(veïalia) don't let me down

Londres. La ville de tous les rêves, la ville de tous tes rêves. Première visite sur la fin de l'enfance alors que la firme Borgia s'étendait dans la capitale anglaise. Ca avait été à l'époque un véritable coup de cœur et depuis ce jour tu te rêves à la tête de la branche de la société familiale dans ce pays. Est-ce vraiment une coïncidence si c'est ici que tu te retrouves des années après, dans le but d'aller mieux ? Peut être pas. C'est la ville dans laquelle elle a choisi de se réfugier en tout cas. Veïa. Arrivée la veille au soir, décalage horaire dans les pattes et dans la tête, t'as passé une nuit sans réel sommeil mais avec tout de même cette sensation dans le corps, celui d'être en sécurité. Au dernier étage du palace Borgia londonien, t'as presque su apprécier l'illusion de te sentir intouchable. Ce matin t'as rejoins Veïa et t'as plus su compter les minutes lorsque t'as été dans ses bras. C'est comme si le temps s'était figé. Tu l'as trainer dans un café prendre un petit déjeuner et vous vous êtes abandonnées au sujets faciles, heureuses de vous retrouver. Tout ça avait pris le pas sur le mal. T'as même été capable de sourire sans te forcer, tu ne te rappelles même plus de la dernière fois où ça t'es arrivé. Pourtant elle te connait et tu crains l'instant où elle tout stopper pour poser la question fatidique. En attendant que ça arrive, tu l'as tiré dans l'un de tes endroits préféré de la ville, celui où t'as passé tellement de temps dans ce silence réconfortant, l'aquarium de Londres. Devant une vitre, tu soupires, t'observes et même t'imagines facilement ton propre corps en train de se laisser porter avec lassitude dans l'eau. Perdue dans la contemplation d'un bassin, tu glisses ton bras sous le sien et déposes le coin de ta tête en soupirant je suis heureuse d'être avec toi aujourd'hui, tu me manques. Tu fais couler une main sous son bras jusqu'à venir loger ta main dans la sienne et la tirer vers un petit banc et tu t'installes et tourne la tête vers elle. comment tu te sens ? comment tu te sens ici ?

@Beck Gallois @Lou Beaufort coucoujenesavaisquitaguer

J'avais arrêté de compter les jours depuis mon départ. Londres m'accueillait à bras ouvert pour tenter de sécher mes peines et les maux qui n'ont jamais arrêté de saigner. J'avais l'impression d'enfin respirer, même si mes proches me manquaient. Je tentais de me rassurer en me disant que c'était un mal pour un bien. Que mon bonheur devait passer en avant-plan pour une fois. Je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour Kai, car lui aussi, le bonheur lui avait échappé. L'écriture reprenait son cours depuis quelques jours et l'alcool se tenait toujours aussi loin dans mon esprit. Peut-être qu'au fond c'est ici que mon point d’atterrissage était situé et pas à Boston. Mais cette ville ne se tient jamais loin et je connaissais la détresse de kat, par ces derniers messages, ces supplications et son refus de me voir partir. C'était trop évident pour que je ne me doute pas qu'elle avait besoin de s'exiler, en pleine semaine, pendant les cours. Mais je n'allais pas la juger pour autant, j'allais l'accueillir du mieux que je pouvais. Et ça commençait par la prendre dans mes bras dans cet aéroport, en la serrant du mieux que je pouvais, les larmes aux yeux et des baisers dans ses cheveux. Tu vois, j'étais encore là, malgré la distance, je serai toujours là. Un déjeuner, puis, maintenant, on se retrouvait devant cet aquarium. J'avais toujours admiré ce genre d'endroits et perdre mon regard dans les nombreux poissons qui nagent. Au fond, j'avais envie de me perdre comme eux par moment. Je détourne la tête vers toi, un sourire nostalgique.«Tu me manques aussi, tu peux venir me rendre visite quand tu veux.» Et même si mon coeur se serre en pensant vous, ma place n'est pas en Amérique pour le moment. On se retrouve sur un banc et les questions se tournent vers moi, mais je n'ai pas vraiment l'intention d'y répondre, soucieuse.«On a déjà parlé au déjeuner...et tu m'inquiètes. Tu avais l'air bien pressée de venir me rejoindre.» Je dépose ma main sur la tienne, le regard plein d'empathie. «Qu'est-ce qui se passe ? »

