Me pardonneras-tu un jour ? [Calhen & Aspen]

Sam 2 Mar 2013 - 1:18

Me pardonneras-tu un jour ?

Par moment je me demande ce qu'aurait été ma vie si de nombreux événements n'avaient pas été commis. Celui que je regrette sans doute le plus est celui de la mort de ma meilleure amie, Tessa. Depuis son overdose, je ne m'en suis jamais vraiment remise car quand je ferme les yeux, dans mes nuits les plus tourmentées, je revois tous ces souvenirs que j'aimerais tellement oublié. Elle formait un si jolie couple avec Calhen, à l'heure qu'il est, ils auraient peut-être eu un bébé et aurait construit une bonne petite famille mais tout ça ne sera jamais plus possible car elle était morte depuis maintenant 2 ans.
Je m'en voulais d'avoir été si méchante et si allumeuse avec Calhen, je voulais tellement qu'il s’intéresse à moi que je ne voyais même pas que je faisais de la peine à mon amie. Après sa mort, Calhen et moi ne nous sommes jamais revus et heureusement car s'il me voyait et posait son regard sur moi, je pense que je serais morte à l'heure qu'il est. Il ne m'a jamais pardonné pour ce que je leur ai fait, ce que je lui ai caché. Trop de choses sont resté en suspend. Malgré tout cela, son amitié me manque je le connais quand même depuis cinq ans.
Être dans mes pensées m'a fait sortir de mon chemin initiale. Je me trouvais prés de le rivière c'est bizarre quelle heure était-t-il ? A rêvasser ainsi je n'avais pas vu le temps passé, je sortis mon portable pour regarder l'heure quand je heurta quelqu'un.
Mon portable tomba et la personne, victime de ma maladresse, me le rattrapa avant qu'il ne touche le sol. Quand je relevas mes yeux, ils croisèrent le regard de cet inconnu qui ne l'était plus à présent.. Il souriait mais dés qu'il su à qui il avait affaire, son sourire disparu pour laisser place à une expression de colère qui me faisait vraiment très peur. Cet inconnu n'était autre que Calhen. Je ne savais même pas qu'il était étudiant à Harvard. Je ne savais plus quoi dire ni quoi faire, j'étais prise au dépourvu. La seule que je réussis à prononcer correctement fut :
« Je suis désolé ». Je savais que ma phrase était un double sens et je savais pertinemment qu'il le comprendrais.

Lun 4 Mar 2013 - 0:05

J'appréciais venir ici, près de la Charles River. La quiétude qui s'en dégageait, me procurait un véritable bien être. Et puis, je trouvais que c'était aussi le coin parfait pour faire les réglages de luminosité de mon appareil photo. D'ailleurs, c'était ce que j'étais entrain de faire. J'étais posé sur l'un des bancs près de l'eau, mon appareil en main. En plus, ce matin là, la luminosité était parfaite. Et avec ce nouvel appareil, je pouvais saisir le moindre détail, la moindre perfection du paysage qui m'entourait. En plus, j'étais sortie très tôt ce matin. Je pouvais donc profiter de cet endroit pour moi tout seul. Je m'étais levé pour faire un zoom sur le roulis de l'eau avant qu'un poisson venait de remonter à la surface. Je me redressais ensuite. Quand j'étais dans mon élément, comme c'était le cas en ce moment, j'oubliais tout autour de moi. Et d'ailleurs, je ne fis pas attention à la demoiselle qui me percuta. J'eus le réflexe de garder mon appareil en main tout en rattrapant in extremis, le téléphone de la jeune femme. Puis je posais mes yeux sur l'inconnue maladroite. Et à cet instant, en l'espace de quelques secondes. J'avais l'impression de repartir cinq ans en arrière. Des tas d'émotions et de souvenirs revenaient à la surface bien que je ne laissais rien paraître sur mon visage, impassible. Mes yeux bleus étaient posés sur la silhouette qui se tenait face à moi. Je n'avais pas vu cette fille depuis près de deux ans. Et croyez-moi, elle ne m'avait pas du tout manqué. Mais je ne pouvais pas dire avec franchise, que je n'avais pas pensé à elle. C'était faux. Mais pas de cette façon dont on se souvient d'une amie. Non cette fille, c'était un cauchemar ambulant. Mon cauchemar, et je crois que je regretterai encore longtemps, le moment où j'avais fait sa connaissance. Je lui tendais son téléphone tandis que je serrais les dents à ses mots. Je l'observais. « Tu crois pas qu'il est un peu tard pour t'excuser? » Si je m'écoutais là, à ce moment précis, j'étais capable du pire. Mais je ne voulais pas lui donner cette satisfaction. Aspen avait toujours pris un malin plaisir à appuyer là où ça faisait mal. Gosse de riche, elle a toujours cru qu'elle pouvait avoir. Elle ne m'avait pas eu, moi. Mais les conséquences avaient été catastrophiques.

