Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilitylibre - the in-between (libre)
Le Deal du moment : -16%
Friteuse sans huile NINJA Foodi Dual Zone 7,6 L 2400W ...
Voir le deal
135.01 €


the in-between (libre)

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
THE IN-BETWEEN
ft. #rplibre

Pourquoi tu t'infliges ça ? Pourquoi t'as ressenti le besoin affreux de venir ici, devant ce bâtiment, entouré de scellés de la police de Boston ? De revenir là où toute ta vie est partie en couilles, toi qui commençait à retrouver un semblant d'équilibre ? Pourquoi t'as envie de ressentir toutes les choses que t'as subies ici, enfermée dans ce sous-sol avec une dizaine d'autres personnes ? Pour réveiller tes vieux démons ? Pour les exorciser ? Pour quoi, hein ? Même toi, tu sais pas pourquoi t'as eu envie de venir ici. Pourquoi t'es aussi masochiste, quand tu veux.
T'es là, droite, fière, t'as le regard vide. T'as pas de haine pour Keith, t'as pas de compassion, ni de tristesse pour lui. Tu penses qu'il a eu ce qu'il méritait, même si tu ressens la frustration de ne pas avoir pu le faire souffrir comme il vous a tous fait souffrir. T'es là, droite, fière et vide, gamine fantomatique à la mâchoire serrée. T'as envie de passer ces scellés pour retrouver ce sous-sol qui a manqué de te faire péter la tête. Tu veux y retrouver les souvenirs de ton insouciance passée, retrouver tout ce qu'il t'a volé quand il t'a capturée. T'as les yeux rivés sur le manoir Linbergh depuis de longues minutes déjà. Peut-être une heure, en fait. T'en sais trop rien, t'as perdu la notion du temps depuis deux mois déjà. C'est ton téléphone qui te rappelle quel jour on est, l'heure qu'il est. Mais de toi-même, tu sais plus vraiment. T'as terminé tes examens hier, tu en conclus qu'on est samedi, c'est un bon début. Tu t'améliores. Tu sens une présence dans ton dos, présence qui se place sur ta droite, ombre qui s'ajoute à la tienne sur le sol. Mais tu restes là, figée, incapable de regarder.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Comment oublier ? En un mois, on avait tout perdu. Nos amis les plus proches avaient disparu et nous, nous tombions dans un mélange de mélancolie et de folie. Ne pas savoir où nos proches étaient, c'était le pire. Mais ils n'étaient pas si loin. Juste sous nos yeux pour ainsi dire. Il m'arrive parfois de ne pas réussir à dormir en pensant à plusieurs choses plus ou moins aussi douloureuses. Je m'habille et marche dans Boston et Cambridge. Parfois au campus, parfois plus loin. Et je quitte alors la coloc, sans bruit pour ne pas réveiller Lana et Raven. C'est de plus en plus fréquent. Cette nuit, je repensais encore à ce soir là, dans la cave, les bombes, la peur des uns, la fatigue et l'angoisse des autres. Cet homme sur son espèce de balcon, toisant la foule, la police qui débarque et moi qui sort, le bruit des tires, les cris, les respirations coupées et le silence, puis tous nos amis qui sortent et le soulagement.

Cette nuit, comme poussé par une force imaginaire, je m'étais dirigé machinalement vers le manoir. Je ne sais pas pourquoi mais j'étais là et quelque part, au plus profond de moi, j'étais bien. Je vis une silhouette alors que je me rapprochais. Elle me semblait familière. Je dépose mon vélo, silencieusement, sur le trottoir. Il n'y a personne, juste moi et une jeune blonde. Je la contourne et me poste à sa droite. Le silence me rafraîchit. Je regarde le pesant bâtiment avant de tourner doucement ma tête et apercevoir que c'est @Lana Killbane. Mes yeux se baissent et observe le sol. Que dire ? Je la croyais à la maison mais ce n'était visiblement pas le cas. Depuis combien de temps était-elle partie ? Etait-elle là ?
Les questions dans ma tête fusèrent. Comme les images de ce soir là. Et mes prunelles se posèrent sur les colonnes de marbre blanc.

