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G(LENN) EMERSON YORK
date de naissance
Né le treize mai de l'année mille neuf cent quatre-vingt-six, à neuf heures trente tapantes.
lieu de naissance
À Londres, en Angleterre, au Royal London Hospital.
nom
York est mon nom de famille, il me vient de mon paternel, décédé.
prénom(s)
Je possède deux prénoms : Glenn qui est d'origine "british" et Emerson, provenant du Germain « Heim et rick » dont la signification est « maison et roi, puissant ».
nationalité(s)
Anglo-américaine. William York, mon défunt père, était anglais. Il a immigré aux États-Unis afin de poursuivre ses études, puis est retourné vivre à Londres avec son épouse avant de résider à New York, puis à Boston. Raven York, ma mère, est américaine. Elle a vécu à New York pour partir en Angleterre et revenir aux USA.
origine(s)
Je suis pourvu d'un sang-mêlé étant anglais ainsi qu'américain. Mes origines sont britanniques ainsi qu'américaine. ( n'hésitez pas à vous référer à l'annexe sur le respect des origines ici pour remplir ce champ. )
orientation sexuelle
Hétérosexuelle : j'aime exclusivement les courbes féminines.
statut amoureux
Célibataire ainsi que veuf. Je n'ai jamais ôté mon alliance de mon doigt et je ne le ferais jamais.
statut social
Plus qu'aisé ! Je suis fortuné, de part mon père William qui est décédé.
travail
Avocat pénaliste, je marche dans les traces de William qui est devenu mon exemple, mon héros.
— Pourquoi vouloir rejoindre ce groupe ? Selon toi, pourquoi y corresponds-tu ?
Je corresponds au groupe "I don't wanna be you anymore" car je suis atypique : je ne ressemble à personne. D'ailleurs, cela serait une véritable insulte envers moi si on me qualifiait de "lambda" ou encore de "comme tout le monde". Pourquoi cela ? Car très clairement, je ne suis pas comme vous. Je ne suis pas prétentieux, bien qu'on puisse me qualifier ainsi, mais je sais qui je suis. Je perçois avec clarté les choses et croyez-moi, vous ne rencontrerez jamais deux personnes comme moi. Il n'existe qu'un être tel que je suis et c'est bien mieux ainsi ! Le moule a été brisé et ça, sincèrement, c'est une chance pour vous.
Autrement, ma vie est rythmée par un cycle on ne peut plus limpide ainsi que définit. Je me lève après avoir très peu dormi, je m'en grille deux ou trois, je petit-déjeune, me douche, me prépare, puis je pars travailler. Inutile de m'ennuyer lorsque je suis au bureau, sous peine de recevoir des mots grossiers en pleine poire, jusqu'à ce que vous me fichiez la paix. Je déjeune sur le pouce, travaille encore, car c'est l'essence même de mon être, ma raison d'exister et une fois que j'ai terminé - très tard, il ne faut pas se le cacher - je dîne ou je saute ce repas, pour rentrer chez-moi et travailler (toujours) car je me retire avec mes dossiers brûlants, ceux qui se trouvent en cours. Il m'arrive lorsque je suis saisi d'insomnie de me rendre dans des lieux de débauche, afin de me vider l'esprit et le lendemain, surlendemain, tout recommence, inlassablement.
S'il faut savoir une chose essentielle : c'est que je suis littéralement brisé. Je suis un être qui ne possède qu'une raison de vivre à présent ; celle de punir. Je n'existe que pour cela, venger le décès de mon vieux, de mon paternel. Pour finir, je suis indifférent aux autres, ainsi qu'impavide, vous allez rapidement vous en rendre compte.
Je corresponds au groupe "I don't wanna be you anymore" car je suis atypique : je ne ressemble à personne. D'ailleurs, cela serait une véritable insulte envers moi si on me qualifiait de "lambda" ou encore de "comme tout le monde". Pourquoi cela ? Car très clairement, je ne suis pas comme vous. Je ne suis pas prétentieux, bien qu'on puisse me qualifier ainsi, mais je sais qui je suis. Je perçois avec clarté les choses et croyez-moi, vous ne rencontrerez jamais deux personnes comme moi. Il n'existe qu'un être tel que je suis et c'est bien mieux ainsi ! Le moule a été brisé et ça, sincèrement, c'est une chance pour vous.
Autrement, ma vie est rythmée par un cycle on ne peut plus limpide ainsi que définit. Je me lève après avoir très peu dormi, je m'en grille deux ou trois, je petit-déjeune, me douche, me prépare, puis je pars travailler. Inutile de m'ennuyer lorsque je suis au bureau, sous peine de recevoir des mots grossiers en pleine poire, jusqu'à ce que vous me fichiez la paix. Je déjeune sur le pouce, travaille encore, car c'est l'essence même de mon être, ma raison d'exister et une fois que j'ai terminé - très tard, il ne faut pas se le cacher - je dîne ou je saute ce repas, pour rentrer chez-moi et travailler (toujours) car je me retire avec mes dossiers brûlants, ceux qui se trouvent en cours. Il m'arrive lorsque je suis saisi d'insomnie de me rendre dans des lieux de débauche, afin de me vider l'esprit et le lendemain, surlendemain, tout recommence, inlassablement.
S'il faut savoir une chose essentielle : c'est que je suis littéralement brisé. Je suis un être qui ne possède qu'une raison de vivre à présent ; celle de punir. Je n'existe que pour cela, venger le décès de mon vieux, de mon paternel. Pour finir, je suis indifférent aux autres, ainsi qu'impavide, vous allez rapidement vous en rendre compte.
Décris le caractère de ton personnage en minimum 10 points ou 5 lignes.
Je vais vous décrire mon caractère en points, par ordre alphabétique, vous allez rapidement en comprendre la raison lorsque vous aurez parcouru le tout.
Je suis donc : amer (je pratique d'ailleurs l'humour noir), atypique, autoritaire au travail, extrêmement borné, bosseur, brisé, calculateur, charretier (dans la vie personnelle, évidemment), colérique, déterminé, engagé, expérimenté, féroce (dans le cadre du travail), froid, impatient, impavide (je ne possède aucune peur, ne ressens aucun sentiment envers autrui), indifférent (à ma propre existence), intelligent (très, paraît-il, voir trop), intuitif, je-m'en-foutiste (dans la sphère privée), manipulateur (après tout, je suis avocat, cela va de paire avec mon métier), nerveux, observateur, un excellent orateur (à la limite du show), perfectionniste (au travail), pragmatique, sceptique (vie personnelle), sarcastique, têtu, pourvu de nombreux tocs, torturé, vengeur (rapport à mon paternel) et vif d'esprit.
Je vais vous décrire mon caractère en points, par ordre alphabétique, vous allez rapidement en comprendre la raison lorsque vous aurez parcouru le tout.