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Lun 4 Mar 2013 - 1:27

Me pardonneras-tu un jour ?

Quand il me rendit mon portable je sentis la tension palpable autour de nous. C'était une sensation horrible, j'avais l'impression qu'à tout moment il pouvait arriver le pire. Comme je l'avais deviné, Calhen comprit mon double sens et prononça quelques paroles qui me blessèrent. Je sais pertinemment que je méritais tout cette colère mais pas après tout ce temps, je pensais qu'il m'avait quand même un peu pardonné. Il avait décidé de ne pas me pardonner et sa décision me fit de la peine, je pensais pouvoir me racheter auprès de lui mais tout ce que je pourrais dire ne servirait à rien, quand il avait quelque chose en tête il gardait son opinion jusqu’au bout.
J'arrivais à peine à prononcer quelques mots pourtant je trouvas le courage de lui dire :
« Je pensais que depuis tout ce temps tu m'avais quand même pardonné du moins pour le quart de ce que j'ai fait. Je ne pensais pas te revoir de sitôt, c'est vrai mais combien de fois faudra-t-il que je m'excuse ? Quand je me regarde dans le miroir , tous les matins j'ai honte de moi car ce souvenir de mon passé... de notre passé, rectifiais-je, me hante. ».
J'avais peur de la tournure de la conversation car faire remonter à la surface des souvenirs engloutis n'étaient jamais de très bonne augure.

Lun 4 Mar 2013 - 1:47

Une tension? UNE TENSION?! Putain mais c'était un euphémisme. Cette nana représentait mon passé et tous les mauvais souvenirs que je voulais laisser derrière moi. Je n'avais pas envie de croiser à nouveau son chemin et pourtant, elle était là. Je serrais les dents à m'en crisper la mâchoire. Mais la rage était en moi. J'étais capable du pire mais je n'avais jamais levé la main sur une femme et cela n'allait pas commencer aujourd'hui, même avec elle. Je ne la quittais pas des yeux, l'observant. Elle me faisait rire. Elle pensait que c'était si simple. Il fallait qu'on aille de l'avant et qu'on oublie tout? Non mais attendez là, j'ai dû louper un épisode. « Te pardonner?! Mais tu te fous de moi? Jamais j'pourrais te pardonner. » Comment pouvait-elle croire que c'était si simple? « Tu as laissé Tessa se tuer. Tu savais qu'elle se droguait à nouveau mais t'as rien foutu. On peut dire que t'as bien merdé dans le rôle de la meilleure amie. » Ouais, on pouvait clairement pas dire qu'elle avait été là pour celle qui avait grandi avec elle. « Et j'espère bien que t'as du mal à te regarder dans un miroir, tu as sa mort sur la conscience. » Je n'avais pas envie d'être gentil, ni d'être compréhensif. Si elle m'avait appelé ce soir là, si elle avait agi, Tessa serait encore là, à mes côtés. Au lieu de ça, elle reposait trois mètre sous terre.

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Mar 5 Mar 2013 - 4:03

Me pardonneras-tu un jour ?

