Dimanche 29 Novembre. 10:27 pm
La journée avait été longue, mais plutôt bonne. La baby shower de Summer s’était relativement bien passée… Mieux en tout cas que ce que j’avais pu imaginer alors j’étais rassuré ce soir. Je me sentais un plus détendu qu’en début de matinée quand bien même je restais sur mes gardes. C’était normal. Avec ce qui s’était déroulé vendredi et ce pacte passé avec Rob, je n’allais plus être capable de ne pas être sur mes gardes. Pas avec tout ce que j’allais devoir subir. Après la baby shower, Lukas et moi étions rentrés au sein de mon appartement pour partager un dîner devant un film. Et, tous les deux aussi épuisés l’un que l’autre, nous n’allions pas tarder à rejoindre le lit. Enfin… Mon petit ami se trouvait déjà dans le lit tandis que je traînais un peu plus longtemps sous la douche tentant de me vider totalement l’esprit pour parvenir à trouver le sommeil ce soir. Honnêtement, ça ne fonctionnait pas. Me retrouver seul sous cette douche me poussait à penser encore plus et ce n’était pas bon. Je m’empressais de sortir de la douche me tendant aussitôt parce que mon portable venait de me signaler l’arrivée d’un message. La peur nouait vivement mon ventre. Mon cœur cognait beaucoup trop fort. J’avais peur de voir apparaître une nouvelle heure et une nouvelle chambre d’hôtel à rejoindre. J’étais effrayé à l’idée que cela me tombe dessus de nouveau. Je savais que ça allait arriver. Bientôt. Trop rapidement. Je savais que je ne pourrais pas y échapper. Mais, putain, je n’étais pas prêt à revivre ça. Certainement pas ce soir. Me séchant rapidement, j’attrapais le mobile pour voir le prénom de Côme s’afficher sur mon écran. Un soupir de soulagement glissa entre mes lèvres tandis que mon cœur se calmait. Que voulait donc Côme ? Mes sourcils se fronçaient et je commençais sagement à lui répondre sans comprendre ce qu’il cherchait. Peut-être désirait-il m’engueuler pour avoir osé le chauffer toute la journée alors qu’il ne pouvait pas s’approcher de moi ? Délaissant mon mobile le temps de me sécher convenablement, mes prunelles croisaient mon reflet et s’arrêtaient sur cette marque dans mon cou. Cette marque toujours aussi vive qui ne pourrait pas disparaître rapidement. Cette marque dans mon cou que Lukas avait accepté comme étant une griffure de Meeko. Il fallait dire que j’avais fait exprès d’énerver le chat pour qu’il me griffe sur le coin de la joue aussi justifiant encore plus de cette marque. Secouant la tête pour ne plus la regarder et ainsi ne pas me perdre dans les horreurs de mon esprit, je reportais mon attention sur mon mobile. Les messages s’enchaînaient. Je n’osais même pas bouger de cette salle de bain. Les mots tombaient. Les accusations cognaient. Côme tentait tout pour me faire parler et je tentais tout pour le détourner de ce qu’il pensait savoir. Mais, au final, ça allait trop loin. Les mots devenaient virulents. Ils me heurtaient. Ils me faisaient tellement de mal. Côme ne savait rien. Il ne comprenait rien. Et je ne voulais pas céder. Je refusais de lui confier cette vérité qui risquait de le foutre en rogne. Alors j’acceptais d’être blessé par les mots qui se dessinaient sur mon écran. J’acceptais de lancer les adieux parce que ça pourrait sauver Elie peut-être. Et tant pis si c’était moi qui me retrouvait à terre. Les doigts tremblants, le cœur en miette, toute ma bonne humeur était retombée en un rien de temps alors que je quittais la salle de bain pour rejoindre mon petit-ami dans le lit. Déposant un baiser sur ses lèvres, je venais entourer mes bras autour de lui pour le garder contre moi cette nuit. Et je fermais les yeux pour tenter de plonger dans le sommeil. Un sommeil qui me faisait défaut depuis vendredi soir. Un sommeil que j’avais du mal à attraper à cause de toutes ces images cognant dans ma tête. Un sommeil qui semblait pourtant préférable à cette réalité douloureuse où je venais de perdre Côme alors que je me sacrifiais pour lui.
