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sans toi, je me sens comme toute nue dans la neige (j&e)

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❝ sans toi, je me sens comme toute nue dans la neige
w/ @Jeremiah H.-Williams

18h30. Accroupie devant le four flambant neuf, je plisse les yeux pour m'assurer que le fromage - sans lactose, bien évidemment - est entrain de fondre puis de gratiner, voulant que ce repas soit parfait. Le premier avec Jem depuis un petit moment déjà et j'ai vraiment besoin que ce soit mémorable et dans le bon sens du terme. Alors, forcément, j'ai pensé à tout - ou presque - même à la bouteille de vin qui décante sur le plan de travail. Pas pour moi, bien entendu, bien que j'en rêve. Je n'ai pas craqué parce que je veux faire les choses bien et ne pas risquer un quelconque problème avec mes ovocytes. Et quand le fromage atteint la consistance recherchée, j'enfile mes gants de cuisine et sors le plat avec délicatesse. Laissé à refroidir, je file vers ma chambre pour quitter mon tailleur vert et enfiler une petite robe rouge cintré au niveau de la taille. J'enfile rapidement quelques bijoux et accessoires avant de me coiffer. Maquillage rafraîchit, je m'installe à mon bureau et continue de travailler sur un dossier. Seulement, je trouve des tâches de sauce tomate partout sur le pad et le clavier et passe plus de temps à humecter mon index et frotter les tâches qu'autre chose. Et, quand je vois le nom de Jem apparaîtra dans le haut droit de mon écran, je souris. Une notification que j'aime toujours autant recevoir et qui m'avait énormément manqué. Réponse tappée plus vite que mon ombre, je quitte mon bureau, attrape mon sac à main et descends dans la cuisine. Je ferme la carafe à vin et embarque le tout - avec le plat, bien entendu - avant de claquer la porte de ma suite. Le coude qui appuie contre le bouton de l'ascenseur. J'attends quelques secondes mais tout cela me semble être des heures. Tout comme ma descente dans le lobby. Je prends le temps de réfléchir à tout cela, à ma relation avec Jeremiah, avec le fait qu'il me manque tellement et que ni mon coeur ni ma tête n'ayant réussi à tout mettre en ordre. Ça se précise, plus que je ne l'aurais cru et voulu mais mon corps tout entier se bat quotidiennement. Alors ce soir, je mets le tout sur pause et compte bien profiter de ce moment pour retrouver mon plus vieil ami, mon meilleur ami et bien plus encore. Mes talons claquant sur le sol du hall, Jilian m'ouvre la porte quand j'arrive et je la remercie d'un geste de la tête. Je vois la voiture de Jem et lui souris. Hey... Un bisou sur sa joue, je prends une large bouffée d'oxygène - et de son parfum - avant de me redresser. Rapidement, la porte du côté passager est ouverte, alors je m'installe sur le siège passager et pose le plat sur mon manteau. Comment tu vas ? Que je demande en lui souriant un peu plus. Regarde comme ça a l'air bon. Que je souffle en soulevant le papier qui couvre les lasagnes. J'ai été acheter de la béchamel sans lactose et pareil pour le fromage. J'espère que ça sera bon. Je suis vraiment fière. Et ses yeux sur moi, ça me fait un grand bien.
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Pour la première fois depuis plusieurs semaines, je ressens l'handicap d'être à Boston plutôt qu'au siège, en Angleterre, à travailler avec le reste de l'équipe. L'avant saison est toujours intense, après un ralenti au moment des fêtes et si ces cinq jours au ski ont été magiques, ils m'ont aussi coulé sur le plan professionnel. Je me suis noyé tout seul et n'ai d'autre choix que de carburer à présent pour rattraper le retard accumulé et contrôler le travail fourni par mon équipe, afin que tout soit relu et prêt à être publié dans les temps. Lorsque mon alarme sonne pour me signaler qu'il est temps de presser la pédale de frein et me préparer pour aller chercher Ella, j'hésite à lui envoyer un message et annuler pour continuer à plancher là-dessus. Inconsciemment, j'ai certainement, aussi, envie de repousser cette rencontre que j'anticipe un peu après plusieurs semaines sans s'adresser le moindre mot. Le problème est que plus je repousse, plus ce sera difficile de faire un pas dans sa direction à l'avenir et je ne peux pas nier que ma meilleure amie me manque terriblement. Je n'arrive plus du tout à la séparer de la femme que j'aime (et maudit actuellement) mais ce n'est pas en l'évitant ad vitam aeternam que je vais apprendre à le faire à nouveau. J'y suis parvenu pendant des années, ce n'est pas impossible. Au delà de ça, je sais qu'elle serait déçue si je venais à annuler en dernière minute un rendez-vous que j'ai (plus ou moins) moi-même proposé. Je ferme donc le laptop, m'impose une petite douche afin de me relaxer et couper avec ma journée de travail, avant de me mettre en route pour le Copley. J'y suis revenu à quelques reprises depuis mon déménagement afin de voir Dimitri, mais ça n plus et je dois bien avouer que vivre à l'hôtel ne me manque pas. Il a toujours été question que ce soit temporaire et si j'ai crée un tas de souvenirs dans cette suite, je n'en suis pas moins ravi d'avoir mon chez-moi. Sans rentrer dans l'hôtel, j'envoie un message à Ella pour lui signaler ma présence et m'appuie contre le véhicule en l'attendant, forçant un sourire lorsqu'elle se dirige vers moi. Il n'y a rien à faire, ça ne me vient pas naturellement. J'ai beau être content de la voir, ce dernier mois me reste en travers de la gorge et m'empêche de savourer pleinement ces retrouvailles. « Hey. » Lorsqu'elle arrive à ma hauteur, je l'embrasse sur la joue et m'écarte pour lui ouvrir la porte, avant de faire le tour du véhicule pour me placer côté conducteur et attacher ma ceinture de sécurité. « Ça va, un peu débordé. Et toi ? » Mes yeux passent de son visage à son petit plat et sourit. « Ça a l'air, en tout cas. » Je commente et attend qu'elle attache sa ceinture pour mettre le moteur en route, direction la maison qui est à peine à cinq minutes d'ici. On aurait clairement pu le faire à pied mais avec le plat - et sans savoir de quoi elle serait chaussée -, c'est juste plus pratique de le faire en voiture. « C'est la seule chose que tu sais faire et que tu prépares à tout le monde ou t'as essayé d'autres recettes ? » Je demande sans dévier mon attention de la route, curieux de savoir si Ella s'est essayé à cuisiner autre chose où si elle se nourrit exclusivement de lasagne à présent.
