(alejalia) i look around and

Jamais de ta vie entière t'aurais pensé être capable de te retrouver dans une situation pareille. Toi à cran, toi qui perd patience, la mauvaise journée, le mauvais moment. T'es stressée, un peu trop, beaucoup trop, et visiblement tu sais pas tenir ta langue d'habitude si bien avisée. Tu te laisses complétement déborder par les sentiments de colère et d'incompréhension. C'est toi, Katalia Borgia, qu'on arrête à la sortie d'une boutique de luxe avec des questions qui laissent à penser que t'as quelque chose à te reprocher ? Tu le prends mal, t'es énervée ; si tu le voulais tu pourrais acheter la moitié de la boutique entière d'un transfert de ton compte épargne, merde. T'es irritable, irritée par les mots de l'homme de la sécurité qui ne semble pas décidé à te laisser partir tant que tu refuseras de répondre à sa question. On finit par te demander ton identité, juste pour vérifier ton nom dans le fichier client, t'acceptes enfin de le donner mais on insiste pour voir une pièce d'identité. Là tu commences vraiment à voir rouge, t'as jamais été traité comme ça et t'aimes vraiment vrai-ment pas ça. Evidemment t'as pas ta carte d'identité sur toi et là d'un coup tu commences sérieusement à paniquer, t'as tout sauf envie que la situation ne parte encore plus loin. Tu tournes la tête sur ta gauche, reconnais très bien un visage qui te provoque un bond au cœur. Pourtant tu ne réfléchis pas et attires son attention, n'ayant plus vraiment les idées claires à cause de toute cette conversation enfin plutôt cet interrogatoire "Alejandro !" il tourne la tête vers toi, l'étonnement dans les traits, les sourcils qui se froncent lorsqu'il semble hésiter entre continuer ou se rapprocher. Tu tournes de nouveau le regard vers le vigile et le regarde d'un air plus qu'hautain "il va vous confirmer mon identité, et vous n'aurez plus qu'à vous excuser pour votre incivilité." mais cette provocation ne passe pas. Il ne cherche pas à comprendre et vous tire Alejandro (qui n'a pas eu le temps d'en placer une) et toi vers un petit bureau à l'arrière de la boutique, referme la porte derrière lui en vous demandant d'attendre le chef de la sécurité. Ni une ni deux tu te hâtes de rejoindre la porte et commences à frapper fort dessus en criant "laissez moi sortir, vous faites une grave erreur !" tu paniques tellement que t'oublies même une seconde que le pauvre tu viens de l'entrainer dans ta galère avec toi alors qu'il n'a absolument rien demander à personne.

Alejandro n'est pas du genre à flasher qu'il est riche, à mettre cela en évidence. Plus maintenant du moins. Il a compris la place de l'humilité que son grand-père prône. Ceci dit, de temps en temps, il a des petites rechutes, comme lorsqu'il a envie d'offrir un cadeau à une amie, une fréquentation. Quand il s'agit de cadeau et non pour soi, on peut dépenser sans compter non? Il pensait avoir trouvé le truc qui irait bien, une jolie paire de boucles d'oreilles et s'était aussi acheté un bracelet pour lui. Tandis que l'Espagnol payait à la caisse, il entendait de l'agitation provenant de l'entrée de la boutique. Il fronça des sourcils, mais n'apercevant pas trop ce qui se passait, ne s'en fit pas plus. Loin de se douter que c'était nulle autre que Katalia au prise avec le gardien de sécurité, le jeune homme allait sortir de la boutique, sac à la main, quand il se fit interpeller.

Naturellement qu'il était surpris! Comment pourrait-il en être autrement? Dans quel problème Katalia se retrouvait encore? Le beau brun avait bien essayé de l'acheter aux enchères, sans succès et voici que le destin fit en sorte qu'ils se croisent de nouveau, pas exactement dans les circonstances qu'il attendait... Alejandro n'a pas le temps de dire un mot, comme quoi il la reconnaissait bien sûr, qu'ils se font escorter dans un bureau à l'arrière-boutique où on les enferme, rien de moins. Voici qui est une drôle de façon de traiter un client! Alejandro avait d'ailleurs protesté en chemin, lâché un gros mot une fois la porte close, mais il était certainement plus calme que sa consœur italienne. Énervé, mais du type à réfléchir dans une situation pareille, le beau brun pose son sac sur la petite table et s'assoit sur la seule chaise disponible. Il laisse Katalia se défouler un instant sur cette pauvre porte, avant d'hausser le ton, pour capter l'attention de l'Italienne, avant d'enchaîner sur un ton plus posé, calme.

