Mardi 1er Décembre.
L’angoisse pulsait dans mon corps. Mon cœur cognait trop fort dans ma poitrine. Ma respiration s’emballait sans que je ne parvienne à la contrôler. Mes prunelles se promenaient partout autour de moi tandis que je marchais dans les rues de Boston. Le nez enfoncé dans mon écharpe, le bonnet visé sur ma tête, je marchais d’un pas hâtif dans l’espoir de rester invisible au sein de la masse de gens et avec l’envie de disparaître de cette foule qui circulait incessamment. Je ne me sentais plus en sécurité dehors. Je ne me sentais plus en sécurité nul part en fait. Rob, le chef de la Mafia Italienne, savait exactement où je me trouvais. Il savait que j’étais à Boston puisqu’il m’envoyait les clients ici. J’avais passé un pacte avec l’homme : mon cul à son service contre la libération d’Elie, la sœur de Laurys. Et j’honorais ma parole. Tout avait commencé vendredi dernier avec le tout premier client. Ce premier client qui m’avait filmer pour prouver à Rob que j’étais présent. Ce premier client qui m’avait laissé une marque sur la droite de mon cou. Une marque qui ne s’était toujours pas effacée. Une marque que je ne pouvais jamais m’empêcher de regarder lorsque mes prunelles se posaient sur mon reflet. Une marque qui risquait de ne jamais disparaître parce que je devais savoir à qui j’étais. Rob n’allait pas s’arrêter là. D’autres clients allaient venir et je savais qu’il veillerait à ce que j’honore ma part du contrat. Alors, ouais, là, dans les rues de Boston, j’étais mort de trouille à l’idée qu’on m’observe pour lui. Je voulais oublier tout ça. Je voulais effacer ce que ce client de vendredi dernier m’avait fait. Alors, j’avais contacté Albus pour savoir s’il était disponible pour me voir. J’avais besoin de lui. J’avais besoin de me retrouver dans cette chambre d’hôtel avec lui. Notre chambre d’hôtel habituelle que je rejoignais ce soir après avoir soufflé à Lukas que je retournais au Lord Hobo pour organiser mon planning et pour boire un verre avec des collègues. Excuse minable qui passait parfaitement. Balayant une nouvelle fois la rue du regard pour être certain que personne n’allait m’attaquer, je pénétrais dans l’hôtel au sein duquel je risquais de passer quelques heures. Je me présentais à l’accueil obtenant la clé de la chambre et je m’y précipitais. J’arrivais le premier. C’était bien la première fois qu’une telle chose arrivait. Généralement, Albus était le premier sur les lieux et je me plaisais à arriver plus ou moins en retard pour l’embêter. Ce soir, j’étais le premier et je refermais la porte de la chambre derrière moi.
Mon regard balayait l’endroit et je sentais tous mes muscles se tendre. Peut-être que ce n’était pas une bonne idée… Je n’avais rien à faire là. Il ne fallait pas que je sois là. Mon cœur cognait de plus en plus fort au point de m’en faire mal. Ma respiration s’emballait tellement que je me dirigeais sur le lit pour m’asseoir au bord de celui-ci. La tête dans mes mains, je tentais de me contrôler et d’effacer tout ce qui me revenait. Putain, rien que d’être ici me poussait à trembler. Une chambre d’hôtel… Je revenais quelques jours plus tôt. Ce fameux vendredi soir où j’avais officiellement signé un contrat avec le diable. Ce vendredi soir où, pendant des heures, un étranger avait abusé de moi avant de me marquer avec un couteau pour montrer où était ma place et à qui j’appartenais. Ce vendredi soir où les liens avaient fait tellement de mal à mes poignets et où mon corps avait subi sans plaisir. Ce vendredi soir où ma vie était devenu un Enfer. Incontrôlables, les sanglots montaient en moi et je m’en voulais. Je m’en voulais d’être aussi faible. Aussi minable. Il fallait que je me reprenne avant qu’Albus n’arrive. Il fallait que je sache agir comme d’habitude. Alors, je retirais mes vêtements les déposant sur le fauteuil de la chambre avant de me diriger dans la salle de bain pour me glisser sous le jet d’eau chaude. De longues minutes à me détendre et à reprendre le dessus sur l’horreur qui s’amusait à jouer en moi. De longues minutes à me recomposer. Je finissais par sortir de la douche accrochant une serviette autour de ma taille. Mes prunelles