Je le voyais bouillonner intérieurement, je ne savais pas ce qu'il comptait faire mais surement pas me frapper, il n'était pas comme ça.
A l'instant où j'ai prononcée ces paroles, je savais que sa réaction n'allait pas être des plus douces mais il fallait que je sorte ce que j'avais sur le cœur. Sa réaction ne se fit pas attendre il me dit qu'il ne pourrait jamais me pardonner, pas après ce que j'avais fait.
Il fallait que je me défende mais comment, ce qu'il disait était totalement fondée, j'avais merdé mais mon amour propre en avait pris un coup à cette époque.
« Je sais que j'ai complétement merdé mais je n'ai appris que très tard qu'elle avait rechuté et je n'ai rien pu faire. Sur le coup je ne savais pas comment me sortir de tout ça, je ne pensais qu'à toi et je m'en veux terriblement de l'avoir laisser tomber. ».
Je savais très bien que n'importe quel arguments ne serait pas pris en compte tant qu'il sortirait de ma bouche. Il me détestait et ça se voyait.
« J'aurais dû t'appeler cette nuit-là, mais j'étais dans un état second, je n'avais plus le sens de la raison ». A vrai dire je ne savais plus quoi dire pour ma défense, je lui avait tout pris, je méritais ce qu'il me disait.

Mer 6 Mar 2013 - 18:07

Je ne savais pas si j'avais envie de la croire ou non. A cette époque, Aspen était l'une des plus proches amies de Tessa, si ce n'est, la plus proche. Je le savais. Tessa avait fait le tri dans ses amis quand elle avait eu son accident. Mais Aspen était restée près d'elle. Alors elle était censée savoir ce qu'elle fichait quand elle sortait. Je reportais mon attention sur la blondinette. Elle ne pensait qu'à moi? Je croyais que cette histoire faisait partie du passé. Aspen était une jolie fille mais à cette époque, je n'avais d'yeux que pour une seule fille. Je soupirais, retrouvant un peu mon calme. « Tu pensais que si Tessa n'était plus là, ce serait plus simple de m'avoir? » Je ne la quittais pas des yeux. « Tu étais sa meilleure amie Aspen, tu n'avais pas envie de la voir heureuse? » Avec tous les crétins qui étaient entrés dans la vie de Tessa, je crois, sans me vanter que j'avais réussi à lui donner confiance en elle, ce qu'aucun autre mec n'avait réussi. Puis aux autres paroles de la Cabot, je me rappelais en effet qu'Aspen n'avait pas été dans son état normal. Si elle l'avait été, elle m'aurait appelé et peut-être que tout aurait été différent aujourd'hui. Je soupirais ensuite. Je jetais un oeil sur la rivière avant d'ajouter. « Cela n'a plus d'importance maintenant. Rien ne la fera revenir. » On était tous fautifs dans cette histoire: Tessa d'avoir reprit de la drogue, Aspen de ne pas être intervenu, moi, de ne pas avoir été à cette foutue soirée...

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Mer 6 Mar 2013 - 20:43

Me pardonneras-tu un jour ?

Quand il me regarda, à cet instant, j'avais l'impression qu'il essayait de sonder mon âme, de savoir s'il pouvait me croire ou non. Mais tout ce que je lui disait depuis tout à l'heure était véritablement sincère.
J'avais complétement merdé dans le rôle de la meilleure amie mais je m'en voulais tellement que tout ce qu'il aurait pu dire aurait été accepté de ma part.
Je le vis soupirer et redevenir calme, whouah je ne pensais pas qu'il redeviendrait comme ça durant cette conversation. Il me regarda droit dans les yeux quand il me demanda si je pensais que si Tessa n'était plus là, mes chances pour l'avoir auraient été beaucoup plus forte. J'étais profondément blessée et choquée c'est ainsi que je lui répondi : «
Quoi ! Non pas du tout..je », je n'arrivais plus à trouver mes mots. Il en profita pour me poser une nouvelle question qui concernait le bonheur de ma défunte meilleure amie. Je repris mon souffle : « Bien sûr que si je voulais la voir heureuse mais à cette époque j'étais totalement aveuglée par l'amour que je te portais et ... », je me rendis compte que je venais de lui révéler mes anciens sentiments qui étaient pourtant profondément enfouis.
Gênée par la situation, je ne pouvais plus soutenir son regard. Il soupira et posa son regard sur la rivière qui se trouvait à nos côtés. C'est vrai que maintenant plus rien ne la ferait revenir mais je pouvais toujours espérer que notre relation se radoucisse et change en mieux.
« Ça ne sert à rien de se torturer l'esprit, tout cela est du passé maintenant malgré que Tessa restera à jamais gravée dans nos mémoires »
C'était tout ce qu'il me restait d'elle, des souvenirs.

