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YOHEI MAEDA
feat. Miyavi Lee Ishihara
❝ Never
皆で、頑張ってね!楽しくなるよ。
naissance
12.03.1992 à Tokyo 東京
nom & prénoms
Yohei Maeda 洋平 前田
nationalité(s)
Japonais, 日本人だ
origine(s)
Né de nationalité japonaise, il a des origines coréennes de par son arrière grand-père paternel. Sa famille vit cependant au Japon depuis plusieurs générations.
orientation sexuelle
Hétérosexuel
statut amoureux
Célibataire
statut social
Classe moyenne
emploi
Propriétaire du Yoma's Corner, dépôt vente d'instruments de musique. Il y donne des cours de guitare, piano, batterie et chant.
12.03.1992 à Tokyo 東京
nom & prénoms
Yohei Maeda 洋平 前田
nationalité(s)
Japonais, 日本人だ
origine(s)
Né de nationalité japonaise, il a des origines coréennes de par son arrière grand-père paternel. Sa famille vit cependant au Japon depuis plusieurs générations.
orientation sexuelle
Hétérosexuel
statut amoureux
Célibataire
statut social
Classe moyenne
emploi
Propriétaire du Yoma's Corner, dépôt vente d'instruments de musique. Il y donne des cours de guitare, piano, batterie et chant.
groupe
caractère du personnage
Impulsif ► Dynamique ► Déterminé ► Tête de mule ► Fonceur ► Passionné ► Spontané ► Sociable mais qui n'accorde pas facilement sa confiance ► Créatif ► Rêveur ► Réservé ► Brute de décoffrage ► Franc ► Honnête ► Droit dans ses bottes ► Observateur ► Patient quand il en a envie ► Électron libre ► Généreux ► Indépendant ► Accorde de la valeur à autrui ► Excentrique ► Ne se prend pas au sérieux ► Bosseur ► Sensible sous sa carapace ► Un brin maladroit ► Loyal ► Fidèle ► Audacieux ► Taquin ► Enjoué ► Piquant quand il est mal à l'aiseTenter d'entrer en relation avec moi, c'est pas forcément la chose la plus évidente à faire. Faut pas s'attendre à ce que ça se passe sans accroc. Je ne suis pas du genre à t'envoyer chier pour rien, je vais te parler, t'accueillir, mais si je sens que tu fais du forcing pour que je m'ouvre... attends-toi à te prendre un retour de bâton. C'est moi qui mène la danse. Je ne fais pas facilement confiance, alors tu as intérêt à t'accrocher si tu veux vraiment entrer dans ma vie. Par contre, une fois qu'on est copain, j'suis le genre de type qui te laissera pas tomber.
En revanche... trahis ma confiance et les choses risquent de se gâter assez vite entre nous. Je déteste qu'on me prenne pour un con. J'suis capable d'être un bel enfoiré si on me blesse. Et je sais que les pires blessures sont celles qu'on inflige par les mots. J'sais distribuer des mandales, mais celles qui sont verbales restent ma spécialité. Si je veux te faire mal, crois-moi que j'y arriverai, d'une façon ou d'une autre. Par contre, rassure-toi mon bichon, faut vraiment pousser pour que j'en vienne à être méchant, alors te pisse pas dessus tout de suite, merci.
J'ai ce besoin de partage, de transmettre ce que je sais et de pouvoir édifier les autres autour de moi. Je suis ce genre de personne qui se doit d'avoir une vocation dans la vie pour pas avoir envie de s'enfoncer la tête dans le mur. Je dois pouvoir créer, être stimulé, parfois noyé dans les idées pour me sentir vivant. I need purpose.
anecdotes
& irl, ça donne quoi ?