-Katalia, quand bien même que tu cognerais ta tête sur cette porte, elle ne va pas s'ouvrir... Réfléchis un peu. Tu es avec un diplômé en droit d'Harvard et nous sommes tous deux des enfants de familles assez prestigieuses alors... pas de panique. Du moins, si tu n'as rien à te reprocher? Sinon, vaut mieux que tu me dises, comme on est là tous les deux.

Il peut potentiellement les sortir de ce mauvais pas. En tout cas, on connait quand même la grande confiance en lui qu'Alejandro peut afficher dans des moments critiques. Bon, ici, ce n'est rien, si ça se trouve, ce chef de la sécurité va constater qui ils sont, leur compte de banque bien garni et les laisser repartir en s'excusant mille fois. Sauf bien sûr si Kat' a fait une bourde. Alejandro l'interrogeait du regard d'ailleurs, la jaugeait. Elle ne serait pas la première riche à faire un vol rien que pour "savoir ce que ça fait".

Spoiler:

T'es littéralement à fleur de peau. L'impression de porter tout le poids du monde sur tes épaules, ou si ce n'est le poids du monde entier, au moins celui de ton propre petit monde. Les études, la pforzheimer house, le cancer de ton copain, les résultats du traitement dans moins d'une semaine… Cette question du vigile a juste pris le rôle de la petite goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que ce soit lui qui passe dans la boutique, lui que tu interpelles pour te sortir de là, lui que tu entraines avec toi dans ta chute. Lui et personne d'autre… T'arrêtes de t'agiter, restes silencieuse toujours face côté porte en entendant le son de sa voix. Tu réalises alors que la dernière fois que tu l'as entendu, c'était lorsque vous vous étiez amusé à parler italien lors de la sortie bateau, lorsque tout avait dérapé… t'avais plus entendu sa voix après ça ; ta réaction avait jeté un froid monumental et c'est sans un revoir que ça en était terminé entre vous. L'amitié, la curiosité, le laisser-aller, tout. L'insinuation comme quoi tu aurais peut être quelque chose à te reprocher, tu ne la supporte pas. Voici que lui aussi a décidé de s'y mettre ? Tu te retournes d'un coup, ouvres la bouche pour rétorquer quelque chose de bien sec à la Borgia mais croises son regard et perds complétement tes moyens. C'est que, t'aurais eu aucuns problèmes à envoyer bouler n'importe qui dans cette situation, mais avec Alejandro… tu t'en veux. Déjà tu t'en veux de l'avoir embarqué dans ce merdier et tu t'en veux surtout de la dernière fois, de tes actions de tes mots après, de tout. Plusieurs fois t'as eu envie de lui écrire pour tenter d'apaiser les choses, mais encore plus de fois tu t'es raisonné en te disant que ce n'était vraiment pas possible par rapport à Ottis. Alors à la place, t'as laissé couler, tu t'es forcée à te changer les idées, il n'était pas et ne serait pas le dernier à se retrouver blessé par une Borgia. "je n'ai rien à me reprocher…" pas aujourd'hui du moins. Tu restes à l'autre bout de la pièce, calle ton dos sur le grand mur blanc et insipide et regardes ailleurs juste car t'assumes pas.

Alejandro n'était pas blasé vis à vis de la situation, mais disons qu'il n'était pas trop inquiet. Du reste, cela lui rappelait quand en Thaïlande, la police l'a interrogé, c'était même plus inquiétant, compte tenu qu'il était dans un pays étrangers où les policiers ne sont pas reconnus pour leur probité disons. Alors maintenant, il n'a rien à se reprocher, no stress, la question, la variable, c'est Katalia.

L'Espagnol ne se dirait pas qu'il se méfie d'elle, mais chaque fois qu'il lui a semblé commencer à bien la connaître, cerner un peu plus la personnalité de la belle, ce qui la motive, etc., elle l'a pris au dépourvu et lui a filé entre les doigts pour ainsi dire, métaphoriquement parlant... Quoique pas que. Alors, de but en blanc, parce que c'est la meilleure façon de savoir, il lui demande à l'Italienne si elle a quelque chose à se reprocher. Il sent bien que sa question a agacé la jeune femme.