Je décide de briser le silence. "Lana ..." j'allais lui dire qu'elle n'était pas seule mais ma voix s'interrompit soudainement, les mots ne venez pas, enfin pas ces mots là en tout cas. "J'y pense souvent et ... ça me hante parfois." Et le silence revint avant que je ne le brise à nouveau.
"Je peux faire quelque chose ?"



HJ:
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Tu fouilles dans les tréfonds de ta mémoire, tu essaies de replacer toutes les choses dans l'ordre. Quatre octobre, t'as rendez-vous avec le recruteur du concours. Tu rencontres donc Keith, qui te dit que t'es retenue, et il t'offre un verre de whisky, parce que tu lui as dit que t'aimais ça. Et t'as jamais terminé ton verre, t'as sombré dans l'inconscience jusqu'à te réveiller dans ta cage, décorée à l'aide du portrait chinois que t'avais envoyé. Des affiches de groupes, ton livre fétiche, un instrument hors de prix que tu t'es empressée de revendre à ta sortie. Tu revois cet immense espace circulaire, cet espace restreint dans lequel t'as passé vingt-six jours. Où t'as pété les plombs, où tes angoisses se sont réveillées, où tes excès de colère se sont montrées et où tu t'es finalement éteinte, murée dans le silence, où t'as couché ce que tu pensais être tes derniers mots sur du papier, où qu'une d'entre elle a eu l'honneur d'être lue. Les autres, tu les as gardées quelques temps avant de les déchirer.

Tu regardes le bâtiment, et tu regrettes d'avoir eu envie d'un peu de reconnaissance pour ta musique, d'avoir voulu la jouer solo, et d'un autre côté, t'es heureuse de ne pas avoir entraîné Maverick et les autres avec toi. Même si t'as pas pu sauver ton pote, quelques semaines après ta sortie.

Le silence règne encore, malgré la présence à tes côtés. Puis elle le brise, te connait. Tu tournes la tête et tu vois @Jessie Tan , tu lui offres un léger sourire avant de baisser la tête. T'avais pas idée que lui aussi, il était hanté par tout ça. T'avais pas idée parce que t'as jamais osé en parler avec lui. « J'ai cru comprendre que même ceux qui étaient dehors ont paniqué de se retrouver enfermés là.. » Tu soupires, tu les envies un peu, ces gens-là. Ceux qui n'ont pas connu cette séquestration esclavagiste. Lève toi, joue, mange, joue encore, mange, recommence une dernière fois, extinction des feux, survis à cette nuit en attendant demain. Éternel recommencement. Trente jours pour Lukas, vingt-six pour toi, douze pour le dernier veinard à avoir croisé la route de Keith. « J'crois que y'a plus rien à faire.. Mais j'ai qu'une envie, c'est de rentrer là-dedans. De découvrir pourquoi il était comme ça, ce mec-là. Pourquoi sa folie a pris un tournant radical le soir d'Halloween. » Tu regardes ton coloc, t'as envie qu'il te suive dans cette folie. « J'te laisserai gagner à Need for Speed. » que tu lances comme argument pour le convaincre un peu plus, avec un rire qui s'éveille au coeur de la nuit.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Elle m'avait répondu. Je n'en attendais pas autant. On aurait pu rester dans le silence mais elle me demandait si je voulais bien entrer avec elle.

"Pas besoin de Need for Speed, je t'accompagne."
lui avais-je répondu avant de m'élancer le premier sur les marches du manoir. Il était encore ouvert. Forcément, Keith n'était plus, il n'a pas pu fermer.
Et voilà le hall. Le grand hall des invités. Celui qui nous avait tous rassemblé. Il était presque intact, rien n'avait vraiment bougé. Les aliments n'étaient plus là mais les tables et leurs nappes blanches étaient restées. Je m'étais avancé. Toucher le napperons ramena quelques souvenirs. J'entendais vaguement les pas de Lana sur le carrelage en damier. Ils résonnaient.

"Je ne sais pas comment c'était pour vous. Mais de l'extérieur, c'était flippant. Vous disparaissiez un par un. Sans traces, sans indices. On vous a cherché longtemps. Ce soir là, on venait presque pleurer votre perte. On perdait espoir pour la plupart d'entre nous. Quand on croyait qu'on avait une trace, c'était une fausse piste que ce gars avait pris soin de mettre. Nous n'étions pas paniqués quand nous sommes venu ici. Nous étions endeuillés."

