NOÀM WESTFIELD-SHEERAN ∆ diego barrueco.

Un homme. Une femme. Une bousculade, des mots d'excuses. Un premier regard. Coup de foudre. Un premier rendez-vous, puis un second, puis.. le premier baiser. Tout est allé très vite, entre eux. Et même si leurs familles s'opposaient à leur idylle (elle vient d'une famille richissime brésilienne, tandis que lui a passé sa vie dans les bordels de Rio), ils se marièrent. De leur amour, naquirent deux enfants. Une petite fille, qu'ils nommèrent Espéranza et l'année suivant, un petit garçon, Noàm. Toi. Durant les trois première années de ta vie, tout fut parfait. Tu étais sûrement le bambin le plus heureux de la Terre, le plus choyé aussi. Ton bonheur prît violemment fin, un soir de décembre. De tous tes souvenirs d'enfance, c'est celui qui est resté gravé à jamais. L'accident. Un camion percuta votre voiture, alors que vous rouliez en direction de la capitale, pour fêter Noël. Ta soeur et toi, êtes sorti indemmes de cette tragédie. Vos parents, eux, sont morts sur le coup. Les services sociaux se sont mêlés de cette histoire et comme personne de votre famille n'était apte à vous élever, ils vous ont séparé. Espéranza est parti dans un orphelinat pour petites filles et toi, pour garçons. Tu es resté là-bas, jusqu'à tes dix ans. Jusqu'à ce qu'on te transfère dans un foyer européen, en France, où tu ne restas que quelques semaines. Tu fus balloté de maisons en maisons, toujours ejecté à cause de ton comportement, jusqu'à ce que tu arrives chez les Westfield (qui deviendront plus tard, les Westfield-Sheeran). Cette famille, devint en quelques mois, la tienne. Au début, il n'y avait que Madame Westfield et sa fille, Athénaïs (le père de la demoiselle s'est ramené quelques années plus tard, d'où ton deuxième nom, Sheeran). Tu t'es rapidemment lié d'amitié avec cette dernière, qui est vite devenue ta sœur, même si vous n'aviez pas le même sang. Aujourd'hui encore, vous êtes très proches. Tu protèges Athénaïs, un peu trop peut être mais. Celui (ou celle) qui ferait du mal à la brunette risque gros, avec toi.

Les années passèrent, l'adolescence pointa le bout de son nez. Arrivé en troisième, tu as vite compris que tu plaisais aux filles et tu as décidé d'en jouer. De mauvaises rencontres t'ont fait découvrir le monde sombre qu'était celui des substances illicites. Vinrent ensuite les soirées de débauche, où alcool et drogue étaient mélangés. Ton comportement dévia rapidemment, tes notes s'en firent ressentir. Tes parents t'envoyèrent dans un lycée privée, puis un internat, sans grand succès. « Que va-t-on faire de toi ? » répétaient-ils, en vain. Ils n'eurent pas besoin de se poser la question bien longtemps, la mort de trois amis proches juste avant tes dix-huit ans, te changea complètement. Tu es resté pendant quelques temps loin des fêtes, avant d'y revenir, mais tu appris à rester clean et à ne perdre contrôle, comme ils l'avaient perdu, eux. Tu as changé d'attitude en cours et tes notes remontèrent. Tu étais loin d'être sot, avec un peu d'effort, tu pouvais faire partie des meilleurs. Ton bac en poche, parce que oui, tu l'as eu, tu as eu la surprise de recevoir cette lettre d'admission à Harvard. Tes parents t'y avait inscrit dans ton dos car ils savaient très bien que tu refuserais de le faire toi-même, te pensant pas assez bon pour cette université.

Harvard, cela fait quatre ans que tu y es. Tu remercies tes parents de t'y avoir fait entré, sans eux, tu n'aurais pas rencontré tous tes amis. Ni même Lya.

Lya, tu l'as rencontré, il y a quelques semaines, dans les couloirs de l'université. Difficile de l'oublier, elle a failli t'ébouillanter avec son cappucino et t'as traîté de connard. Une autre gosse de riche, t'étais-tu dit. Jusqu'à ce que ce que tu croises son regard. Les coups de foudre, ça n'existaient pas pour toi. Ton avis changea radicalement, en quelques secondes. Lya, tu ne l'avais jamais vu auparavant. Pourtant, les filles du campus, tu en connaissais pas mal. Il faut dire, que un certain nombre avait fini dans ton lit. Lya, ne sera pas une exception. À moins que les sentiments, ne s'en mêlent.