(kattis) if it's my last day on earth, i want to live it in your arms

@Katalia Borgia On a pratiquement pas fermé l'oeil de la nuit. Comment aurait-on pu ? C'est le moment fatidique de voir si mon traitement a été efficace ou si, au contraire, on est de retour à la case départ. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre et je suis mort de trouille. Cette semaine a été plus qu'angoissante et je sais pertinemment que le stress a été partagé avec Katalia. Est-ce qu'on va pouvoir construire notre avenir ou le reporter encore une fois ? L'estomac noué, je suis incapable d'avaler quoi que ce soit. Même le café ne me donne pas envie. Je me suis douché, habillé et j'attends nerveusement que Katalia se prépare. La tension est palpable ce matin. On a tous les deux des cernes sous les yeux, preuve de notre inquiétude lors de cette nuit de court sommeil. Je n'ai pas voulu dormir seul, j'avais besoin d'elle, comme aujourd'hui. Qui d'autre pour m'accompagner ? J'avais été seul la première fois à l'hôpital, lorsqu'on m'a annoncé mon cancer. J'aimerais ne pas être seul si la nouvelle devait être mauvaise. « j'veux pas y aller. » mais je veux être fixé, savoir concrètement ce qu'il en est. Je veux juste de la stabilité, rien de plus. Je tends le bras pour attraper la main de Katalia et on quitte son appartement pour se rendre à l'hôpital. J'ai la bougeotte. Je suis nerveux dans la salle d'attente, mon genou bouge tout seul. La dernière fois qu'on est venu ici, c'était lors de la tempête et c'était elle, Kat, qui était dans un état similaire au mien. J'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes. Marre d'attendre, je viens poser ma joue sur son épaule, cherche un peu de chaleur au niveau de sa nuque, où l'odeur de son parfum me détend. « j'me suis jamais excusé... de te faire subir tout ça. » cette pression, ce stress, mes sauts d'humeur, ma fatigue, ma flemme nationale. Elle n'a plus le même Ottis qu'elle a connu en face d'elle. Moins joyeux, moins drôle, plus éteint. Je ne serais jamais autant reconnaissant pour tout ce qu'elle m'a apporté depuis six mois. Jamais je pourrais lui rendre la pareille de tous ses efforts. J'ai compris que je n'étais pas seul à me battre, elle aussi, fait partie de la bataille et je dois avouer qu'elle a souffert autant que moi.

@Ottis Heimann C'est un stress monstre qui te tient depuis des jours voir des semaines déjà. Malgré le fait que tu ne lui dises pas, est-ce qu'il le voit ? Surement. C'est n'est pas encore officiel, mais officieusement vous vivez déjà ensemble ; depuis le saccage de son appartement par la tempête. Rosalia n'est jamais là, et l'appartement Borgia est bien rapidement devenu l'appartement Kattis. Impossible de craquer sans qu'il ne le voit, alors tu te retiens, tu refoules tout en toi ; hors de question de t'écrouler après autant de temps à avoir clamé qu'il est fort, que t'es forte, que vous êtes forts ensemble. C'est avec les autres que t'es vraiment honnête sur comment tu te sens réellement à l'arrivée de ce jour. Avec Rosalia vendredi dernier, avec Veïa le lendemain, Lukas et Neal qui sont passé vous voir le dimanche après-midi. Mais aujourd'hui il n'y a plus que vous deux, et la vérité qui va brutalement vous tomber dessus d'ici quelques instants. T'as tenté de cacher les cernes d'une nuit sans sommeil sous d'épaisses couches de correcteur, mais dans le miroir de l'ascenseur qui vous conduit au bon étage, tu ne vois que ça. Tes traits fatigués, ton regard déjà brillant, tes épaules fébriles et tes doigts agités dans les siens. Dans la salle d'attente, les secondes semblent devenir des heures, l'attente un réel supplice et alors lorsqu'il dépose sa joue sur ton épaule tu l'entends. Tu soupires doucement avant de répondre "ce n'est pas de ta faute." et il n'a surement pas à s'excuser. Pour bien des choses tu lui en a voulu, le mensonge, la rupture, la fille ; mais jamais tu ne lui en a voulu pour ça, car t'es toi-même là par choix. Le choix d'être avec lui, de le rester quoi qu'il arrive car tu l'aimes démesurément. Il a changé mais toi aussi. Avec lui t'es devenue plus patience, plus posée, moins manipulatrice, plus entière. Ton genou commence à s'agiter aussi, tu ancres ton pied dans le sol mais rien n'y fait. Pour détourner son attention de ton stress sur autre chose, tu portes ton poignet à ton visage et demandes "c'est quelle heure le rendez-vous déjà ?" t'as presque oublié, ou pas. Tu sais pas, t'es perdue, tu paniques à la vue de la petite trotteuse qui s'agite sur ton poignet, qui vous ramène inlassablement à l'instant où tout pourrait basculer.