pseudo Babao [ババオ]
âge 28 ans
nationalité française
forum connu par... une amie il y a moult années
ILH, j'en pense quoi ? toujours aussi frais, pimpant, fringuant
autres comptes ? neup
avatar utilisé moi qu'a fait
crédits images pinterest, cet ami de tous les instants
nombre de mots par rp 300 à +1000
type personnage perso inventé
code métier
City Center + propriétaire du Yoma's Corner :
- Code:
@"Yohei Maeda" » <i>(prorio de dépôt vente d'instruments + prof de musique)</i>
code bottin
- Code:
<span class="pris">MIYAVI LEE ISHIHARA</span> <span class="inv/scena/pl"></span> @"Yohei Maeda"
i love harvard i love harvard i love harvard i love harvard i love harvard i love harvard
Little Bird
小さい鳥
小さい鳥
Tu sais que c'est franchement indiscret de ta part de me demander de te raconter ma vie de but en blanc ? Je crois que le plus triste c'est que ça me donne l'impression que t'as rien de mieux à faire de ta vie. Si tu veux je peux aller allumer un cierge en hommage à ta vie sociale quand j'en aurais l'occasion. C'est-à-dire : jamais.
Allez, pleure pas. On peut bien déconner deux minutes... Je vais te la remplir un peu ta vie, si ça peut te distraire. Peut-être que ça me donnera le sentiment de faire une bonne action.
Ne t'attends pas à ce que je sois le cliché du type ultra torturé, qui a perdu ses deux parents dans un accident de voiture et qui cherche un sentiment d'appartenance à tout prix. Loin de là, j'en suis même plutôt l'opposé. Je suis un oiseau en cage qui n’a qu'une envie : s'envoler et ne jamais se retourner.
Je suis né et j'ai grandi à Tokyo, avec la ferme envie d'en partir dès que j'en aurais l'occasion. Je me suis toujours senti différent de tous les autres gens autour de moi. La pression sociale au Japon, c'est pas un mythe. Elle est encore plus présente quand on appartient à une famille riche et prospère de génération en génération. Les Maedas à Tokyo, c'est quelque chose. Surtout dans le monde de la restauration. Ma famille tient depuis déjà trois générations une chaîne de restaurants de luxe à Tokyo.
La pression des règles est d'autant plus forte dans une famille qui a une image à tenir. Je me vois encore regarder autour de moi, tout le monde suivre tout ce qui se fait bêtement, sans réfléchir… Souvent, c'était juste par habitude, par politesse creuse ou par peur de se faire rejeter, regarder de travers. J'ai vite compris que c'était pas pour moi. Depuis gamin, je remettais tout en question, tout le temps. Quand on ne savait pas me donner d'autre explication à ces règles de société que celle de la tradition, je faisais le contraire de ce qu'on me demandait. Tout ça pour le plaisir de voir ce que ça allait bien pouvoir donner. Je transformais mon mur d'incompréhension en jeu, au grand dam de mon entourage.
Ma joue a connu bien des roustes cuisantes de la part de mon paternel, et mes yeux bien des larmes de frustration de la part de ma mère. Aucune de toutes ces crises familiales où on m'a comparé à ma parfaite sœur cadette n'aura su me remettre sur les rails. Plus je grandissais, plus je voyais la liberté d'être qui existait dans d'autres pays, moins j'avais envie d'être japonais. Je m'enfermais dans mon monde, dans la musique. J'ai commencé très tôt à apprendre la guitare, comme un vrai exutoire de ce carcan dont je ne voulais pas. Ce furent le piano, la batterie et le chant qui suivirent assez rapidement. Chaque fois que je finissais par maîtriser un instrument, je voulais passer à un autre. J'avais cette soif d'apprendre, de créer, d'extérioriser. Là, au moins, j'étais libre. La musique, c'était un peu le seul domaine où je me sentais la possibilité d'être qui je voulais, comme je le voulais.