Je suis donc : amer (je pratique d'ailleurs l'humour noir), atypique, autoritaire au travail, extrêmement borné, bosseur, brisé, calculateur, charretier (dans la vie personnelle, évidemment), colérique, déterminé, engagé, expérimenté, féroce (dans le cadre du travail), froid, impatient, impavide (je ne possède aucune peur, ne ressens aucun sentiment envers autrui), indifférent (à ma propre existence), intelligent (très, paraît-il, voir trop), intuitif, je-m'en-foutiste (dans la sphère privée), manipulateur (après tout, je suis avocat, cela va de paire avec mon métier), nerveux, observateur, un excellent orateur (à la limite du show), perfectionniste (au travail), pragmatique, sceptique (vie personnelle), sarcastique, têtu, pourvu de nombreux tocs, torturé, vengeur (rapport à mon paternel) et vif d'esprit.
Cette partie est facultative. Disons que désormais, puisque l'histoire n'est plus obligatoire si tu choisis de ne pas la rédiger, il te faudra nous faire pas mal d'anecdotes sur ton personnage pour qu'on puisse le cerner. Si tu préfères rédiger l'histoire, dans ce cas, tu peux enlever cette partie et faire comme si elle n'avait jamais existé. C'est beau la vie ? Nous n'imposons pas de minimum d'anecdotes, toutefois gardez à l'esprit que celles-ci doivent remplacer une histoire. Le staff se réserve le droit de demander davantage d'anecdotes si celles proposées sont insuffisantes pour connaître le personnage !
Si on m’avait affirmé que j’aurais une existence des plus désastreuse, si on avait eu l’opportunité de me le faire comprendre, je crois que j’aurais fait tout ce qui était possible afin de rester dans le ventre de ma mère. Je me serais caché dans ce dernier afin que l’on m’oublie ! Bon, je sais que cela n’est pas réaliste, le fait est que je n’aurais pas été pressé qu’elle accouche. Mais qu’ai-je vécu au juste ? Je vais vous conter mon histoire et si vous désirez mon humble avis, j’aurais pu être l’un de ses orphelins Baudelaire. En tout cas, lorsque j’ai lu ses romans, je me suis identifié à eux et je me suis immédiatement dit que j’aurais pu faire parti de leur fratrie.
((1)) — Je vois le jour à Londres, mais pas n’importe où. C’est au Royal London Hospital que je naquis, un jour de pluie. Vous ne direz qu’il fait toujours mauvais temps en Angleterre et je ne vous contrarierais pas là-dessus. Le fait est que dans cette salle d’accouchement, le couple que forme mes parents ne respirent pas le bonheur malgré ma venue. Ces derniers se trouvent en crise, pour une raison dont je n’ai évidemment pas connaissance à l’époque et malgré le fait qu’ils deviennent parents, il s’agit du début de la fin de leur histoire. Je pousse des cris, ma mère Raven se retrouve en larmes et mon père, disons qu’il reste impassible. Aucune expression. Pas la moindre. Pas une once de larmes dans les yeux. Comment le sais-je ? Grâce à une merveilleuse vidéo de cet instant qu’il fallait immortaliser, apparemment. Je l’ai visionné à de nombreuses reprises, cette fichue vidéo, lorsque j’ai réalisé ce qui se passait véritablement. Je me suis faufilé dans l’immense bureau de mon paternel et je l’ai chipé pour la visionner. La première fois, je fermais à demi les yeux, ayant la peur au ventre de voir ma mère dans une position que je n’oublierais évidemment jamais, mais le cameraman de l’époque m’a fait l’offrande de filmer dans un angle où l’on ne me voyait pas m’extirper de ma mère. Puis, au fil des visualisations, commençant à la minute où je me trouvais caler dans les bras de Raven, j’ai pris le temps d’analyser leurs fichues expressions. Aucun des deux ne semblaient heureux. Ma mère semblait terrifier alors que William souhaitait être partout ailleurs que dans cette chambre.
((2)) — « Ton fils ne cesse de répéter que tu ne l’aimes pas, William. » Ma mère, Raven, se trouve les bras croisés, elle est postée contre le chambranle, mais elle ne daigne lui accorder le moindre regard. « Pfff. » S’extirpe d’entre les lèvres de mon père qui noue sa cravate. « Qu’est-ce qu’il sait dire comme phrase, au juste, hum ? Il prononce des mots les uns après les autres, dans un ordre qu’on ne comprend pas toujours et tu l’affirmes ? Tu devrais plutôt trouver de quoi t’occuper plutôt que de prononcer des inepties. » Sec, froid avec une pointe de colère, c’est ainsi qu’il s’adresse à ma mère, et cela, depuis bien avant ma naissance. « Tu veux savoir ce qu’il prononce, TON FILS ? » Elle se met évidemment en rogne et crache ses propos comme du venin. « Papa aime pas moi. » Des larmes de colère animent son regard et elle termine de quitter la pièce en claquant la porte avec rage.
((3)) — « Pa, j’ai besoin d’aide pour mes devoirs. » Je cherche à passer du temps avec lui depuis toujours, car il m’ignore, fait comme si je n’existais pas ou que j’importais peu à ses yeux. « Glenn. Combien de fois t’ai-je dit qu’il fallait que tu t’exprimes convenablement ? ! » Sa colère se ressent dans le timbre de sa voix, mais elle se lit également sur son visage ainsi que par ses tremblements, ceux présents dans ses mains. « Tu vas me faire le plaisir de recommencer ta phrase, et cela, sur-le-champ ! » Il se trouve tellement en rogne que son visage a prit une teinte rouge, comme s’il s’était transformé comme par magie en une tomate. « Pa… Pa… Papa… » Je balbutie, regard baissé et fixe mes pieds. « GLENN ! » Il se redresse et me rejoint pour m’attraper par le col. « Tu es incapable de formuler une simple phrase ! Ta mère a accouché d’un parfait idiot ! » Des larmes roulent sur mes joues, j’éclate en sanglots et Raven, ma mère, intervient. Elle le fusille du regard, ne pipe mot et me prend avec elle afin que nous rejoignions ma chambre et qu’ainsi elle me console.
((4)) — « Je ne veux pas quitter l’Angleterre, merde ! » Je hurle, les poings serrés, tandis que mes parents m’apprennent que nous quittons Londres pour les États-Unis, plus précisément New York. De sa hauteur et avec tout son dédain, William me fixe avec une froideur qui me paralyse, soudain. « Glenn Emerson York. Si tu t’avises de prononcer un nouveau mot grossier, je t’assure que je t’assène une gifle magistrale. » La veine présente en niveau de sa tempe bat au rythme de son cœur et si je n’étais pas terrorisé, je pourrais les compter, ses pulsations. « William, stop ! Laisse-moi lui parler. » Lui souffle ma mère qui s’approche de moi et me demande de prendre place face à elle, sur l’une des deux assises présentes devant l’immense bureau en bois massif de monsieur William York. « Chéri, ton père a eu une proposition qu’il ne peut pas décliner, pour le travail. Puis je suis née à New York, j’y ai vécu et tu verras, c’est une ville absolument magnifique. » Elle s’essaye de saisir mon visage entre ses mains et je la repousse pour quitter le bureau avec panache. « Je vous HAIS ! » Sur mes mots, je donne un coup de pied dans la porte qui frappe contre le mur avec fracas : je suis à quelques mois d’atteindre mes dix ans.