@Katalia Borgia Je crois que j'ai jamais eu autant peur de toute ma vie. Tellement effrayé qu'on a l'impression de pas pouvoir finir la journée vivant. C'est aujourd'hui le moment décisif. Je vais savoir si le monde va me donner une seconde chance ou pas. J'espère avoir fait assez de bonnes actions durant mon existence pour mériter encore plus de temps. Car du temps, il m'en faut. Je ne peux pas finir comme ça. On doit s'installer, Kat et moi, même si j'habite déjà officieusement chez elle depuis que mon appartement a été en ruine. On a des projets. Je veux un autre Spring Break à ses côtés, un autre Summer Camp, un autre Noël, tout ça, à n'en plus finir. Juste du temps, c'est tout ce que je demande. Je veux l'aimer indéfiniment. A coeur ouvert, je lui souffle que je suis désolé de lui avoir fait subir tout ça, depuis le début. Je comprends enfin ce que les gens entendent par aimer quelqu'un pour le meilleur et pour le pire. Je crois que le pire, on l'a déjà assez vécu. On veut le meilleur maintenant. « c'est encore moins la tienne non plus. » que je réponds d'une petite voix. Je ferme les yeux et je profite de ces quelques secondes de réconfort pour recharger mes batteries jusqu'à l'annonce du médecin. Katalia veut clarifier l'heure du rendez-vous et au même moment, le médecin vient me chercher dans la salle d'attente. « maintenant. » je me redresse, attrape sa main que je compresse entre mes doigts et tends l'autre main au docteur. Il nous invite à se rendre dans le bureau et le temps qu'il regarde mon dossier, on attend de nouveau sur une putain de chaise. Encore à bouger nerveusement notre jambe. C'est long, trop long. Si bien que je me permets de me racler la gorge pour faire réagir le toubib. « Vos résultats sont très encourageants Mr Heimann. Il semblerait que le traitement fonctionne. On peut dire que vous êtes en rémission. » j'ai ma mâchoire qui se décroche et fronce les sourcils. Je regarde Kat puis secoue la tête. « ça... ça veut dire quoi exactement ? » je suis guéris, c'est bon ? Je suis débarrassé de cette merde ? J'ai mon coeur qui bat à cent à l'heure dans ma poitrine et je ne lâche toujours pas les pauvres doigts martyrisés de Katalia. « Cela veut dire qu'il n'y a plus de trace du cancer. Mais vous devrez quand même venir faire des examens de temps en temps pour s'assurer qu'il n'y ait pas de rechute. » je bug totalement. Je ne réponds plus de rien. Je crois même que j'oublie même de respirer car je deviens tout rouge. Je ferme les yeux et joins mes mains contre mon nez. J'ai juste envie de chialer, relâcher toute la pression et crier à quel point je suis heureux.