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❝ sans toi, je me sens comme toute nue dans la neige
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Je ne peux même pas dire à quel point j'étais heureuse de recevoir ce message de la part de mon meilleur ami, cette demande de venir manger chez lui. On aurait pu le faire au Copley mais le fait est qu'il a proposé de le faire dans sa nouvelle maison, celle que je n'ai pas encore visité. C'est difficile, cette distance qu'il met entre nous et j'ai vraiment envie de lui dire et de lui prouver que c'est lui que je choisis, que c'est nous que je choisis mais surtout, que c'est moi que je choisis dans tout ce cirque. Et j'aimerais lui dire que je ne le choisis pas parce qu'il y a le bébé en jeu mais parce que je sais ce que je veux. Et que s'il ne veut pas d'enfants, je n'en veux pas non plus, pas tout de suite du moins. Mais ces questions, ces mots et ces réflexions doivent rester miennes pour le moment. Ce sont des retrouvailles et non pas une bataille dans laquelle on se lance. Je veux que tout se passe bien et lui prouver ce que je dis plutôt que de lui dire. Chaque chose en son temps, il parait. Je ne veux pas perdre plus de temps mais foncer et forcer les choses ne nous seront pas bénéfiques et je n'ai aucune envie de le braquer ce soir. Aujourd'hui, c'est pour Jeremiah Jude Hanwell-Williams et Ella Clarence Marriott-Wildingham et rien ni personne d'autres. C'est bien pour cela que j'ai demandé à Wesley de garder Eden ce soir et que notre petite pyjama partie tata-bébé soit repoussée de quelques jours. Mes lèvres sur la joue de Jem, je sens son corps tendu sous cette main qui a trouvé refuge sur son épaule mais ne dis rien. On appréhende probablement tous les deux. Moi, ça me fait tellement de bien. Son parfum m'avait manqué, cette manière toujours aussi sexy qu'à sa bouche de remonter un peu plus à droite qu'à gauche et de creuser un peu plus sa peau d'un côté que de l'autre. Ça va, la routine entre le boulot et la fac. Une routine mise à mal par Thaïs que je tente de garder autant que possible pour soulager Dimitri dans ses journées de travail. Pas toujours facile mais avec quelques heures à droite à gauche, on s'en sort tous très bien. Oui ? Que je dis, pinçant les lèvres pour retenir un sourire que je ne peux pas cacher. J'en ai déjà fais deux fois, avec saumon, épinards et ricotta. Que je lance, toute fière de moi. Il me reste encore de la sauce donc demain ça sera spaghettis bolognaises et je compte faire un gratin de légumes pour la fin de semaine. La conversation la plus basique de la planète mais je crois qu'on a besoin de casser la glace un peu. Le problème c'est que je suis toute seule alors dès que je fais quelques chose, j'en ai pour deux voire trois jours. Surtout lorsque mon appétit est aux abonnés absents. Je regarde autour de moi, ne voulant pas passer tout le court trajet à fixer Jeremiah. C'est un joli quartier et si mon cerveau commence déjà à penser school district, je l'arrête sur le champ. On arrive et j'ouvre rapidement la porte, faisant doucement pour ne pas la faire rebondir et abimer les ressorts de cette dernière. C'est joli à première vue. Que je souffle en le laissant fermer la porte derrière moi, les mains prises par le plat et la carafe à vin. Je sais très bien que dedans aussi, ça sera joli. Je connais Jeremiah et je sais que l'ambiance propre et carrée qui se dégage de la maison sera la même à l'intérieur. Je parie qu'il n'y a que dans la chambre de Cameron qu'il y a des couleurs. Je souris, joueuse, toujours avec mon pic à glace, tentant de briser le mètre qui nous sépare des eaux dans lesquelles nous avons l'habitude de nager.  
