To build myself again (libre)

To build myself againGotta fight my demons.Tu peux pas rester enfermée Clary. Et tu ne dois pas arrêter de vivre. Quatre jours qu'elle se répète ces mêmes mots. Terrée chez elle ou avec sa soeur, la petite femme n'a pas osé mettre le nez dehors depuis vendredi soir. Depuis qu'un grand malade l'a droguée et a tenté de la violer. Quatre jours de repos, un arrêt maladie pour le travail et des somnifères pour dormir. Pour essayer, du moins. Ses nuits sont tourmentées, hantées par les démons de son passé. Mais ce soir, la belle a décidé de changer tout ça. Il est temps de sortir. A trop retarder l'échéance, sa reconstruction va prendre des allures de cauchemars.
Il faut aller de l'avant, ne pas laisser la peur prendre toujours le dessus. Comme l'a dis Lana, les gens ne sont pas tous mauvais. Tout le monde ne va pas chercher à la coincer sur le capot d'une voiture. Pourtant, la jeune femme n'a de cesse de se retourner lorsqu'elle marche, toujours sur le qui-vive face à un potentiel assaillant. Elle en viendrait presque à espérer qu'on ne l'aborde pas. Qu'on lui foute la paix. Et en même temps, une petite voix lui suggère que parler à un ou une inconnue serait sans doute un excellent moyen de ne pas rester campée sur ses positions.
Cachée sous son bonnet et dans un long manteau, la belle aux cheveux roses se prend à contempler le fleuve alors que la nuit tombe. Les lumières de la ville donnent à l'eau ce reflet argenté qu'elle apprécie tant. Accoudée à une barrière surplombant l'étendue d'eau, Clary prend une grande inspiration avant de se laisser aller en fermant les yeux. ~I feel the pages turning.. I see the candle burning down.. I feel you holding me.. Tighter, I cannot see... When will we finally.. Breathe ?~ voilà qu'elle se met à chanter, laissant sa douce voix transpercer l'air, comme si elle était seule ce soir, aux abords du fleuve. Une larme roule sur sa joue, manifestation visible du mal qui la ronge et dont elle tâche de se libérer. Cette soirée doit être le début de quelque chose de plus positif. Il est temps pour elle de tourner la page.:copyright:️ 2981 12289 0

SONG:

Il faisait enfin beau, j'étais sorti de l'hôpital et je ne supportais plus d'être enfermé chez moi. Alors j'avais pris ma guitare et j'ai pris mes clics et mes clacs avant de sortir marcher un peu. J'avais finalement atterris sur un banc près de la rivière bostonienne. Et l'air frais me griffait les joues mais au moins, c'était de l'air frais. J'étais enfin dehors.
Je pris une cigarette et l'alluma. Geste presque mécanique. La rivière était paisible, tranquille. Il n'y avait personne. Enfin si, il y avait quelqu'un puisque j'entendis au loin une voix. Une voix qui se rapprochait doucement. Elle était belle, douce et timide. Peut-être était-ce le vent ?  Je délirais. J'ouvre alors la sacoche qui enfermait mon précieux instrument. Mes mains n'étaient étrangement pas gelées, au contraire elles étaient éprises d'une étrange chaleur comme si elles n'attendaient que de jouer.

Les doigts, comme les ficelles d'une marionnette, glissèrent sur les cordes de la guitare. Notes par notes, doucement, le regard dans l'eau mais l'oreille tendue vers la voix de l'inconnue. Et le son mélodieux de l'instrument s'accordait à la voix de la jeune femme qui en réalité ne l'entendait pas. C'était doux, presque triste. Alors je décide de me retourner pour observer cette inconnue à la voix dorée. "Tu veux te joindre ?" avais-je dis, montrant l'autre bout du banc où j'étais installé. Elle semblait surprise, probablement car elle ne m'avait pas vu. Je lance alors le manche de ma guitare en l'air.

To build myself againGotta fight my demons.Chanter, c'est ce qu'elle a de mieux à faire. C'est une façon de s'exprimer, de verbaliser sa souffrance au monde entier. Pourtant, il n'y aura personne à l'arrivée pour comprendre la peine qui se dégage de sa voix. Personne pour entendre l'histoire qu'elle raconte, non plus. Certains seront peut-être en mesure de capter une émotion, s'ils sont attentifs. Et si c'est le cas, alors ils pourront ressentir, en version minimale, une partie de la douleur qui l'habite.
L'homme est un salaud. C'est un gros bâtard qui ne réfléchit pas avec sa tête mais avec ce qu'il possède entre les jambes. Ces deux affirmations sont fausses. Et c'est ce que Clary tâche de se rappeler. Ne pas voir chaque être masculin comme un prédateur. La mission est compliquée pour celle qui se sent vulnérable, où qu'elle aille, quoi qu'elle fasse.