-Désolé, je devais poser la question. Dans ce cas, il suffit de dire la vérité et on sera aussitôt sorti.

Alejandro dézippe sa veste, comme apparemment ils seront dans cette pièce pour un moment on dirait bien. Autant tenter de changer les idées de celle qui semble bouillir sur place. L'Espagnol jette un bref coup d’œil à sa montre, avant de pousser le sac contenant les boucles d'oreilles dans leur écrin vers le bout de la table, vers Katalia.

-Je pourrais avoir ton avis? Je fais un cadeau à une amie et les Borgias ont bon goût parait-il.

Spoiler:

Au plus il se comporte de la sorte, au plus tu commences à sentir le poids de la culpabilité grandir sur tes épaules. D'intérêt que t'avais fuis dans un bar, il était devenu un ami sincèrement apprécié. Et puis il a fallu que tu fasses partir tout ça en fumée à cause d'un coup de sang, d'une attirance incontrôlée juste qu'à simplement tout faire s'effondrer. Il n'y avait plus rien eu. Ni de nouvelles, ni de messages, ni même de sa considération envers toi. Puis aujourd'hui encore tu l'embarques à son insu dans un truc pas possible, et lui pas comme toi reste étonnamment calme. Même son ton lorsqu'il te parle n'est pas mauvais, ce qui te fait juste sentir encore plus idiote, en fait. Rôle inversés surement que tes mots à toi seraient sortis comme un venin. Tu ne comprends pas vraiment lorsqu'il pousse vers toi un écrin. Tu fronces le sourcils, restes interdite pendant un instant à fixer la boite sans oser même remonter le regard vers le sien. Puis tu réalises alors que t'as arrêté de t'agiter dans tous les sens et surtout laissé en paix cette pauvre porte qui ne cèdera pas sous tes misérables poings, c'est sur et certain. Tu attrapes l'écrin du bout des doigts, l'ouvres en silence et observes les boucles d'oreilles quelques secondes avant qu'un léger sourire ne se dessine finalement sur tes lèvres. Tu refermes l'écrin, fais le tour de la table pour venir le déposer directement dans ses mains. "elles sont sublimes." tu te décales un peu sur le côté, n'ayant pas de seconde chaise dépose l'arrière de tes cuisses sur la table. Tu poses tes mains sur tes coudes en croisant tes bras sous ta poitrine et continues doucement "ton "amie" va adorer c'est sur." Tu pinces légèrement les lèvres, pourtant est-ce qu'il a fallu que ton accent se face un peu plus prononcé sur le mot "amie" ? C'est que, t'as du mal à croire qu'on puisse faire un cadeau pareil à quelqu'un qui ne compte vraiment pas plus, on n'offre pas un truc pareil à sa voisine. Volontairement ou inconsciemment, cette histoire d'avis sur son achat a réussi à attirer ton attention sur autre chose que sur le fait que vous êtes coincés ici. "je suis désolé de t'avoir embarqué dans ce bazar avec moi." tu t'adoucis un peu, il faut bien commencer quelque part.

Alejandro commence a avoir l'habitude des situations inconfortables, pour ne pas dire des catastrophes ou des crises. Sans oublier ces virées nocturnes. Alors ce n'est pas de se faire enfermer dans un local en attendant de rencontrer un chef de sécurité (oh je tremble) qui allait le renverser. Par contre, l'Espagnol n'est pas dénué d'empathie et peut comprendre la colère qui habite Katalia, la nervosité et si elle est claustrophobe, ce serait encore pire.

L'idée était donc de détendre l'atmosphère, de parler d'autre chose, d'oublier à la limite qu'ils sont enfermés. La manœuvre fonctionne, rien de tel que des bijoux pour changer les idées d'une femme, pas vrai? Les yeux de la belle brune semble s'éveiller quand elle ouvre l'écrin et Alejandro se dit qu'il avait bien choisi. Il n'a donc pas perdu la main, pas complétement du main. Il la remercie d'un geste de la tête quand l'Italienne lui donne l'écrin en main et le pose à côté sur la table. Il entend bien qu'elle appuie sur le mot amie. Bien sûr, il a choisi ce mot par convenance.

-Parfait, c'est le but. Dans un autre univers, c'est toi qui aurait pu profiter de mes cadeaux.