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Je me rends compte que j'appréhende tout et n'importe quoi et que cela en devient ridicule, mais je ne peux pas vraiment faire taire ce qui se passe dans ma tête depuis plusieurs semaines. Beaucoup trop de sentiments s'entre-choquent et je ne sais pas - ou plus - sur lequel me focaliser afin de faire table rase et repartir sur de bonnes bases. Dans l'immédiat, c'est sur le manque que je me cale, dans l'espoir que la soirée se déroulera sans accroc. Nous n'en sommes pas à notre première dispute, mais en dehors des quelques mois où je me suis effacé pour la laisser vivre son histoire avec Wesley, je ne me souviens pas être un jour resté aussi longtemps sans lui parler. J'ai l'impression qu'à chaque fois que j'essaye de faire un pas dans sa direction, ma meilleure amie trouve le moyen de me dire exactement la chose qui me fera faire quatre pas en arrière. C'est épuisant. J'essaye d'oublier un peu ces dernières semaines et me vider l'esprit avant d'arriver devant le Copley, même si je sais que les choses ne seront pas ce qu'elles étaient il y a plusieurs mois. Quelque chose s'est brisé entre nous et ce n'est pas avec de la colle de collégien que nous allons parvenir à recoller les morceaux.
Je hoche la tête lorsqu'elle me dit que ça va, même si je sais qu'elle est autant sur la réserve que moi et qu'il doit y avoir une tonne de choses qu'elle aimerait mentionné plutôt qu'un simple " ça va ". Je vais pour l'instant me contenter de ça, histoire de garder la conversation légère et bancale. Chaque chose en son temps. Je complimente son plat et sourit en la voyant fière d'elle ; s'il y a bien une chose que nous n'avons (ou n'avions) pas en commun tous les deux, c'est bien mon amour pour la cuisine. « Oui. Après l'air ne fait pas la chanson. » Dis-je pour la taquiner, en espérant que le message ne sera pas mal reçu. C'est triste qu'on en soit là, sur la réserve, de peur que les choses soient mal interprétées mais de nouveau, chaque chose en son temps. « Dans six mois, tu t'inscris à topchef. » Je commente en lui adressant une rapide oeillade, avant de reporter mon attention sur la route. « Je suis sûr que Dim serait ravi de t'aider, si tu ne lui fais pas des lasagnes quatre fois par semaine. » Parce que le pauvre s'il en mange à toutes les sauces, il va vite en avoir marre.
Deux petites minutes de silence accompagne la fin de notre trajet, avant que j'ouvre le portail automatique pour rentrer la voiture dans l'allée devant la maison. Je l'observe un dixième de seconde comme si ja la découvrais, moi-aussi, pour la première fois, avant de me détacher et sortir du véhicule. « Attends, donne. » Je lui prends le plat des mains pour lui faciliter la vie et me dirige vers l'entrée, l'estomac noué. Ma meilleure amie n'est pourtant ni juge ni décoratrice d'intérieur, mais le plan initial me revient en tête et me rappelle que rien ne se passe jamais comme prévu dans la vie. « Oui, mais il y en a assez pour toute la maison. » Elle va pouvoir le constater assez rapidement ! J'ouvre la porte d'entrée, pose le plat sur le meuble qui se trouve dans le hall le temps de me débarrasser de ma veste, puis le récupère pour entrer dans la pièce principale, qui s'étale en long et en large puisqu'elle reprend le salon ainsi que la salle à manger. C'est épuré, spacieux, immaculé, à l'image de mon bien à Londres en un peu plus moderne, qui possède lui une architecture victorienne. Je pince les lèvres lorsque ses yeux scannent la pièce et tombent sur les cadres qu'elle m'a offert à noël, placés au dessus du long meuble qui contient une bonne partie de mon service à vaisselle. « Qu'est-ce que je peux te servir ? »
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❝ sans toi, je me sens comme toute nue dans la neige
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Il ne faut pas avoir fait de grandes études pour savoir que nous appréhendons cette soirée pour des dizaines - pour ne pas dire des centaines - de raisons. Il y a tout ce qu'il s'est passé ces dernières semaines et quand je dis cela, j'englobe aussi bien nos moments de complicité que la dernière dispute qui ne cesse de me peser sur le coeur et l'estomac. Mais il faut vivre avec, il faut avancer et, surtout, il faut assumer la conséquence de chacun de ses actes. Et je suis enfin prête à le faire. Je ne peux plus faire semblant, je ne peux plus me cacher derrière Eden, derrière des envies tout sauf légitimes. Il est temps que je me ressaisisse et que je décide réellement ce que je veux dans ma vie, qui je veux dans ma vie et où je me vois dans une poignée d'années, sans vouloir m'imaginer dans dix ans. C'est souvent la décennie que l'on prend pour parler du futur mais j'aimerais déjà me concentrer sur mon futur proche, à N+1 voire N+2 au maximum. Et ce soir, c'est au temps réel que je veux vivre. Je m'inscris à Top Chef que si tu es mon commis et coach en même temps. Parce qu'avant ce voyage à Lee, je n'étais même pas capable de faire cuire des pâtes sans que ce soit de la bouillie. Je n'avais même jamais essayé d'en faire, pour être honnête. J'ai toujours grandi comme ça ; les pieds sous la table et le chef qui ramène les plats. Même à Washington, même à Oxford, sauf lorsque Jem préparait quelque chose. L'Angleterre me manque un peu plus à ce moment. C'est ça... Demain, je vais inviter Eliott, comme ça c'est chacun son tour. Et si j'en empoisonne un, il y aura toujours un deuxième pour prendre le risque de finir la tête dans la cuvette le lendemain. Pour le moment, tout s'est bien passé et j'espère bien que ça va continuer de la sorte. Pas de food poisoning, personne qui me maudit sur dix sept générations à cause d'une viande pas assez cuite ou je ne sais quoi.