Le bord de l'eau parvient à l'apaiser, au moins un peu. Concentrée sur ses paroles, la belle ne fait pas attention à la musique qui s'élève derrière elle, qui l'accompagne parfaitement. Elle chante, tout simplement. Comme si sa vie en dépendait. Parce que c'est presque le cas. C'est une voix masculine qui finit par l'interrompre. La belle s'arrête soudainement et se tourne vers l'homme, assis sur un banc. Il lui propose de s'installer à l'autre bout. Et elle remarque qu'il est brun. Ces cheveux sont noirs comme la nuit. Un bon point. Mais pas suffisant pour lui permettre de se détendre. Le garçon ne lui propose pourtant que de partager l'art de la musique. - Je suis très bien ici. décline-t-elle sans réussir à mettre les formes. Poings fermés, Clary aimerait réussir à se détendre. Mais ça fait moins d'une semaine. C'est encore compliqué. ~It's so quiet here, and I feel so cold.. This house no longer feels like home...~ chante-t-elle alors de plus belle. A défaut de pouvoir lui expliquer ce qu'il lui arrive, elle tentera de placer son mal-être dans ses paroles. Pour qu'il l'entende. Juste ça. Etre entendue, dans ce monde complètement sourd, c'est tout ce qu'elle souhaite. :copyright:️ 2981 12289 0

SONG:

@Caesar Falls

Elle refusa, poliment, timidement plutôt. Je pouvais comprendre. J'étais juste un petit bourgeois blanc super friqué avec une passion pour la manipulation, bref, j'étais juste un fils de PDG de la banque du Commonwealth. J'aurais refusé à sa place, juste parce que j'ai l'air prétentieux. Est-ce que je me déteste pour ça ? Oui, ça m'arrive mais c'est comme ça. J'ai eu beau essayé, je n'ai pas réussi à changer l'image que je renvoie. Et même si je ne suis plus tant que ça le gamin prétentieux que j'étais il y a quelques mois, quelque part au fond de moi, je sens que le regard des autres n'a pas changé.

Il n'y avait personne sur le chemin au bord de l'eau. Vraiment personne. Juste moi, ma guitare et l'inconnue à la voix dorée. Bon il y avait quelques écureuils et quelques canards qui se gelaient les pates tout de même mais pas d'autres humains.

"Très bien." Ce n'est pas parce que nous sommes à quelques mètres l'un de l'autre que cela ne doit pas nous empêcher de chanter. Ma mystérieuse passion reprenait le dessus depuis la soirée au Lord Hobo. Celle où j'avais vu Neal et Lukas presque plus soudés que jamais. Celle qui m'avait à la fois brisée et libérée le cœur. Ce soir là, j'avais pu jouer sur scène pour la première fois devant du public depuis mes années Australiennes. Certes j'avais déjà jouer devant Hayley mais Hayley, c'était différent.
Je me lève alors de mon banc, me retourne en direction de la jeune fille qui avait chanté quelques paroles, pied posé sur le banc, en angle droit, guitare posée quand à elle sur ma cuisse. Je lance alors quelques accords avant de me lancer dans une chanson improvisée.

Ce n'était pas grand chose, juste un truc qui sort un peu du cœur lourd que j'ai en ce moment. Après ce que je venais de vivre, entre ces fêtes de fin d'année mouvementées, la tempête et mon accident de voiture pour tenter sauver mon amant... J'avais juste besoin d'extérioriser mes sentiments, mes émotions. Et comme Neal ne pouvait pas, comme Hayley était probablement dans les bras de sa copine, et comme je ne voulais pas déranger mes autres amis pour ça, j'étais venu sur le bord du fleuve pour chanter et c'est finalement la brune qui en devint le destinataire, en espérant qu'elle comprenne également quelque part le sens de mes mots, comme je pensais avoir compris le sens des siens.