Mais elle s'est détournée de lui à peine lui avait-elle avoué ressentir une attirance. Oh, Alejandro est bien passé à autre chose depuis, mais quand il se retrouve enfermé quelque part avec Katalia, difficile de ne pas avoir un souvenir qui fait surface. Plus étonnant, c'est la concession que fait la jeune femme ensuite, rarement du genre à s'excuser.

-Katalia Borgia, toujours prise dans une galère. Heureusement, tu n'es pas trop de mauvaise compagnie.

Le jeune homme s'étire un brin pour reprendre le sac qu'il avait poussé et remettre l'écrin dedans.

-Et toi? Tu n'as rien acheté?

Il ne faut vraiment pas être très net pour s'embarquer dans un bourbier pareil, et surtout savoir y tirer quelqu'un d'autre. Evidemment il a fallu avec ta chance légendaire que tu tombes sur quelqu'un qui a très certainement une mauvaise image de toi, et qu'à l'inverse tu tentes de fuir comme la peste tellement tu n'assumes pas. Pourtant le destin vous a coincé ensemble dans cette pièce et alors tu ne peux t'empêcher de penser que c'est pour une raison bien particulière. Une raison que t'admet toujours pas pour l'instant, mais peut être qui finira par arriver au fil du temps. Tu lui redonnes l'écrin, passes du feu de la colère d'être enfermée à quelque chose de bien plus posé et doux, grâce ou à cause de lui et cette histoire d'achat ? "c'est pas pour les cadeaux que j'aurais préféré me retrouver dans cet "autre univers"." tu soupires légèrement, l'amertume qui te prend aux trippes. A choisir, si on te donnait l'occasion de voyager dans le temps, clairement que tu aurais fait les choses différemment. T'aurais tout garder en toi pour continuer de laisser grandir cette amitié qui, au fond avait été si naturelle que ça t'avait fait du bien, sur le moment. Et bon sang au lieu de te dire que tu peux juste abandonner, reculer, te retourner et juste oublier, tu te sens obligée de faire autrement. Tu sais très bien que ce n'est pas le premier et que ce sera pas le dernier que t'auras envoyé quelqu'un sur les roses, pourtant y'a quelque chose qui te tient encore plus le désir de vouloir avancer, c'est celui de vouloir te faire apprécier, de n'importe quelle façon, de n'importe quel moyen, foutue dépendance affective. "non. honnêtement je n'avais pas trop dans l'idée de venir acheter quoi que ce soit, c'était surtout pour me changer les idées." voilà pourtant tu te sens obligée de lui faire la conversation, de faire juste comme avant, et de redresser le nez pour croiser son regard lorsque tu dis ça.

Katalia donne le bon verdict, le cadeau qu'il avait l'intention de faire à son amie était parfait. Ne restait plus qu'à espérer que la principale intéressée soit contente, mais Alejandro avait confiance que si. Plus étonnant, c'est ce que la belle brune ajoute à cette histoire de monde parallèle. Dans celui auquel il faisait allusion, ils auraient franchi le cap sur son voilier et une romance entre les deux auraient commencé. Qu'en était-il de celui de l'Italienne?

-Ah non? Pourquoi alors?

Autant la faire parler et se montrer curieux, puisqu'il n'y a que cela à faire. Si Alejandro fait cette réflexion, c'est que la réponse de l'Italienne l'intéresse plus ou moins. C'est qu'ils parlent avec des si, si les choses se seraient passées autrement, tout cela est d'un intérêt très limité. L'Espagnol n'est pas un homme de regret. Il assume et vit avec ces choix et parfois avec ceux qu'on lui fait subir.

Le beau brun continue d'agrémenter la discussion, impatient quand même, bien qu'il le cache relativement bien, de voir cette porte ouvrir. Ils font quoi? Peut-être qu'ils regardent la bande vidéo des caméras pour voir si Katalia lui a pris un truc. Si elle lui a menti, il se fera un plaisir de l'abandonner dans la fosse à crocodiles... Un léger soupire franchit ses lèvres et il reporte son attention sur l'Italienne, qui semblait d'humeur à se livrer. D'ailleurs, elle le fixe et il fait de même un petit instant. Qu'est-ce qui mijote dans cette jolie petite caboche italienne?

-Te changer les idées... À propos de quoi?

