ISEUL SIN ► lee juyeon

((NO SONG SO SWEET)) gamin qui s'éveille à peine que le foyer décline, erreur des deux partis, impossibilité dangereuse à s'entendre quand le poulailler tourne constamment autour du coq de la basse-cour. mère pondeuse qui fait sa valise et laisse le poussin derrière elle, entre les griffes acérées du patriarche qui voit déjà plus loin que le bout de son nez. ((HIGHEST IN THE ROOM)) c'est pas la première fois qu'il fait le coup, il y en a eu une autre avant elle. iseul, pâle copie d'un être qui existe déjà à peine un an avant lui. pourtant il semble tout mieux réussir, presque à évincer malgré lui celui qui avait la place de choix avant que le second héritier sin ne voit le jour. drôle de danse, l'admiratif face au dubitatif, la jeunesse face à la faiblesse. ((TO OVERCOME)) défilé à toute heure du jour et de la nuit, elles se ressemblent toutes. le traitent aléatoirement, méprise, indifférence, pitié. gosse même pas fini qui se voit passer de bras en bras, les gouvernantes qui sont là en fond, tentent de maintenir un équilibre quand celle qu'il doit appeler maman change aussitôt qu'il se souvient de son visage. le père est là, dans son bureau à gérer ses affaires, quête éternelle de la prochaine victime à suspendre par son collier en diamant. et ils survivent comme ça, à deux comme ils le peuvent. sans visage aux traits fins à véritablement aimer. ((WITH FIRE AND BLOOD)) foyer mort, contraste avec les nuits animées où tout le monde vient, s'enivre des poisons de la vie pour mieux oublier la piètre existence qu'ils mènent. témoin de la décadence, seul modèle qui l'élève, celui du mauvais exemple. violence des mots, parfois plus quand l'alcool empoisonne le sang. routine qui le bâtit, son innocence qui se meurt à chaque excès de colère de celui à qui il ressemble. ((KIDS AREN'T ALRIGHT)) paumé, désabusé, vie de prince où tout lui est accordé, sauf la véracité. grandi dans l'idée que les autres valent moins, marionnettes à usages uniques que l'on balance quand on se lasse. jusqu'à l'apparition, l'autre il est comme lui, pire même. et ça le rassure, il s'y retrouve, il a une personne à qui se comparer, avec qui se tester lui-même. reflet dans le miroir, construction qui se met en place d'un rempart, souhait profond de lui ressembler pour survivre et ne plus jamais se sentir isoler. l'aîné ce frère que le destin lui a imposé comme brutale leçon pour les pêchés d'un père sans rire. ((THE DARKEST BLOOM)) satan et son ombre, fidèle à suivre les moindres décisions, s'éclipser pour exister. ils ne forment qu'un, c'est à travers lui qu'il se revoit vivre, adolescent perdu qui se laisse guider, prend de l'assurance et des décisions, tente de prendre la même place, s'y confronter pour mieux régner à deux, création d'un royaume sans pitié où le roi exécute et son prince y veille. ((DANCE WITH THE DEVIL)) apparition fantomatique, il se prend à la regarder quand il tourne le dos, paroles douces qui résonnent entre les murs quand personne n'y prête attention. nova comète éphémère dans sa vie, il la voit briller puis s'éteindre sans pouvoir rien y faire, peur de se brûler les mains et de la voir filer. tentative échouée, il n'a rien pu y faire. ((I COULD NEVER BE TAME)) émancipation, s'affirme après l'évènement de trop, iseul existe par lui-même, s'impose et sort de l'autre de celui qu'il adule, deux entités différentes qui se complètent. envie d'être un être à part entière, choix d'une voie qui le ramène inlassablement toujours au même point, à croire qu'il n'a qu'un unique but dans la vie, celui d'aider l'autre à briller, dévoué adulateur qui ne peut se résigner à s'en éloigner quand vient le moment de s'envoler. ((BEWARE OF THE THORNS)) roue libre, laisse aller les pulsions les plus sombres, reflet dans le miroir qui ressemble à un douteux mélange entre le géniteur et le meilleur, la sale gueule de con qui ne quitte pas un visage qui fut jadis doux et apeuré par les coups, maintenant c'est lui qui les porte. grisé trop jeune, sauvagerie à l'état pure qui s'échappe, filtrent entre les doigts quand la vue devient rouge. trop loin, trop fort, certainement pas désolé, il l'emportera pas au paradis.