Arrivée, j'observe la demeure de mon meilleur ami et souris légèrement. C'est joli de dehors, très propre et très carré, du grand Jeremiah. Je ne m'attendais pas à voir des ballons dans le petit jardin devant, ni même la bicyclette de Cameron éclatée contre le sol. Ça lui correspond si bien et c'est rassurant, apaisant. Ça n'a pas changé ça, au moins. Je lui laisse le plat et marche jusqu'à la porte d'entrée, pleine d'appréhension. J'aimerais boire deux coupes de champagne juste pour faire descendre la pression mais ce n'est pas près d'arriver, pas si peu de temps après mon retour sous hormones. Je n'en doute pas. Que je lance, toute sourire, le suivant dans la maison qu'il a acheté il y a peu de temps. Mes talons qui claquent sur le sol, j'avance doucement, à tâtons, comme si je n'avais pas le droit d'être là. Et pourtant, il y a une part de moi ici. Les cadres, je les reconnais et j'en souris. Son monde. La Formule un. Un monde auquel je m'intéresse un peu plus chaque jour pour lui mais aussi pour moi. Et pour notre mini nous, si un jour il voit le jour. Forcément qu'un mini Jem - ou une mini Ella - aura envie de faire comme papa, de s'intéresser au premier amour de leur père : la course automobile. Je me vois déjà à serrer les dents lors des courses et surtout s'il y a des accidents. Partie dans mes pensées, je n'arrive pas à rester ici, me rendant compte que mon N+l'infini me semble encore plus loin aujourd'hui. Sa voix me ramène sur terre et je lui souris. Si tu as du gazeux, je ne suis pas contre. Mais de l'eau fera l'affaire. Que je dis, retirant ma veste et la posant sur l'accoudoir du fauteuil. J'ai ramené du vin aussi. Pour lui. C'est le sommelier qui me l'a conseillé alors ça va aller à la perfection. Tu me fais visiter ? Que je demande, faisant un pas vers lui. J'ai envie de tout voir avant de m'asseoir, de peur que le côté calme, posé et sans accroc de nos retrouvailles s'entache au fil de la discussion.
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Je sais que nous allons sans doute marcher sur des oeufs une bonne partie de la soirée, si ce n'est son entièreté, mais j'essaye de me détendre autant que possible avant de la rejoindre. Ça ne devrait jamais être aussi compliqué de partager un repas avec sa meilleure amie, mais on s'est un peu trop compliqué la vie récemment. Une partie de moi aimerait revenir en arrière, en novembre, afin de ne pas franchir les barrières dressées depuis mon arrivée sur Boston, quand l'autre se dit qu'elle n'effacerait pour rien au monde ces quatre petites semaines. Si elles ont fait volé en éclat notre amitié, elles comportent trop de bons souvenirs pour être effacées. Quoi que... Si on ne parvient pas à retrouver notre chemin l'un vers l'autre, le prix à payer pour si peu de bonheur est excessif. « Attend peut-être encore une année ou deux. » Dis-je sur le ton de la plaisanterie. Ella a besoin d'exceller dans tout ce qu'elle entreprend et clairement, elle se ferait ratatiner à ce genre de concours. Je lui adresse un sourire lorsqu'elle me parle d'inviter Eliott, sans trop savoir quoi ajouter. Je ne peux pas la féliciter sans savoir ce qu'il en résulte, il sera encore temps de le faire une fois que j'aurai goûter à son petit plat - mais elle gagne déjà des points pour avoir essayé.