Lundi 30 Novembre. 01:20 am
Plongé dans un sommeil réparateur, je sursautais soudainement lorsque mon téléphone sonnait pour m’indiquer la réception d’un message. Sérieusement ? C’était le milieu de la nuit. Qui pouvait bien m’écrire à cette heure-là ? Était-ce possible que ce soit Rob ? Une nouvelle fois, le manège recommençait. Le cœur qui bat la chamade, le ventre tordu, l’angoisse du futur… Tendant le bras, j’attrapais mon mobile pour regarder l’écran et y voir de nouveau le prénom de Côme. Je me redressais aussitôt totalement réveillé. Les adieux avaient été soufflé. Alors pourquoi m’écrivait-il ? Ouvrant le message, je découvrais rapidement qu’il s’agissait d’un message vocal. Impossible pour moi de l’écouter dans ma chambre alors que Mio Amore dormait à mes côtés. Tremblant d’appréhension, je déposais mes lèvres sur le front de Lukas avant de me lever du lit en silence pour enfiler les premières fringues qui me tombaient sous la main. Un jogging sans même prendre la peine de mettre de sous-vêtement, un sweat et mes baskets. Je me précipitais hors de l’appartement chipant une cigarette au passage. Clope coincée au coin des lèvres, je me retrouvais bien vite devant l’immeuble à ouvrir le message qui résonnait dans la rue. Les mots me faisaient peur. Beaucoup trop peur. Ce n’était pas possible. Côme ne pouvait pas partir en Italie. Il n’avait pas le droit de faire ça. Il ne pouvait pas agir ainsi et tout foutre en l’air. Je m’empressais d’écrire des messages à l’attention de l’ancien mafieux. Des messages qu’il lisait, mais auxquels il ne se donnait même pas la peine de répondre. L’angoisse montait d’un cran en moi et j’hésitais sur ce que je devais faire à présent. Est-ce que je devais simplement le laisser partir et ne pas chercher à insister ? Est-ce que je devais le laisser rejoindre l’Italie et peut-être ainsi connaître une fin à mon Enfer qui débutait ? Est-ce que je devais l’empêcher de partir ? Les scénarios se jouaient dans mon esprit. Mon cœur me poussait dans une direction. C’était Côme putain. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je ne pouvais pas accepter de le laisser filer loin de moi. Je ne pouvais pas le perdre une nouvelle fois. Non. Alors, sans même repasser par mon appartement pour me vêtir plus convenablement, je me mettais en marche pour me rendre chez Côme tout en continuant d’écrire des messages. Il fallait que je le stoppe. Pour lui. Pour moi. Pour sa sœur. Il fallait que je parvienne à le faire rester ici. L’ancien mafieux finissait par répondre, mais je refusais de faire demi-tour et de le laisser s’échapper comme il semblait décidé à le faire. Je refusais de lui donner l’occasion de partir loin de moi alors qu’il n’avait rien compris à la situation. Heureusement pour moi, Côme n’habitait pas très loin de mon appartement et je ne mis pas longtemps à arriver devant sa porte. Elle était ouverte selon les derniers messages qu’il m’avait envoyé. Aussi je ne prenais même pas la peine de toquer. Oh non. J’ouvrais la porte à la volée la claquant derrière moi avant de me précipiter sur Côme qui se tenait là dans l’entrée sans doute déjà en train de m’attendre. Sans lui laisser le temps d’en placer une, je le bousculais en criant « TU N’AS PAS LE DROIT DE T’EN ALLER LÀ-BAS ! » Non, il n’avait pas le droit de me faire ça. Il n’avait pas le droit de m’abandonner. Il n’avait pas le droit de tout ruiner alors que je me sacrifiais pour lui. La colère cognait si vivement dans mon corps. Je ne contrôlais plus rien. L’énervement montait. L’adrénaline pulsait. Et, sous l’effet de toutes ces choses, j’attrapais le bras de Côme pour lui faire une prise dont il devenait victime sans doute à cause de la surprise. Côme se retrouvait allongé le dos sur le sol tandis que je m’installais à califourchon sur son bassin sifflant froidement « Je te déteste Côme. Tu ne sais rien et tu te permets de balancer des tonnes de mots. Tu ne sais rien et