Ça ira… C’était les mots que Lukas O. Spritz avait soufflé juste avant de s’effacer sur la piste de danse après que ses lèvres ne se soient échouées dans mon cou. C’était les propos qu’il avait balancé et auxquels j’aurais tant aimé croire. Je voulais croire que ça irait. Pas juste pour lui et l’alcool qu’il ingurgitait ce soir. Mais aussi pour moi et la débauche que je prévoyais. Pour nous et toutes ces choses qui nous tombaient dessus. Je voulais croire que cette soirée se passerait bien. Après tout, ça semblait bien parti. La folie. L’alcool. Les jeux. La musique. Les danses. C’était bien… Jusqu’à ce que tout bascule trop douloureusement. Plus de Lukas. Plus de Nixon. Plus de Laurys. Et voilà
@Elia Milano embrassant
@Crystal Burrows. Et cette fille trop proche de mon copain. Les secondes s’écoulaient. Ça ne faisait qu’empirer. L’angoisse s’invitait. La crise se mettait à cogner à ma porte. Alors, comme le dernier des idiots, je buvais encore plus. J’avais l’espoir fou de me noyer dans cet alcool pour oublier cette crise qui voulait me dévorer. Je glissais une de ces pilules entre mes lèvres avant de laisser ma tête s’échouer sur le comptoir. Les yeux fermés, je tentais de redescendre loin du nuage de panique. Je tentais de me faufiler loin de cette crise qui menaçait de tout foutre en l’air. La musique de
@Caesar Falls cognait à mes oreilles. Elle m’aidait un temps. Elle m’apaisait réellement. Ou peut-être n’était-ce que les substances avalées qui faisaient effet ? Je n’en savais rien. Tout ce que je savais était que, bien trop vite, tout était ruiné. Des mains autour de moi et mon cerveau s’enclenchait sur le danger de ce contact. Je m’écrasais au sol entraînant un verre dans ma chute. Je frottais ma tête qui avait cogné tout en me redressant pour voir l’origine de la chute.
@Nadia A-Sherwood était là. Nadia et son putain de sourire satisfait. M’appuyant au sol pour me mettre sur pieds, je grimaçais en sentant le verre entailler ma peau. Pourtant, je ne parvenais pas à y faire plus attention concentré à interroger Nadia sur son acte. Trop occupé à me détourner pour ne pas pleurer. Trop occupé à demander de quoi nettoyer à
@F. Tom O'Callaghan pour éviter de sombrer.
Soudainement un nouveau contact. Une main se déposait sur mon épaule et elle apaisait mon cœur en un rien de temps. Contact connu. Contact qui ne me ferait que du bien.
@Laurys Mickelson était là me forçant à le regarder et m’offrant ce surnom de toujours qui faisait naître les frissons sur ma peau. Il posait trop de question avant de me tendre sa main comme s’il existait une proposition de le suivre ailleurs. Loin de tout. Loin de cette douleur. Loin de cette oppression. Loin de cette angoisse. Pourtant, je secouais négativement la tête refusant cette main trop conscient des crises que ça pourrait causer. J’entendais Côme demander à Tom de se charger du nettoyage avançant des arguments que je ne suivais pas parce que j’étais déjà en train de marmonner un
« J’peux faire… C’ma bêtise… » comme si je n’étais plus qu’un gosse qui se devait d’agir. Un gamin qui voulait rattraper ses erreurs. Me tournant vers le bar,
@Hendrix O'Connor me servait un verre d’eau m’invitant à le boire pour lui faire plaisir. Il m’offrait un sourire qui, étrangement, venait apaiser l’angoisse vibrant trop. Hendrix semblait être quelqu’un d’attentif et de prévenant et je ne pouvais m’empêcher d’hocher doucement la tête pour le remercier. Pourtant, je ne prenais pas le verre tout de suite parce que
@Lukas O. Spritz débarquait à mes côtés pour attraper la pelle et le balai. Sans perdre une seule seconde, je tendais les mains prêt à récupérer les affaires et à agir. Cependant, voilà que Mio Amore foutait toutes ces affaires dans les mains de Côme et je mordillais nerveusement ma lèvre. Ça envenimait les choses. Comment Côme allait rester calme après ça ? Je n’en savais rien et je ne pouvais même pas essayer de calmer les choses puisque Lukas me parlait et que je me concentrais sur les propos. Sur les ordres. Parce que ouais, contrairement à Laurys, c’était des ordres qui accompagnait cette main tendue. Des ordres auxquels j’obéissais doucement. J’attrapais le verre d’eau d’une main tremblante croisant le regard d’
@Hendrix O'Connor à qui je soufflais un
« Merci… » Je descendais le verre d’eau rapidement et une partie de mon être me soufflait d’en demander un autre. Mais, l’autre partie – celle avec la voix – refusait de céder à cette possible aide. Alors, je ne pipais mot me tournant vers
@Lukas O. Spritz pour souffler
« Je… J’vais bien… J’pas besoin de sortir… Ça va… » Non, je ne voulais pas sortir. Je savais que si je sortais du bar, je ne reviendrais pas. Ma soirée serait gâchée à cause de deux filles et je ne voulais pas ça. Mon regard se relevait sur
@Nixon Sherwood qui m’avait offert un regard désolé en éloignant
@Nadia A-Sherwood. Je me doutais qu’il la questionnait et, même si elle était éloignée, la réponse qu’elle fournissait cognait à mes oreilles. Faire un câlin à son beau-frère. Mais à quoi jouait-elle ? Mes poings se serraient. Mon regard croisait celui de Nixon. Je reculais d’un pas comme à la recherche de
@Laurys Mickelson qui saurait m’empêcher de dérailler. Je savais qu’il avait les moyens de m’empêcher de me battre. Ma langue glissa sur mes lèvres et je finissais par souffler
« Nixon… Je… Nadia, elle… Elle a rien fait d’mal… J’ai… J’suis… J’suis juste tombé du tabouret parce que j’pas d’équilibre… » Prendre la faute sur moi pour ne pas qu’il engueule Nadia. Prendre la faute sur moi pour tenter d’effacer cette manière qu’elle avait eu de me nommer. Détourner toute cette histoire pour éviter que ça parte mal. Ce n’était pas ce que je voulais pour ce soir. C’était censé être une bonne soirée. Posant mes yeux sur
@Nadia A-Sherwood, je marmonnais un
« Bonne année Nadia » et je me détournais d’elle pour reposer mes yeux sur le bar. Ce concours de boisson en était où ?
@Naëlle Underhill-H avait disparu. Il n’y avait plus d’alcool à ma place. Levant les yeux sur
@Hendrix O'Connor derrière le bar, je lui offrais une moue suppliante pour tenter d’obtenir de ce remède miracle qui brûlerait ma gorge et m’aiderait à plonger loin de ce spectacle cauchemardesque.