Je m'étais retourné pour regarder Lana. Mais ce n'étaient que des larmes que je pouvais voir et qui glissaient le long de mes joues. Je ne sais pas vraiment mais mes yeux s'humidifièrent encore et encore. Je ne suis pas particulièrement émotif mais je pense que j'ai juste trop emmagasiner ces derniers mois. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ces images me hante.

Larmes de joie, pour les avoir retrouvés ? Larmes de colère envers cet abruti tué ? Larmes de tristesse pour encore y repenser ?
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Tu ne t'attendais pas à ce qu'il prenne les devants pour s'élancer dans ce qui a été ta prison, et pourtant, il le fait, s'avance dans les marches que t'avais longtemps oubliées. Jusqu'à les contempler en arrivant. Parce que t'avais jamais eu l'occasion d'observer la bâtisse, t'avais jamais cherché à le faire avant ce soir. Le traumatisme avait été grand, et tu veux pourtant soigner le mal par le mal. Et t'es pas seule. C'était sans doute le courage qu'il te manquait pour franchir le pas. T'es quand même pas fière de grimper ces marches, d'entrer en ces lieux qui te torturent encore l'esprit. C'est tellement silencieux, tellement vaste que le bruit de tes pas résonne dans la pièce principale. Tu observes cet espace que tu n'avais pas regardé quand on t'a poussée vers la sortie de manière précipitée. C'était ça, qu'il avait préparé pour son bouquet final ? Une réception. Les nappes immaculées étaient encore en place, les verres des invités étaient encore posés dessus, peut-être pas tous.

Tu écoutais avec attention le récit de Jessie. Un long frisson venait parcourir ton échine, tu comprenais finalement l'angoisse de tous ceux qui étaient là, leur tristesse aussi. Pour eux, vous étiez déjà morts. Pour Eris, pour Teddy, pour Kael, pour Hayley, Eowyn, Andréa, Adriel, Nephtys, Raven, pour lui et tous les autres personnes que tu connais, t'étais morte. Tu déglutis, c'est douloureux. Tu le vois pleurer, et toi, t'arrives pas à verser une larme, par pudeur peut-être. Ou parce que t'as déjà passé trop de temps à le faire en venant ici. Tu avances encore dans la pièce, tu revois l'escalier par lequel t'es sortie. L'accès au sous-sol est ouvert. « Quand j'me suis réveillée ici, j'savais pas où j'étais, ni comment c'était arrivé. J'étais une lionne en cage, un rat de labo. La première personne que j'ai entendu, c'était Ahri, qui était ma copine à ce moment là. Et je t'avoue que ça m'a piquée, fort. Puis il est venu, plus tard, se planter face à moi, avec son plateau repas qu'il a glissé sous la grille. J'étais un nouveau trophée. Le quatrième, pour être exacte. Il marchait avec des récompenses. Quand on lui donnait ce qu'il voulait, il se montrait..généreux. Il m'a offert des clopes quand ça n'allait pas, puis.. un jour il s'est foiré et il a commencé à devenir agressif, acariâtre. » Tu l'as embarqué avec toi au sous-sol, pour exposer tes propos. Tu t'es plantée devant ta cellule. Tu te retournes face à Jessie. « On vivait là. T'as encore les éclats de peinture de Nixon sur le sol, quand il jetait tout à la gueule de Keith. » Tu soupires. Tu entres dans la cellule où t'as vécu et tu récupères le carnet dans lequel t'as écrit de nombreuses choses et tu le glisses dans ta veste en sortant.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Lana s'était déplacé dans la grande pièce de réception. Moi, j'avais essuyer mes larmes. Je pris une grande inspiration. Je le devais, je devais garder la tête haute. Ce n'était que du passé. J'avais avancé, et aperçut Lana descendre par l'escalier. Celui par lequel on était tous sortis. Lana y entrait et je ne pouvais que la suivre. L'ombre, tout n'était que pénombre. J'avais vu un interrupteur mais c'est en entrant complètement dans la pièce que je vis qu'une petite fenêtre habillée de barreaux était là, au plafond.  Elle laissait juste entrer la lumière de la lune. Sous cette apparence que je n'avais encore jamais vu, la pièce semblait d'autant plus froide et solitaire.