@Ottis Heimann Alors c'est donc ça, le gout de la panique qui te fait perdre tous tes moyens ? La notion du temps aujourd'hui, la notion des convenances la dernière fois, il faut bien croire que cet endroit prend des effets bien néfastes sur toi. Pourtant, c'est pas la première ni loin d'être la dernière fois que tu te retrouves dans cet hôpital, alors Kat il va falloir que tu trouves le moyen de t'y habituer. Lorsque tu as fait des pieds et des mains pour le retrouver, pour retourner avec lui, tu savais pertinemment que les choses seraient différentes. Que ne serait plus les voyages, le bonheur, l'insignifiance de vos débuts, de cet été. Que le pire serait à venir et ça y est, vous y êtes, vous êtes en plein dedans. T'es littéralement épuisée à cause de tes dernières nuits sans sommeil, à ça ajoutée l'inquiétude pour @Neal T. Hood qui, malgré le fait qu'il pouvait te répéter que tout allait bien, t'étais persuadée qu'il était encore en train de sombrer. Tout le monde menace de s'effondrer autour de toi et t'as vraiment vraiment besoin d'une bonne nouvelle aujourd'hui. Son médecin vient vous chercher, il le salue et tu fais de même avant de le suivre dans le bureau. Le temps s'étire, devient supplice et tu comprends vite que ça ne vient pas de toi lorsque tu entends ton copain sur la chaise à côté se racler la gorge. Au début tu ne comprends pas vraiment. Les mots sont clairs, t'as pas besoin d'une traduction vers l'Italien mais… c'est comme si t'étais dans un rêve et t'es juste complétement flippée qu'on ne te réveille pour oser accueillir réellement l'information. Rémission. Rémission. Rémission. Tu figes, tu sais plus respirer, Ottis lui arrive à parler et demander plus d'explications. Plus de traces du cancer. Tu tournes la tête vers lui, le voit plonger son visage dans ses mains et voit que sa jambe à arrêté de trembler, la tienne aussi d'ailleurs. Alors finalement tu comprends vraiment, et la nouvelle te submerge comme un raz-de-marée. T'as l'impression que ton cœur va exploser, et c'est dans un sanglot que tu relâches toute la pression qui s'est emmagasinée en toi ces derniers jours et semaines. Tu dois faire pitié au médecin qui te tend une boite de mouchoirs, veut le remercier mais t'es incapable de parler. T'essuies les larmes qui coulent sous tes yeux, retrouves la main d'Ottis en tapotant à l'aveugle sur sa cuisse. T'arrives pas à te calmer pourtant c'est des larmes de soulagement, de bonheur. C'est que, pour toi c'est ta moitié, et c'est presque comme si t'avais du partager et subir la maladie avec lui. Car sans lui c'est une part de toi dont t'es défaite. Et là cette part est encore là, va encore rester là, sera bien vivante et te permettra de vivre toi aussi. Sans la pression de demain, sans la crainte de l'avenir. Comprenant bien rapidement que lui aussi a perdu l'usage de la parole avec cette nouvelle, tu redresses la tête, termines de t'essuyer le visage et croises le regard du médecin qui sourit lui aussi "c'est formidable, merci docteur." tu dis avec une tentative de convenance, t'es pas crédible surtout après l'instant passé mais au moins t'auras essayé.

@Katalia Borgia J'ai encore du mal à y croire. J'ai l'impression que le monde se met au ralenti et que j'ai perdu toute notion temporelle. A côté de moi, il y a Katalia qui éclate en sanglot, le médecin qui hoche la tête avec un léger sourire, et moi qui regarde dans le vide, qui... ne comprend pas ce qu'il se passe. La main de ma copine vient taper mon genou comme pour me réveiller et je pivote la tête entre elle et le médecin. J'ai aussi des larmes qui ont envie de sortir. Bon sang, j'en ai tellement versée durant ces nombreux mois que je me suis juré que si j'étais sorti d'affaire, je n'allais plus en verser aucune. Cette maladie ne mérite pas qu'on la prenne en pitié. Le stress redescend, la pression aussi. J'ai envie d'éclater intérieurement. Je pince mes lèvres, ferme les yeux, prends encore quelques secondes pour assimiler la nouvelle. En fait, je suis juste incapable de dire quoi que ce soit. Je suis sous le choc. C'est beaucoup trop d'émotions. Je vais pouvoir vivre putain, vivre. C'est Katalia qui arrive à trouver les mots. Je me contente juste de serrer mes doigts dans les siens. Je la laisse continuer de parler avec l'oncologue alors que je me remets peu à peu de mes émotions. Y'a des mains qui se serrent, une liste de médicaments à prendre à la pharmacie que réceptionne Katalia et un mot de remerciement qui finit par s'échapper de ma bouche. Dès qu'on a mis le pied hors de l'hôpital, je me mets à rire. « je vais pas crever putain ! » que je crie dans la rue, sur le trottoir, les mains écartées et le nez en l'air. Petit spectacle pour les passants ou les pigeons. C'est ça, le Ottis qui s'apprête à revenir, celui qui voit la vie avec toute l'énergie possible du monde. Je saute littéralement sur place, attrape Katalia par les épaules, l'emmène dans ma danse avec moi, la secoue dans tous les sens. Puis je la serre dans mes bras, tout en continuant de m'écrier de joie. Je l'embrasse, une fois, deux fois, trois fois, j'en ai jamais assez. Je suis tellement heureux, tellement, tellement.

