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Tout le monde était vraiment touché par le discours d’Andy pour son départ… Y’en a comme moi qui avait les larmes aux yeux, d’autres se sont levés pour aller lui faire un câlin… Je restais assise sur ma chaise, figée… Je réfléchissais. N’empêche qu’il a vraiment du courage pour nous quitter ainsi… Il est quand même bleu depuis toujours, il en est président et tout. Je sais exactement ce que ça fait de partir d’une maison et ça n’a pas été facile malgré ma détermination. Je regardai mon petit ami les yeux légèrement rouge. Même s’il avait eu l’occasion de m’en parler en premier, ça me faisais quand même de la peine et je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir les larmes aux yeux. J’écoutais Skylar faire son petit discours après qu’Azia ait fait le sien… Je déglutis et fermai les yeux. J'pense qu'Andy soulève un point... Les Eliots ne sont plus comme avant. Je me levai et marchai vers Andy pour lui prendre sa deuxième main, puisqu’Anastasiya en occupait une aussi. T'es déçu, je sais... Mais on avait besoin de cette claque pour nous ouvrir les yeux. On va tout remettre en ordre et te rendre fier, c'est promis. Je me comptais parmi les Eliots, même si je savais que je n’étais pas particulièrement concerné. Je n’ai jamais eu de problème à soutenir mes proches… au contraire, je dirais même que je suis aussi victime qu’Andy. Sache que si un jour t'es nostalgique... tu peux revenir à la maison n'importe quand. On t'aime. Je lui souriais doucement, en me pinçant les lèvres pour m’empêcher de pleurer.
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Je crois que jamais je me serais attendu à ça de sa part, c'est vrai qui aurait cru que le célèbre Andy McDougall quitterait l'Eliot House ? Je dois dire qu'en arrivant ici, dans cet hôtel où on logeait pour le week-end, dans cette salle où tous les bleus étaient réunis, je pensais qu'il allait ouvrir sa gueule pour nous parler de la suite du séjour mais je dois dire qu'il me foutait une grosse claque dans la figure avec son discours, c'était juste la chose que je n’imaginais pas et pourtant, il faut croire que les choses que je n'imaginais pas possible, se réalisent. Nous étions tous à l'heure, même Kenny qui détestent Andy autant que moi, même lui était à l'heure et se tenait tout comme moi dans le fond de la salle, nous étions à l'autre bout l'un de l'autre mais nous restions attentifs aux paroles du bleu. Dans son discours, c'est simple, il n'y a aucun mensonge, il a ouvert sa gueule, il a sortit ce que tout le monde commençait à penser, et je suis l'un de ses nombreuses raisons qui le pousse à partir, je ne suis là que depuis la rentrée 2012 et j'ai réussis à me faire un ennemi, le meilleur si je puis dire, c'est vrai, Andy est irremplaçable, son rôle est unique à mes yeux, ce mec que j'ai tant aimé faire chier, faire souffrir, il s'en va, j'ai l'impression de ne pas perdre une part de moi ou de perdre un ami, je réalise que mon meilleur ennemi quitte cette maison qu'il à diriger 4 ans. Tout c'est dégradé cette année, depuis que je suis arrivé j'ai foutu un bordel monstre dans sa vie, je lui ai fais du mal par le biais d'autres personnes, Anastasiya, Apple, Estaban et bien d'autres qui me voit comme le grand méchant d'Harvard, il ma tout de suite détester car je lui ai volé sa place, auto-proclamé prince d'Harvard, il est le roi et le restera, c'est sur. Après son discours, Azaria s'exprimait puis Skylar, elle était les plus courageuses alor que tous les autres ne faisaient que penser et parler dans leurs têtes, je voyais leurs visages baissés, ils réalisaient enfin que la Eliot House était proche de la confrérie verte, moi aussi je le réalisais et même si jamais je n'aurais penser penser ça, il a raison et il vient de m'ouvrir les yeux, plus que jamais. Apple parlait, je l'écoutais, elle aussi réalisait la chose, une fois que sa bouche se tua, j'enlevais les mains de mes poches, et je traversais la salle, marchant vers Andy, ne regardant que lui. Une fois à sa hauteur, je ne quittais pas son regard, j'ouvrais ma bouche pour lui dire un seul et unique mot, celui que tous devrait dire ici parce que ce gosse de riche que je déteste tant vient de nous ouvrir les yeux avec cette claque aussi surprenante soit-elle. Merci je ne l'avais pas dit sèchement, ni agressivement, ni avec joie et bonheur, non mon regard était neutre, ma voix l'était également, je le remerciais pour son discours, pour ce qu'il venait de me faire comprendre, je remettais les mains dans les poches et je quittais son regard pour le tourner vers la sortie, marcher vers cette porte, quitter cette salle.
