Je regardais ma sœur ainée, assis sur le fauteuil du salon familiale. « Père est très déçu de ton comportement Luka. Pourquoi tu dois tout foutre en l'air à chaque fois ? Tu as tout pour être heureux ici... Beaucoup de personne aimerait être le fils héritier au trône d'Autriche ! » Elle posait sa main sur mon épaule, je regardais par la fenêtre sans grande conviction.. Les reproches de ma famille j'en avais tout les jours depuis que j'avais quinze ans... Depuis que nos parents avaient divorcés. « Surveille ton langage Alessandra, père pourrait t'entendre ! » Elle levait les yeux au ciel, je semblais encore l'agacer, j'en avais pris l'habitude. « Qu'est-ce que tu en sais toi... Arrêtez de croire que j'ai une vie en or ! Oui j'ai de l'argent en pagaille, de la notoriété etc.. Mais ce n'est pas ce que je veux faire de ma vie. Je ne veux pas de toutes ses responsabilités, ses obligations ! Je veux être libre de parler comme je veux, de m'habiller comme je veux, je veux être un adolescent lambda. » Alessandra soupirait, s'asseyant finalement à côté de moi. « Tu es le seul héritier Luka... Tu dois prendre en main tes responsabilités et arrêter tes conneries. » Ma sœur ne semblait pas comprendre, je me levais d'un bond, me mettant devant elle. « Mais putain tu m'as écoutais la ! Je ne veux pas de cette responsabilité ! Je ne suis pas fais pour diriger un pays... Et je ne le serais jamais, mets-toi ça bien dans le crâne. » J'avais cette conversation presque toute les semaines, ma famille essayait de me formater sans scrupule, malheureusement pour eux je n'étais pas un pantin. « C'est normal que tu es peur, mais je suis sur que tu seras parfait dans le rôle d'archiduc. » Je soufflais, j'avais envie de la claquer à ce moment présent, je n'avais jamais vu une sœur aussi buté.. Par mon plus grand malheur ma deuxième sœur Krista était pareille.
Je titubais dans les rues de Salzbourg, la bouteille de vodka à moitié vide dans la main. A peine je sortais de boite qu'une orde de paparazzis me flashaient la gueule. Je fronçais les yeux, essayant de cacher ma tête avec ma bouteille. C'était sur que demain je ferais la une d'un magasine à scandale. Je me mordais la joue nerveusement, mon père allait me défoncer en voyant ses clichés. Il était pas loin de cinq heures du matin et j'avais un repas très important dans une poignées d'heures, j'étais tout simplement dans de beaux draps. J'essayais d'avancer tant bien que mal dans cette foule de flash, poussant au passage quelques photographes. J'en avais marre d'être la bête noir de la presse à scandale et j'en avais encore plus marre d'être l'héritier maudit du trône. Je n'avais que dix-neuf ans et ma vie ressemblait à un cauchemar, bercé par un père plus que sévère et des sœurs bercé par leur allusions de princesses parfaites. Cette famille était à vomir, tout simplement. Puis je sentis une main m'attraper le bras sans attendre, j'entrais dans le hall d'un immeuble plongé dans le noir, j'eus un moment d'appréhension. « Qu'est-ce que vous me voulez ? Pourquoi m'avez-vous entrainez ici ? » Dis-je sans attendre, essayant de mettre un visage sur cette masse noir qui se trouvait face à moi. « Ne t'inquiète pas je ne suis pas la pour vous faire du mal ! » A ma plus grande surprise j'avais à faire à une fille. Intrigué, je cherchais l'interrupteur pour voir à quoi ressemblait cette fille. « Pourquoi m'as-tu entrainé ici ? » Je glissais mes mains sur le mur, je trouvais finalement l'interrupteur, malheureusement pour moi la lumière ne s'allumait pas. Je soupirais, restant alors figé dans le noir. « Vous semblez dans une mauvaise posture, c'est tout... Et ne bataillez pas, l'ampoule à grillé il y a une semaine ! » Je fronçais les yeux, pourquoi cette fille m'avait sauvé des paparazzis, c'était bien la première fois que ça m'arrivais. « Et... en quelle honneur tu as fais ça ? » J'entendais qu'elle s'approchait de moi, je sentais alors sa main se poser sur ma joue. « Ce