allaient se poser sur le miroir et sur cette marque dans mon cou lorsque le bruit de la porte attira mon attention. Je me précipitais dans l’entrée de la salle de bain sachant que mon couteau se trouvait accroché à mon pantalon dans la chambre. Je n’avais pas le temps d’y aller. La porte se refermait sous mes yeux et mes prunelles rencontraient celles d’Albus. Je me détendais. Ce n’était pas un danger. Je n’étais pas en danger. Je soufflais un « B’soir Albus » avec un léger sourire. Restant planté dans l’entrée de la salle de bain, j’hésitais quelques instants sur ce que je devais faire. Ma langue glissa sur mes lèvres et je finissais par bouger pour m’enfoncer un peu plus dans la chambre. Je n’avais pas pris le temps de me sécher, la serviette toujours nouée autour de ma taille. Les gouttes d’eau glissaient le long de ma peau et je me dirigeais vers le bar en questionnant « Tu veux boire quelque chose ? » Attrapant deux verres, je commençais à m’en servir un sans attendre de réponse. Et, me saisissant de mon verre, je me retournais pour faire face à l’homme avant de lancer sans la moindre hésitation « Je veux que tu me possèdes… » C’était dit. C’était lâché. Ça faisait des mois que je connaissais Albus. Des mois qu’on passait à s’allumer sans jamais aller trop loin, sans jamais franchir la vraie limite du corps à corps. Mais, ce soir, je n’hésitais pas et je soufflais ces mots. Ce soir, j’avais besoin que ça arrive. J’avais besoin d’un client comme Albus en qui j’avais confiance. J’avais besoin d’un client qui saurait effacer ce que j’avais subi vendredi dernier.
L’angoisse pulsait dans mon corps. Mon cœur cognait trop fort dans ma poitrine. Ma respiration s’emballait sans que je ne parvienne à la contrôler. Mes prunelles se promenaient partout autour de moi tandis que je marchais dans les rues de Boston. Le nez enfoncé dans mon écharpe, le bonnet visé sur ma tête, je marchais d’un pas hâtif dans l’espoir de rester invisible au sein de la masse de gens et avec l’envie de disparaître de cette foule qui circulait incessamment. Je ne me sentais plus en sécurité dehors. Je ne me sentais plus en sécurité nul part en fait. Rob, le chef de la Mafia Italienne, savait exactement où je me trouvais. Il savait que j’étais à Boston puisqu’il m’envoyait les clients ici. J’avais passé un pacte avec l’homme : mon cul à son service contre la libération d’Elie, la sœur de Laurys. Et j’honorais ma parole. Tout avait commencé vendredi dernier avec le tout premier client. Ce premier client qui m’avait filmer pour prouver à Rob que j’étais présent. Ce premier client qui m’avait laissé une marque sur la droite de mon cou. Une marque qui ne s’était toujours pas effacée. Une marque que je ne pouvais jamais m’empêcher de regarder lorsque mes prunelles se posaient sur mon reflet. Une marque qui risquait de ne jamais disparaître parce que je devais savoir à qui j’étais. Rob n’allait pas s’arrêter là. D’autres clients allaient venir et je savais qu’il veillerait à ce que j’honore ma part du contrat. Alors, ouais, là, dans les rues de Boston, j’étais mort de trouille à l’idée qu’on m’observe pour lui. Je voulais oublier tout ça. Je voulais effacer ce que ce client de vendredi dernier m’avait fait. Alors, j’avais contacté Albus pour savoir s’il était disponible pour me voir. J’avais besoin de lui. J’avais besoin de me retrouver dans cette chambre d’hôtel avec lui. Notre chambre d’hôtel habituelle que je rejoignais ce soir après avoir soufflé à Lukas que je retournais au Lord Hobo pour organiser mon planning et pour boire un verre avec des collègues. Excuse minable qui passait parfaitement. Balayant une nouvelle fois la rue du regard pour être certain que personne n’allait m’attaquer, je pénétrais dans l’hôtel au sein duquel je risquais de passer quelques heures. Je me présentais à l’accueil obtenant la clé de la chambre et je m’y précipitais. J’arrivais le premier. C’était bien la première fois qu’une telle chose arrivait. Généralement, Albus était le premier sur les lieux et je me plaisais à arriver plus ou moins en retard pour l’embêter. Ce soir, j’étais le premier et je refermais la porte de la chambre derrière moi.