Ça n'enlevait en rien la pression que j'avais d'être l'aîné, et donc celui qui était supposé reprendre le flambeau de ses parents dans la restauration. J'ai dû faire des études dans la gestion d'entreprise, le marketing et la communication. C'est la condition qu'ils m'ont imposée pour avoir le droit de continuer de faire de la musique à côté. Vous imaginez ma grande joie à ce moment-là. J'ai cédé, parce que je pense que j'aurais fini par me faire du mal si j'avais pas pu continuer à vivre ma passion. Imaginez, c'était comme si vous décidiez d'enlever la soupape de sécurité de votre cocotte minute de façon totalement arbitraire. La cocotte, elle aurait alors fini par exploser. Alors j'ai accepté leurs conditions à la con pour pouvoir garder ma soupape.
J'ai bossé l'anglais comme un dingue, à coup de lectures, de films, de streaming… je voulais maîtriser la langue car mon objectif était clair : me casser dès que je le pourrais. À mes yeux, l'anglais c'était mon pass pour l'étranger, ce qui me permettrait de fuir dès que possible très très loin de Tokyo. Je me suis pris un baito (job étudiant) pour pouvoir mettre le max de côté, en plus de l'argent de poche que je recevais. Je me payais des cours avec un prof particulier à Boston. J'avais trouvé ce type sur les réseaux sociaux. Il possédait le dépôt vente que j'ai repris aujourd'hui. Il donnait des cours d’anglais en ligne pour arrondir ses fins de mois. Je vous raconte pas sa tête de stressé du bulbe quand il s'est retrouvé avec un japonais en face.
Oui, parce qu'il faut savoir que pour nous, apprendre l'anglais c'est une galère sans nom. C'est une langue qui est aux antipodes de la nôtre. Ça demande une bonne dose de courage de se lancer. Alors j'ai peut-être pas totalement perdu mon accent, mais je me débrouille suffisamment pour pouvoir te parler comme je le fais là. Ça m'a demandé des années d'efforts, mais ça valait le coup.
À la fin de mon diplôme, mes parents m'ont demandé d'être gérant d'un de leur restaurant dans le quartier de Ginza. J'avais pas spécialement de plan de secours, alors j'ai accepté. Très vite, j'ai commencé à profiter de ma nouvelle indépendance et de ma majorité pour commencer à faire ce que je voulais : tatouages, piercings, crâne rasé, cheveux plus ou moins longs, couleurs excentriques… Je préférais encore être privé d'aller aux onsens (sources thermales) que de me priver d'encrer ma peau. Ah oui, parce que vous êtes peut-être pas au courant, mais les tatouages sont interdits dans bien des onsens. Ça a évidemment encore à voir avec la tradition, l'histoire du Japon, les gangs, etc. Encore du bullshit d'un pays à l'esprit entravé qui refuse de s'ouvrir comme le fait l'occident.
Mes parents, j'ai bien cru qu'ils allaient faire un arrêt cérébral quand j'ai débarqué au travail avec mon premier piercing. Ils n'étaient que peu sur place, mais les employés se sont empressés de crier au scandale. J'ai rapidement posé les bases, profitant de leur amour de la tradition et de la pression collée par les grands-parents pour les amener dans un cul de sac. S'ils avaient envie que je continue à travailler pour eux, dans l'optique de reprendre l'affaire, ils allaient devoir me laisser être qui je voulais, comme je le voulais. Je m'habillais décemment, je faisais bien mon travail, alors qu'ils me laissent en paix.
On avait cette relation conflictuelle un peu étrange. On avait beau ne pas se comprendre, ne pas s'entendre, on était soudé. Ils avaient peut-être aussi peur de voir la famille s'émietter en même temps que leur image s'ils me renvoyaient et me reniaient. J'avoue que j'ai vraiment merdé à leurs yeux par la suite. J'aurais dû faire les choses autrement, et surtout ne pas leur faire miroiter des choses qui n'existaient pas. Comme le fait que je finirais par les remplacer un jour.