A lancer ce genre de phrases, évidemment qu'il veut comprendre, évidemment qu'il veut savoir ou est-ce que tu veux bien en venir. T'es tombée dedans alors maintenant il est trop tard pour reculer, pour revenir en arrière. Tu hausses nonchalamment les épaules avant de répondre honnêtement "pour m'éviter les regrets d'avoir tout fait capoter entre nous." Faut croire que ton mec est clairement en train de déteindre sur toi. Lui à la franchise légendaire presque vitale semble te pousser toi à le devenir aussi. Toi qui pourtant a toujours été adepte de la langue de bois, de la vérité dissimulée et des beaux discours plus charmants que véridiques. "j'veux dire, on s'entendait bien, je pense que je peux même dire qu'on était en train de devenir amis ? et je ne t'ai pas traité comme tel lors de cette sortie en bateau." quand tu lui a littéralement sauté dessus animée de tes démons, surtout après lorsque tu lui avais sortie une excuse toute banale et pas vraiment sincère. Le temps commence très sérieusement à devenir long, presque interminable. Tu regrettes clairement cette sortie qui au final n'a même pas eu l'effet escompté ; à savoir te changer les idées. Tu croises son regard sombre, le tiens un instant juste car t'es dans tes pensées avant de regarder ailleurs en soupirant et secouant la tête "rien rien oublie." La franchise sait toujours trouver ses limites avec toi.

Bien sûr qu'à lancer des propos comme ceux qu'elle tenait, elle allait attirer des questions de la part d'Alejandro. Puis, il n'était pas certain d'où elle voulait en venir au juste et Katalia étant assez volubile, il comptait bien sur elle pour le lui expliquer. Elle regrettait encore qu'ils aient passé à un cheveu, c'est le cas de le dire, de coucher ensemble. Sur le coup, il décide de jouer la carte de l'humour. Lui est passé à autre chose depuis un bail et ne ressassait pas sans cesse cet "incident". Ce qui est dommage en fait, c'est que Katalia en fasse tout un plat et qu'elle ait préféré par après qu'ils ne se revoient pas, même pas comme ami, de peur sans doute que cela compromettrait sa relation avec son ex pas si ex que ça maintenant son petit ami et bientôt futur ex'.

-Katalia Borgia a des regrets? Depuis quand?

Les questions sont dites à la blague, mais quand même. Mais la jeune femme renchérit, décider on dirait bien, maintenant que l'eau a coulé sous les ponts, à dire ce qu'elle avait à dire sur cette histoire. Pour Alejandro, c'était surtout comme ci elle rouvrait une fenêtre qu'il aurait mieux valu garder fermée.

-Tu ramènes toujours tout à toi, à ta petite personne. Oui, on était en train de devenir amis et on le serait peut-être encore si tu m'avais laissé une chance après notre écartade. Tu prends tout le blâme, comme si blâme il devait y avoir, alors que tu oublies que des amis couchent ensemble tous les jours pratiquement, certaines amitiés y survivent et d'autres pas. Sans oublier le fait qu'il faut être deux pour danser. Est-ce que je t'ai donné l'impression ce jour-là d'être le mec qui regretterait notre sage amitié? Tu me plaisais avant notre sortie en bateau, alors non, tout n'est pas de ta faute, chère Katalia.

Est-ce que c'était un peu plus clair maintenant? Il espère et surtout, fallait qu'elle arrête d e s'en vouloir et franchement, si chaque fois qu'ils se voient, il est encore et toujours question de cette balade en bateau, aussi bien passer son tour. En tout cas, Alejandro refusait de laisser à l'Italienne tout le loisir de prendre le blâme et de se lamenter sur le sort de leur amitié.

Autre chose étrange, c'est qu'une fille comme elle aille dans une boutique et n'achète rien, elle ne semblait même pas en avoir l'intention. Selon elle, la jolie brunette avait besoin de se changer les idées et à peine l'Espagnol creuse-t-il un peu plus afin de savoir se dont il est question, que l'Italienne fait l'huître.

-Comme tu veux.

Oh il n'a pas envie de forcer le jeu et se lève, en profite pour s'étirer un peu. Ça commence à être long.

-Si tu veux t'asseoir, vas-y. C'est quand même plus confortable que le bout de la table.

Alejandro de son côté fait quelques pas et maugrée en espagnol "qu'est-ce qu'ils foutent?". Puis, il jette un regard vers Katalia. Pas tout à fait certain qu'elle ne lui ait pas menti un peu plus tôt.