Lana m'expliquait la torture qu'ils subissaient tous ici. Les cellules respiraient déjà la souffrance mais là, elles en suent. Elle s'était planté devant sa cellule à elle et en avait pris un carnet. Probablement un carnet de bord. J'aurais probablement fait ça si j'avais été à leur place.

"Lana, je peux te poser une question ?" avais-je lancé après ses explications. Je fronçai les sourcils, par reflexe. "Est-ce que ... est-ce que tu crois que ça t'as rendu plus forte ? Je sais que ça peut paraître stupide et je veux pas dire que tu n'étais pas forte avant, t'es littéralement la fille la plus badass que je connais mais qu'est-ce qui t'as fait tenir si longtemps ?". Je cafouillais, comme un idiot.

Ce n'était pas seulement de la curiosité. Je suis bloqué dans un silence depuis toujours. Enfin depuis le plus loin que je me souvienne. Est-ce que parfois c'est dur ? Absolument. Est-ce que j'ai parfois envie d'abandonner ? Aussi. J'ai parfois l'impression de rater ma vie, de manquer tous les moments importants, j'ai l'impression que les autres s'extasient sur des choses que je ne peux pas comprendre. Je ne me suis jamais entendu muer. Je n'ai jamais entendu le timbre de la voix de ma mère si ceux de mes amis. J'ai travaillé dur pour comprendre des mots distincts. Comme Lana et ses clopes, ma récompense a été de comprendre ce que les gens me disaient alors que tout ce que je voyais auparavant n'était que des lèvres se mouvoir. Et parfois je me demande si ce sera plus facile. Je suis coincé dans la prison qu'est mon corps. J'ai fait tomber quelques barreaux mais la porte n'est pas encore tombée.
J'aimerais tellement savoir si on arrive à tenir en y faisant une habitude.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
T'as voulu entrer ici, et t'as qu'une envie au fond de toi, c'es d'en fuir encore. T'es tiraillée entre ta raison et ta témérité. Tu veux continuer d'explorer la vie de Keith, te mettre dans sa peau un peu. Mais quand tu te tiens dans cet endroit, tu ne vois pas les choses comme il devait les voir. Tu ne vois que la désolation de ceux qui se trouvaient là pour partager leur peine, leur deuil de vous tous. Lui, il a vu le clou de son spectacle, l'apothéose de sa folie, un feu d'artifices qui sème la mort. Et quand tu te retrouves dans l'espace que t'as habité pendant vingt-six longs jours, tu ne vois pas la même chose que lui encore. Tu revois les visages de ceux qui ont partagé ta souffrance. Tu entends encore les lamentations, les pleurs, les hurlements, les crises de panique. Tu entends encore le hurlement fracassant d'Ahri qui t'avait bouffé les tripes. Tu vois tes avions de papier à l'intérieur de sa cellule, ses canettes de Monster Energy sur son setup gaming. Tu vois le piano qui habillait la cellule de Calliopé, tu entends le violon d'Anun et de Rosalia, la guitare d'Hugo, tout ce capharnaüm se mélange dans ta tête et tu vacilles un peu. Tu reprends tes esprits quand tu le fixes. Tu ris nerveusement, parce que t'en sais foutrement rien. « Difficile à dire.. Ca m'a rendu plus forte parce que j'fais moins confiance, mais ça m'a flingué la tête. J'veux dire.. J'ai pété les plombs après ça, j'me suis mise dans des situations qui..auraient pu être dangereuses pour me sentir en vie. J'suis un peu comme un funambule, j'suis sur un fil, tout le temps. Et j'crois que.. C'était l'envie de revoir certaines personnes qui m'a donné la force de tenir, même si les trois derniers jours, j'avais perdu l'espoir. Le pire, c'était la journée d'Halloween, quand il a installé tout son dispositif d'explosifs. Là, j'ai écris mes derniers mots. » Tu soutiens son regard, mais ta gorge se serre. T'as l'impression de suffoquer à nouveau. D'un signe de tête, tu l'invites à quitter le sous-sol pour regagner la pièce principale. En quittant la pièce, tu t'arrêtes à l'endroit où sa masse s'est échouée après les tirs des flics. T'as un sourire qui se dessine au coin des lèvres. « T'as eu c'que tu méritais... » que tu murmures entre tes dents.