((5)) — « Pourquoi est-ce que je dois vivre avec lui, putain ? Pourquoi maman ? » Je frappe avec mon poing dans l’une des portes de l’armoire présente dans ma chambre, afin d’évacuer ma colère. « Chéri, calme-toi, je t’en prie. » Je ne sais pas dans quel état elle se trouve, car je n’y prête pas réellement attention, mais à présent que j’y repense, je réalise qu’elle avait peur, et cela, de moi. J’usais de violence à ma propre encontre en frappant dans tout ce qui se trouvait devant moi et elle craignait sans doute que je termine par m’en prendre à elle. C’est du moins ce que j’imagine au jour d’aujourd’hui. « Ton… » Elle ferme un instant les yeux et prend une inspiration avant d’expirer et reprendre : « Ton père est un avocat pénaliste de renom. Il est d’ores et déjà considéré comme l’un des plus grand de cette ville et… Je ne fais tout simplement pas le poids. Il désire ta garde exclusive. » Elle lève les bras, semble désarmer, désemparer. « Je me trouve impuissante mon amour. Je suis navrée, mais je ne peux rien y faire. » Elle me tend alors ses bras et je m’y réfugie afin de fondre en larmes. Je ne sais si elle en fait de même, car je ne me rappelle que de son départ, après notre étreinte. Elle s’en est allé sans même se retourner, sans m’accorder un ultime regard.
((6)) — « Comment ont été les cours ? » S’il n’avait pas pris la parole, mon vieux, on aurait entendu que le son des couverts puisque nous dînons toujours dans le plus grand des silences, étant donné que je ne lui adresse pas la parole depuis le départ de ma mère. « Ça a été. » Je me contente de prononcer, haussant les épaules sans même le regarder, en m’évertuant à découper mon morceau de viande avec indifférence alors que je voudrais lui envoyer mon assiette au visage. « Peux-tu détailler, merci. » Il se fait sarcastique, appuie sur le dernier mot prononcé et je sens son regard vrillé sur moi. « Journée de cours banal. C’est tout. » J’affronte son regard et appuie moi aussi sur mes derniers mots, me moquant ostensiblement de lui. « Glenn. Cesse donc avec ton insolence. Je ne supporte plus la façon dont tu te comportes avec moi. Si tu es en colère, si tu en veux au monde entier, mets donc cette dernière au profit de quelque chose d’utile. » Comme toujours, il sait trouver les termes afin de me blesser, de m’atteindre et puis, comme depuis toujours, mon plus jeune âge, il me fait comprendre que je n’ai aucune importance ainsi qu’aucun intérêt pour ce monde : je ne vaux littéralement rien à ses yeux. « Va te faire voir, maître William York. » Je crache, m’étant redressé tout en ayant bousculé la table afin qu’en tombe ce qui se trouve dessus. « Elle a bien fait de partir, maman. Tu vas crever seul ! J’te le dis ! » Sur mes mots, je le plante, le laisse en courant afin de gagner la porte d’entrée et ainsi m’enfuir.
Évidemment, ma fugue ne dure bien longtemps puisqu’il envoie des hommes afin de me débusquer et après une gueulante magistrale, je me trouve contraint de rester enfermer dans ma chambre, mes fenêtres se trouvant barricader.
((7)) — « Putain de bordel de chiotte. » Je souffle, postant une main sur mon front alors que l’on demande à ce que je quitte le cours. « J’peux savoir c’que j’ai encore fait ? » Je demande, remplissant mon sac y jetant mes bouquins pour suivre le conseiller d’orientation ou bien je ne sais quelle personne qui travaille dans l’administration et qui demande à ce que je la suive. « Il va me renvoyer, le proviseur, c’est ça ? » Je pose encore une question et n’obtenir aucune réponse commence très sincèrement à me pomper l’air. Le fait est que lorsque je croise le regard de ladite personne qui m’a demandé de la suivre, je comprends immédiatement que quelque chose ne va pas. « Qu’est-ce qui se passe, bordel ? » Lorsque je pénètre le bureau du proviseur, je me retrouve seul avec ce dernier et au travers de ses prunelles, je comprends. « Qu’est-ce… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’est qui ? » L’un de mes parents a dû avoir un accident, quelque chose de grave s’est produit, j’en ai la certitude. « Votre père a… » Son regard s’abaisse et je sens que le sol se dérobe sous mes pieds. « Est-ce qu’il est… » Je ne parviens à prononcer LE mot, car je sais dans mon fort intérieur que c’est le cas : je ne le reverrais plus. « Toutes mes condoléances, monsieur York. » Je chute sur le sol, je m’effondre et hurle, à l’encontre du proviseur : « Monsieur York, c’est mon père, putain ! » Je pleure de rage, de douleurs, car jamais je n’ai pu lui dire à quel point je l’ai toujours aimé, à quel point j’ai toujours désiré qu’il soit fier de moi.
((8)) — « Il faut que tu manges, Emerson. » Je refuse que l’on me nomme Glenn étant donné qu’il n’y avait que lui qui m’appelait ainsi. « Je n’ai pas faim, Raven. » Je souffle, pour me reprendre rapidement : « Maman, pardon. » Je lui jette un coup d’œil emprunt d’excuses et me concentre sur ce qui se trouve devant moi, sous mes yeux, mes devoirs. « Depuis quand es-tu devenu aussi studieux ? » Elle me demande avec douceur, hésitant un instant à passer une main dans ma chevelure étant donné que j’ai à présent seize ans, que je commence à être un « homme » comme elle me le dit si bien. « Depuis son décès. » Je murmure, retenant mes larmes. « Il a été assassiné par… » Je frappe sur le bureau à l’aide de mon poing. « Je veux devenir avocat pénaliste, tout comme lui. Je veux mettre des ordures en taule jusqu’à la fin de leurs jours et si l’un d’entre eux s’avise de vouloir ma peau, crois-moi que je ne me laisserais pas faire. » Calant mon visage entre mes mains, je me laisse aller à pleurer.
((9)) — « Monsieur… » Je ne laisse le temps au notaire de continuer. « Emerson. Appelez-moi, Emerson. » Je prononce, les mains croisées devant moi. « Votre défunt père souhaitait que vous ayez cette lettre une fois votre majorité atteinte. » M’en saisissant d’une main tremblante, je m’installe seul et la lit. Ce que j’apprends me met dans un état de rage que je n’ai jamais connu jusqu’alors puisque William, n’est pas mon vrai père. Toutes preuves à l’appui, je me rends compte que Raven, ma soit disant mère, l’avait trompé et qu’il avait pris la décision de rester à ses côtés, afin de m’élever et de faire de moi son digne héritier, puisque malgré tout, malgré le fait qu’il ne soit pas mon géniteur, il m’a aimé dès l’instant où il m’a vu. Il n’a pas hésité une seule seconde à m’adopter et sa colère, sa rancœur, selon ses écrits, auraient dû être dirigé vers Raven et non vers moi, en instaurant une distance qu’il n’a su enrayer malgré les années.