To build myself againGotta fight my demons.Ce gars était là, si proche et si loin d'elle à la fois. Et si la demoiselle ne voulait pas s'approcher, elle ressentait quand même une drôle de connexion avec lui. Liés par la musique, par les paroles de leurs chansons, voilà ce qu'ils étaient. Ca pourrait être étrange de penser comme cela, mais ce musicien, ce chanteur était la personne -si on ne compte pas Lana- dont elle se sentait la plus proche. Sa voix avait quelque chose de spécial.. A moins que ce ne soit les mots de sa musique ? Peut-être un mélange de tout ça. Quoi qu'il en soit, la belle pensait pouvoir le comprendre et être en mesure de partager sa peine, quelle qu'en soit sa nature.
~Sometimes I feel like giving up.. But I just can't.. It isn't in my blood..~ Clary s'accorda au tempo, offrant au jeune homme un écho à sa propre voix, comme pour lui dire qu'elle l'avait bien entendu. Les mots étaient justes, même pour elle. La belle parvenait à se retrouver dedans; volonté de ne pas se laisser mourir dans un coin qui l'avait poussée à venir ici ce soir. Peut-être que tout était écrit, en fin de compte.
Jamais elle n'aurait pensé pouvoir chanter avec un inconnu ce soir-là. Déjà parce que ça impliquait un homme dans le programme, et ensuite parce que la jeune femme ne s'autorisait que rarement à chanter. La dernière fois, c'était dans ce gymnase à Harvard, pour sa soeur. Et désormais, avec ce garçon et sa guitare, le long du fleuve. Peut-être était-ce un signe que lui envoyait la vie, pour la pousser à aller de l'avant. Peut-être que ce soir, ils étaient tout les deux des âmes torturées, en quête de réponses ou d'humanité. Deux âmes réunies dans l'espoir de donner à l'autre une touche de lumière. Et avec la musique, c'était faisable. Pas besoin de discuter. Il suffisait de chanter. ~I need somebody now..~ les yeux refermés, la demoiselle vivait le moment dans toute son intensité. Elle donnait autant que si elle avait été sur scène, devant un public en délire. Ce garçon venait de lui offrir la possibilité de partager sa souffrance et d'en faire quelque chose de plus beau, de plus constructif. Et ça, c'était inestimable pour elle.:copyright:️ 2981 12289 0

@Caesar Falls

Les cordes s'alignent sur des accords mélodieux. Ma voix se pose sur le tempo, et je chante mots après mots, au fil du cœur, l'écoutant tout du long et sur mes refrains la jeune brune aux reflets roses, que j'apercevais légèrement se dégageant de son bonnet. J'avais mal. Mal aux jambes, mal aux côtes. J'avais mal et ça me faisait grimacer. Mais c'est chantant que je compris que nos sentiments étaient partagés.

Quelque part, je sais qu'il faut que je change. Venir ici, c'est être moi-même. Un mec banale qui n'a rien de très intéressant, qui suis des études que je n'aime pas juste pour faire plaisir à un père qui ne se soucis que de mon adelphe. Mais ici je peux faire la seule chose qui m'attire vraiment. Ici, je peux chanter et jouer sans jugement. C'est mon moment d'évasion où le fleuve de Boston est ma muse. Muse calme, muse tourmentée, cela dépend des jours. Mais moi, je suis toujours au rendez-vous, bercé par le silence environnant. Et c'est mon jardin secret, personne ne sait que je viens ici 3 fois par semaine pour me ressourcer.
J'en ai marre d'être seul. Oui j'ai beaucoup d'amis mais m'aiment-iels vraiment ? Je ne pouvais que compter que sur quelques uns. Une poignée d'entre eux. Hayley, mon soleil, Aurora et Sofia mes amies au rendez-vous quand la fête est de la partie. Et il y avait Tom et Hendrix, les amis du passé. Ceux dont on ne peut pas vraiment échapper. Et enfin Neal ... oui, il y avait Neal et je sentais qu'il s'éloignait de moi.

Mes pensées sont confuses, partant d'un point pour en rejoindre un autre sans transition.

Je dois m'assoir car la douleur me pique et me brûle. Une fois assis sur le banc froid, en tailleur, la guitare sur les cuisses, je respire doucement. "J'ai écris plein de chansons que je ne chante qu'ici, pour le fleuve. Je ne sais pas pourquoi je garde tout ça." soufflais-je doucement. Je sais qu'elle m'entend car je sens sa présence se rapprocher doucement de moi, de la berge.
Et mes mains reviennent frénétiquement sur le manche et les cordes de la guitare, comme attirées par une force que je ne peux contrôler. "Feels like we're living different lives ... I need a vacation from my mind"

Est-ce que je parle de quelqu'un, à quelqu'un ou est-ce juste une chanson pour moi-même ? Je suis perdu. Perdu dans le fils de mes émotions.