tu te permets de tout vouloir foutre en l’air ! » Le fauve était lâché. La colère était incontrôlable. Je tremblais sous elle. Mon poing frappait à côté de la tête de Côme sur le sol. Hors de question de le blesser. Hors de question de lui faire du mal. Me redressant, je retirais rapidement mon sweat avant de pencher la tête sur le côté pour que l’ancien mafieux puisse encore mieux voir cette marque sur mon cou. Bloquant les poignets de Côme contre le sol pour l’empêcher de venir toucher la marque, je reprenais la parole « Tu vois ça là hein ??? Tu vois ce que je fais POUR TOI CÔME PUTAIN ! C’pour toi que je me retrouve avec cette putain de marque. Je… J’ai… » Je m’arrêtais soudainement incertain. Rob avait dit que je ne devais pas en parler, mais s’attendait-il vraiment à ce que je ne dise rien ? Je n’en savais foutrement rien. Je savais juste que, là face à Côme, je ne pouvais pas me taire. Je ne pouvais pas masquer le secret. Soufflant un grand coup, je venais planter mon regard dans celui de Côme pour lui raconter « J’ai contacté Rob la semaine dernière et je… J’ai… J’ai négocié avec lui pour libérer ta sœur… Je… Une… Une des conditions était que je redevienne prostitué pour eux… Pour lui… Il… Il m’envoie des clients ici… J’ai eu le premier vendredi soir… Et je… Il… Il m’a marqué à la demande de Rob ouais… » La vérité venait de tomber. Elle éclatait entre le jeune homme et moi. J’étais à bout de souffle. Mon cœur cognait si fort dans ma poitrine. Relâchant les poignets de Côme, je ne bougeais pas de ma position toujours à califourchon sur lui. Je passais mes mains sur mon visage comme pour chercher à me calmer et à un peu plus me contrôler. Je finissais par murmurer « J’te déteste pour tout ce que tu as dis Côme, mais tu n’as pas le droit de partir en Italie. » Non. Il ne pouvait pas partir là-bas et ruiner tout ce que je faisais. Il n’en avait pas le droit. Je me sacrifiais et je ne voulais pas que ce soit vain.
@Laurys MickelsonLa journée avait été longue, mais plutôt bonne. La baby shower de Summer s’était relativement bien passée… Mieux en tout cas que ce que j’avais pu imaginer alors j’étais rassuré ce soir. Je me sentais un plus détendu qu’en début de matinée quand bien même je restais sur mes gardes. C’était normal. Avec ce qui s’était déroulé vendredi et ce pacte passé avec Rob, je n’allais plus être capable de ne pas être sur mes gardes. Pas avec tout ce que j’allais devoir subir. Après la baby shower, Lukas et moi étions rentrés au sein de mon appartement pour partager un dîner devant un film. Et, tous les deux aussi épuisés l’un que l’autre, nous n’allions pas tarder à rejoindre le lit. Enfin… Mon petit ami se trouvait déjà dans le lit tandis que je traînais un peu plus longtemps sous la douche tentant de me vider totalement l’esprit pour parvenir à trouver le sommeil ce soir. Honnêtement, ça ne fonctionnait pas. Me retrouver seul sous cette douche me poussait à penser encore plus et ce n’était pas bon. Je m’empressais de sortir de la douche me tendant aussitôt parce que mon portable venait de me signaler l’arrivée d’un message. La peur nouait vivement mon ventre. Mon cœur cognait beaucoup trop fort. J’avais peur de voir apparaître une nouvelle heure et une nouvelle chambre d’hôtel à rejoindre. J’étais effrayé à l’idée que cela me tombe dessus de nouveau. Je savais que ça allait arriver. Bientôt. Trop rapidement. Je savais que je ne pourrais pas y échapper. Mais, putain, je n’étais pas prêt à revivre ça. Certainement pas ce soir. Me séchant rapidement, j’attrapais le mobile pour voir le prénom de Côme s’afficher sur mon écran. Un soupir de soulagement glissa entre mes lèvres tandis que mon cœur se calmait. Que voulait donc Côme ? Mes sourcils se fronçaient et je commençais sagement à lui répondre sans comprendre ce qu’il cherchait. Peut-être désirait-il m’engueuler pour avoir osé le chauffer toute la journée alors qu’il ne pouvait pas s’approcher