EMMA ROUSSEAU ► kaya scodelario

UN Dernière enfant de la fratrie, je suis née à Paris entourée d'une famille aimante. Considérée comme la petite dernière, mes parents m'ont souvent trop choyé, parfois au détriment de ma grande sœur Rose. DEUX J'ai grandis dans Paris et ses commodités. La ville des lumières et des grandeurs. J'adorais cette ville, et j'aspirais à faire ma vie dans une grande ville comme celle-ci. TROIS Pendant mon enfance à Paris, j'étais très proche de mon père. Il représentait pour moi un modèle de fierté auquel j'aspirais. Nous passions énormément de temps ensemble, sans doute plus qu'avec ma mère. Je n'étais pas comme elle, le shopping, la mode... Ce genre de chose futile ne m'intéressait pas. Chaque embuscade shopping me faisait bondir, tant je savais que je détestais ça. QUATRE Mes parents étaient très différent et c'est sans doute pour ça qu'ils ont fini par divorcer. J'étais effondrée quand ce fut mon père qui décida de quitter le cocon familial. Je ne comprenais pas le choix de ma mère, et je lui en ai longtemps voulu. Mais grâce à ma grande sœur, je su sortir la tête de l'eau, et accepta la décision de mes parents, aussi difficile soit elle. CINQ Puis se fut au tour de ma sœur de quitter la maison. Elle avait toujours aspiré à vivre sa vie en Amérique, et je ne pouvais que lui donner raison. Je savais qu'un jour moi aussi je partirai mais pour l'heure il fallait que je me concentre sur mes études. SIX Néanmoins, la situation se dégrada rapidement après le départ de Rose. Après le départ de mon père, ma mère désireuse de profiter de sa vie de célibataire, ne perdit pas de temps pour entamer une relation avec un collègue de travail. Cette relation n'avait rien de sain, au contraire, elle semblait bloqué dans quelque chose qui aujourd'hui était devenu incontrôlable. SEPT Au fil du temps, ma mère commença à rentrer plus tard le soir, puis à ne rentrer qu'au petit matin. Prétextant d'avoir beaucoup de travail et de partir à de nombreux séminaires. Je n'ai jamais réussi à trouver le courage de lui dire que je savais. Tant bien j'étais partagé entre le fait de l'avoir heureuse et épanouit mais avec un homme qui ne la méritait pas. HUIT Cette relation dura jusqu'à mes 18 ans, et je du durant ces longues années prendre sur moi. Ma seule échappatoire fut mes études, dans lesquelles j'arrivais encore à retrouver un peu de réconfort. Je savais que si je réussissais je pourrais partir rapidement, et vivre ma vie. Je ne pouvais plus supporter de vivre dans le mensonge de mère. NEUF Jusqu'au jour où ma mère se fit licencier. Rien d'étonnant n'est ce pas? Les quelques mois qui suivirent furent difficiles, tant pour ma mère que pour moi. DIX A l'obtention de mon baccalauréat, je me lança dans une classe préparatoire au concours d'entrée pour Harvard. Je devais réussir, il n'était pas question que j'échoue, pour ma moi, pour ma mère. J'échangeais régulièrement avec mon père sur mon parcours. Et il m'encourageait à suivre mon rêve comme il l'avait toujours fait. ONZE Durant ma première année préparatoire, ma mère trouva un nouveau petit boulot dans lequel elle s'épanouissait. J'étais heureuse pour elle, et je pouvais lire sur son visage, que ce qu'elle avait vécu auparavant lui avait apprit quelque chose. Je m'épanouissais enfin dans ce que je faisais, et je n'avais qu'une hâte, réussir. DOUZE Lors de ma seconde année, je préparais en parallèle le concours d'entrée pour Havard. Cette année n'avait pas était de tout repos. Mais elle était essentielle à ma réussite! TREIZE Le grand jour du concours d'entrée arriva. Les SAT'S puis l'essay et enfin l'entretien durant lesquels j'avais choisi de défendre la thématique du droit des femmes dans le milieu professionnel. L'expérience qu'avait vécu ma mère était pour moi inconcevable. Qu'était réellement la place des femmes dans cette société qui était actuellement gouvernait par les hommes ? Une réponse à laquelle j'avais répondu avec brio selon mes examinateurs. QUATORZE A la suite de mon  autorisation d'intégrer Harvard, j'étais heureuse de pouvoir enfin quitter enfin Paris. Même si c'était à contre cœur que je laissais ma mère derrière moi, je savais qu'elle était enfin sereine et heureuse dans son nouveau travail. QUINZECe fut donc durant l'été de mes 20 ans que j'organisa mon déménagement vers ma nouvelle vie. J'allais enfin pouvoir revoir ma sœur que je n'avais pas vue depuis des années, et j'allais surtout pouvoir poursuivre mon rêve et celui de mon père.