FREDERICO MANCINI ► timothée chalamet

(I) cris qui résonnent dans la nuit. couverture qui bouge, murmures qui résonnent. abandon. un de plus. église majestueuse de milan qui se voit le fardeaux de tenir en ses bras un nouveau né non désiré, laissé de côté. pour son bien, ou non, les raisons ne seront jamais dévoilé. frédérico. renommé par l’église pour ne pas laisser place à l’anonymat total, alors que le bébé est placé dans les rouages trop brusque des services sociaux. un de plus. rien de spectaculaire, de traditionnel. il n’est qu’un de plus, dans cette foule d’enfants, de bébés, qui démarres avec les pieds et poings liés. (II) deux ans, à passer de regard en regard, à jouer avec des jouets cassés. deux ans, à ne pas comprendre, ne pas savoir, pourquoi eux et pas lui...et un jour, ils sont apparus, ils ont sourit. “bonjour petit prince”. il ne s’en souvient pas, mais ces mots ont changés sa vie. elle était jeune chirurgienne, carrière en devenir, mais le corps incapable de procréer. il était jeune avocat, requin des immondices, l’aimant assez pour lui offrir le rêve qu’elle ne cessait de nourir. adoption en poche. anonymat qui explose, deuxième moitié qui s’ajoute. mancini. frédérico mancini. bienvenue dans la famille. (III) vie ornée de douceur. femme qui s’élève, gravit les échelons d’une société aux regards détournés. homme qui défend l’honneur des plus offrants. cependant, la religion est sournoisement présente chez eux. éducation forcée, aux allures faussées. frédérico s’est toujours posé trop de questions, curieux sur la vie, sur l’existence, sur le comment du pourquoi. mise en doute d’une divinité, secrètement reniée. pourquoi la peine est là, si dieu est aimant? mais il a sourit aux siens, a prié chaque repas et chaque dimanche, s’est rendu à l’église. parce qu’il n’abandonne pas, l’idée d’y croire. certaines valeurs, certaines évidences. l’amour, la fidélité, le mariage. mais les doutes ronges l’enfant, déjà si désireux d’apprendre, de comprendre. (IV) il est attirant, attrayant, le môme. des amis, des déboires. jamais rien de brûlant, jamais rien d’étrange...cependant, son regard glisse sur le monde, sur les courbes. le sexe. sujet enclin à discussion, chez lui, chez les siens. le mariage n’est pas obligatoire, mais l’acte ne doit pas être prit à la légère. il l’a vite compris...mais ce ne sont pas de ces doutes, qu’il parle, mais de ceux qu’il ressent lorsque ses entrailles s’éveillent face à la silhouette masculine. attirance renversante, qui le fait rougir, détourner les yeux. il a ses propres limites. les hommes ne peuvent le faire frémir autant que les femmes...et pourtant...secret qu’il garde jalousement pour lui, acceptant à peine l’effet de son corps pour les muscles ensorcelant. (V) il a grandit, le jeune abandonné. homme charmant, aux valeurs attrayantes. cependant, l’homme n’est pas un ange, non. il a son propre caractère, ses propres défauts. il fait pourtant partie de ces bons partis, de ces hommes qui se respectes par leurs idées, leurs rêves mais aussi leur comportement envers les autres. bon ami loyal, souriant, charmant, un brin mystérieux et toujours élégant. étudiant hors du commun, intelligence grandissante. il n’a pas grand chose à envier aux autres, mais défend les causes auxquelles il croit. il a toujours, pourtant, rêvé de plus, tellement plus. pas de grandeurs, mais de complexités, de sincérité. (VI) université de milan, au début. incapable de s’éloigner des siens, sûrement. du moins, jusqu’à ce que son coeur soit mit au tapis, déchu de ses droits. amoureux, sans l’accepter, de cet homme. un baiser, une caresse...et il a fuit. inscription à harvard, là où le second ne serait jamais accepté, ne pourrait le retrouver. il a fuit son propre coeur, arrivant dans cet univers, la mort dans l’âme. isolé durant deux mois, le rêveur s’est vu tomber...mais avec les semaines, les mois, sa peine s’est enfouie et les amis ont commencés à s’accumuler. le temps efface toutes les blessures, c’est ce qui se murmure. (VII) et l’amour frappe souvent, toc à une porte entre ouverte. jolie demoiselle aux sourires enjôleurs, ensorceleurs. ils étaient jeunes et stupides. mariage après six mois de liaisons. secret faussement gardé jusqu’à ce que l’anneau trône autour du doigt. un an de mariage essoufflé où les hurlements ne cessent, les reproches aussi. divorce prononcé, un échec de plus...mais il fallait que ça se fasse. il a été égoïste de l'enchainer, sa belle, même si il l’aimait terriblement. il l’a laissé filer, se jurant d’arrêter d’aimer aussi rapidement...il doit prendre son temps, il doit être certain. incapable d’accumuler les conquêtes, de donner son corps sans conséquences. (VIII) aujourd’hui, frédérico est un homme dans la foulée, des étudiants de cette grande université. des amis, des amours, des interdictions. pas de limites, il profite sa liberté, avec prudence. il n’accumule pas les corps, mais charme un peu, se laisse parfois avoir...mais il rêve de passion, il rêve de sensations. il veut voyager, aimer, crever d’un baiser.