de moi ? Délaissant mon mobile le temps de me sécher convenablement, mes prunelles croisaient mon reflet et s’arrêtaient sur cette marque dans mon cou. Cette marque toujours aussi vive qui ne pourrait pas disparaître rapidement. Cette marque dans mon cou que Lukas avait accepté comme étant une griffure de Meeko. Il fallait dire que j’avais fait exprès d’énerver le chat pour qu’il me griffe sur le coin de la joue aussi justifiant encore plus de cette marque. Secouant la tête pour ne plus la regarder et ainsi ne pas me perdre dans les horreurs de mon esprit, je reportais mon attention sur mon mobile. Les messages s’enchaînaient. Je n’osais même pas bouger de cette salle de bain. Les mots tombaient. Les accusations cognaient. Côme tentait tout pour me faire parler et je tentais tout pour le détourner de ce qu’il pensait savoir. Mais, au final, ça allait trop loin. Les mots devenaient virulents. Ils me heurtaient. Ils me faisaient tellement de mal. Côme ne savait rien. Il ne comprenait rien. Et je ne voulais pas céder. Je refusais de lui confier cette vérité qui risquait de le foutre en rogne. Alors j’acceptais d’être blessé par les mots qui se dessinaient sur mon écran. J’acceptais de lancer les adieux parce que ça pourrait sauver Elie peut-être. Et tant pis si c’était moi qui me retrouvait à terre. Les doigts tremblants, le cœur en miette, toute ma bonne humeur était retombée en un rien de temps alors que je quittais la salle de bain pour rejoindre mon petit-ami dans le lit. Déposant un baiser sur ses lèvres, je venais entourer mes bras autour de lui pour le garder contre moi cette nuit. Et je fermais les yeux pour tenter de plonger dans le sommeil. Un sommeil qui me faisait défaut depuis vendredi soir. Un sommeil que j’avais du mal à attraper à cause de toutes ces images cognant dans ma tête. Un sommeil qui semblait pourtant préférable à cette réalité douloureuse où je venais de perdre Côme alors que je me sacrifiais pour lui.
Lundi 30 Novembre. 01:20 am
Plongé dans un sommeil réparateur, je sursautais soudainement lorsque mon téléphone sonnait pour m’indiquer la réception d’un message. Sérieusement ? C’était le milieu de la nuit. Qui pouvait bien m’écrire à cette heure-là ? Était-ce possible que ce soit Rob ? Une nouvelle fois, le manège recommençait. Le cœur qui bat la chamade, le ventre tordu, l’angoisse du futur… Tendant le bras, j’attrapais mon mobile pour regarder l’écran et y voir de nouveau le prénom de Côme. Je me redressais aussitôt totalement réveillé. Les adieux avaient été soufflé. Alors pourquoi m’écrivait-il ? Ouvrant le message, je découvrais rapidement qu’il s’agissait d’un message vocal. Impossible pour moi de l’écouter dans ma chambre alors que Mio Amore dormait à mes côtés. Tremblant d’appréhension, je déposais mes lèvres sur le front de Lukas avant de me lever du lit en silence pour enfiler les premières fringues qui me tombaient sous la main. Un jogging sans même prendre la peine de mettre de sous-vêtement, un sweat et mes baskets. Je me précipitais hors de l’appartement chipant une cigarette au passage. Clope coincée au coin des lèvres, je me retrouvais bien vite devant l’immeuble à ouvrir le message qui résonnait dans la rue. Les mots me faisaient peur. Beaucoup trop peur. Ce n’était pas possible. Côme ne pouvait pas partir en Italie. Il n’avait pas le droit de faire ça. Il ne pouvait pas agir ainsi et tout foutre en l’air. Je m’empressais d’écrire des messages à l’attention de l’ancien mafieux. Des messages qu’il lisait, mais auxquels il ne se donnait même pas la peine de répondre. L’angoisse montait d’un cran en moi et j’hésitais sur ce que je devais faire à présent. Est-ce que je devais simplement le laisser partir et ne pas chercher à insister ? Est-ce que je devais le laisser rejoindre l’Italie et peut-être ainsi connaître une fin à mon Enfer qui débutait ? Est-ce que je devais l’empêcher de partir ? Les scénarios se jouaient dans mon esprit. Mon cœur me poussait dans une direction. C’était Côme putain. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je ne pouvais pas accepter de le laisser filer loin de moi. Je ne pouvais pas le perdre une nouvelle fois. Non. Alors, sans même repasser par mon appartement pour me vêtir plus convenablement, je me mettais en marche pour me rendre chez Côme tout en continuant d’écrire des messages. Il fallait que je le stoppe. Pour lui. Pour moi. Pour sa sœur. Il fallait que je parvienne à le faire rester ici. L’ancien mafieux finissait par répondre, mais je refusais de faire demi-tour et de le laisser s’échapper comme il semblait décidé à le faire. Je refusais de lui donner l’occasion de partir loin de moi alors qu’il n’avait rien compris à la situation. Heureusement pour moi, Côme n’habitait pas très loin de mon appartement et je ne mis pas longtemps à arriver devant sa porte. Elle était ouverte selon les derniers messages qu’il m’avait envoyé. Aussi je ne prenais même pas la peine de toquer. Oh non. J’ouvrais la porte à la volée la claquant derrière moi avant de me précipiter sur Côme qui se tenait là dans l’entrée sans doute déjà en train de m’attendre. Sans lui laisser le temps d’en placer une, je le bousculais en criant « TU N’AS PAS LE DROIT DE T’EN ALLER LÀ-BAS ! » Non, il n’avait pas le droit de me faire ça. Il n’avait pas le droit de m’abandonner. Il n’avait pas le droit de tout ruiner alors que je me sacrifiais pour lui. La colère cognait si vivement dans mon corps. Je ne contrôlais plus rien. L’énervement montait. L’adrénaline pulsait. Et, sous l’effet de toutes ces choses, j’attrapais le bras de Côme pour lui faire une prise dont il devenait victime sans doute à cause de la surprise. Côme se retrouvait allongé le dos sur le sol tandis que je m’installais à califourchon sur son bassin sifflant froidement « Je te déteste Côme. Tu ne sais rien et tu te permets de balancer des tonnes de mots. Tu ne sais rien et tu te permets de tout vouloir foutre en l’air ! » Le fauve était lâché. La colère était incontrôlable. Je tremblais sous elle. Mon poing frappait à côté de la tête de Côme sur le sol. Hors de question de le blesser. Hors de question de lui faire du mal. Me redressant, je retirais rapidement mon sweat avant de pencher la tête sur le côté pour que l’ancien mafieux puisse encore mieux voir cette marque sur mon cou. Bloquant les poignets de Côme contre le sol pour l’empêcher de venir toucher la marque, je reprenais la parole « Tu vois ça là hein ??? Tu vois ce que je fais POUR TOI CÔME PUTAIN ! C’pour toi que je me retrouve avec cette putain de marque. Je… J’ai… » Je m’arrêtais soudainement incertain. Rob avait dit que je ne devais pas en parler, mais s’attendait-il vraiment à ce que je ne dise rien ? Je n’en savais foutrement rien. Je savais juste que, là face à Côme, je ne pouvais pas me taire. Je ne pouvais pas masquer le secret. Soufflant un grand coup, je venais planter mon regard dans celui de Côme pour lui raconter « J’ai contacté Rob la semaine dernière et je… J’ai… J’ai négocié avec lui pour libérer ta sœur… Je… Une… Une des conditions était que je redevienne prostitué pour eux… Pour lui… Il… Il m’envoie des clients ici… J’ai eu le premier vendredi soir… Et je… Il… Il m’a marqué à la demande de Rob ouais… » La vérité venait de tomber. Elle éclatait entre le jeune homme et moi. J’étais à bout de souffle. Mon cœur cognait si fort dans ma poitrine. Relâchant les poignets de Côme, je ne bougeais pas de ma position toujours à califourchon sur lui. Je passais mes mains sur mon visage comme pour chercher à me calmer et à un peu plus me contrôler. Je finissais par murmurer « J’te déteste pour tout ce que tu as dis Côme, mais tu n’as pas le droit de partir en Italie. » Non. Il ne pouvait pas partir là-bas et ruiner tout ce que je faisais. Il n’en avait pas le droit. Je me sacrifiais et je ne voulais pas que ce soit vain.
(Neal T. Hood-Spritz)