((10)) — « Comment est-ce que tu as pu ? COMMENT ? T’es où BORDEL ? » Je cherche Raven dans l’immense appartement dans lequel je vis avec elle, mettant des coups-de-poing dans chaque porte que je passe, quand enfin, elle daigne se montrer. « Que… Quoi qu’on t’ait appris… » Sa voix est chevrotante et malgré la détresse perceptible dans le son de sa voix, ma colère ne désemplit pas. « T’es qu’une putain. T’as couché avec un autre, t’es tombée enceinte ET t’as cru que jamais il ne le saurait ? C’est à cause de cela les disputes permanentes lorsque j’étais qu’un maudit pauvre gosse ? Tu n’imagines même pas à quel point, je te hais, Raven. » J’ai la sensation que ma tête va imploser. La veine présente au niveau de mon front ressort, elle bat au rythme de mon cœur et mon visage se trouve à quelques centimètres du sien. Celle qui vient de perdre le titre de « mère » à mes yeux pleure en silence tandis que je ne cille pas et que mon regard emprunt de haine reste encrer dans le sien. « Tu te rends compte que t’as brisé notre foyer ? Je ne sais même pas qui est mon putain de géniteur et je ne veux pas le savoir, d’accord ? » Je la pointe du doigt. « Jamais je ne veux savoir de qu’il s’agit. Mon père ça a été WILLIAM, t’entends ? ! WILLIAM ! » Je tremble tant que j’ai la sensation d’être saisi de spasmes. « Calme-toi, je t’en prie, chéri. » Je recule de deux pas. « NE ME TOUCHE PAS ! Je te HAIS ! Je ne veux jamais plus te voir, merde ! JAMAIS ! JE ME TIRE ! » Et sur mes mots, tandis qu’elle s’effondre sur le sol, qu’elle s’est évertuée à m’offrir tout ce que je souhaitais depuis son décès, je me saisis d’un sac, de quelques affaires afin de m’en aller. Je ne sais pas encore où je vais me rendre, chez un pote, à l’hôtel, mais une chose est certaine : Raven York n’existe plus à mes yeux.
((11)) — Je ne la reverrais jamais plus. D’ailleurs, je ne décroche à aucun de ses coups de fil et elle termine par saisir, je crois, qu’elle m’a définitivement perdu. Je réside dans une chambre d’hôtel, ayant hérité de toute la fortune de mon père William. Je n’ai pas la force de retourner dans le penthouse dont j’ai hérité et où plus personne ne vit, d’ailleurs, hormis les employés qui le tiennent afin qu’il garde son éclat, tel qu’il a toujours été. À la fin de cette année de cours à New York, je pars. J’ai fait une demande afin d’entrer à l’université d’Harvard et avec mes résultats plus qu’excellents, mon niveau social, le nom que je porte et qui est celui de William York, je suis accepté. Je ne me retourne pas quand je quitte cette ville qui a été ma ville. Pour le moment, je suis persuadé que jamais plus je n’y remettrais les pieds et j’y suis déterminé. Alors, à la rentrée de septembre, je me retrouve à Boston. Je m’installe dans la citée étudiante et je m’essaye à débuter une nouvelle existence en n’ayant pour unique but de le rendre fier. Avocat pénaliste : c’est ce que je vais devenir. Je n’ai plus aucun doute quant à mon destin. Je vais marcher dans ses traces, lui rendre hommage, faire honneur à son nom.
((12)) — « C’est qui la nouvelle ? » J’interroge un ami, une cigarette entre mes lèvres, mon regard vrillé sur son minois. Elle est magnifique, absolument divine et je n’ai jamais rencontré une femme aussi belle auparavant. « Elle arrive de je-ne-sais-où, mais elle étudie le droit, j’crois. » Il me répond, se rendant bien compte qu’il y a quelque chose, que je suis différent, alors il s’approche de moi dans mon dos et dépose une main sur mon épaule. « Hé, mec. Elle t’a tapé dans l’œil, c’est ça ? » Il ne pouvait pas mieux dire, alors j’acquiesce dans un hochement de tête. « Elle est divine, on dirait un ange. » Sur mes dires, je ne perçois plus aucun mot, aucun son. Je la regarde, je ne peux me détacher d’elle et celle-ci termine par croiser mon regard et je me dérobe, préférant fixer mes pieds. Immédiatement, une chanson me vient à l’esprit et je chantonne, sans même m’en rendre compte : « When you were here before, couldnt’t look you in the eye. You’re just like an angel, your skin makes me cry... »
((13)) — « Merci d’être venu avec moi. » Je prononce, enlaçant ma douce alors que nous nous trouvons à New York. « C’est normal, mon amour. » Elle murmure, m’offrant un tendre baiser esquimaux. « Je me devais d’être là pour ton retour à New York. Puis, tu dois te recueillir sur sa tombe, c’est normal que je sois à tes côtés. » Tandis que nous nous tenons la main, Hannah et moi, nous rejoignons sa sépulture et j’y dépose un bouquet de roses blanches. M’y recueillant durant une dizaine de minutes, en silence, je termine de prendre mon courage à deux mains et retrouver le penthouse familial dont j’ai hérité, avec ma fiancée, celle dont je suis tombé amoureux à la première seconde. « C’est ici que j’ai vécu dès lors que je suis arrivé à New York. » Je souffle, saisi par l’émotion. « Ne sois pas malheureux, mon amour. » Elle me dit, prenant mon visage entre ses mains. « Je t’aime et je crois qu’il est tant que je te donne une bonne nouvelle, ici même. » Essayant de déceler une réponse dans son regard, elle termine de prononcer des mots qui me font sourire et pleurer à la fois. « Tu en es certaine ? ! » Je l’interroge, me trouvant sur un petit nuage. « Oui, je suis enceinte, mon amour. »
Nous n’avons que vingt-cinq ans, mais nous sommes prêts à être parents, à vivre notre histoire d’amour ainsi qu’à fonder une famille, bien que nous ne soyons encore qu’étudiants à Harvard. Certes, nous sommes ensemble depuis quelques mois seulement, à peine une année, mais nous sommes certains d’une chose : nous sommes faits l’un pour l’autre.
((14)) — « Je le veux. » Je prononce, plus heureux que je ne l’ai jamais été. « Je le veux. » Hannah murmure, des trémolos de joie perceptible dans le son de sa voix. À notre union, il n’y a que sa famille proche. Nous ne désirions pas plus d’une vingtaine d’invités. « Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. » Et sur ces mots, je l’embrasse chastement tout en déposant une main sur son ventre, lui faisant ainsi la promesse silencieuse, au travers de mon regard, que je les protégerais toujours, les deux femmes de mon existence, puisque nous attendions une petite fille. Le fait est que je ne peux être heureux. Cela n’a sans doute jamais été au programme et bien évidemment, alors que je pense connaître le bonheur le plus absolu, je chute.