Lorsqu'on arrive à la maison, on commence par la pièce principale, même si je n'ai pas tant que ça l'occasion de m'y poser, trop souvent enfermé dans mon nouveau bureau. Je lui offre un truc à boire pendant qu'elle analyse la pièce et fais la moue lorsqu'elle me demande quelque chose de gazeux. « Genre de l'eau pétillante ? » Je demande surpris, n'imaginant pas ma meilleure amie un verre d'eau à la main juste avant un repas. « Ou du champagne sans alcool ? J'ai les deux. » Je ne sais pas trop où elle en est dans son traitement hormonale, et ne suis pas certain de vouloir le savoir, mais dans le doute j'ai prévu le coup. Je hoche la tête lorsqu'elle me dit avoir ramené du vin, qui répond à ma question. Sauf si elle ne l'a pris que pour moi, ce qui n'est pas improbable. « Oui suis-moi. » Je sors de la salle à manger pour me rendre à la cuisine noire anthracite qui donne l'impression que des paillettes se sont glissées sous le marbre. Quelques dessins de Cameron, ainsi qu'une photo de la petite et moi, tiennent sur le frigo avec de la patafix, puisque ce dernier est encastré dans le meuble et non magnétisé. Il y a quelques mois encore, ça m'aurait fait grincer des dents mais le sourire de la petite lorsqu'elle les y a placés vaut bien un peu de désordre - ou plutôt d'animation - dans le musée. « Je n'ai pas encore eu de temps pour cuisiner, mais c'est définitivement ma pièce préférée. » En plus d'être aussi bien équipée que la cuisine d'un grand restant, le plan de travail central fait face à la baie vitrée et donne vue sur la terrasse qui s'étend ensuite sur le jardin. Je m'y vois déjà y passer des heures tout en surveillant Cameron jouer. Derrière ma meilleure amie, je pose mes mains sur ses avants bras pour la guider et la lâche pour la dépasser et allumer les lumières de la première salle de bain, qui nécessite pas vraiment de commentaire. « Il y a aussi le garage, la porte à droite dans la cuisine mais je te montrerai ça plus tard. » Pour l'instant, il est l'heure de monter à l'étage, que j'anticipe un peu puisqu'une pièce lui est interdite. « La salle de bain principale. » Douche, baignoire qui peut sans doute accueillir deux voir trois personnes, et un espace assez grand pour devenir une piste de danse. « Là où je vis jour et nuit actuellement. » Dis-je lorsqu'on arrive à mon espace de travail. « J'ai recruté une assistante quelques heures par semaine. » Ce qui explique le deuxième bureau dans la pièce. On passe ensuite à ma chambre qui ne mérite pas qu'on s'y attarde, puis à celle de Cameron rangée à la perfection par la femme de ménage qui est passée hier. Il y a des couleurs dans tous les sens, plus de jouets qu'un enfant n'est censé en avoir au cours d'une vie et sa mini Williams garée dans le coin de la pièce. « J'ai essayé de la convaincre de mettre les couleurs de l'écurie, mais elle a eut le dernier mot. » Et "toutes les couleurs, c'est plus joli papa". « Il y a encore une chambre d'amis et une autre pièce, que je transforme en salle de jeux vidéo, mais pour l'instant c'est en travaux. » J'annonce le plus naturellement possible en restant dans la chambre de Cameron, dans l'espoir qu'on rejoigne directement l'étage du bas sans s'attarder sur ces deux dernières pièces, que je ne compte pas lui faire visiter. L'une pour des raisons évidentes, l'autre pour me donner un peu plus de crédibilité et ne pas lui mettre la puce à l'oreille.

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❝ sans toi, je me sens comme toute nue dans la neige
w/ @Jeremiah H.-Williams

La fluidité de nos échanges me manque. Le ‘trop plein’ de nos discussions tardives, de nos moments ensemble me manquent. Il y a trop de choses qui me manquent au point d’être tétanisée et de marcher sur des œufs à ce moment même. Je le regarde et souris légèrement, soufflant Deux ans alors. Mais tu seras avec moi hein. Je ne compte pas m’y présenter sans celui qui m’a initié à la cuisine. Jeremiah m’a fait découvrir beaucoup de choses depuis le temps que l’on se connaît et la cuisine est la dernière d’entre elles. Je suis loin d’exceller, répétant sans cesse les mêmes plats, les mêmes recettes que je pourrais presque réciter en dormant. Quelque peu ambitieuse quand je dis cela mais c’est ça aussi qui fait celle que je suis : l’ambition. Et l’envie de réussir. Parce qu’il est hors de question que je me présente à un concours de ce genre en sachant pertinemment que je n’ai aucune chance de gagner. Le succès, c’est aussi ce qui m’anime. Je ne fais rien juste pour participer ni pour perdre, qu’on soit clair là dessus. Les mots de Coubertin ne me correspondent pas le moins du monde. J’avance dans la vie pour gagner et je tends à croire que cette soirée sera une victoire pour nous.