@Ottis Heimann C'est tellement insensé, tellement merveilleux, de transformer les larmes de tristesse en larme de joie. C'est honnêtement tout ce dont t'a pu rêver ces derniers temps mais ça y est, c'est réel. Pourtant t'es pas foutue d'y croire. C'est comme irréel, toi qu'à imaginé ce moment tellement de fois. Le stress avait tellement été présent, les craintes et les peurs étaient devenues maitresses de vos vies. Et maintenant… maintenant tout ça c'était terminé. Alors certes il y aura les tests, les rendez-vous médicaux qui vont continuer à rythmer votre quotidien. Mais une chose est sure, celui ci sera si beau, si léger, si parfait, après tous ces mois que vous venez d'endurer. Tu vois bien qu'il a énormément de mal à se remettre de ses émotions, normal après tout ce qu'il vient d'endurer. Alors tu prends la parole et converses un peu avec le médecin qui vous explique toutes les prochaines étapes à venir, les fréquences des prochains rendez-vous ce genre de choses. Tu hoches la tête, écoute religieusement et enregistres tout dans ta tête bien que tu forces réellement la concentration car, toi aussi, t'es complétement retournée. Il te tend une ordonnance, ayant bien compris que son patient ne saura plus répondre de rien avant quelques instants encore. C'est seulement au moment de dire au revoir que tu entends de nouveau sa voix. Tu frisonnes, a l'impression que tes jambes sont devenues du coton lorsque vous marchez jusqu'à l'extérieur de l'hôpital. Il se met à crier dans la rue, les bras vers le ciel et la joie si vive que n'importe quel passant à cent mètres seront forcement obligés de sourire eux aussi. C'est vraiment pas dans tes habitudes mais toi aussi tu serais capable de te mettre à hurler avec lui. A la place tu te fais secouer comme un prunier, ris aux éclats et galères à en placer une "j'arrive pas à y croire… c'est un truc de dingue !" Il te serre dans ses bras, toute la chaleur et l'émotion du monde te submerge de nouveau tel un raz-de-marée "il faut qu'on appelle tes parents, ta sœur, Danae, …" pas le temps de continuer ta petite liste qu'il attrape déjà tes lèvres avec les siennes. Tu lui rends son baiser, une fois, deux fois, tu sais plus, t'arrives plus à respirer et finalement tu entoures sa nuque de tes avant-bras et plonges le visage dans le creux de son cou où ton souffle saccadé par l'excitation et la joie vient chatouiller sa peau "j'suis tellement heureuse, tellement !"

