tout ça avait un peu viré à la blague de mauvais goût mais la blonde n'était du genre à se vexer pour si peu. Seulement à regretter de perdre son temps qu'elle jugeait suffisamment précieux pour ne pas l'égarer à ce qu'on se fiche d'elle. Néanmoins, loin d'être butée comme un mulet, elle accepte de rester assise et d'expliquer les excuses un peu alambiquées d'Arthur. Mais connaissant pas mal de Mather pour traîner souvent avec eux, elle lui accordait le bénéfice du doute. C'est vrai que ce serait tout à fait leur genre de faire un truc pareil. Et les question correspondaient bien à l'ambiance générale de la maison des dévergondés. Bref, elle prend le calepin, remarquant bien que ses questions avaient été trafiquées et que le pauvre n'y pouvait rien, surtout si il devait jongler entre ça et sa gueule de bois.
-Bon ok. J'te crois.
Un sourire étire à nouveau ses lèvres alors qu'elle relâche son sac à main en secouant légèrement la tête.
-Tu peux finir tes questions si tu veux. J'vais pas te planter là maintenant.
Pas trop son genre d'abandonner comme ça alors qu'elle avait donner sa parole. Et puis, c'était en quelque sorte une bonne action de faite puisque plus vite il en aurait fini, plus vite il pourrait aller cuver son alcool en paix. La blonde plisse un peu des yeux en observant sa mine mal en point. Il allait vraiment réussir à pondre un truc dans cet état ?
-Tu veux que je réponde à l'écrit ?
Peut-être que ce serait même plus rapide que de le laisser patauger dans son état semi-comateux.