Dans la pièce principale, mes yeux sur les cadres offerts à Noël, je reconnais bien mon meilleur ami. Cet homme au style épuré. Le musée, en bonne et due forme. Et Dieu que ça me fait du bien de voir tout cela. Peut-être qu’il trouvera une part de Londres ici, à Boston. Tu as du champagne sans alcool ? Que je demande, surprise, un sourire naissant sur mes lèvres, touchée du geste et de l’attention. Avec plaisir alors... Que je souffle, continuant ma douce visite de la pièce de vie, le sourire au visage, mon cœur battant un peu plus vite que lorsque nous avons passé la porte d’entrée. Je sais bien que des tas de choses sont brisées entre nous et qu’il va falloir sortir la super glue pour tout recoller mais ça me touche tellement. L’alcool n’est plus au rendez-vous depuis le mois de novembre et je dois dire que c’est toujours un peu plus difficile. J’aimerais prendre la facilité de la bouteille de champagne pour oublier, pour vivre un peu plus facilement mais je ne peux pas me faire ça. Mon corps ne me le pardonnerait pas. Et je ne me le pardonnerais pas non plus. Mes pas suivent les siens pour commencer la visite et je souris en voyant les dessins de Cameron sur le frigo. Un léger pincement au cœur se fait ressentir, me demandant s’il y aura un jour les œuvres d’art de notre bout sur son frigo mais je chasse tout cela, me concentrant sur ces mots. Fais attention, Cameron va vouloir emménager ici une fois qu’elle aura goûter aux bons petits plats de papa. Que je souffle en tournant le visage vers l’anglais. En tout cas, tu as une artiste chez toi, fais attention à tes murs. Je lui adresse un clin d’oeil et me laisse guider dans les autres pièces. Salle de bain. Bien, je saurai où venir me réfugier pour me calmer ou me passer de l’eau sur les bras si tout cela devient trop lourd pour moi. Je le suis, monte à l’étage et l’écoute me faire la visite de son musée. Ca colle vraiment, ce descriptif, quand on y pense. C’est une piscine olympique, ça, oui ! Que je lance avant de filer vers son bureau et apprends qu’il a une assistante. Il n’y a pas de pointe de jalousie qui s’installe mais si elle a un bureau, c’est que c’était prévu depuis un moment et ça me fait bizarre de ne pas avoir été mise au courant avant. Seulement, je crois qu’il faut que je m’habitue à tout cela, à ne plus être au courant en temps réel. Ah, voilà l’arme du crime qui faisait tant râler la dame de la 506. Que je dis en voyant la voiture Williams dans un coin. On me dit souvent que je gâte Thaïs plus que de raison et je vois qu’il est comme moi là dessus. Mais puis-je lui en vouloir ? Absolument pas. Eh bien… Ca en fait des pièces... Que je souffle rapidement, très peu jalouse de la situation - l’hôtel me convient parfaitement - mais carrément envieuse de la vue sur le jardin en bas. Les pièces de nuit ici sont très belles mais mon confort au Copley me comble parfaitement. Aucun doute là-dessus. En tout cas, j’aime beaucoup les couleurs de la chambre de Cameron, elle a de bons goûts cette petite. Et elle ne doit pas tenir cela de sa mère vu les accoutrements dans laquelle je l’ai déjà vu. Tu ne me montres pas les deux autres pièces ? Un tour complet ou incomplet de l'appartement ? Sinon, je devrais revenir pour les voir... Une fois que tout sera fini. J’en souris légèrement, la jouant taquine mais j’ai aussi envie de savoir si ça, ce moment, c’est un one shot ou s’il a envie de m’avoir un peu plus dans sa vie. Une façon comme une autre de savoir.
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« Le jour où je me présente à TopChef, ce n’est pas en commis… Si on est ensemble, je te laisse ce rôle. » Elle en assistante, moi à la tête des opérations, parce que la cuisine c’est mon domaine, mon petit plaisir. Qui sait, peut-être même que je finirai par ouvrir un restaurant, dans une vingtaine d’années, mais je ne peux pas l’espérer car cela voudrait dire que j’ai échoué quelque part avec Williams Racing. Il est impossible de gérer les deux et c’est à la tête de l’écurie que je tiens à me retrouver, pas derrière les fourneaux. Cela implique, bien sûr, qu’on soit toujours présents en Formule 1 d’ici là mais je préfère ne même pas envisager une autre possibilité. Certaines écuries peuvent disparaître, d’autres sont l’histoire et le cœur même de ce sport et on a la fierté d’en faire partie. « Oui, le vendeur me l'a conseillé mais je ne sais pas ce que ça vaut. » J’admets et pendant qu’elle analyse la cuisine, je nous sers deux coupes afin d’essayer, moi aussi. C’est apparemment pour permettre aux personnes ayant des problèmes avec l’alcool de boire une bière ou un verre de champagne ayant exactement le même goût qu’une bouteille avec de l’alcool - ou du moins, c’est ainsi qu’il m’a été vendu. « Santé. » Je souris, trinque et bois une gorgée, prenant le temps de savourer ces bulles. « C’est pas aussi bon que ce qu’il a pu m’affirmer mais ça reste plus sympa que les bouteilles pour enfants, non ? » Je demande, le champomy n’ayant pas franchi la barrière de mes lèvres depuis mon douzième anniversaire. De mémoire, c’était quand assez sucré et fruité alors que cette bouteille a un goût plus brut et “adulte”, tel un vrai champagne. « Si seulement, mais il y en a une qui risque de ne pas être d’accord ! » Dis-je avec un large sourire lorsqu’elle parle de la petite qui pourrait vouloir emménager ici. En vrai, je ne pense pas être prêt à être papa à temps plein, avec le petit monstre qui court partout à toute heure. Je l’ai bien vu cette semaine, j’ai eu une tonne de travail et l’ai laissée pas mal chez sa maman mais j’imagine que je trouverais de nouvelles adaptations si elle vivait ici, avec moi. Enfin. Il est inutile de me poser la question car, à moins d’inviter sa maman à en faire de même, je sais que Beatriz ne se séparera jamais de sa princesse, à raison.