To build myself againGotta fight my demons.Clary finit par rouvrir les yeux et constate qu'il s'est rassis. Il est doué dans son oeuvre, c'est une certitude. Dans d'autres circonstances, la belle aurait accepté de se joindre à lui sur le banc. Mais pas ce soir. Même si elle reste consciente qu'il pourrait être une belle personne et qu'elle s'expose à le voir disparaître en un clin d'oeil, elle prefère cela plutôt que de baisser ses défenses. On l'a dupée une fois, avec quelque chose d'aussi simple qu'un verre de jus d'orange. Naive, elle l'est sans doute. Mais un peu moins tout de même, depuis la nuit de vendredi. Alors oui, il est brun et pas blond. Oui, il joue de la guitare tout comme elle. Oui, il chante et il semble pouvoir s'accorder avec elle en terme de musique. Mais non, elle n'ira pas vers lui. Du moins, pas au delà de quelques pas dans sa direction.
Le vent pousse ses mèches roses sur son visage et elle ne cherche pas à les écarter. Si cela peut masquer un tant soit peu son visage, c'est déjà ça de pris. Voilà qu'il se remet à chanter, grattant les cordes de son instrument dans le même temps. Et Clary se surprend à penser qu'il a l'air plus mal en point qu'elle ne l'est elle-même. Sauf qu'elle ne peut soulager sa peine, alors qu'elle est brisée. -~I keep fighting voices in my mind that say I'm not enough... Every single lie that tells me I will never measure up..~ ce soir, chanter sera leur manière de se parler. De se comprendre l'un et l'autre. Et si une nouvelle larme vient s'inviter sur sa joue, c'est bien parce qu'elle entend la détresse du jeune homme. Mais qu'elle est incapable de l'aider, elle qui est pourtant habituée à sauver des vies. -~You say I am loved, when I can't feel a thing.. You say I am strong, when I think I am weak..~ poursuit-elle de plus belle, serrant à nouveau ses poings pour canaliser ses émotions. Sa voix pourrait se briser à chaque instant, petite chose fragilisée par la vie et ses expériences. Mais elle doit continuer à y croire. Et se battre, de toutes ses forces.:copyright:️ 2981 12289 0

@Caesar Falls

Aujourd'hui n'était pas une bonne journée. Ni pour moi, ni pour elle. Nous étions lundi, hier, j'avais jeté mon téléphone dans l'eau, trop en colère pour tenter de maitriser l'émotion qui m'avait submergée. Et aujourd'hui, je n'avais trouvé mieux que de revenir au même endroit. Cela tournait à l'obsession. Pourquoi ne pouvais-je enlever Neal de mes pensées. Je devais m'en défaire. Pour ma santé. Pour sa vie aussi. Je l'oppressais probablement, je l'étouffais certainement. Je devais penser à autre chose mais je n'y arrivais pas. Toutes mes chansons ne parlaient que de lui, que pour lui.

Et tandis que la jeune brune à la voix dorée chantait par dessus les notes que ma guitare produisait machinalement. Je m'étais perdu dans le fil de mes pensées trop envahissantes.
Je me détestais. J'avais l'impression d'être de trop dans ce monde et que personne n'étais là pour réellement s'en soucier. Comme si je devais toujours être l'ami sur qui on peut compter, comme si je devais être le confident, comme si je devais être le sauveur, comme si je devais toujours me sacrifier, me noyer pour pouvoir tenir ceux que j'aime au dessus de l'eau. Garder le sourire alors que je veux crier pour ne pas rompre la joie absolue d'Hayley. Ne pas être trop calme pour ne pas désintéresser Neal. Me forcer à sortir pour voir Sofia. Me forcer à être attentionné pour être l'ami idéal pour Aurora et d'autant plus en ce moment. Toujours être fidèle au Golden Clover, à Hendrix et à Tom plus particulièrement. Toujours rester en tête dans ma promo de droit.
Ne pas penser à me poser, me forcer à être presque frivole, pour ressentir, c'est ce que je vivais. Je vivais également la compétition de plus en plus difficilement : toujours être mis contre d'autres hommes parfois contre des femmes autant physiquement qu'intellectuellement.
Je n'avais qu'une seule chanson en tête qui résumait à la fois ma situation et comment j'aimerais en sortir.