Dans cette espace, t'as l'impression d'être hors du temps, peut être d'être capable de te réinventer, d'être une personne différente. Tout est si lent dans l'eau, les poissons, les algues, toi aussi t'aimerais juste pouvoir te laisser flotter dans le silence le plus total. Les pièces sont presque vides de monde, c'est la semaine et il est encore tôt dans la journée, ce n'est pas les vacances scolaires. C'est un risque que t'as pris, louper tes cours trois jours et les rattraper en rentrant, mais c'est un risque dont t'avais besoin. Sa proposition, tu la prends, tu la gardes, et tu l'honoreras. Parce que ça fait pas vingt quatre heures que t'es ici et tu sens déjà la saveur de l'oxygène qui rentre de nouveau dans tes poumons. Tu l'observes, elle et ses traits. Ils ont l'air plus lasses, plus détendus, plus vivants. Est-ce qu'elle va vraiment mieux, ici depuis quelques semaines ? En tout cas, ça en prend les airs. Tes mains glisses sur le petit banc recouvert de velours bordeaux presque noir, tu regardes tes pieds, puis le sol, le bassin là devant, et après un instant en silence tourne de nouveau la tête vers elle. Elle ne te connait que trop bien et les échappatoires viennent d'être condamné de quelques mots, d'une seule question. Veïa elle est restée sur la perte de ton amie Gemma, que tu lui avais confié lors de l'un de vos appels téléphonique. Le reste… le reste tu ne lui a encore rien dit. Sa main vient se déposer sur la tienne, tu penches de nouveau la tête pour les regarder avant de souffler il s'est passé quelque chose, quelque chose de grave. j'ai pété les plombs et… j'ai rencontré un dealer qui m'a vendu du fentanyl. j'ai bu, beaucoup trop, j'ai pas réalisé, j'avais tellement besoin de dormir, j'étais épuisée… alors j'ai pris un cachet mais mon corps n'a pas supporté et j'ai été à l'hôpital. ils m'ont fait un lavage d'estomac. Première fois que tu énonces l'histoire d'un seul coup. A l'un tu disais que c'était un accident, à l'autre que tu avais mélangé médicaments et alcool, à l'autre encore que tu avais du aller à l'hôpital. A personne tu n'avais dis comment tu avais obtenu les médicaments. Elle est la première. Ton regard est toujours baissé sur sa main sur la tienne, t'as tellement honte, tellement. Et tu ne veux pas qu'elle voit la détresse dans tes pupilles.
(@Beck Gallois)

Il n'y a pas de mots assez forts pour exprimer la douleur que je ressens quand je te vois aussi accablée et si perdue dans les vitrines de l'aquarium. Ton mal s'émane de ta personne sans même que tu poses un mot, même dans les sourires sincères que j'arrive à te soutirer. Alors, autant poser cette question fatidique, que le mal s'enfonce maintenant et rapidement pour se concentrer sur ce qui fait du bien par la suite. Je tente d'oublier la culpabilité qui s'installe en moi de savoir que je suis aussi loin. De repousser cette sensation d'être égoïste et de ne pas être là pour te rattraper, comme j’aimerais le faire pour kai encore et encore. Sauver les êtres aimés et s'oublier en chemin. Tes mots s'enclenchent enfin, tendant mes épaules, me forçant à serrer ta main davantage quand tu essaies de me faire comprendre la gravité des choses. Et c'est bien pire que je l'imaginais. S'administrer toutes les substances possibles pour oublier.«Kat...» Mon coeur ne fait qu'un tour et une certaine rage monte en moi. J'ai l'impression de me voir, quand je n'avais même plus la force de gagner mon lit après la vodka enfilée à une vitesse vertigineuse. Quand les douches ne suffisent plus pour faire redescendre la brume de l'alcool, quand deux verres ne suffisent plus pour perdre la notion du temps.«Regarde-moi et tu vas m'écouter.» Je glisse mes doigts contre ton menton pour retourner ta tête, avec toute la détermination du monde. «Il n'y a aucune raison sur terre qui te donne le droit de te faire autant du mal.» Ma voix qui se voulait pourtant tranchante sur le moment se veut plus douce. Je replace une mèche derrière ton oreille. «Il n'y a aucun médicament, drogue ou alcool, qui pourra retirer le mal que tu ressens. Ça fait juste l'endormir et après il revient plus fort.» J'ai bien failli te perdre et je ne le savais pas. «Ne refais plus jamais ça, tu m'entends ? Plus jamais !» Et je t'attire rapidement dans mes bras, pour attraper ton naufrage et tes potentielles larmes comme ta rage, logeant une main au creux de ton dos et une sur ta tête, comme si je pouvais te donner tout le réconfort qui existe, oubliant qu'à mon tour, je ne retiens plus mes larmes.  