Rapidement, j’abandonne ma coupe sur le meuble de cuisine pour la guider dans le reste de la maison et lui présenter les autres pièces. « C’est ça. J’ai un peu peur pour mes meubles. » Je peux être un papa cool mais la maison est neuve, je suis pour l’instant Cameron à la trace lorsqu’elle décide de monter sur sa mini-Williams et prend garde de la remettre dans le droit chemin si je la vois à quelques centimètres du crash.  « Oui, la décoratrice d’intérieur a fait un bon boulot en suivant les instructions du petit chef de chantier. Si je l’écoutais, il y aurait beaucoup plus de couleurs ailleurs mais chaque chose en son temps. » Je n’ai pas envie de faire carnaval à la maison à chaque fois que je jette un coup à mes murs, Cami va se contenter de sa chambre - qui je dois l’admettre rend plutôt bien. « La prochaine fois. Il y a des câbles et des outils dans tous les sens. » Je dis lorsqu’elle mentionne les dernières pièces, force un sourire et sors de la chambre de la petite pour rejoindre l’étage du bas, plutôt soulagé d’y avoir échappé. Je n’ai aucune envie de lui faire de la peine, de m’en faire, et de transformer ce premier dîner, après des semaines de silence, en un règlement de compte. « Tu as déjà faim ou tu préfères attendre un peu avant que je mette la lasagne au four ? » Je demande et récupère ma coupe de “champagne”, attendant une réponse avant de rejoindre le salon.
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❝ sans toi, je me sens comme toute nue dans la neige
w/ @Jeremiah H.-Williams

Bon… D’accord. Que je souffle avec un petit sourire, comme si j’étais en train de capituler face au rôle de ma vie, face à l’un de mes grands rêves. Si je cuisine aussi bien dans deux ans qu’aujourd’hui, je n’aurais aucune chance face à toutes ces personnes qui aiment être derrière les fourneaux et faire à manger. Je ne peux pas dire que je n’aime pas cela mais éplucher des pommes de terres pendant dix minutes ou lire un communiqué de presse de cent cinquante pages sur de nouvelles portes blindées… Le choix est vite fait. Eh bien, voyons ce que ça vaut alors. Que je souffle avec un léger sourire, très touchée de l’attention, je dois bien l’avouer. Il n’était pas obligé de le faire et un peu d’eau gazeuse aurait fait l’affaire. Mais Jeremiah n’est pas comme cela. Jeremiah pense à tout et il fait toujours les choses bien, en voilà encore la preuve. Nos verres tintent, je porte la coupe à mes lèvres et bois une petite gorgée. C’est clairement plus sympa que le champomy oui. Au moins, je n’ai pas l’impression de boire l’équivalent d’une sucette diluée dans de l’eau gazeuse à chaque gorgée. Que je lance avec un petit sourire. Je n’ai pas voulu tenter ces substituts pour ne pas avoir l’envie de boire du vrai champagne, ma boisson de choix, mais ça y ressemble sans y ressembler et mon taux de sucre dans le sang me remerciera fortement. Un sourire à son égard quand il dit qu’il y a quelqu’un qui risque de ne pas être d’accord si Cameron venait à poser ses valises ici et je comprends. Je comprends plus que je n’aurais pu le faire avant. Il y a six mois, j’aurais soufflé qu’un lit est un lit, un toit est un toit et que Jeremiah a bien plus les moyens et les ressources pour rendre cette petite fille heureuse. Mais aujourd’hui, alors que je vois comment ça se passe avec Eden mais aussi ce qu’il se passerait si nous venions à avoir un enfant, je comprends bien que la mère n’ait pas envie de se séparer de la fille. Elle a toujours vécu comme ça. Si on venait à avoir un petit, je n’ai aucun doute qu’il me manquerait dès qu’il serait chez Jem et que l’inverse serait vrai. Mais ça pourrait fonctionner. Vous n’avez pas envisagé de faire une garde partagée ? Que je demande rapidement alors que l’on monte à l’étage. Il a bien dû y penser ou même l’envisager à un moment ou à un autre. Je me demande même s’il a reconnu la petite, qu’il devienne officiellement son père sur les registres d’État. Mais ce sont des questions que je ne me sens pas légitime de poser à ce moment précis. On est doué pour avancer sur des œufs et je ne veux pas les écraser sous le poids de mes questions. Il y a une demi mesure Jem. Que je souffle en riant légèrement. Mais ça te ressemble bien tout ça... Et ça me fait chaud au cœur de voir que si notre relation a changé, qu’elle prend des tours et des détours qui ne plaisent ni à moi ni à mon meilleur ami - je l’espère du moins - il reste lui-même. Et cette maison, bien qu’elle n’ait pas le charme de celle d’Hampstead, est magnifique à sa manière. Ça marche. Que je dis avec un sourire alors que les deux autres pièces sont inaccessibles. Et si, en temps normal, j’aurais renchéris, mettant en avant que je suis une adulte et que je sais faire attention à ce genre de choses - promis, je ne me prendrais pas les pieds dans les câbles - je ne pense pas que ce soit la bonne chose à faire aujourd’hui. Il serait bien capable de me foutre dehors pour si peu et je ne veux pas risquer cela. Non, vas-y, tu peux les mettre au four. Que je dis, prenant ma coupe de champagne et me dirigeant vers le salon. Je me pose sur le canapé et regarde autour de moi. Tu m’as manqué Jem, tu sais. Ça, c’est quelque chose que je sais que je peux dire sans que tout explose ou implose. Il m’a manqué et je compte bien lui répéter aussi bien de vive voix que par messages. Tu me montres les photos de Cami, Beatriz et toi à la neige ? Juste pour voir le bonheur sur ton visage, la manière dont tu regardes Cameron sur les vidéos et dont tu vas parler d’elle. Ton petit cœur. Ton petit ange. Quitte à me donner un coup dans le ventre, autant que ce soit en voyant ce qu’elle te procure et ce que toi et moi, on semblait vouloir avoir.