« Qu’est-ce… Qu’est-ce qui se passe ? » On m’intime de reculer, on m’y contraint, alors qu’Hannah, mon épouse, présente sur la table d’accouchement ne semble plus respirer. « QU’EST-CE QUI SE PASSE, BORDEL ? ! » Je refuse de sortir, deux agents de la sécurité doivent me faire sortir et une fois présent dans le couloir, je m’empare de ma chevelure et tire dessus, en larmes. Sur le moment, je comprends que ce que l’on nomme « joie », « bonheur » ou que sais-je encore n’est plus pour moi. J’y ai suffisamment goûté et je ne m’y trompe pas. Après des minutes qui me semblent interminables, le couperet tombe et je m’effondre.
((15)) — Je la fixe en permanence, mon alliance. Je n’ai plus qu’elle, vestige d’un amour qui ne sera jamais oublié, qui ne cessera jamais. Certes, Hannah n’est plus là, notre petite-fille non plus, mais elles sont présentes en moi, dans mon cœur. Elles sont omniprésentes et bien que j’eu essayé de les rejoindre en faisant une tentative de suicide, je me trouve à présent en maison de repos, afin de me remettre de ma dépression, de ma dite tentative. Dans celle-ci, j’étudie. Je ne cesse de poursuivre mes études de droit pénal, car il ne me reste que cela. Je suis littéralement brisé, je ne me remettrais jamais de leurs pertes, mais s’il y a quelque chose qui me fait à présent tenir, c’est mon objectif. Je l’ai toujours gardé en tête, même durant ses instants de joie que j’ai connu et à présent, je sais que je ne me consacrerais qu’à cela : mettre des putains de pourritures en taule.
((16)) — « Messieurs et mesdames les jurés. Il me semble que je n’ai rien à dire afin que vous compreniez que cet homme, cet individu est COU-PA-BLE. » Je le désigne à l’aide de mon doigt, le regard emprunt de dégoût. « Non seulement, c’est un trafiquant de drogues, mais il a tiré sur des innocents. Des jeunes. » Postant mes mains sur la barrière de bois nous séparant, je les fixe un à un dans les yeux, en prononçant : « Imaginez seulement qu’il s’agisse de votre enfant. Ce petit être qui se trouve être la chair de votre chair. Imaginez ! » Je lève mon index en l’air, augmentant le son de ma voix. « Imaginez que votre enfant se soit perdu. Cela arrive. On est souvent aveugle lorsque l’on est parent, face à ce qui ne va pas chez nos enfants. Alors, imaginez bien qu’il a fait une fichue petite erreur : celle de faire SA rencontre. » Une fois encore, je le pointe du doigt, l’accusé, sans lui accorder le moindre regard, cette fois-ci. « Et bien, celle-ci lui aurait coûté la vie. On fait tous des erreurs mesdames et messieurs ! TOUS ! Qui n’a jamais pêché ? Qui ? Moi, j’ai pêché. J’en paye aujourd’hui encore, le prix. Est-ce que vous ne pensez pas que cet… Cet individu, mérite lui aussi de payer le prix de ses faits ? Des adolescents, proches de la majorité. Ils avaient leur vie devant eux. Ils auraient pu devenir d’imminents médecins, avocats, mais il a mis fin à leurs jours, IL nous a privé, peut-être, de personnes qui se seraient battues pour nous, nos droits, notre état de santé. » Levant les bras en l’air, d’une façon magistrale, je termine : « Je suis certain que vous prendrez la meilleure des décisions. » Puis, je retourne sur mon assise et patiente.
Je suis évidemment devenu avocat en droit pénal. Je marche dans les traces de mon défunt père, maître York et les comparaisons face à ce qu’il faisait ne me dérangent nullement. Je suis même plutôt fier que l’on en fasse, des comparaisons et je ne vis à présent que pour cela, ce que je dois faire : jeter en prison des ordures, des immondices afin de sécuriser les rues de Boston.
Si on m’avait affirmé que j’aurais une existence des plus désastreuse, si on avait eu l’opportunité de me le faire comprendre, je crois que j’aurais fait tout ce qui était possible afin de rester dans le ventre de ma mère. Je me serais caché dans ce dernier afin que l’on m’oublie ! Bon, je sais que cela n’est pas réaliste, le fait est que je n’aurais pas été pressé qu’elle accouche. Mais qu’ai-je vécu au juste ? Je vais vous conter mon histoire et si vous désirez mon humble avis, j’aurais pu être l’un de ses orphelins Baudelaire. En tout cas, lorsque j’ai lu ses romans, je me suis identifié à eux et je me suis immédiatement dit que j’aurais pu faire parti de leur fratrie.
((1)) — Je vois le jour à Londres, mais pas n’importe où. C’est au Royal London Hospital que je naquis, un jour de pluie. Vous ne direz qu’il fait toujours mauvais temps en Angleterre et je ne vous contrarierais pas là-dessus. Le fait est que dans cette salle d’accouchement, le couple que forme mes parents ne respirent pas le bonheur malgré ma venue. Ces derniers se trouvent en crise, pour une raison dont je n’ai évidemment pas connaissance à l’époque et malgré le fait qu’ils deviennent parents, il s’agit du début de la fin de leur histoire. Je pousse des cris, ma mère Raven se retrouve en larmes et mon père, disons qu’il reste impassible. Aucune expression. Pas la moindre. Pas une once de larmes dans les yeux. Comment le sais-je ? Grâce à une merveilleuse vidéo de cet instant qu’il fallait immortaliser, apparemment. Je l’ai visionné à de nombreuses reprises, cette fichue vidéo, lorsque j’ai réalisé ce qui se passait véritablement. Je me suis faufilé dans l’immense bureau de mon paternel et je l’ai chipé pour la visionner. La première fois, je fermais à demi les yeux, ayant la peur au ventre de voir ma mère dans une position que je n’oublierais évidemment jamais, mais le cameraman de l’époque m’a fait l’offrande de filmer dans un angle où l’on ne me voyait pas m’extirper de ma mère. Puis, au fil des visualisations, commençant à la minute où je me trouvais caler dans les bras de Raven, j’ai pris le temps d’analyser leurs fichues expressions. Aucun des deux ne semblaient heureux. Ma mère semblait terrifier alors que William souhaitait être partout ailleurs que dans cette chambre.
((2)) — « Ton fils ne cesse de répéter que tu ne l’aimes pas, William. » Ma mère, Raven, se trouve les bras croisés, elle est postée contre le chambranle, mais elle ne daigne lui accorder le moindre regard. « Pfff. » S’extirpe d’entre les lèvres de mon père qui noue sa cravate. « Qu’est-ce qu’il sait dire comme phrase, au juste, hum ? Il prononce des mots les uns après les autres, dans un ordre qu’on ne comprend pas toujours et tu l’affirmes ? Tu devrais plutôt trouver de quoi t’occuper plutôt que de prononcer des inepties. » Sec, froid avec une pointe de colère, c’est ainsi qu’il s’adresse à ma mère, et cela, depuis bien avant ma naissance. « Tu veux savoir ce qu’il prononce, TON FILS ? » Elle se met évidemment en rogne et crache ses propos comme du venin. « Papa aime pas moi. » Des larmes de colère animent son regard et elle termine de quitter la pièce en claquant la porte avec rage.