serait dommage qu'il arrive malheur au futur roi d'Autriche, tu ne crois pas ? » Mais de quoi elle se mêlait celle-la. J'esquissais un sourire amusé, pour finalement rigoler. « Je gérais parfaitement la situation, je n'avais pas besoin de ton aide ! » Je fixais mon regard sur cette masse noir, ça m'agaçais de ne pas voir à qui j'avais à faire, quand à elle, elle, semblait parfaitement à qui elle parlait. « C'est donc vrai ce que tout le monde dis ici ! » Je sentais qu'elle s'éloignais, je m'empressais de la suivre en longeant le mur. Je ne connaissais pas cette endroit, alors qu'elle semblait parfaitement à l'aise dans le noir. « Attend ! » Je manquais de me vautrer sur la première marche des escaliers, je me redressais, frottant mon jean. « Qu'est-ce qui ce dit ici ? » Plus aucun bruit, elle avait disparu, je ne sentais plus sa présence. Je soupirais, m'asseyant alors sur la deuxième marche des escaliers. Cette fille m'intriguais à plus haut point, pourquoi elle m'avait aidé ? Je n'étais pas vraiment digne de ça, même ci j'étais l'héritier au trône. Plongé dans le noir, je posais ma tête contre le mur.. De toute façon je ne pouvais pas sortir d'ici, les paparazzis semblaient attendre que je ressorte. « On dit que tu es complètement perdu, que le trône n'est pas pour toi, que tu t'en fout de ton pays et de tes responsabilités... Tu t'en fout de tout ses gens qui vit ici ! » Je fronçais les yeux, de quoi elle se mêlait celle-la ? Pourtant elle avait raison.. Je soufflais, pour finalement boire une gorgée de ma bouteille de vodka bientôt vide. « Mon père gère parfaitement la situation, ton pays est entre de bonnes mains ! » Je posais la bouteille près de moi, pour me lever. « Ton père n'est pas éternel ! Ce sera à toi de reprendre le flambeau... Et pour l'instant tu es mal parti. » J'avançais à taton vers la porte de sortie. Ses paroles m'agaçais, j'avais l'impression de parler à mes sœurs. « De quoi je me mêle madame je sais tout... Tu ne sais même pas ce que ça fait d'être l'héritier du trône ! Tu ne peux plus rien faire sans être épié ! Tu ne peux plus être libre de tes mots ou de tes gestes. » Je ne savais même pas pourquoi je lui disais ça, elle semblait croire que j'étais un petit con capricieux, pourtant mon pays ne savait ce que je vivais au quotidien. « Laisse moi d'aider Luka.. » Je posais ma mère sur la poigné, ne comprenant pas vraiment pourquoi elle me proposait son aide. « J'ignorais que j'avais un ange gardien ! » Je rigolais, cette fille était dingue. « Je n'ai besoin de personne alors mêles toi de ce qui te regarde ! » Je poussais la porte, prenant une nouvelle fois un bain de foule. J'étais troublé par cette fille, qu'est-ce qu'elle voulait de moi ? Je l'ignorais totalement.
« Luka, tu quittes l'Autriche dès ce soir. » Hein ? Quoi ? J'arquais un sourcil sans attendre. Mon père m'envoyait en vacances ? Je m'asseyais sur le fauteuil du grand salon, regardant mon père, intrigué. « Je t'ai inscrit à Harvard... Tu feras donc ta rentrée dans deux jours. » Je me levais du fauteuil brusquement. « Harvard ? Mais je ne connais pas un mot d'Anglais père... Et puis qu'est-ce que tu fais de toutes mes responsabilités de prince ? » Mon père avait un regard froid, il me fixait, son visage en disait long. « Tes responsabilités ? Tu te fout de moi la Luka ? Tu passes tes journées à dormir et à ramener des filles... Et tu passes tes nuits dehors en boite de nuit ! Tu fais la une des magasines à scandales... Et toi tu me parles de responsabilités ? » Je baissais les yeux, mon père avait une voix à faire trembler un bison. « Tu passes ton temps à faire honte à la famille ! » Ses paroles étaient dures, pourquoi il n'avait pas tord. Si il voulait que je me casse, j'abdiquerais. Au moins, la-bas, il n'entendrait plus parler de son fils indigne.. Du moins si, à travers les journaux à scandale. Au moins à Harvard, je n'aurais plus une famille casse-couille derrière le dos à longueur de journée.