Mon regard balayait l’endroit et je sentais tous mes muscles se tendre. Peut-être que ce n’était pas une bonne idée… Je n’avais rien à faire là. Il ne fallait pas que je sois là. Mon cœur cognait de plus en plus fort au point de m’en faire mal. Ma respiration s’emballait tellement que je me dirigeais sur le lit pour m’asseoir au bord de celui-ci. La tête dans mes mains, je tentais de me contrôler et d’effacer tout ce qui me revenait. Putain, rien que d’être ici me poussait à trembler. Une chambre d’hôtel… Je revenais quelques jours plus tôt. Ce fameux vendredi soir où j’avais officiellement signé un contrat avec le diable. Ce vendredi soir où, pendant des heures, un étranger avait abusé de moi avant de me marquer avec un couteau pour montrer où était ma place et à qui j’appartenais. Ce vendredi soir où les liens avaient fait tellement de mal à mes poignets et où mon corps avait subi sans plaisir. Ce vendredi soir où ma vie était devenu un Enfer. Incontrôlables, les sanglots montaient en moi et je m’en voulais. Je m’en voulais d’être aussi faible. Aussi minable. Il fallait que je me reprenne avant qu’Albus n’arrive. Il fallait que je sache agir comme d’habitude. Alors, je retirais mes vêtements les déposant sur le fauteuil de la chambre avant de me diriger dans la salle de bain pour me glisser sous le jet d’eau chaude. De longues minutes à me détendre et à reprendre le dessus sur l’horreur qui s’amusait à jouer en moi. De longues minutes à me recomposer. Je finissais par sortir de la douche accrochant une serviette autour de ma taille. Mes prunelles allaient se poser sur le miroir et sur cette marque dans mon cou lorsque le bruit de la porte attira mon attention. Je me précipitais dans l’entrée de la salle de bain sachant que mon couteau se trouvait accroché à mon pantalon dans la chambre. Je n’avais pas le temps d’y aller. La porte se refermait sous mes yeux et mes prunelles rencontraient celles d’Albus. Je me détendais. Ce n’était pas un danger. Je n’étais pas en danger. Je soufflais un « B’soir Albus » avec un léger sourire. Restant planté dans l’entrée de la salle de bain, j’hésitais quelques instants sur ce que je devais faire. Ma langue glissa sur mes lèvres et je finissais par bouger pour m’enfoncer un peu plus dans la chambre. Je n’avais pas pris le temps de me sécher, la serviette toujours nouée autour de ma taille. Les gouttes d’eau glissaient le long de ma peau et je me dirigeais vers le bar en questionnant « Tu veux boire quelque chose ? » Attrapant deux verres, je commençais à m’en servir un sans attendre de réponse. Et, me saisissant de mon verre, je me retournais pour faire face à l’homme avant de lancer sans la moindre hésitation « Je veux que tu me possèdes… » C’était dit. C’était lâché. Ça faisait des mois que je connaissais Albus. Des mois qu’on passait à s’allumer sans jamais aller trop loin, sans jamais franchir la vraie limite du corps à corps. Mais, ce soir, je n’hésitais pas et je soufflais ces mots. Ce soir, j’avais besoin que ça arrive. J’avais besoin d’un client comme Albus en qui j’avais confiance. J’avais besoin d’un client qui saurait effacer ce que j’avais subi vendredi dernier.
@Albus Jasinski
(Neal T. Hood-Spritz)