@Katalia Borgia

tw : mort
De sa voix, de ton simple prénom échappé d'entre ses lèvres, nait déjà le regret. Tu regrettes tout ce qu'il s'est passé. Tu regrettes de ne pas avoir su gérer la situation comme il l'aurait fallu. Tu regardes ailleurs, honteuse, pitoyable, désirant juste t'enfoncer dans le sol, mais elle glisse ses doigts fins sous ton menton et te forces à redresser la tête. Tu veux ouvrir la bouche mais tes lèvres tremblantes t'en empêchent, alors tu l'écoutes et la laisse replacer l'une de tes mèches en soupirant doucement. Pourtant t'es incapable de lui promettre que cela ne se produira plus jamais. Car c'est juste admettre que cela est déjà arrivé et ça tu refuses, car tu refuses d'être cette personne, tu refuses d'être faible, de t'effondrer. Peut être qu'il y a encore une lueur d'espoir pour toi ? Cette lueur qui nait de ce trait de caractère qui ne semble pas enclin à te lâcher. Elle te tire vers elle. Elle fait disparaitre ton visage dans le creux de son épaule et t'aimerais tellement qu'elle fasse disparaitre la peine et le mal, aussi. Tu ne retiens pas tes larmes, tentes de pleurer en silence mais le sanglot qui te prend à la gorge t'en empêche. Tes doigts vont dans son dos, la serre sort contre toi, cette amie précieuse à l'épaule indispensable. T'aimerais ne jamais la lâcher, rester longtemps dans ses bras et ne plus penser à l'océan qui vous sépare. Tu souffles longuement et rassembles tout le courage pour te redresser et essuyer tes larmes. Tes doigts tremblant s'agitent sur tes joues noyées de perles salées, puis l'une de tes mains remonte dans ton cou et tu plantes nerveusement tes ongles à la base de ta nuque. je n'arrive pas à me remettre de la mort de Gemma. tu balances comme un soupir, une plainte venue tout droit du cœur. je passe mon temps à me dire que ça peut arriver si soudainement, que j'aurais pu perdre Lukas, ou Rosalia, ou Ottis. même si lui je l'ai déjà perdu… Ton autre main se referme, ton ongles se plantent dans ta paume et te laisseront surement une petite trace tellement tu serres fort je suis épuisée de courir après un temps qui me file entre les doigts. parfois j'voudrais juste m'arrêter, et réapprendre à respirer. tu termines d'une voix tremblante avant de ne pouvoir te retenir d'aller de nouveaux dans ses bras.
(@Beck Gallois)