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« Tu t’es laissée convaincre rapidement. » Dis-je avec un sourire, surpris qu’elle n’aie même pas cherché à aller à la négociation, même pour une hypothétique participation - qui a une chance sur dix-mille d’avoir lieu. Je nous sers le champagne, attends le verdict et ris lorsqu’elle mentionne le goût de la boisson gazeuse devenue son quotidien. « Ça vend du rêve, t’aurais peut-être dû rester à l’eau gazeuse tout simplement. » Plutôt qu’à sa sucette diluée. Rien que la description me fait grimacer, mais je pourrai lui fournir l’adresse où j’ai trouvé ce champagne sans alcool. Ce n’est pas non plus digne d’un grand cru et me rappelle plutôt un champagne bas de gamme auquel j’ai eu le droit à l’anniversaire d’un pote, mais ça reste buvable et appréciable, faute de mieux.
On abandonne la cuisine pour faire le tour des pièces, qui se terminent dans la chambre de Cameron et l’arc-en-ciel pastel qu’elle a insisté pour obtenir. J’ai bien tenté de la dissuader pour une chambre aux couleurs de Williams mais je peux admettre que ce ne sont pas les couleurs les plus gaies et que ma fille a bien meilleur goût que moi lorsqu'on en vient à la décoration. Enfin... Tout est question de perspective, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je tourne la tête vers ma meilleure amie lorsqu’elle mentionne une garde partagée pour Cameron et me pince les lèvres. Ce n’est pas tant à la question là à laquelle j’ai besoin de réfléchir, mais je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’il en aurait été si nous avions décidé d’avoir un enfant ensemble. Il n’y a cependant rien de comparable car Ella et moi passions, dernièrement, énormément de temps ensemble lorsque j’ai tendance à voir Beatriz rapidement. « Pas encore. Enfin la petite est généralement avec moi 2-3 jours par semaine et je pense qu’elle va rester pour la nuit plus fréquemment, maintenant qu’elle a sa chambre… Mais on a rien établi de précis. » Et ça me convient, pour l'instant. J’ai beau souhaité rendre certaines choses officielles, comme son nom de famille et le fait qu’elle soit légalement ma fille, Beatriz et moi n’avons pas besoin d’un papier du juge pour désigner les jours et heures où nous avons la petite. C’est arrangeant de pouvoir la prendre lorsque le boulot me le permet et inversement et surtout de laisser Cameron se faire à son rythme à ces nouvelles habitudes.« Je sais mais il y a déjà des couleurs ici et ses dessins qui tapissent la cuisine. » Ce que je n’aurais jamais accepté il y a quelques mois. Il suffit de me connaître un tant soit peu pour savoir que le progrès est réel.
Rassuré qu’Ella n’insiste pas pour les deux dernières pièces, on rejoint l’étage du bas et récupère nos coupes à la cuisine. Je ne dis pas que je ne lui confierai jamais le plan initial mais aujourd’hui n’est certainement pas le jour pour le faire, alors qu’on partage un moment ensemble pour la première fois en plusieurs semaines. J’enfourne les lasagnes et suis Ella jusqu’au salon, où nous prenons place dans le fauteuil. Et si je devrais être heureux d’entendre ses mots, mon corps entier se tend à leur entente et je force un sourire, lèvres pincées pour garder le fond de ma pensée. Les doigts serrés autour du pied de ma coupe de champagne, j’ai très envie de lui dire que le choix de se retrouver n’appartient qu’à elle, qu’elle sait parfaitement ce qu’il lui reste à faire, mais je m’abstiens. Je me suis promis de ne pas entrer dans des conversations trop sérieuses aujourd’hui et j’aimerais m’y tenir et passer une soirée complète à la retrouver, même si aucun de nous n’est entièrement lui-même ce soir. Je me redresse pour récupérer mon téléphone et viens ensuite m'asseoir plus près d’Ella, posant le verre sur la table basse avant de déverrouiller le téléphone pour afficher les photos. « C’était la première fois qu’elles skiaient, le premier jour n’a pas été simple. » Dis-je amusé, en lui montrant les photos de ma fille et de sa maman, instables sur leurs skis. « La prochaine fois, je mettrai sûrement la petite avec un moniteur mais là le séjour était trop court. » Je confie et continue de faire défiler les photos, des étoiles dans les yeux. Quand je termine, je pose le téléphone sur la table et tourne la tête vers Ella, un peu plus serein que jusqu’à présent. « Tu m’as manqué aussi. » Et si cela ne veut pas dire que tout est oublié, réparé, ça me semble important de lui faire savoir que ce n’est pas facile pour moi de mettre ces distances entre nous.
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