Détresse (libre)

Tu n’avais pas prévu de passer une soirée dans une boite. Tu sais que c’est toujours dangereux pour quelqu’un d’instable comme toi. Certes tu es sobre depuis un an mais tu restes tentée par le diable, le vice et tu ressens toujours cette envie d’y sombrer. Tu tiens, tu tiens toujours mais le fil sur lequel tu es en équilibre te semble fragile, prêt à casser à tout moment. Et te voilà en grande irresponsable ici, à ne pas faire attention à ton verre. Toi qui es du genre paranoïaque, prudente, tu es comme une autre personne ce soir. Le liquide alcoolisé est bu cul sec, plus aucune goutte dans ce verre. C’est uniquement à ce moment là que tes sens t’alertent des regards qui se posent sur toi. Tu quittes immédiatement le bar et te diriges vers la sortie, paniquée. T’en prends conscience, une drogue a été mise dans ton verre et tu n’as plus longtemps avant d’être complètement sous l’emprise de cette dernière. Tu perds tes réflexes mais tu attrapes un bras au hasard à la hâte, le regard en détresse. « On a drogué mon verre, j’ai besoin d’aide. » T’aimerais dire autre chose notamment que t’as peur de replonger. T’es terrifiée à l’idée de replonger. Mais maintenant t’as besoin qu’on te protège, même si tu détestes ça.

Une main dans sa poche, l'autre tenant une cigarette, ce poison dont il consomme pour aider à calmer ses nerfs, sa silhouette élancée au bord du trottoir, planté devant le Nephilim. Cet endroit qu'il fréquentait peu, n'atteignant pas les standards auxquels il s'attend d'une boite de nuit, enfant brodé dans le luxe, une vision teintée par l'opulence. Donnant une bonne raison à ses potes de sortir de ce trou, leur montrant son paquet de cigarettes en main, le froid d'hiver qui lui caresse le visage en est presque lui-même un calmant pour lui. Jetant son mégot au sol, décidant finalement de quitter les lieux, aucunement friand de retourner à l'intérieur, il s'arrête net en voyant une jeune femme sortir du bâtiment, complètement désorientée. Ses sourcils se froncent, se questionnant sur l'état de la blonde. Il se dirige vers elle et à peine dans son périmètre qu'elle lui agrippent le bras, ses traits striés par la panique. Les mots qui sortent de sa bouche lui glacent le sang. "Quoi?" Pensant avoir mal entendu ce qu'elle vient de lui dire, mais par son état instable, il ne pense pas avoir imaginé ses mots. Lançant un regard vers les portes de sortie du club, prêt à affronter quiconque qui était le responsable. " Ne t'inquiète pas, je suis là." Incapable de la laisser seule, surtout dans cet état, il se penche pour passer son bras derrière ses genoux, l'autre derrière son dos, avant de la soulever, constatant qu'elle ne parviendrait pas à marcher convenablement jusqu'à sa voiture. D'un pas pressé, il dirige vers ce dernier, ouvrant la porte arrière avant de ne la laisser s'allonger sur le banc arrière. "Tu veux qu'on appelle les autorités ?" lui questionne-t-il.  

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