TW ;; mort, mention de suicide

Je ne serai pas là pour t'arrêter si tu recommences et même comment pourrais-je t'empêcher si vraiment ton mal est profond à ce point ? Je te scande des promesses, ma peur de te voir disparaitre, en ne sachant pas si elle arrive juste à toi. Mais je vois ta honte, ton corps qui s'affaisse devant le dénouement. Tu t'es perdue, tu n'es plus toi, ma Katalia pleine de vie. Où est passée ta lueur ? Tes éclats de rire qui nous empêchent de dormir le soir, parce qu'on ne sait plus comment les arrêter ? Tu es une tempête dans une cage et quand elle se libère, elle fait si mal, autant à toi qu'aux autres. Je cueille chacun de tes sanglots au creux de mes bras, frottant ton dos encore bien des fois. J'ignore le nombre de minutes qu'on reste ainsi, j'attendrai que tu veuilles bien me parler, comme j'ai attendu avant de te poser la question fatale. La mort, elle fait partie des grandes peurs de la vie. Je me souvenais que tu m'avais appelé pour m'annoncer la nouvelle et j'étais resté avec toi de longues minutes pour te réconforter et te changer les idées. Le deuil est parfois long, énigmatique et il n'y a que le temps qui part avec ce mal. Il ne faut pas oublier de vivre quand même et je sais à quel point il peut être dur. J'en ai vécu un qui aura duré presque trois ans, à me poser des tas de questions, pour me rendre compte qu'il n'avait pas de réponses. La vie est une garce par moment, mais elle est magnifique aussi, elle vaut la peine de continuer et d'admirer encore ses qualités et non pas ses défauts amers qui nous donne envie de tout plaquer. «N'attends pas la mort Kat et ne cours pas contre le temps non plus. Ça semble stupide dit comme ça, mais plus tu cours, plus tu en perds aussi, car tu ne profites plus de rien.» Je sors un mouchoir de mon sac et viens cueillir tes larmes, continuant de ma voix douce, relevant ta tête qui s'est enfouie dans mes bras de nouveau. «Tu ne peux pas tout vivre, d'un seul coup. Et notre moment vient à un moment ou un autre. Je ne dis pas que Gemma méritait de mourir tout de suite, mais ne cherche pas la réponse, elle ne viendra pas. Profite des gens autour de toi, n'attends pas pour leur dire que tu les aimes et n'attends pas pour vivre tes rêves ou faire des choses qui te font du bien.» J'arrête d'essuyer les perles salés et je repose mon regard déterminé dans le tien. «Je l'ai remarqué aussi que tu n'es plus pareil, comme tu l'avais remarqué avant ma désintox. Tu vas réapprendre à respirer et ça commence dès maintenant, cette semaine avec moi.» Et après ton retour à Boston sera moins douloureux. Si j'ai retrouvé le moyen de respirer, tu peux y arriver toi aussi et tu ne mérites qu'un bonheur absolu et non pas ses larmes qui inondent ton visage.

@Katalia Borgia

Ces peurs, ces tourments, ce désespoir, tous là, exposés à sa connaissance au à la lumière des timides néons au dessus de vos têtes. Quelques touristes passent, un enfant te regarde fixement, parce qu'il est à ta hauteur et qu'il voit surement la lumière de ces foutus néons se refléter dans les larmes sur tes joues. T'as même plus la force de te cacher, t'as même plus la force de ce que tu fais de mieux, d'habitude ; feindre que tout va bien. Veïa elle te connais si bien qu'il est inutile de jouer de mensonges avec elle. Elle reprend la parole et plutôt que de te calmer, ça fait monter un nouveau sanglot dans ta gorge. Car elle a raison, elle a tellement raison. Tu prends ses deux mains dans les tiennes et l'écoutes en silence, le visage et le regard penché sur vos mains qui se croisent. Courir, c'est toujours comme ça que t'as fait, tu n'as jamais connu que ça. T'as grandi avec la sensation qu'il fallait que tu arrives très vite et très bien à tes objectifs, et qu'à partir de là seulement tu serais heureuse. Lorsque tu aurais terminé tes études, lorsque tu seras épanouie dans la société familiale, lorsque tu auras tes amis fidèles et un homme t'offrant monts et merveilles. D'ici là, c'est comme si tu ne t'étais jamais vraiment autorisée à t'arrêter, a regarder ce qu'il y avait autour de toi et être pleinement été heureuse, juste avec tout ça. Jamais. C'est d'un triste. Elle sort un mouchoir et vient essuyer tes larmes qui ne cessent de couleur. Ta lèvre se met à trembler légèrement lorsqu'elle prononce le prénom de Gemma et tu te forces à hocher la tête de haut en bas, plus pour lui faire plaisir même si au fond, tu veux bien le croire. C'est des années d'idéaux qu'elle est en train de faire mentir et même si tu sais pertinemment au fond qu'elle a raison, ça n'empêche que cela est dur. j'aimerais tellement y croire… et y arriver. tu souffles longuement et tentes de contrôler ta respiration. t'as raison Veïa, je sais que t'as raison. Il faut que tu arrêtes d'attendre dans la promesse de demain, car demain le soleil peut jamais ne se réveiller. Comme pour Gemma. t'es devenue si forte Veïa. Londres te va bien, je suis réellement heureuse pour toi. tu souffles doucement en tentant d'imiter un sourire suite à ses mots. Non tu ne l'imites pas ce sourire, il est faible mais il est réel. Tu sais que ce voyage va te faire du bien, grâce à elle.
(@Beck Gallois)