((3)) — « Pa, j’ai besoin d’aide pour mes devoirs. » Je cherche à passer du temps avec lui depuis toujours, car il m’ignore, fait comme si je n’existais pas ou que j’importais peu à ses yeux. « Glenn. Combien de fois t’ai-je dit qu’il fallait que tu t’exprimes convenablement ? ! » Sa colère se ressent dans le timbre de sa voix, mais elle se lit également sur son visage ainsi que par ses tremblements, ceux présents dans ses mains. « Tu vas me faire le plaisir de recommencer ta phrase, et cela, sur-le-champ ! » Il se trouve tellement en rogne que son visage a prit une teinte rouge, comme s’il s’était transformé comme par magie en une tomate. « Pa… Pa… Papa… » Je balbutie, regard baissé et fixe mes pieds. « GLENN ! » Il se redresse et me rejoint pour m’attraper par le col. « Tu es incapable de formuler une simple phrase ! Ta mère a accouché d’un parfait idiot ! » Des larmes roulent sur mes joues, j’éclate en sanglots et Raven, ma mère, intervient. Elle le fusille du regard, ne pipe mot et me prend avec elle afin que nous rejoignions ma chambre et qu’ainsi elle me console.
((4)) — « Je ne veux pas quitter l’Angleterre, merde ! » Je hurle, les poings serrés, tandis que mes parents m’apprennent que nous quittons Londres pour les États-Unis, plus précisément New York. De sa hauteur et avec tout son dédain, William me fixe avec une froideur qui me paralyse, soudain. « Glenn Emerson York. Si tu t’avises de prononcer un nouveau mot grossier, je t’assure que je t’assène une gifle magistrale. » La veine présente en niveau de sa tempe bat au rythme de son cœur et si je n’étais pas terrorisé, je pourrais les compter, ses pulsations. « William, stop ! Laisse-moi lui parler. » Lui souffle ma mère qui s’approche de moi et me demande de prendre place face à elle, sur l’une des deux assises présentes devant l’immense bureau en bois massif de monsieur William York. « Chéri, ton père a eu une proposition qu’il ne peut pas décliner, pour le travail. Puis je suis née à New York, j’y ai vécu et tu verras, c’est une ville absolument magnifique. » Elle s’essaye de saisir mon visage entre ses mains et je la repousse pour quitter le bureau avec panache. « Je vous HAIS ! » Sur mes mots, je donne un coup de pied dans la porte qui frappe contre le mur avec fracas : je suis à quelques mois d’atteindre mes dix ans.
((5)) — « Pourquoi est-ce que je dois vivre avec lui, putain ? Pourquoi maman ? » Je frappe avec mon poing dans l’une des portes de l’armoire présente dans ma chambre, afin d’évacuer ma colère. « Chéri, calme-toi, je t’en prie. » Je ne sais pas dans quel état elle se trouve, car je n’y prête pas réellement attention, mais à présent que j’y repense, je réalise qu’elle avait peur, et cela, de moi. J’usais de violence à ma propre encontre en frappant dans tout ce qui se trouvait devant moi et elle craignait sans doute que je termine par m’en prendre à elle. C’est du moins ce que j’imagine au jour d’aujourd’hui. « Ton… » Elle ferme un instant les yeux et prend une inspiration avant d’expirer et reprendre : « Ton père est un avocat pénaliste de renom. Il est d’ores et déjà considéré comme l’un des plus grand de cette ville et… Je ne fais tout simplement pas le poids. Il désire ta garde exclusive. » Elle lève les bras, semble désarmer, désemparer. « Je me trouve impuissante mon amour. Je suis navrée, mais je ne peux rien y faire. » Elle me tend alors ses bras et je m’y réfugie afin de fondre en larmes. Je ne sais si elle en fait de même, car je ne me rappelle que de son départ, après notre étreinte. Elle s’en est allé sans même se retourner, sans m’accorder un ultime regard.
((6)) — « Comment ont été les cours ? » S’il n’avait pas pris la parole, mon vieux, on aurait entendu que le son des couverts puisque nous dînons toujours dans le plus grand des silences, étant donné que je ne lui adresse pas la parole depuis le départ de ma mère. « Ça a été. » Je me contente de prononcer, haussant les épaules sans même le regarder, en m’évertuant à découper mon morceau de viande avec indifférence alors que je voudrais lui envoyer mon assiette au visage. « Peux-tu détailler, merci. » Il se fait sarcastique, appuie sur le dernier mot prononcé et je sens son regard vrillé sur moi. « Journée de cours banal. C’est tout. » J’affronte son regard et appuie moi aussi sur mes derniers mots, me moquant ostensiblement de lui. « Glenn. Cesse donc avec ton insolence. Je ne supporte plus la façon dont tu te comportes avec moi. Si tu es en colère, si tu en veux au monde entier, mets donc cette dernière au profit de quelque chose d’utile. » Comme toujours, il sait trouver les termes afin de me blesser, de m’atteindre et puis, comme depuis toujours, mon plus jeune âge, il me fait comprendre que je n’ai aucune importance ainsi qu’aucun intérêt pour ce monde : je ne vaux littéralement rien à ses yeux. « Va te faire voir, maître William York. » Je crache, m’étant redressé tout en ayant bousculé la table afin qu’en tombe ce qui se trouve dessus. « Elle a bien fait de partir, maman. Tu vas crever seul ! J’te le dis ! » Sur mes mots, je le plante, le laisse en courant afin de gagner la porte d’entrée et ainsi m’enfuir.
Évidemment, ma fugue ne dure bien longtemps puisqu’il envoie des hommes afin de me débusquer et après une gueulante magistrale, je me trouve contraint de rester enfermer dans ma chambre, mes fenêtres se trouvant barricader.
((7)) — « Putain de bordel de chiotte. » Je souffle, postant une main sur mon front alors que l’on demande à ce que je quitte le cours. « J’peux savoir c’que j’ai encore fait ? » Je demande, remplissant mon sac y jetant mes bouquins pour suivre le conseiller d’orientation ou bien je ne sais quelle personne qui travaille dans l’administration et qui demande à ce que je la suive. « Il va me renvoyer, le proviseur, c’est ça ? » Je pose encore une question et n’obtenir aucune réponse commence très sincèrement à me pomper l’air. Le fait est que lorsque je croise le regard de ladite personne qui m’a demandé de la suivre, je comprends immédiatement que quelque chose ne va pas. « Qu’est-ce qui se passe, bordel ? » Lorsque je pénètre le bureau du proviseur, je me retrouve seul avec ce dernier et au travers de ses prunelles, je comprends. « Qu’est-ce… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’est qui ? » L’un de mes parents a dû avoir un accident, quelque chose de grave s’est produit, j’en ai la certitude. « Votre père a… » Son regard s’abaisse et je sens que le sol se dérobe sous mes pieds. « Est-ce qu’il est… » Je ne parviens à prononcer LE mot, car je sais dans mon fort intérieur que c’est le cas : je ne le reverrais plus. « Toutes mes condoléances, monsieur York. » Je chute sur le sol, je m’effondre et hurle, à l’encontre du proviseur : « Monsieur York, c’est mon père, putain ! » Je pleure de rage, de douleurs, car jamais je n’ai pu lui dire à quel point je l’ai toujours aimé, à quel point j’ai toujours désiré qu’il soit fier de moi.