Jeu 7 Mar 2013 - 23:02

Je n'étais franchement pas certain qu'en répondant à ma question, Aspen avait fait preuve de franchise. Je n'étais pas dupe et déjà à l'époque, j'avais bien vu ses regards. Et puis, à chaque fois qu'elle pouvait me chauffer, elle l'avait fait. Alors comment pouvais-je être certain de la sincérité de ses propos? Le temps avait passé oui mais je n'étais pas certain qu'Aspen, elle avait changé comme elle pouvait le dire. Je fronçais les sourcils en la voyant changer de couleur quand je lui parlais de la place libre, si Tessa n'était plus loin. Franchement, c'était ce qu'elle attendait. Peut-être pas dans ces circonstances sinistres mais elle voulait me mettre le grappin dessus. Et j'étais un peu surpris qu'elle n'ose pas l'avouer, même deux ans plus tard. Il serait peut-être temps d'assumer. Puis ces mots suivant, confirmèrent mes pensées. Je ne la quittais pas des yeux. Je restais un instant silencieux, avant de répondre, d'une voix neutre. « Voilà, on y est... » Elle semblait gênée par cette révélation que je venais de lui arracher. « Je m'en étais rendu compte... enfin on ne pouvait pas dire que tu étais du genre discrète. » Je finis par aller m'asseoir à nouveau sur le banc. Je n'aimais pas me rappeler cette période. Je l'avais fui en venant ici. C'était trop difficile de rester à New York, d'aller dans les endroits que Tessa aimait, où on allait s'amuser. Mon regard se posa à nouveau sur Aspen quand elle reprit la parole. « Tu penses qu'elle se doutait de quelque chose? » Tessa était assez discrète. Mais je me demandais si elle savait qu'Aspen avait le béguin pour moi. Trop gentille, sûrement, mais elle a préféré ne rien dire... Je venais fouiller dans mes poches pour en tirer un paquet de cigarettes. J'avais besoin d'une clope.

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Sam 9 Mar 2013 - 19:48

Me pardonneras-tu un jour ?

Il ne semblait pas vraiment heureux de cette conversation, en même temps je pouvais le comprendre. Se retrouver avec l'ex-meilleure amie de son ex-petite amie qui était morte à cause de sa meilleure amie : il ne pouvait que m'en vouloir. Il s'assit sur un banc tout prés de la rivière et je le suivis. Il me demanda si Tessa était au courant ?
Il voulait dire sans doute au courant pour mon béguin envers son petit-ami : Calhen.
Je réfléchis pendant plusieurs secondes et lui dit : « Tu vois, on se confiait beaucoup de choses mais je ne lui ai jamais rien dit à propos de mon béguin pour toi. Je pense que ça lui aurait fait de la peine pour elle mais surtout pour moi. Elle prenait vraiment les choses à cœur et elle n'aurait pas supporter que sa meilleure amie soit triste à cause de son bonheur. »
Il sortit une clope de sa poche, j'en avais bien besoin moi aussi.

Lun 18 Mar 2013 - 18:26

Qui serait heureux de reparler d'un passé qui le hantait chaque jour qui passait? Personne. Quand j'étais venu à Harvard, je pensais m'être éloigné de ce cauchemar eveillé. Mais il n'en était rien apparemment. Et la présence d'Aspen, me rappelait encore une fois à quel point, elle me manquait. Aux paroles de la blonde, je restais silencieux. J'allumais la cigarette que j'avais coincé entre mes lèvres. Je tirais sur le tube blanc tout en fermant les yeux. Aux propos d'Aspen, je me rendais compte que cela n'avait pas du être facile pour elle non plus. Elle avait eu des sentiments pour moi et elle avait observé sa meilleure amie passer du temps à mes côtés. Cela devait être assez horrible comme sensation. Et je me disais soudain que je ne pouvais pas continuer à la juger comme je le faisais. Je soupirais avant de dire: « Mieux vaut laisser le passé derrière nous. » Je n'avais pas envie de passer mon temps à lui jeter ma frustration à la figure. Cela ne rimerait à rien, ni pour elle, ni pour moi. Je lui tendais ma cigarette. « Le calumet de la paix? » Je l'observais.

(Invité)

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