Tu sais pas trop ce que t'as à découvrir ici, mais t'as l'embarras du choix, vu la taille du manoir. T'as des escaliers qui mènent à l'étage supérieur, t'as sans doute un salon sur la gauche, quelque chose du genre. « On fouille où ? » que tu demandes finalement à Jessie, que tu suivras cette fois.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Des fois, je prends du recul et je me dis que Lana n'est pas humaine. C'est une forme d'anti-héros. Ou d'héroïne malgré elle. Moi, j'aurais pas tenu deux jours dans ce trou.

Et finalement, de l'intérieur, comme de l'extérieur, on pensait à la même chose, une mort probable qu'on aimerait tout de même éviter. Je me souviens avoir aperçut Sofia dans le hall pleurer, au bord de la crise de larmes, sans savoir où été son copain alors qu'il ce trouvait ici-même, 3m sous ses pieds. Je me souviens de ces écrans, de cette porte qui s'ouvre, de la foule qui s'engouffre en se précipitant, je me souviens de ces imbéciles téméraires qui s'étaient approché des cellules sans prendre garde des bombes visibles et je me souviens des cris "Ahri ! Ahri !!" juste derrière moi, des larmes de peur et celles de joie. Quelque part, nous étions leur remède pour tenir alors que nos disparus-retrouvés étaient notre médicament pour garder espoir.

"Viens on monte." lançai-je.

Elle murmura quelque chose mais il m'était impossible d'entendre distinctement ce qu'elle avait dit. Tant pis pour moi. Je l'entendais et une fois en haut elle me demanda par quoi commencer.

"Toi tu sais comment me parler" avais-je répondu en souriant. Le manoir était grand. Pour être honnête, c'est la première fois que je voyais une maison aussi grande. A New York, on a tendance à tous se serrer. Il n'y a que les gratte-ciels qui sont immenses mais les gratte-ciels ne sont pas pour une seule personne.

"On commence par en haut ?"
Je monte alors les marches de marbre blanc. Comme les colonnes à l'extérieur. Mais les marches sont vitrées, recouvertes d'une légère épaisseur de poussière. Personne n'était venu depuis ce soir là.
"Je propose de commencer par la salle de bain, y a peut-être des choses intéressante qui sait ?"
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Bordel, ce que t'as pu chialer en voyant ta meilleure amie ici, ce que t'as chialé quand ton regard a croisé celui d'Hayley, que t'avais pas revue depuis dix-huit mois. Ce que t'as chialé de ne voir ton frère et à la fois ce que t'as pu être rassurée qu'il ne se trouve pas dans ce merdier. Ce que t'as pu détester ceux qui se collaient aux cellules de leurs proches par égoïsme, qui n'avaient pas conscience du danger qui vous guettait tous. T'as chialé et tu t'es enfermée sur toi-même en attendant la mort qui s'est abattue de l'autre côté de ta grille plutôt que sur vous tous. Mais quelque part, t'es un peu morte aussi. Parce que t'es plus la même qu'avant tout ça.

Tu savais que tu aurais du parler plus fort pour qu'il puisse distinguer tes paroles, mais là, ça ne concernait que ta haine profonde pour ton bourreau et la tâche séchée qu'il a laissée dans sa chute.