@Katalia Borgia Kat c'est la mieux placée pour enregistrer toutes les informations et les retenir à la perfection. As de l'organisation, rien ne lui échappe, et croyez-moi qu'elle boit les paroles angéliques du médecin. Moi, je suis totalement à l'ouest. J'ai le sourire bête, je fixe un endroit quelconque et repense à tout ce que j'ai vécu. Ce sont les montagnes russes des émotions. Je ne sais même pas si je dois rire ou pleurer. Je reste muet, jusqu'à ce qu'on quitte l'hôpital et que je me tue les cordes vocales à exprimer ma joie. J'ai pas réussi Kat, on a réussi. Ensemble. Comme quoi, je ne devais pas baisser les bras, et bon sang, j'ai hésité à laisser tomber un nombre incalculable de fois. Mais à chaque fois, elle était là pour me tendre la main, pour me relever même si j'ai pu être exécrable à plusieurs moments. J'sais pas comment vous expliquer ce que je ressens. C'est juste indescriptible. C'est comme si je pouvais respirer à nouveau à pleins poumons. Putain que j'ai hâte que mon corps retrouve sa forme d'origine. Pouvoir laisser pousser mes cheveux, quitte à avoir des boucles négligées, je m'en fiche pas mal. Retrouver la couleur sur mes joues, prendre du poids, me remusculer. M'aimer à nouveau. Plus jamais je veux avoir à faire avec ce corps de mort vivant. Plus jamais. J'embrasse Katalia avec toute la fougue qui me prend. Je la laisse difficilement en placer une. « on va les appeler ouais. mais pas tout de suite. » je la laisse dans le suspens et je la tire par le bras pour qu'on rejoigne les sous-sols de l'hôpital, là où j'ai garé la voiture. Je balade mes lèvres dans son cou, humecte son parfum, attrape sa taille pour la faire pivoter sur la portière de la voiture. « j'ai envie d'être en toi. » l'excitation est sous toutes les zones chez moi. L'envie folle d'exprimer ma joie, l'amour fou et c'est presque incontrôlable. Je compresse l'italienne de mon corps en feu pour qu'elle devine à quel point je la désire. D'une main, je viens attraper sa joue que j'embrasse et de l'autre, je cherche à l'aveugle dans les poches de ma veste après les clés de la voiture. Oh, si ça ne tenait qu'à moi, j'ignorerais les caméras de surveillance ou les autres voitures qui passent dans le parking, croyez-moi. Je crois que c'est la première fois que j'ai une envie spontanée de sexe, et en plus, dans un endroit insolite. J'peux pas attendre qu'on soit rentré. C'est maintenant. Je brûle, je vibre, je suis en transe.

@Ottis Heimann C'est comme un des plus puissants des shoots d'adrénaline. Deux gamins heureux qui vivent ensemble le plus beau jour de leurs vies. A cet instant tu réalises que toute ta vie, tu vas entendre des gens te dirent que le plus beau jour de leur vie est celui de leur mariage, ou de la naissance de leur enfant. Et bien non, toi ce sera ce jour-là. Ce jour où tu réalises que tu vas juste pourvoir vivre, vivre avec lui. La bataille n'a pas été vaine. Elle a été rude, difficile, longue et pleine de peurs et de tourments mais ça en valait le coup lorsque tu constates le résultat aujourd'hui. T'es fière, si fière de lui, si fière de vous. A de nombreuses reprises il aurait pu baisser les bras, comme il avait eu tendance à le faire au tout début, avant que tu n'apprennes pour le cancer. Lorsque vous n'étiez plus ensemble tu l'avais quand même forcé à te promettre de se battre, il l'avait fait. La promesse et se battre. Toi t'es déjà à vouloir prévenir tout le monde, pas forcement parce que c'est la bonne chose à faire, mais surtout parce que t'as envie de le crier sur tous les toits, à tout le monde ; qu'il va bien et qu'il ira bien. Que ses proches soient aussi heureux et soulagés que vous ne l'êtes actuellement. Mais il ne semble pas de cet avis là. Tu le laisses te tirer par la main et le suis docilement "heu... ok !" il vous presse vers le parking, peut être qu'il veut tranquillement être à l'appart pour annoncer à la terre entière cette nouvelle en bonne et due forme ? Mais rapidement tu comprends qu'il a bien une autre idée derrière la tête. A sa manière de te tirer à lui, de perdre sa bouche dans ton cou, de coller ton dos sur la portière ou de presser son corps sur le tien. Tu devines qu'il farfouille dans sa poche à la recherche de ses clés, tu vas plonger l'une de tes mains dans son autre poche pour chercher plus rapidement. Ton autre main passe derrière ses fesses pour le pousser encore plus contre toi, là où tu sens son entrejambe gonfler contre la tienne. Tu finis par sentir les clés de sa voiture, accrochées à un petit porte clé, les tires vite hors de sa poche mais dans la précipitation de l'instant, elles t'échappent et tu les entends tomber au sol. T'inclines la tête, regardes où elles sont tombées pour t'apprêter à les ramasser et remarques alors qu'elles se sont faufilées… derrière les petites grilles d'un d'égout. "oh bordel de…" Il arrête de t'embrasser et suis ton regard, ayant bien compris que quelque chose cloche. Tes joues s'empourprent, tu te sens trop mal, c'est la merde. Pourtant et après un silence, ton sang ne fait qu'un tour, ton cœur continue à tambouriner dans ta poitrine, tu attrapes son visage entre tes paumes pour le lui faire redresser vers toi et… y'a toujours son désir que tu sens se presser contre le bas de ton ventre alors… "c'est pas grave, on va appeler un taxi. embrasse-moi." qui va vous ramener chez lui, trouver son double de clé de voiture pour venir la récupérer plus tard. Oh il faudra qu'il se refasse faire un double de sa clé mais c'est quoi le prix de racheter ça contre la promesse d'une vie entière ?