((8)) — « Il faut que tu manges, Emerson. » Je refuse que l’on me nomme Glenn étant donné qu’il n’y avait que lui qui m’appelait ainsi. « Je n’ai pas faim, Raven. » Je souffle, pour me reprendre rapidement : « Maman, pardon. » Je lui jette un coup d’œil emprunt d’excuses et me concentre sur ce qui se trouve devant moi, sous mes yeux, mes devoirs. « Depuis quand es-tu devenu aussi studieux ? » Elle me demande avec douceur, hésitant un instant à passer une main dans ma chevelure étant donné que j’ai à présent seize ans, que je commence à être un « homme » comme elle me le dit si bien. « Depuis son décès. » Je murmure, retenant mes larmes. « Il a été assassiné par… » Je frappe sur le bureau à l’aide de mon poing. « Je veux devenir avocat pénaliste, tout comme lui. Je veux mettre des ordures en taule jusqu’à la fin de leurs jours et si l’un d’entre eux s’avise de vouloir ma peau, crois-moi que je ne me laisserais pas faire. » Calant mon visage entre mes mains, je me laisse aller à pleurer.
((9)) — « Monsieur… » Je ne laisse le temps au notaire de continuer. « Emerson. Appelez-moi, Emerson. » Je prononce, les mains croisées devant moi. « Votre défunt père souhaitait que vous ayez cette lettre une fois votre majorité atteinte. » M’en saisissant d’une main tremblante, je m’installe seul et la lit. Ce que j’apprends me met dans un état de rage que je n’ai jamais connu jusqu’alors puisque William, n’est pas mon vrai père. Toutes preuves à l’appui, je me rends compte que Raven, ma soit disant mère, l’avait trompé et qu’il avait pris la décision de rester à ses côtés, afin de m’élever et de faire de moi son digne héritier, puisque malgré tout, malgré le fait qu’il ne soit pas mon géniteur, il m’a aimé dès l’instant où il m’a vu. Il n’a pas hésité une seule seconde à m’adopter et sa colère, sa rancœur, selon ses écrits, auraient dû être dirigé vers Raven et non vers moi, en instaurant une distance qu’il n’a su enrayer malgré les années.
((10)) — « Comment est-ce que tu as pu ? COMMENT ? T’es où BORDEL ? » Je cherche Raven dans l’immense appartement dans lequel je vis avec elle, mettant des coups-de-poing dans chaque porte que je passe, quand enfin, elle daigne se montrer. « Que… Quoi qu’on t’ait appris… » Sa voix est chevrotante et malgré la détresse perceptible dans le son de sa voix, ma colère ne désemplit pas. « T’es qu’une putain. T’as couché avec un autre, t’es tombée enceinte ET t’as cru que jamais il ne le saurait ? C’est à cause de cela les disputes permanentes lorsque j’étais qu’un maudit pauvre gosse ? Tu n’imagines même pas à quel point, je te hais, Raven. » J’ai la sensation que ma tête va imploser. La veine présente au niveau de mon front ressort, elle bat au rythme de mon cœur et mon visage se trouve à quelques centimètres du sien. Celle qui vient de perdre le titre de « mère » à mes yeux pleure en silence tandis que je ne cille pas et que mon regard emprunt de haine reste encrer dans le sien. « Tu te rends compte que t’as brisé notre foyer ? Je ne sais même pas qui est mon putain de géniteur et je ne veux pas le savoir, d’accord ? » Je la pointe du doigt. « Jamais je ne veux savoir de qu’il s’agit. Mon père ça a été WILLIAM, t’entends ? ! WILLIAM ! » Je tremble tant que j’ai la sensation d’être saisi de spasmes. « Calme-toi, je t’en prie, chéri. » Je recule de deux pas. « NE ME TOUCHE PAS ! Je te HAIS ! Je ne veux jamais plus te voir, merde ! JAMAIS ! JE ME TIRE ! » Et sur mes mots, tandis qu’elle s’effondre sur le sol, qu’elle s’est évertuée à m’offrir tout ce que je souhaitais depuis son décès, je me saisis d’un sac, de quelques affaires afin de m’en aller. Je ne sais pas encore où je vais me rendre, chez un pote, à l’hôtel, mais une chose est certaine : Raven York n’existe plus à mes yeux.
((11)) — Je ne la reverrais jamais plus. D’ailleurs, je ne décroche à aucun de ses coups de fil et elle termine par saisir, je crois, qu’elle m’a définitivement perdu. Je réside dans une chambre d’hôtel, ayant hérité de toute la fortune de mon père William. Je n’ai pas la force de retourner dans le penthouse dont j’ai hérité et où plus personne ne vit, d’ailleurs, hormis les employés qui le tiennent afin qu’il garde son éclat, tel qu’il a toujours été. À la fin de cette année de cours à New York, je pars. J’ai fait une demande afin d’entrer à l’université d’Harvard et avec mes résultats plus qu’excellents, mon niveau social, le nom que je porte et qui est celui de William York, je suis accepté. Je ne me retourne pas quand je quitte cette ville qui a été ma ville. Pour le moment, je suis persuadé que jamais plus je n’y remettrais les pieds et j’y suis déterminé. Alors, à la rentrée de septembre, je me retrouve à Boston. Je m’installe dans la citée étudiante et je m’essaye à débuter une nouvelle existence en n’ayant pour unique but de le rendre fier. Avocat pénaliste : c’est ce que je vais devenir. Je n’ai plus aucun doute quant à mon destin. Je vais marcher dans ses traces, lui rendre hommage, faire honneur à son nom.
