HARYONG YU ► changkyun im

1. BAD NEWS j'ai été le fruit de l'alliance d'un jeune coréen, travaillant dans un konbini, et d'une jeune vietnamienne d'origine américaine bilingue en qui il voyait aveuglément la femme de sa vie. de bien naïves espérances rapidement brisées lorsque les tests de grossesse se révélèrent positifs ; elle n'était pas aux anges, et le jeune homme, quant à lui, est resté à mes côtés. quelques mois plus tard, ma mère a décidé de partir sans laisser de trace peu de temps après avoir rencontrée un homme avec plus de ressources que mon père. il demeurait inconsolable, inconsolable d'avoir été abandonné. ses rêves se retrouvaient broyés, et dans son immense chagrin, il décida de garder me garder malgré sa situation financière incertaine. 2. POOR ayant grandi dans un environnement pauvre, j'ai tout de suite compris à mon plus jeune âge, que je ne pourrais pas faire de grandes études. malgré que mon père parvenait à mettre de l'argent de côté, je savais très bien qu'on ne pourrait pas payer une grande université. ce dernier n'aurait pas su dire si le destin s'acharnait sur sa petite famille. on a vécu dans la plus grande simplicité ; on s'est contenté que d'un petit salon, d'une petite table et d'une petite télévision pour divertir nos journées, tirant un trait sur les parcs de jeux pour extérioriser mon énergie. 3. FLOWER ROAD j'ai commencé ma scolarité avec un mois de retard par rapport aux autres élèves. je n'arrivais pas à tisser des liens amicaux, le social et moi ça fait deux. par contre, je brillais dans le milieu scolaire. les rebondissements de la vie m'avaient transformé en boule d'angoisses. mon caractère a durcit en étant à l'école, voyant des injustices partout, j'ai très bien compris que je ne me lierai pas avec les enfants de mon âge. et ils m'ont bien fait comprendre qu'un pauvre de mon genre, ne pouvait pas avoir d'amis. j'étais l'élève studieux que vous voyez seul en train de boire sa brique de lait en attendant que le temps passe. 4. VILLAIN et en grandissant, mon comportement à commencé à réellement changer. idéaliste jusqu'au bout des ongles, j'ai une vision de la vie trop parfaite comparé à d'autres personnes. j'ai continué à grandir avec cette aptitude nouvellement acquise, au grand désarroi de mon père. au fil du temps, je me suis forgé intentionnellement une réputation de sociopathe indifférente et chaotique. ça gardait les médiocrités couardes loin de moi. cependant, la solitude commençait à peser lourd sur mes épaules, mais comme je n'allais jamais me lier d'amitié avec de tels pleutres, alors j'ai décidé de me faire quelques amis. sachant que je ne les considère pas comme tel. 5. WORK pendant le lycée, je travaillais avec mon père. ranger les rayons, ménage... je tentais de me faire un petit salaire afin de pouvoir étudier à l'étranger dans une école de police. mais malheureusement pour moi, j'ai mal anticipé ce qui allait se passer. on m'a toujours voulu me mettre des bâtons dans les roues pour éviter que je sois trop déçu par les aléa de la vie. mes « amis » et mon père ont toujours voulu mon bien et pour la première fois de ma vie, je suis tombé sur un os. 6. NOVEMBER RAIN arrivé à boston comme un débile, j'ai remarqué que je ne pourrais pas payer l'école de police, ni l'appartement, ni de nourriture. j'ai dû sacrifier le rêve de gosse que je voulais tant accomplir. un sac à la main, personne à contacter dans les alentours pour qu'on vienne m'aider. la famille américaine que je connais habite trop loin d'ici, et je ne voulais absolument pas les appeler. si ma mère est partie, c'est pour une bonne raison, alors ça serait une très mauvaise idée de faire appel à eux. 7. WELCOME TO THE JUNGLE après quelques mois, je me suis enfin stabilisé, grâce à un type plutôt sympathique. le seul reproche que je peux lui faire, c'est de traîner avec plusieurs femmes. le pauvre, on sait tous qu'elles vont finir par se casser tout comme la fait ma propre ma mère. pour survivre, j'ai accepté de travailler pour cet homme. c'est la seule fois où j'ai décidé d'agir contre mes propres valeurs. devenir dealer alors que tu veux être policier à la base, ça fait mal au boule. 