JOHNNIE KEARNT ► kim nam-joon

(once upon a time) - soleil qui se lève sur la corée du sud comme tous les jours, mais c’est le mardi 29 août qu’un gosse comme les autres ouvrent les deux. fils unique qui vient de naître d’un amour fusionnel après des années de galère à voir une ombre sur les nombreuses échographies. mais il est finalement là, joon-ki qui symbolise la persévérance et le courage d’un couple ;; (kiss me goodbye) - ils s’aiment, famille réduite qui vit au rythme des rires et de la tendresse. sourires béants sur les lèvres, le ventre retourné d’émotion et la chaleur du foyer, c’est beau, trop beau. derrière tout ça y a des signes qui ne trompent pas. père qui s’épuise, cernes qui se creusent et la perte de poids. mère qui s’inquiète, tente de tenir le coup pour deux quand elle sent pourtant que tout lui échappe. deux ans de chute libre, joon-ki a trois ans quand il embrasse son père pour la dernière fois. ;; (keep holding on) les valises qui peinent à se fermer, les vêtements qui en débordent et les clés qui sont déposés dans la boite aux lettres pour les prochains propriétaires. ils partent avec la voiture pleine à craquer, les souvenirs dans le coffre d'une vie idéale qui s'est ternie au moment de plonger le père dans le sol. johnnie c'est l'enfant qui comprend pas vraiment les larmes de sa mère, comment elle a pu passer de la joie intense à cette coquille vide qui tente quand même de lui adresser des sourires ;; (we are the new americana) ils débarquent à boston après quelques hésitations, la tante maternelle qui assure que la vie ici sera facile, le travail ne manque pas et surtout l'animation changera les idées. choc des cultures pour cette femme qui a quitté les bancs de l'école pour devenir fleuriste ;; growing strong - galères sur galères quand on comprend rien de là où on est, mais pourtant ils sont pas seuls, les nouveaux voisins sont bienveillants, la tante est toujours présente avec sa famille pour leur tendre la main. tout se peaufine, petits boulots pour dépanner, l'intégration à l'école qui se passe et surtout la vision d'un possible futur ici, sur ces terres encore inconnues il y a quelques mois ;; a home, for you, for me - y a ce gars, qui passe de temps en temps dans la boutique où elle travaille maman jo. il est gentil, lui parle doucement, prend le temps de comprendre, il est patient quand elle cherche ses mots où bafouille. même que des fois il la ramène chez elle après le travail, ébouriffe gentiment les cheveux du gamin quand il l'aperçoit jouer dans le jardin ;; (healing process) - ça dure un certain temps, deux ans même, deux ans pendant lesquels le duo mère-fils se crée une place dans la communauté. c'est qu'on dirait presque qu'il vient du coin le gosse, malgré son accent sur certains mots, il tient le bon bout. il a presque six ans quand celui qui est devenu le meilleur ami, le confident, et surtout l'invité spécial met le genoux à terre. c'est pas seulement la jolie veuve qu'il veut, mais le petit aussi. c'est tabou la mort chez les grands, mais johnnie il les a déjà entendu parler de leurs vies d'avant. lui il avait aussi une femme enceinte qui est morte en couche d'après ce qu'il dit ;; (little family) - le paradis, tout va pour le mieux pour la nouvelle famille crée à base de coeurs brisés. ils s'aiment tous, les murs résonnent à nouveau de rires et les photos joyeuses s'accrochent sur la peinture blanche de la nouvelle maison ;; (big boy) - à côté de ça jo il grandit bien, 'il s'intéresse vraiment à tout, c'est fou' comme sa mère aime à le faire remarquer. il est bon, préférence pour les matières littéraires et un peu le basket quand il commence à grandir plus que les autres de sa classe. c'est dans un cocon d'amour qu'il s'épanouie. chaque soir le nouveau père vient lui raconter un livre, même en grandissant ils gardent le rituel de cette séance en abordant des oeuvres un peu plus complexes. il y prend goût, toujours un bouquin dans son sac à dos pour connaître au plus vite la fin de l'histoire ;; (who are you) bouche arquée, beau parleur qui aime être le centre du monde. partout où il passe il se plait jo, le monde entier est ton terrain de jeu. mais parfois il se prend le retour des choses en pleine gueule 'pas un vrai d'ici', 'sans père, 'immigré'. pas facile d'entendre ça, il se battra puérilement parfois, colère incomprise qu'il a du mal à réprimer. il rentre le soir, c'est pas les photos de son père qui manquent. mais au fond, il trouve qu'ils ont raison, c'est qui au juste ce gars dans le miroir ? il vient pas de là comme eux, l'autre à sa table c'est pas lui qui l'a tenu dans ses bras à sa naissance, et même cette langue, elle est pas naturelle ;; (be strong) - il tient le coup, il sait qu'il a une chance inouïe et que c'est que de la jalousie tout ça, ça peut être que ça l'explication. il les emmerde comme il peut, il l'aime son père kearnt et il porte son nom avec fierté, il pose fièrement sur les photos pour la fête des pères avec lui. et c'est lui qui lui ouvre les portes d'un meilleur avenir, parce que lui, il voit en son fils quelqu'un de capable de grande chose.