Ca n'avait pas été un choix facile à faire pour moi, je tenais aux Eliots comme à la prunelle de mes yeux, cette maison c'était ma famille. C'étaient les Eliots qui m'avaient accueilli quand j'étais arrivé à Harvard, c'était là que j'avais fait la connaissance de ceux qu'aujourd'hui je considérais comme un frère et une soeur, Esteban et Anastasiya. Sans eux je n'en serais probablement pas là aujourd'hui, je ne serais sûrement pas le même et je savais qu'ils étaient essentiels à ma vie et que je pouvais compter sur eux quoiqu'il arrive. Ils m'en voulaient de quitter les bleus mais en parallèle ils comprenaient totalement les raisons qui m'avaient poussé à faire ce choix. Ils me comprenaient, et en faisant mon discours, j'espérais vraiment que tous me comprendraient, ou du moins la plupart. J'avais été énervé contre eux, puis j'avais voulu tout changer, et finalement j'avais été déçu, je ne voulais plus me battre. J'avais été un mauvais président pour eux, j'avais laissé ma vie me dépasser totalement, mes milliers de problèmes personnels m'avaient complètement fait suffoquer et j'avais été incapable de gérer mes cours, mon rôle de père, mon rôle de copain, de président, et d'héritier. Anya avait pourtant fait de son mieux ces derniers mois pour alléger ma tâche et j'étais vraiment désolé de lui léguer le flambeau comme ça, je savais qu'elle avait accepté de se présenter comme vice-présidente uniquement parce que le président, c'était moi. Et elle allait continuer seule et je m'en voulais pour ça. L'attentat n'avait pas aidé, les responsabilités que m'avait incombé mon poste de président et la crise d'épilepsie d'Anya... Sans l'aide de Dexter que je n'aimais pourtant pas, j'aurais probablement couru voir le kamikaze pour lui demander de me faire sauter avec lui. J'écoutai le discours d'Azaria et lui fis un sourire quand elle eut terminé, pour la remercier. La remercier de s'être exprimer et la remercier de vouloir rectifier le tir chez les eliots, de ne pas avoir pris mes paroles comme une attaque... De même pour Apple qui était venue se serrer doucement contre moi et me prendre la main avec Anya. Skylar me fit sourire quand elle m'annonça que de toute manière, Anya serait une meilleure présidente que moi. C'était une boutade, et pourtant, je ne pus m'empêcher de penser que ce serait la vérité. Anya était faite pour ça, diriger des gens. Moi je dirigeais des employés. Se faire aimer du peuple et avoir des mains de fer dans des gants en velours, c'était un concept assez abstrait. Je serrai tout de même Skylar dans mes bras quand elle vint me faire un câlin avant de s'assoir à côté, puis écoutai Apple prendre la parole et me dire à la fin que je pouvais revenir quand bon me semblerait, hochant la tête sans répondre plus outre mesure. Je n'étais pas certain de revenir, à moins que tout ne soit vraiment changé et encore, j'avais au fond de moi trop honte pour revenir gratter à la porte si tout s'arrangeait. J'étais trop fier pour ça, trop orgueilleux. Puis un homme s'avança, pas n'importe lequel.. Alekseï. Je plantai mon regard dans le sien, curieux de ce qu'il avait à dire sur le sujet. Il me fixa un instant, son visage était neutre, puis il finit par me dire merci. Je ne bronchai pas et déjà il tournait les talons pour quitter la pièce... Ça me faisait bizarre, Ivanovitch qui me remerciait. D'ailleurs venant de lui, j'étais bien incapable de savoir s'il me remerciait pour la claque que je venais de mettre, ou s'il me remerciait de partir ahah. Ce n'était pas comme s'il n'avait jamais souhaité mon départ après tout... Je baissai les yeux vers le sol, pensif alors que personne n'osait reprendre la parole immédiatement après Alekseï. Puis ce fut Kenny qui sortit de l'ombre, me faisant arquer un sourcil à ses paroles. Sans vouloir t'offenser Kenny, vous avez tout le temps pour vous organiser. Je ne les avais après tout pas réunis pour débattre sous mon nez de comment sauver l'Eliot House... je n'en faisais plus partie. Je me mordis la langue, passant de visage en visage avant de me redresser en sortant les mains des poches. Si plus personne n'a rien à dire sur le sujet, alors j'peux boucler cette réunion en ce qui me concerne. Bonne continuation à tous.