(mai-lan) ▲ J’me dis que si j’me déchire la tête, j'aurai une vie qui déchire.

J'airais tel un cloporte sur le campus, aucune conviction dans ma démarche, un éternelle cigarette dans la bouche. Je croisais des gens qui se dirigeaient vers leurs salles de cours, moi, je préférais faire l'inverse.. Une journée paisible s'offrait à moi, du coup j'optais pour aller me poser dans la résidence des Winthrop. Mon portable vibrait dans la poche de jean, un message de Mai-Lan : « J'ai de quoi te ravir. » Un sourire malicieux aux lèvres, un changement de programme s'imposait fortement. J'avançais donc en direction de la résidence des Mather, mon sac en bandoulière me tapait la hanche. Mai-Lan s'avait comment me faire plaisir, je ne me fis donc pas prier pour frapper à la porte de sa chambre, la journée semblait commencer à merveille..

j'aurai une vie qui déchire.

Tu t'ennuyais à mort, seule dans ta chambre à la Mather House. Peut être que t'aurai du rester plus de temps au Mexique, avec ta mère. Mais t'avais pas la tête à ça et t'étais finalement rentrée à Harvard. Le campus était vide, la Mather House aussi. C'était bien trop calme, la faute au Spring Break. Le silence était morbide, il te faisait flipper bien plus que tu ne l'aurai avoué. T'étais au fond de ton lit, presque à déprimer quand tu décidais qu'il était temps de faire quelque chose de cette journée. T'attrapais ton téléphone et tapais à toute vitesse un sms, en destination de Luka. Un gigolo. Sauf que tu ne le voyais pas pour le sexe mais bel et bien pour autre chose. Et cette autre chose attendait sagement dans une boîte, sous ton lit. Aucune réponse de sa part mais t'avais pas à t'en faire, tu savais qu'il viendrait. C'était comme ça. D'ailleurs, quelques minutes après ton sms, voilà qu'on frappe à la porte. Et t'avais pas besoin de deviner de qui il s'agissait. Un très léger sourire étirait tes lèvres alors que tu te relevais, histoire d'être assise sur ton lit et prononçais un simple : « Entres, c'est ouvert ! » Tu jetais un coup d'oeil sur ton corps et découvrais que tu n'étais habillée que de simples sous-vêtements noirs. Tant pis, des filles si peu vêtues, il en avait vu des tas. Alors ça devrait pas le gêner. Bref, il faisait son entrée dans ta chambre et tu le suivais du regard sans rien dire, sans ouvrir la bouche. Avec seulement ce petit sourire figeait sur tes lèvres.

« Entres, c'est ouvert ! » Je posais alors ma main sur la poignée de la porte afin de l'ouvrir. Je vis alors une Mai-Lan en sous-vêtement assise sur son lit. J'arquais un sourcil, pour finalement afficher un sourire des plus satisfait. « Tu reçois souvent tes invités dans cette tenue ? » Je rigolais légèrement avant de m'avancer vers la fenêtre de sa chambre, c'était la première chose que je faisais à chaque fois que j'entrais dans une chambre. J'ouvris cette dernière, pour finalement me faire une roulé, regardant de temps en temps Mai-Lan. Je n'étais pas vraiment choqué de la voir ainsi, bien au contraire, c'était toujours un honneur de voir une fille aussi bien foutu en petite tenue.. Et puis des filles en sous-vêtement j'en fréquentais pas mal. Je faisais alors glisser ma langue sur le collant de la feuille, roulant habillement ma cigarette. Je fini par l'allumer..

j'aurai une vie qui déchire.

Franchement, t'étais pas du tout gênée de l'accueillir dans cet accoutrement. Faut dire qu'à ce jour, t'en avais rien à foutre de tout. Et ce fait là rentrait aussi en compte. Tu t'en foutais complétement qu'il te voit comme ça. Tu l'observais rentrer dans la pièce, sans ouvrir la bouche. Toujours assise sur le lit, tu le suivais du regard alors qu'il s'avançait près de ta fenêtre. Une habitude chez lui, que t'avais remarqué. Tu le laissais faire, alors qu'il coupait le silence qui s'était établi entre vous depuis qu'il était entré dans la pièce. Tu reçois souvent tes invités dans cette tenue ? Un léger rire sans joie s'échappait de tes lèvres, il y avait longtemps que la joie ne t'habitait plus vraiment. Mais tu faisais comme si tu ressentais encore cette émotion, comme si elle faisait encore partie de toi. « Non, faut croire que t'es un privilégié. » que tu lui répondais, un léger sourire remplit d'ironie figeait sur tes lèvres. La fenêtre maintenant ouverte, le froid s’insinuait peu à peu dans la pièce. T'étais pas vraiment du genre frileuse mais la dernière des choses que tu voulais c'était de tomber malade. Tu te relevais donc de ton lit pour aller chercher un quelconque pull que tu pourrais passer. Une fois que ce fut fait, tu revenais vers le lit. Récupérant au passage une boîte qui s'y trouvait en dessous, avant de te réinstaller. Tu choppais une fin de joint qui traînait dans un cendrier près de toi, afin de l'allumer et de la glisser entre tes lèvres, afin de t'adresser une nouvelle fois à Luka. « Tu préfères fumer tranquillement ta roulé ou passer aux choses sérieuses ? »