((12)) — « C’est qui la nouvelle ? » J’interroge un ami, une cigarette entre mes lèvres, mon regard vrillé sur son minois. Elle est magnifique, absolument divine et je n’ai jamais rencontré une femme aussi belle auparavant. « Elle arrive de je-ne-sais-où, mais elle étudie le droit, j’crois. » Il me répond, se rendant bien compte qu’il y a quelque chose, que je suis différent, alors il s’approche de moi dans mon dos et dépose une main sur mon épaule. « Hé, mec. Elle t’a tapé dans l’œil, c’est ça ? » Il ne pouvait pas mieux dire, alors j’acquiesce dans un hochement de tête. « Elle est divine, on dirait un ange. » Sur mes dires, je ne perçois plus aucun mot, aucun son. Je la regarde, je ne peux me détacher d’elle et celle-ci termine par croiser mon regard et je me dérobe, préférant fixer mes pieds. Immédiatement, une chanson me vient à l’esprit et je chantonne, sans même m’en rendre compte : « When you were here before, couldnt’t look you in the eye. You’re just like an angel, your skin makes me cry... »
((13)) — « Merci d’être venu avec moi. » Je prononce, enlaçant ma douce alors que nous nous trouvons à New York. « C’est normal, mon amour. » Elle murmure, m’offrant un tendre baiser esquimaux. « Je me devais d’être là pour ton retour à New York. Puis, tu dois te recueillir sur sa tombe, c’est normal que je sois à tes côtés. » Tandis que nous nous tenons la main, Hannah et moi, nous rejoignons sa sépulture et j’y dépose un bouquet de roses blanches. M’y recueillant durant une dizaine de minutes, en silence, je termine de prendre mon courage à deux mains et retrouver le penthouse familial dont j’ai hérité, avec ma fiancée, celle dont je suis tombé amoureux à la première seconde. « C’est ici que j’ai vécu dès lors que je suis arrivé à New York. » Je souffle, saisi par l’émotion. « Ne sois pas malheureux, mon amour. » Elle me dit, prenant mon visage entre ses mains. « Je t’aime et je crois qu’il est tant que je te donne une bonne nouvelle, ici même. » Essayant de déceler une réponse dans son regard, elle termine de prononcer des mots qui me font sourire et pleurer à la fois. « Tu en es certaine ? ! » Je l’interroge, me trouvant sur un petit nuage. « Oui, je suis enceinte, mon amour. »
Nous n’avons que vingt-cinq ans, mais nous sommes prêts à être parents, à vivre notre histoire d’amour ainsi qu’à fonder une famille, bien que nous ne soyons encore qu’étudiants à Harvard. Certes, nous sommes ensemble depuis quelques mois seulement, à peine une année, mais nous sommes certains d’une chose : nous sommes faits l’un pour l’autre.
((14)) — « Je le veux. » Je prononce, plus heureux que je ne l’ai jamais été. « Je le veux. » Hannah murmure, des trémolos de joie perceptible dans le son de sa voix. À notre union, il n’y a que sa famille proche. Nous ne désirions pas plus d’une vingtaine d’invités. « Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. » Et sur ces mots, je l’embrasse chastement tout en déposant une main sur son ventre, lui faisant ainsi la promesse silencieuse, au travers de mon regard, que je les protégerais toujours, les deux femmes de mon existence, puisque nous attendions une petite fille. Le fait est que je ne peux être heureux. Cela n’a sans doute jamais été au programme et bien évidemment, alors que je pense connaître le bonheur le plus absolu, je chute.
« Qu’est-ce… Qu’est-ce qui se passe ? » On m’intime de reculer, on m’y contraint, alors qu’Hannah, mon épouse, présente sur la table d’accouchement ne semble plus respirer. « QU’EST-CE QUI SE PASSE, BORDEL ? ! » Je refuse de sortir, deux agents de la sécurité doivent me faire sortir et une fois présent dans le couloir, je m’empare de ma chevelure et tire dessus, en larmes. Sur le moment, je comprends que ce que l’on nomme « joie », « bonheur » ou que sais-je encore n’est plus pour moi. J’y ai suffisamment goûté et je ne m’y trompe pas. Après des minutes qui me semblent interminables, le couperet tombe et je m’effondre.
((15)) — Je la fixe en permanence, mon alliance. Je n’ai plus qu’elle, vestige d’un amour qui ne sera jamais oublié, qui ne cessera jamais. Certes, Hannah n’est plus là, notre petite-fille non plus, mais elles sont présentes en moi, dans mon cœur. Elles sont omniprésentes et bien que j’eu essayé de les rejoindre en faisant une tentative de suicide, je me trouve à présent en maison de repos, afin de me remettre de ma dépression, de ma dite tentative. Dans celle-ci, j’étudie. Je ne cesse de poursuivre mes études de droit pénal, car il ne me reste que cela. Je suis littéralement brisé, je ne me remettrais jamais de leurs pertes, mais s’il y a quelque chose qui me fait à présent tenir, c’est mon objectif. Je l’ai toujours gardé en tête, même durant ses instants de joie que j’ai connu et à présent, je sais que je ne me consacrerais qu’à cela : mettre des putains de pourritures en taule.
((16)) — « Messieurs et mesdames les jurés. Il me semble que je n’ai rien à dire afin que vous compreniez que cet homme, cet individu est COU-PA-BLE. » Je le désigne à l’aide de mon doigt, le regard emprunt de dégoût. « Non seulement, c’est un trafiquant de drogues, mais il a tiré sur des innocents. Des jeunes. » Postant mes mains sur la barrière de bois nous séparant, je les fixe un à un dans les yeux, en prononçant : « Imaginez seulement qu’il s’agisse de votre enfant. Ce petit être qui se trouve être la chair de votre chair. Imaginez ! » Je lève mon index en l’air, augmentant le son de ma voix. « Imaginez que votre enfant se soit perdu. Cela arrive. On est souvent aveugle lorsque l’on est parent, face à ce qui ne va pas chez nos enfants. Alors, imaginez bien qu’il a fait une fichue petite erreur : celle de faire SA rencontre. » Une fois encore, je le pointe du doigt, l’accusé, sans lui accorder le moindre regard, cette fois-ci. « Et bien, celle-ci lui aurait coûté la vie. On fait tous des erreurs mesdames et messieurs ! TOUS ! Qui n’a jamais pêché ? Qui ? Moi, j’ai pêché. J’en paye aujourd’hui encore, le prix. Est-ce que vous ne pensez pas que cet… Cet individu, mérite lui aussi de payer le prix de ses faits ? Des adolescents, proches de la majorité. Ils avaient leur vie devant eux. Ils auraient pu devenir d’imminents médecins, avocats, mais il a mis fin à leurs jours, IL nous a privé, peut-être, de personnes qui se seraient battues pour nous, nos droits, notre état de santé. » Levant les bras en l’air, d’une façon magistrale, je termine : « Je suis certain que vous prendrez la meilleure des décisions. » Puis, je retourne sur mon assise et patiente.
Je suis évidemment devenu avocat en droit pénal. Je marche dans les traces de mon défunt père, maître York et les comparaisons face à ce qu’il faisait ne me dérangent nullement. Je suis même plutôt fier que l’on en fasse, des comparaisons et je ne vis à présent que pour cela, ce que je dois faire : jeter en prison des ordures, des immondices afin de sécuriser les rues de Boston.
pseudo BROWN-EYED ANGEL
âge 29 ANS
nationalité FRANÇAISE
forum connu par... MON FRÈRE
ILH, j'en pense quoi ?
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CAMBRIDGE + avocat pénaliste : explicatif pour remplir correctement dans ce sujet
âge 29 ANS
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