8. TRUST ME, TRUST ME. à force de traîner avec mon ''patron'', on est parvenu à s'entendre sur certaines choses. il m'a expliqué qu'il faisait ce « métier » car il ne voulait pas contribuer à des personnes puissantes de la société. là-dessus, il me ressemble bien, je déteste les personnes qui ont du pouvoir à cause de l'argent. de toute façon, le monde tombe en mille morceaux à cause de nous, les êtres humains sont la pire espèce de cette planète terre. il me faisait comprendre qu'il ne fallait pas vendre aux petites racailles, qu'il fallait viser plus haut. mais ce plus haut, allez changer littéralement ma vie. 9. WINTER ON MY BODY ce n'est que quelques mois plus tard, que j'ai fait la rencontre d'une petite bande. j'étais seulement le petit vendeur qui proposait son herbe et au fur et à mesure des rencontres, j'ai pu me faire une petite place parmi eux. c'était une petite bande qui traîne par-ci et par là. d'après eux, je ne devrai pas me pourrir la vie à faire le trafiquant de drogue. je ne me suis pas lié d'amitié avec eux, juste, je sors avec eux lorsque je ne vends pas, je n'ai rien d'autres à faire. 10. FALLING DOWN la descente aux enfers. je me souviens encore de ce jour où je me suis fait coffrer par la police. un des trafiquants m'avaient balancé pour sauver sa peau. la garde à vue de quarante-huit heures piquent les yeux. je voyais l'envers du décor, moi qui ait rêvé d'être policier, je me retrouve en petit criminel. évidemment, je savais ce que je risquais en vendant la mort à de petits consommateurs de drogues. ces quarante-huit heures m'ont fait comprendre que j'avais raison depuis le début. ceux qui ont du pouvoir peuvent s'en sortir contrairement à ceux qui n'ont rien. 11. HOPE mais ce jour-là, les policiers qui m'interrogeaient sur le réseau que j'avais intégré m'a proposé un petit deal. et vous savez mieux, dans n'importe quel deal, il y a un compromis. la première solution était de nier en bloque, de ne rien dire et je passais un an voir deux ans en prison... soit je deviens un indicateur et ils abandonnent les charges retenues contre moi. il est évident pour moi, que j'allais choisir la deuxième option. ma liberté avant le réseau. puis au moins, j'allais pouvoir gagner ma vie honnêtement tout en balançant de petits criminels. 12. GO HIGH les nouvelles aventures en tant qu'indic de la police, c'est assez compliqué. je sais que je vais passer un très mauvais moment si jamais je me fais attraper par un hors-la-loi, mais c'est le risque du métier. on ne peut pas être assuré de notre sécurité toute notre vie. le jour où je trouverai un métier stable, j'abandonnerai le fait d'être un indic pour la police. pour l'instant, j'ai mon travail à mi-temps et la nuit, je fais en sorte d'espionner tous les délinquants. 13. NEVER TELL A LIE les relations familiales se dégradent. mes conneries ont entrainé une guerre froide entre moi et mon père. d'après lui, si je n'étais pas un idéaliste, jamais je n'aurais traîner dans les histoires. jamais je n'aurais jamais sali son nom de famille. cependant, en lui disant la vérité, je n'ai fait que simplement d'honorer son nom. il n'y a que les menteurs puis ceux et celles qui n'assument pas qui salissent l'existence de leurs familles. excusez-moi d'être honnête, et excusez-moi d'avoir voulu être droit dans mes bottes. même quand on essaye de s'en sortir, il y a votre famille qui vous fout des bâtons dans les roues. 14. I DON'T WANNA LET GO après les disputes que j'ai pu enchaîner avec lui par téléphone. on m'a tout de suite donner un coup de fil afin de m'expliquer que mon père n'en avait pour plus très longtemps. je suis retourné en corée du sud pour pouvoir accompagner mon père dans ce long périple qui s'appelle la mort. c'était vraiment la seule personne que je ne voulais pas voir mourir. mais notre existence n'est qu'éphémère et ça ne sert à rien de se mettre dans la tête qu'on sera un jour immortel. c'est totalement faux. 15. I COULD FEEL ALIVE, FINALLY en rentrant à boston, j'ai compris qu'il fallait que je profite de la vie. alors depuis la mort de mon papa, je vis ma vie comme dans une simulation tranquille. je passe des journées assez banales en compagnie de ceux et celles qui le souhaitent. je travail comme un petit citoyen lambda et j'enquête encore sur les délinquants. j'ai un projet dans la vie, mais pour l'instant, je ne le mets pas en place puisque ça ne sert à rien. je ne peux plus être policier, mais je pense que je peux encore changer la vie des personnes.