@Katalia Borgia On voit bien que le psychologique joue beaucoup. Dès l'instant où j'ai appris que j'étais temporairement guéri, j'ai eu une pulsion d'énergie, de dynamisme et... une autre pulsion aussi, qui surprend Katalia quand je lui saute littéralement dessus. Assoiffé d'elle, envie de commencer pleinement ma deuxième vie en lui faisant l'amour. Intérieurement, je ris, car je me prends limite pour une bête sexuelle qui est incapable de se contrôler. Je sais me tenir d'habitude, merde. Mais là, ouais, c'était... trop fort ? Trop intense ? Est-ce que j'ai réellement l'obligation de me justifier sur le fait d'avoir envie de sa copine ? Kat, elle est aussi dans un état second car elle ne bronche pas. Elle accueille mes baisers brûlants. Ma tentative de trouver les clés de voiture est vouée à l'échec alors la présidente s'empresse de prendre le relais. Je souris contre ses lèvres lorsque je sens ses mains dans mes poches, l'embrasse à nouveau jusqu'à ce qu'un bruit métallique s'écrase sur le sol. Mes yeux cherchent la source et je comprends que les clés sont tombées dans le caniveau. Ma voiture ! Mais qu'importe. En tant normal, j'aurais grave paniqué. Pas cette fois-ci. J'ai qu'elle en tête. Elle, la chaleur de ses baisers, son corps chaud. Elle reporte mon attention sur elle en attrapant mon visage et je viens tirer doucement sur sa lèvre inférieure. J'avais pensé qu'elle m'aurait calmé avec ce petit accident mais non. Elle m'invite à continuer de l'embrasser. Je la tire par la main et la cache près du petit muret à proximité de l'avant de la voiture. Un coup d'oeil rapide vers l'entrée du parking, personne. Les caméras ? Putain, je m'en fous. Je vais vivre bordel, qu'est-ce qu'il peut m'arriver de grave ?

@Ottis Heimann Truc de dingue à quel point les choses peuvent aussi vite se dérouler. Non pas que ça te déplaise, toi t'as toujours eu envie de lui toujours, même lorsqu'il n'avait plus confiance en lui. Mais là faut admettre qu'il sait te surprendre. Même si t'avais eu les pensées ailleurs un instant, impossible de ne pas tourner sur la même longueur d'ondes que lui lorsqu'il te lance ce genre de regard. Car quelle femme ne rêve pas d'être vue comme la septième merveille du monde par son homme ? La fusion est vive, fulgurante, et avec elle vient la tension. T'as envie de crier au monde entier à quel point t'es heureuse, à quel point tu l'aimes, à quel point tu veux que cette sensation de bonheur dure pour toujours. Sérieusement, pour quoi d'autre vivre maintenant ? Maintenant que t'as gouté à cette sensation de plénitude, de soulagement, d'euphorie ? Assurément qu'en temps normal, t'aurais pu te retrouver complétement refroidie par l'incident de la clé mais pas là, pas cette fois. Il a éveillé le brasier en toi en moins d'une minute et c'est maintenant trop tard pour reculer. T'as la tête qui tourne, la peau qui brûle sous le passage de ses mains, le battant qui s'affole lorsqu'il cherche et tire sur ta lèvre. Faut être complétement dingue pour continuer sur cette lancée malgré la perte des clés, t'as l'impression limite d'avoir pris de la drogue. Non en fait c'est lui ta drogue. Il te tire vers l'avant de la voiture, là où l'endroit est caché par les autres véhicules garés de part et d'autre.