Tu souris doucement en glissant tes mains dans tes poches, jouant nerveusement avec un fil de couture qui dépassait dans l'angle de leur abri. Toi non plus t'as jamais vécu dans un endroit comme celui-ci. Tes parents vivaient dans un petit pavillon assez grand pour cinq personnes et encore, vous étiez un peu à l'étroit. T'as eu droit à tes cours de guitare et de basse, ton frère aussi a eu droit à ses cours de guitare. Ton petit frère, lui, avait droit à ses entrainements de foot. Toi aussi t'as tâté le ballon plus jeune, mais t'avais d'autres intérêts à jouer. « J'te suis. » dis-tu en le suivant dans les marches de marbre. Il se refusait rien, l'enfoiré de Linbergh. Tu comprends mieux la basse à cinq mille dans ta cellule, le setup d'Ahri, tous les instruments, toutes les toiles, tous les équipements qu'il avait mis à notre disposition. Cet enfoiré était blindé de fric. « C'est le genre de connard qui devait avoir une cuvette de chiottes couleur or, une baignoire en marbre et un miroir du dix-huitième pour se dire qu'il était beau, j'suis sûre. » que tu lâches dans un rire. Tu entres dans la pièce et le premier truc que tu fais, c'est d'ouvrir les placards, où tu découvres des somnifères en tous genres, en grande quantité. « Le fils de.. » tu soupires nerveusement, avant de t'attarder sur un flacon plus ancien, pour les troubles psychotiques. « Il était déclaré comme taré.. » que tu dis en montrant le traitement à Jessie.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Lana monta les marches en me suivant. La salle de bain était derrière la deuxième porte à gauche. Il était vraiment pété de thune ce con. Quand j'étais petit c'était ça mon rêve. Avoir une baignoire et une douche à l'italienne dans la même pièce. Un grand miroir devant un évier sur mesure. Tout ce que Lana avait prédit était sous mes yeux. Statique. Paralysé. J'étais ébloui. Comment passe-t-on de riche héritier à tueur en série ?

Le carrelage au mur était d'un blanc plus blanc que de la porcelaine. Lana interrompit mes pensées. « Le fils de.. »

"Qu'est-ce que .."

Elle me montra un vieux flacon orangé avec un capuchon blanc. Un peu comme ceux qu'on voit dans les films, exactement comme ceux que j'ouvrais pour m'occuper de ma voisine quand elle était dans un de ces jours.

"Attends quoi ?" Je pris le flacon et vis que c'était des antipsychotiques. "C'est une blague ? On a jamais été tenu au courant ! Je sais même pas si cette piste a été fouillé. Ceci dit, on ne nous disait pas tout."

On aurait pu les trouver plus vite. On aurait pu éviter cette angoisse permanente bien plus tôt. Il aurait suffit de trouver un gars qui a des tendances psychotiques et qui est assez riche pour kidnapper plusieurs personnes et qui a un certain goût pour la musique. Je suis pas flic mais j'aurais fait ça.
J'observe la date. C'est un vieux flacon et il n'est pas fini. Je prends alors la place de ma coloc et fouille un peu. Il n'y en a pas d'autre. C'est bizarre ...

"Suis moi." avais-je dis les sourcils froncés, l'air songeur, me dirigeant subitement dans le couloir à nouveau à la recherche de sa chambre à lui. Il était forcément seul à vivre ici. Pas de deuxième brosse à dent, pas de deuxième serviette, et puis, c'est bien le genre à vivre seul. Il faudrait être fou pour enfermer une douzaine de personne au sous-sol et vivre avec quelqu'un sans qu'il ou elle s'en rende compte. La maison est grande mais tout de même, il y a de quoi avoir quelque soupçon.

La chambre n'était pas bien loin. C'était la porte en face. Elle était un peu entrouverte. Je pousse doucement. C'était propre. Juste un peu de poussière mais c'était partout pareil. J'ai pas à chercher bien loin, je me dirige vers les tables de nuit et ouvre un des tiroirs. Plein d'autres flacons mais aucun ne correspondait à celui que j'avais encore en main.

"Ce mec était malade punaise." Je me retourne vers Lana qui fouillait à la recherche d'autre chose, quelque part, je lui devais la vérité. "Lana, tu vois ça ..." avais-je dis, montrant le flacon, "... c'est le seul dans toute la maison. J'ai pas fouillé très loin mais c'était visiblement pas trop le genre de gars à prendre son traitement de façon régulière. Ca fait 9 mois que ce flacon aurait dû être fini, je suis pas médecin, je suis pas flic mais ça sentait déjà le roussi ... "

* Pourquoi n'a-t-il pas été pris en charge avant ? *
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)