Tout s'est fait très vite, presque sur un coup de tête. Je continuais mes cours d'anglais avec Gabe, mon prof particulier. Ça faisait presque 10 ans qu'il avait sa boutique d'instruments d'occasion. Il avait qu'une envie : céder le bail et retourner au statut de salarié pour avoir moins de responsabilités au quotidien. Une amitié s'était tissée entre nous. Il promettait de venir me voir au Japon et inversement, mais ça ne s'était jamais fait. Tous les deux pris par nos quotidiens respectifs. Je sais pas si c'est le destin qui a fait les choses comme ça ou non, mais le jour où il m'a dit qu'il avait trouvé un poste de prof dans une école privée, j'ai pas hésité une seconde avant de lui dire que j'allais reprendre son bail. C'est sorti tout seul, comme un éternuement qui te prend par surprise.
On a tout fait à distance, le plus long, c'était d'avoir le visa. L'avantage c'est que j'avais même pas à chercher un logement, le local possède déjà un loft juste au-dessus. Gabe allait devoir bouger sur Manhattan pour son nouveau job, la place était donc libre. Ses années d'études en musique avaient payées. Il avait même accepté de me laisser ses meubles. Le veinard allait bénéficier d'un logement de fonction tout frais payé en attendant d'en trouver un à lui. Je vous jure, y en a qui ont le cul bordé de nouilles. Tout était plié, prévu et prêt. Les billets en poche depuis un moment, j'allais devoir annoncer à la famille que je partirai.
Ça s'est fait un soir dans la maison familiale, j'avais convié tout le monde. Je crois que j'ai jamais eu autant envie de vomir que ce soir-là, avec toute la smala en face : soeur, grands-parents, parents. Une armée pour tenter de retenir l'oiseau en cage alors qu'il avait déjà défoncé et bazardé la porte depuis longtemps. L'annonce a fait l'effet d'une enclume sur la tête de chacun. Je me suis pris une rouste de la part de mon père, ma mère a quitté la table suivie par ma soeur. Mes grands-parents m'ont fait comprendre que j'étais la honte de la famille dans un japonais tranchant. Ils étaient tous tellement déçus qu'ils m'y ont presque jeté, dans l'avion.
J'ai essayé de leur expliquer que j'étais pas à ma place, que j'avais envie de voyager, de découvrir le monde, de vivre de la musique. Je voulais pas passer toute mon existence à respecter des principes étouffants. Je voulais être libre de vivre mes ambitions et mes rêves, d'être qui je voulais sans qu'on ne cherche à me corriger. Je voulais en finir avec ce sentiment d'être une erreur. Ça fait maintenant six mois que je suis ici. Le démarrage a été un peu compliqué. S'adapter à une culture totalement différente, c'est du sport. J'ai dû me battre pour réussir à faire les choses à ma manière. Je voulais donner des cours de musique, et je voulais les donner au dépôt vente. Finalement, j'ai accueilli de nouvelles têtes, le bouche à oreille et les réseaux sociaux ont fini par fonctionner. Ça décolle tout doucement. J'ai besoin de ce contact, de passer à autrui tout ce que j'ai appris, de transmettre ma passion.
Ma famille ne m'adresse plus la parole malgré mes tentatives. Ils ont coupé les ponts à tous les niveaux, même financiers. Heureusement que j'avais pu assurer ma sécurité, sinon je pense que j'aurais vraiment été dans la merde. On peut pas dire que je gagne des millions, mais assez pour vivre décemment. J'apprécie l'indépendance que j'ai aujourd'hui. Je respire enfin. Il ne me reste plus qu'à prendre mes marques ici, et je pense que je finirai par vraiment me plaire. Ce dépôt vente où je donne aussi mes cours, je me le suis réapproprié. J'ai refait les choses à mon image. Je suis un bosseur, je l'ai toujours été, je suis pas prêt de me laisser abattre. Entre instruments d'occasion, élèves de tous les âges, événements et création, je jongle en essayant de ne faire tomber aucune balle.
(Invité)