To build myself againGotta fight my demons.Elle était venue pour commencer sa reconstruction. Pour ne pas se contenter de subir chez elle. Etre plus forte que cela. Ne pas rester la fille qui avait failli se faire violer. Ne pas donner raison à ce pauvre type en restant cloîtrée entre quatre murs. Clary devait se donner le droit de vivre et d'être heureuse. Le droit d'avoir confiance en d'autres personnes. Le droit d'affirmer que tout les hommes n'étaient pas mauvais, même s'ils ne lui inspiraient que violence et dégoût pour le moment. Peut-être était-ce aussi pour cela qu'elle avait tendance à se tourner vers les filles ? Alma.. Teresa.. Deux demoiselles qui comptaient pour elle. Incapable de mettre des mots sur ses émotions. Pourtant certaine qu'elle n'était plus aussi indifférente aux courbes féminines qu'elle le prétendait autrefois.

Elle n'était cependant pas là pour régler ces interrogations la. Le but était simple: réussir à nouveau à apprécier la vie. Trouver la force de retourner au travail et d'aider les habitants de la ville. En fait, c'était bien plus qu'une simple sortie. Les significations étaient multiples. Et chanter, c'était un moyen pour la belle de se redonner confiance. De s'entendre et d'extérioriser sa peine.
A croire que le jeune homme était venu dans le même but. En l'écoutant chanter et en le regardant, Clary avait compris qu'il n'était pas non plus dans ces meilleurs jours. Sauf qu'elle ne voulait pas en savoir plus. La musique lui suffisait. Trop d'ondes négatives seraient sans doute capable de la refaire sombrer. La demoiselle finit par s'asseoir, à même le sol goudronné, à quelques mètres de lui. Pas de chant pour sa part, juste une écoute attentive. Sa musique était triste, mais belle. Ce garçon la touchait, c'était certain. Et elle s'autorisait à rester là, aussi simplement. Aussi vulnérable qu'une fleur sous la tempête. Une fleur en quête d'un rayon de soleil pour la guider. Ce soir là, c'était la voix du jeune homme.
Les paroles ne sont pas toujours nécessaires pour faire avancer les choses. Il suffit parfois de s'asseoir et de profiter. De tendre l'oreille vers une douce mélodie. De regarder autour de soi et d'apprécier le monde dans toute sa couleur. Un jeune inconnu jouant de la guitare sur la rive du fleuve, un éclat de lumière dans une nuit trop sombre.  :copyright:️ 2981 12289 0

@Caesar Falls

He got a bad reputation ... Un peu moi quand on me connait. C'est triste. J'aimerais être plus. J'aimerais être le gars en qui on a confiance. Celui qui n'est pas seulement connu pour ses multiples conquêtes. Je suis pas que ça. Je suis aussi le gars qui regarde des comédies romantiques parce qu'il en a envie, celui qui chante des chansons d'amour pour des gens qu'il ne connait pas, celui qui n'a pas peur de se salir un peu pour protéger ceux qu'il l'aime. Je suis pas qu'un beau gosse qui ne sait que gratter une guitare en harmonie et recevoir plein de gens dans son lit. C'est pas ça qui fait de moi quelqu'un. Dans ma tête tout est confus. Devant cette inconnue, j'arrivais enfin à me dévoiler un peu. En réalité. J'aimerais un peu plus montrer cette partie de moi aux autres sans jamais y être arrivé. Est-ce ma timidité quand on touche à mes sentiments ? Est-ce juste une façon de me protéger de moi même ? De mon père ? Du scandale ? Je ne sais pas ... Tout ce que je sais, c'est que je suis bien là, sur mon banc, face au fleuve, la fille à la voix d'or qui s'était assise à côté du banc, à même le sol.
Elle m'avait écouté du début à la fin. Pourquoi ? Probablement parce qu'elle écoutait ce que j'avais à dire. C'était à mon tour de lui rendre la pareil. "Ah ton tour." que je lui lance, la regardant dans les yeux. Les miens étaient humides et mon sourire était timide. "Donne moi une suite d'accord, je t'accompagne ...". Un oeil à ma montre, j'étais déjà en retard pour nettoyer la maison de la pfo saccagée quelques jour plus tôt. J'étais l'expert peinture, je me devais d'être là, mais après tout, on est pas à une chanson prêt.